Fausto Giudice, 31/12/2021
Dans la célèbre fable de La Fontaine, « Les animaux malades de la peste », le roi lion convoque une assemblée pour sacrifier au « céleste courroux » « le plus coupable d’entre nous ». Lui-même, le renard, le tigre, l’ours, tous les carnivores avouent leurs crimes. Puis arrive l’âne, qui avoue avoir mangé toute l’herbe d’un pré. Et l’assemblée de s’exclamer : « Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! ». Et il est donc condamné. Morale de la fable : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».
Depuis que le maudit virus a fait son apparition, la planète vit au rythme du deux poids, deux mesures : les puissants, vaccinés, protégés, accumulent les milliards gagnés grâce aux livraisons à domicile, au télétravail et aux vaccins, les misérables, non vaccinés, non protégés, surexploités, plongent dans une misère encore plus noire.
« Mais où est le péril, là croît aussi ce qui sauve » (Friedrich Hölderlin, Patmos, 1803)
Vivons-nous vraiment le cataclysme proclamé urbi et orbi ? J’ai quelques doutes. Des chiffres d’abord : l’humanité compte en cette fin d’année 2021 environ 7 milliards 870 millions d’individus. En deux ans, 270 millions ont été infectés, 212 millions ont guéri, 5, 3 millions sont morts, dans leur grande majorité âgés de plus de 70 ans. On dit qu’ils sont morts du Coronavirus, il serait plus juste de dire qu’ils sont morts avec le Coronavirus. Mais cette année, 9 millions de personnes sont mortes de faim, un autre virus contre lequel aucun laboratoire ne se soucie de mettre au point un vaccin.
Le virus H1N1, baptisé grippe espagnole, a tué entre 20 et 50 millions de personnes en 1918-1919. Il a disparu de lui-même, sans l’aide d’un vaccin, lequel n’a été mis au point qu’en 1930. S’il a disparu, c’est parce que la moitié de la population mondiale de l’époque a été infectée et a donc atteint une immunité collective, dite « grégaire » (de troupeau).
Les fabricants de vaccins, le Big Pharma, ont facturé leurs produits miracle aux États en mesure de les acheter pour des sommes astronomiques, de 5 à 24 fois leur coût de fabrication. On peut comprendre qu’ils se lèchent les babines à la perspective d’un rappel annuel pendant 5, 10 ou 20 ans.
Les centaines de milliards dépensés pour cette panacée universelle plus que douteuse auraient pu servir à des investissements utiles dans la santé publique, l’éducation, les transports, la planification urbaine, la réduction de la pollution, la gestion de l’eau et de l’assainissement, en un mot, la gestion des biens communs. On peut toujours rêver.
Pour conclure, une proposition pour l’année 2022, Année du Tigre : on arrête tout, on réfléchit. Il paraît que c’est pas triste.
FG, détenteur du Pass sanitaire n° 192209108
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