Djamel Labidi, 24/10/2024
Yahya Al Sinwar, alias Abou Ibrahim, est tombé le 16 octobre au champ d'honneur. On dirait que cette expression a été faite pour lui. Il est mort sur sa terre de Gaza, où il était né.
Ses compagnons des brigades Ezzedine Al Qassam, ont annoncé la mort du chahid dans un message sobre : « C’est un grand honneur pour notre mouvement de voir ses dirigeants se sacrifier avant ses soldats ».
La mort héroïque de Yahya Al Sinwar a eu un écho énorme dans le monde arabe, le monde musulman, sur toute la planète. Il est des hommes qui restent dans la mémoire des peuples. Il est mort les armes à la main. Il s’est battu jusqu’au dernier moment. Blessé, une main arrachée, il se battait encore. On n’oubliera jamais son geste incroyable, lui, agonisant, lançant un bâton sur le drone qui tournait autour de lui. Ce dernier geste de combattant devrait donner à réfléchir aux « supermen du Mossad » et de l’armée israélienne.
Par hasard
Ils n’ont cessé de chercher à impressionner les gens, et aussi leurs alliés et les leurs, par de prétendus pouvoirs supranormaux qu’ils détiendraient. Mais ils n’ont pu cacher qu’ils l’ont tué, en fait, « par hasard », et sans même savoir qui il était. Il a fallu deux jours pour qu’ils s’en rendent compte. Ils avaient tellement peur d’entrer dans la maison où Abou Ibrahim s’était battu comme un lion, qu’il leur a fallu tout ce temps, même après avoir détruit la maison au canon, et avoir vérifié les lieux avec un drone. Cela donne une idée de leur forfanterie.
Ils ont caché d’abord les images Et bien d’autres, qu’ils avaient prises. Puis, ils ont été obligés de les montrer pour donner la preuve de sa mort. Ils ont dévoilé alors eux-mêmes l’âpreté de son dernier combat. Leur mensonge s’est écroulé, celui d’un chef caché dans des tunnels, fuyant le combat et Gaza. Or il était, là, à quelques mètres d’eux, se battant à la tête de ses hommes, comme il le faisait depuis plus d’un an. Un formidable message de courage, d’espoir et de lutte que les Israéliens ont délivré eux-mêmes, bien à leur insu, aux Palestiniens et à tous les résistants dans le monde. En mourant ainsi en martyr, Al Sinwar savait qu’il effectuait là un acte majeur, qu’il livrait à ses compagnons, à son peuple, à l’humanité souffrante, son dernier message : celui de continuer sans répit le combat. C’était sa dernière décision en tant que responsable de la lutte.
Yahya Al Sinwar a forcé l’admiration même de ses ennemis. Un épisode est à cet égard significatif. Le vendredi 18 octobre sur la chaine LCI, un « ex » (mais toujours évidemment) fonctionnaire du Mossad, Raphaël Jerusalmy était convié à s’exprimer sur la question. C’est un habitué des plateaux français. Lui et ses amis y séjournent comme si c’était les leurs. Les yeux cruels, un rictus en guise de sourire, le visage impassible, l’agent a cru qu’il pourrait comme d’habitude imposer son récit. Il a voulu montrer que la mort de Yahya Al Sinwar était un succès dû à l’habilité des services de renseignement israéliens et il a cherché à dévaloriser le chef des brigades Al Qassam. Les journalistes serviteurs du système, qui d’habitude n’osaient contredire cet agent du Mossad, lui ont pour la première fois coupé la parole, lui faisant remarquer que « ses services » avaient fait une erreur en publiant les photos du dernier combat du chef de la résistance, cat ils ont eux-mêmes ainsi montré qu’il combattait depuis plus d’un an et qu’il était mort en héros.
Le « testament » d’Al Sinwar
À la nouvelle de la mort de Yahya Al Sinwar, les réseaux sociaux se sont enflammés dans le monde : peine, douleur, compassion, admiration. Un « testament » a immédiatement circulé. Il n’a eu aucune confirmation officielle. Vrai ou faux, peu importe, le testament est devenu viral. Les paroles y sonnent tellement vraies, tellement justes. Écoutons un extrait : « Si je tombe, ne tombez pas avec moi, mais portez pour moi un drapeau qui n’est jamais tombé, et faites de mon sang un pont que traversera une génération qui naîtra de nos cendres, plus forte. N’oubliez pas que la patrie n’est pas une histoire à raconter, mais une vérité à vivre, et que pour chaque martyr, naissent du ventre de cette terre mille résistants ».
Sur les réseaux l’image de Al Sinwar a surgi, partout présente, magnifiée, mythifiée, glorifiée. Il est déjà devenu une légende.
Al Sinwar a combattu plus d’un an, sur un petit bout de terre, Gaza (320 km2) , le quart de la surface d’Alger (1190 km2), contre une armée de 350 000 hommes. Il était insaisissable. Il a défendu son peuple. Il a souffert avec lui. Il a affronté probablement la force la plus cruelle de l’Histoire.
La « solution finale »
Dès le premier jour, le projet de génocide était clair. Ils avaient pour projet la « solution finale » qui semble être une obsession de leur conscience torturée, fausse ou vraie conscience historique, on commence à en douter, car comment refaire les mêmes crimes dont on dit avoir tant souffert ?
Rappelons-nous le premier jour du début annoncé du génocide : « Nous les affamerons, nous les ferons mourir de soif, de faim, nous les tuerons comme les animaux humains qu’ils sont » ont-ils déclaré clairement, sans honte.
Dès le 8 octobre des centaines de canons et de chars ont été mis en ligne sur des kilomètres autour de ce petit bout de terre de Gaza. Les Palestiniens à Gaza retenaient leur souffle. Puis toutes les armes ennemies se sont mises à tirer ensemble dans un roulement de tonnerre monstrueux, ininterrompu, jour et nuit. Le 22 octobre, 90 avions bombardent sans relâche. Israël tire dans le tas, du sol et du ciel. Les immeubles, les maisons se sont mises à s’écrouler sous les coups, comme des châteaux de cartes. Un 11 septembre puissance n.
80 000 tonnes de bombes sont fournies, en un an, par l’Oncle Sam, qui essayait, comme d’habitude, de regarder ailleurs, dans sa vielle culture des génocides, les « Indiens », l’esclavagisme, Hiroshima, Nagasaki, etc.
Cela fait plus d’un an que dure le massacre. On peut dire, sans grand risque de se tromper que, quels que soient les massacres qui ont jalonné l’Histoire, aucun n’a atteint cette férocité. La raison est simple, ce massacre on le voit, il se déroule sous nos yeux, comme une retransmission télévisée, en direct sur les chaines d’Al Jazeera, palestiniennes et autres.
Dans le monde entier, on regarde mourir, agoniser les Palestiniens. Et les Israéliens continuent nuit et jour, la nuit surtout, car elle ajoute à leur plaisir de semer l’effroi, et les USA continuent de charger leurs canons, leurs avions. C’est peut-être le plus odieux des rôles échus aux citoyens des USA. Il les déshonore. L’un d’eux, Aaron, un soldat de l’aviation US, s’est immolé par le feu, le 25 février 2024, pour « ne plus être complice de ce génocide » a-t-il dit dans son dernier message, pour refuser ce déshonneur et dénoncer, par le sacrifice de sa vie, cette honte pour sa nation.
Les médias de la honte
Certainement que dans l’Histoire, même les nations les plus féroces, même les empires les plus cruels se seraient arrêtés si on les avait vus, comme on voit aujourd’hui les crimes commis par les Israéliens et les USA.
Les Israéliens n’en avaient cure au début, croyant probablement sidérer ainsi, terroriser les Palestiniens et le monde arabe, les dissuader à l’avenir de toute résistance. Puis ils se sont aperçus, avec les dirigeants occidentaux, du désastre moral pour eux.
C’est pour cela que les médias en Occident ne diffusent désormais pratiquement aucune image du martyre palestinien. Ils ont trouvé pour argument que leurs journalistes sont interdits d’entrée à Gaza par l’armée israélienne. Ils se moquent du monde ! Les images du carnage permanent sont diffusées en direct et en boucle sur les télés arabes. Il suffit de les reprendre. 170 journalistes palestiniens sont morts, jusqu’à présent, pour informer le monde de ce qui se passe à Gaza. C’est même une situation nouvelle, incroyable pour l’information : les victimes qui filment elles-mêmes leur génocide. On ne peut imaginer position plus condamnable, plus méprisable que celle des personnels de ces médias occidentaux de la honte. Comment pourront-ils affronter l’opinion et d’abord leur conscience plus tard ?
Les Palestiniens ne filment pas seulement leur mort. Ils filment aussi leur combat. Les brigades Al Qassam fournissent régulièrement les images de leurs attaques contre l’armée israélienne. Il faut un sacré courage pour se filmer en combattant. Pendant ce temps, les soldats israéliens tuent les civils.
Ils sont 350 000 soldats. Mais ces soldats, en fait, sont en sursis. Quelle vie vivront ceux qui survivront. Ils traîneront une vie faite de cauchemars, d’obsessions mortifères, et, pour les meilleurs d’entre eux, de sentiments coupables. La presse, le Times of Israel (2 février 2024), L’Orient-le Jour (14 août 2024), CNN (20 octobre), signalent déjà que des milliers de soldats israéliens sont victimes de problèmes de santé mentale. Verrait-on un résistant palestinien souffrir de même ? C’est toute la différence entre une mauvaise cause et une cause juste. Qu’on se souvienne du prix payé de la même manière par les soldats usaméricains au sortir des guerres du Vietnam, d’Afghanistan, d’Irak, des soldats français au sortir de la guerre d’Algérie. Rendez-vous dans dix ou vingt ans. On ne commet pas l’indicible, on ne sort pas de l’humanité impunément.
50 000 morts, 100 000 blessés, les Israéliens appellent cela des « victimes collatérales ». Les médias occidentaux asservis le répètent. Comment cet Occident pourrait-il à l’avenir vivre avec le monde, nous regarder dans les yeux ? Les vraies, les seules victimes collatérales sont les combattants qu’ils ont tués, par hasard, sans le savoir d’ailleurs. Ils ne peuvent d’ailleurs jamais les recenser.
La vérité, et chacun le sait, c’est qu’ils veulent tuer tous les Palestiniens. Et que dans leur inconscient génocidaire, ils sont, pour eux, tous des « Hamasniks », tous des combattants ou de futurs combattants, même les enfants.
Un an de génocide
Octobre 2023-Octobre 2024 : un an de génocide. C’est long un génocide. Et pour nous, les « témoins », un an de peine indicible, un an de sentiment de culpabilité lancinante à regarder, impuissants. Jusqu’à quand ? Pourrons-nous le supporter longtemps et garder notre intégrité mentale ?
Dans les temps les plus cruels, à l’époque des jeux de cirque romains, les esclaves révoltés, les chrétiens rebelles, étaient livrés aux bêtes féroces. Pour les Palestiniens, c’est tous les jours qu’Israël offre ce spectacle au monde, à des centaines de millions de spectateurs horrifiés. A-t-on vu pareille chose dans l’histoire de l’humanité ?
Certains, parmi nous, veulent échapper à cette souffrance, ne plus regarder. Cela se comprend. Mais les Palestiniens prennent ces images, risquent leur vie pour les envoyer au monde, pour que nous les voyons, pas pour que nous fermions les yeux. Ce serait la victoire de l’ennemi. Ne détournons pas alors les yeux, regardons, c’est le minimum de solidarité que nous pourrions avoir.
D’autres priorités
À Gaza, les Palestiniens n’ont pas un moment de répit, ils meurent tous les jours. Au moment où j’écris, Israël a entrepris l’extermination méthodique des 100 000 habitants du camp de Jabaliya, au Nord de Gaza. Ils les ont encerclés, ils les ont coupés du monde, ils les font mourir de faim, et ils les tuent, impitoyablement. Le monde laisse faire comme si cela était fatal, parce qu’il y a les élections aux USA, parce qu’il y a la réunion des BRICS, parce qu’il y a l’Ukraine, parce qu’il y a d’autres priorités, parce que .. parce que...
Mais il faudra bien qu’un jour les monstres payent, que les génocidaires payent. Gaza a été transformée en une immense morgue, un cimetière à ciel ouvert, un cimetière ou plutôt une immense fosse commune. Et il y a les milliers de corps enfouis sous les décombres qui n’auront jamais de nom, de sépulture. Israël ne refuse pas simplement le droit à la vie, il refuse aux Palestiniens le droit à une sépulture digne.
Peut-on voyager, se distraire, se reposer, se détendre, travailler ? Tout cela n’a plus de sens pour les justes de cette planète.
La dimension de l’horreur, ses caractéristiques sans précédent auront certainement des conséquences sur notre avenir humain, je ne sais pas quoi, mais ce sera certainement à la dimension de ce drame historique sans précédent.
Beyrouth
Israël veut faire de Beyrouth un autre Gaza. Netanyahou l’a dit lui-même dans ses menaces aux Libanais. Emmanuel Macron a prié les Israéliens de ne pas le faire. Le 10 octobre, Le président Biden demande à Netanyahou de « réduire au maximum l’impact sur les civils ». « L’impact », vous avez bien lu, c’est son mot.
Ils disent que c’est pour assurer « leur sécurité au moins pour quelques années » qu’ils attaquent le Liban et bombardent Beyrouth. « Pour quelques années » : ils n’ont pas de projet d’avenir. Ils le disent eux-mêmes.
Sur les plateaux TV d’Occident, tous les jours, les bombardements sont transmis en direct, notamment la nuit. Bombes usaméricaines larguées par les avions israéliens. Gigantesques gerbes de flammes orange qui déchirent le noir de la ville sans lumières. Les présents sur les plateaux regardent fascinés, ils regardent comme on regarde un feu d’artifice. On a même, à les regarder contempler ainsi « le spectacle », l’impression affreuse d’un moment pour eux d’euphorie. Comme dans les feux d’artifice monstrueux de l’hallali sur Bagdad, sur Tripoli. Un air de déjà-vu. Comme une fierté de puissance dont on voudrait conjurer le déclin. Les souvenirs du passé colonial. On punit les Arabes. Ils ne connaissent que la force, dit l’israélien moyen. Vocabulaire colonial. On parlera de même de « traque du Hezbollah » comme du Hamas. Un animateur sur un plateau parlera d’ »assassinat » de Nasrallah pour corriger vite le mot et dire « liquidation ». On n’assassine pas un "terroriste arabe".
Ils regardent aussi, l’œil morne, les longues processions de nouveaux réfugiés, des Libanais cette fois-ci. Aucune empathie, aucune émotion. Un colonel de plateau, Michel Goya, barbe blanche et visage d’aumônier militaire, et un CV de toutes les aventures militaires ratées de ces dernières décennies, expert militaire sur LCI, expliquera qu’il faut « d’abord casser les reins au Hezbollah avant de songer à la paix ».
Au Liban-Sud, sur les mêmes télés occidentales, on voit des soldats israéliens avancer avec précaution sur des pentes caillouteuses. Cela rappelle inévitablement le Djebel en Algérie. Ne connaissent-ils pas la fin de l’histoire ? Pourquoi le soldat israélien a-t-il une allure si peu militaire ? Probablement des conscrits ou une absence de conviction.
Avant Yahya Al Sinwar, Nasrallah avait été assassiné, et bien d’autres. Les perles précieuses d’un même collier. Ce que leur mort nous apprend, ce qu’ils offrent par leur sacrifice à leurs peuples, à l’humanité souffrante, est d’une valeur immense. La résistance jusqu’au bout.
La résistance révèle des hommes exceptionnels. Ces résistants indomptables poussent l’ennemi dans ses derniers retranchements. Ils en dévoilent le visage hideux. Qui ne connait pas, dans le monde aujourd’hui, le visage réel d’Israël ?
Les USA et Israël, un impérialisme archaïque
Comment les USA et Israël croient-ils qu’ils peuvent gagner la guerre à Gaza, au Liban et ailleurs, et continuer de soumettre tout le Proche-Orient ? L’asservissement des peuples était possible, de l’Antiquité jusqu’aux empires coloniaux, car les peuples étaient alors isolés. Aujourd’hui cela n’est plus possible. La base arrière des peuples en lutte est le monde entier. Ils n’ont pas tiré les leçons du Vietnam, de la guerre d’Algérie, de l’Irak, de l’Afghanistan etc. Ils représentent, dans leur union avec Israël, un impérialisme archaïque promis à l’écroulement.
Les peuples qui combattent pour leur liberté produisent leurs chefs, leurs dirigeants, qui sont des « œuvres d’art », comme le disait un grand penseur : Marx. Mais ce sont les oppresseurs qui transforment les combattants en héros. L’oppresseur croit chaque fois creuser leurs tombes mais il creuse la sienne.
Ils croient avoir tué une nation en tuant un homme. Combien de fois l’ont-ils cru ? Et ils recommencent chaque fois.
Depuis les débuts des luttes de libération nationale modernes, les colonisateurs ne cessent de récidiver, aveuglés par leur mépris de l’homme et de son humanité, incapables de comprendre un courage, car ils l’ont rarement, habitués qu’ils sont aux combats sans gloire du haut du ciel ou à distance de canon.
Pas un drapeau blanc !
Ils ont tué un homme. Un seul et ils croient avoir remporté la victoire. Ils sont aveugles, idiots et aveugles. Ils ont tué 50 000 Palestiniens à Gaza mais ont-ils arrêté la résistance ? 50 000 Palestiniens sont morts, et personne n’a déserté, personne n’a levé un drapeau blanc ! Qu’on s’en rende compte. Personne. Colossal. Que peuvent-ils faire contre un tel peuple. Ils auraient dû regarder les yeux noirs, brûlants, le regard farouche, flamboyant d’Abou Ibrahim Al Sinwar pour le comprendre.
Personne ne s’est plaint. Personne n’a désapprouvé le Hamas, malgré la soif, la faim, la maladie, les douleurs et blessures qu’on ne peut guérir, même pas atténuer, malgré les morts, les habitants pris au hasard pour des tortures massives pour leur faire dénoncer leurs frères qui combattent, les enfants morts, les tentes de refuge en flammes et dont la toile grésille sur les peaux brulées vives, les enfants ensevelis, avec leurs pères, leurs mères, les anciens, la disparition des siens, de tout ce qu’on a aimé.
Personne n’a levé un drapeau blanc. La seule fois où c’est arrivé, il s’agissait d’otages israéliens qui s’étaient probablement échappés et les soldats israéliens ont été tellement surpris qu’ils les ont abattus.
Les Israéliens, les USaméricains, se rendent-ils compte à quel peuple ils ont affaire ? Veulent-ils éteindre une résistance qui dure depuis 78 ans ?
Israël et les USA croyaient donc avoir tué la résistance palestinienne en tuant Al Sinwar. Dans un communique du 9 octobre les brigades Al Qassam déclarent que « l’ennemi délire s’il pense que la flamme de la résistance va s’éteindre ou reculer en assassinant ses dirigeants ». Et ils sont repartis à l’assaut : le 20 octobre, quatre jours après la mort de leur chef, ils tuent le colonel [druze] israélien Ahsan Daksa, commandant de la brigade 401, principal acteur de la boucherie de Gaza. Dans leur communiqué du même jour, les brigades déclarent dédier cette opération « à l’âme du chahid Al Sinwar ».
Images de l’artiste palestinien Omar Zaghloul
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