Pages

Pages

Maps Cartes Mapas نقشه ها خرائط

23/10/2025

Le gouvernement israélien se glorifie de sadisme, de mauvais traitements et de torture

Gideon Levy, Haaretz, 23/10/2025
Traduit par Tlaxcala

NdT : étant fatigués de l’us et abus du terme “otages” pour désigner les Israéliens capturés le 7 octobre, nous avons choisi de traduire le terme par celui de “captifs”

Le retour des captifs israéliens a mis au jour une vérité connue de tous : le mauvais traitement des prisonniers palestiniens par Israël a rendu plus difficiles les conditions des Israéliens retenus captifs à Gaza. Il est désormais clair que le mal avait son prix.

Nadav Eyal a rapporté mercredi dans Yediot Aharonot que le service de sécurité Shin Bet avait averti dès la fin de 2024 que les déclarations du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir aggravaient les conditions déjà terribles que subissaient les captifs, et personne ne s’en est soucié.

Prisonniers palestiniens en attente de libération à la prison d’Ofer. Photo  Tali Meir

Chaque fois que Ben-Gvir se vantait des abus qu’il ordonnait, dont le journaliste Yossi Eli se délectait dans ses reportages sadiques sur Channel 13 à propos de ce qui se passait dans les prisons israéliennes, la vengeance venait des tunnels.

C’est désagréable d’admettre le mal israélien. Mais pourquoi avons-nous dû apprendre d’abord la revanche des ravisseurs palestiniens pour être choqués par la méchanceté des ravisseurs israéliens ? Ce qui s’est passé (et se passe encore) à la prison de Sde Teiman était une honte, indépendamment de l’épouvantable souffrance qu’il a causée aux captifs.


L’entrée de la base militaire et centre de détention de Sde Teiman. Photo Eliyahu Hershkovitz

Il est honteux que ce soit la maltraitance des captifs qui ait été nécessaire pour susciter l’indignation sur le traitement par Israël de ses prisonniers palestiniens, y compris dans le titre de mercredi de Yediot Aharonot, qui jusqu’ici ne s’était guère intéressé à ce qu’Israël fait.

Le journal britannique The Guardian a rapporté cette semaine qu’au moins 135 corps mutilés et démemb­rés avaient été rendus à Gaza. À côté de chacun des corps mutilés, on a trouvé des notes indiquant qu’ils avaient été détenus à Sde Teiman. Sur beaucoup des photos, on voyait que leurs mains étaient attachées dans le dos.

Plusieurs présentaient des signes de torture, y compris la mort par strangulation, par passage de char et d’autres moyens. Il n’est pas clair combien ont été tués après leur arrestation. Sde Teiman était un point de rassemblement pour des Palestiniens tués ailleurs.

Le Club des prisonniers palestiniens rapporte que le chiffre d’environ 80 détenus palestiniens tués en prison pourrait sous-estimer la vérité. The Guardian n’a vu qu’une partie des corps et a confirmé les signes d’abus, mais a dit qu’ils ne pouvaient pas être publiés en raison de leur état. Le corps de Mahmoud Shabat, 34 ans, montrait des signes de pendaison. Ses jambes avaient été écrasées par un char, et ses mains étaient liées dans le dos. « Où est le monde ? » a demandé sa mère.

La situation des Palestiniens vivants qui ont été libérés n’est guère meilleure. Beaucoup avaient même du mal à tenir debout à leur sortie, un fait à peine couvert par les médias israéliens.

Le Dr Ahmed Muhanna, directeur de l’hôpital Al-Awda à Jabaliya, qui avait été emmené en décembre 2023 et libéré pendant le cessez-le-feu, a déclaré cette semaine qu’il avait été déplacé de lieu en lieu pendant son incarcération, y compris dans un endroit qu’il a décrit comme un chenil, où des soldats l’ont maltraité à l’aide de chiens terrifiants.

L’apparence amaigrie du médecin ne laissait aucun doute sur les conditions de son emprisonnement. Israël détient 19 autres médecins de Gaza dans des conditions similaires.

Nous devrions nous souvenir des conditions dans lesquelles Adolf Eichmann a été détenu. Personne ne l’a physiquement maltraité avant qu’il soit exécuté par décision de justice.



Des prisonniers palestiniens libérés portent des fusils alors qu’ils arrivent dans la bande de Gaza après leur sortie des prisons israéliennes, suite à un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, devant l’hôpital Nasser à Khan Younis, sud de la bande de Gaza, en octobre. Photo Abdel Kareem Hana, AP

À l’époque, Israël se vantait de ses conditions de détention. Aujourd’hui, le gouvernement se targue de sadisme, de mauvais traitements et de torture. Il le fait parce qu’il connaît les âmes de ses citoyens. La majorité des Israéliens sont vindicatifs et approuvent les mauvais traitements.

À l’exception d’organisations comme Médecins Sans Frontières, B’Tselem et le Comité contre la Torture, presque personne ne s’est élevé contre ce qui se passait. Pour les terroristes de la Nukhba, tout est permis.

La définition de qui en fait partie inclut quiconque a osé entrer en Israël le 7 octobre. Le journaliste Ben Caspit a déclaré cette semaine que tous les combattants de la Nukhba devaient être exécutés. Il semble que le Shin Bet, le Service pénitentiaire israélien et les forces de défense israéliennes aient déjà commencé ce travail avec sérieux.

La seule préoccupation d’Israël est le préjudice subi par les “otages”. Tout le reste est pardonné. Dans de nombreux cas, nous nous excitions même, chérissons et apprécions les mauvais traitements. Nous voulions le sadisme ; nous avons reçu du sadisme en retour.

El gobierno de Israel se enorgullece del sadismo, el maltrato y la tortura

Gideon LevyHaaretz, 23-10-2025

Traducido por Tlaxcala

NdT: hartos del uso y abuso del término “rehenes” para referirse a los israelíes capturados el 7 de octubre, hemos optado por traducir el término como «cautivos».

El regreso de los cautivos israelíes  ha descubierto la verdad que todos conocían: el maltrato de Israel a los prisioneros palestinos empeoró las condiciones de los israelíes retenidos en Gaza. Ahora está claro que el mal tenía su precio.

Presos palestinos a la espera de su liberación en la prisión de Ofer. Foto  Tali Meir

Nadav Eyal informó el miércoles en Yediot Aharonot que el servicio de seguridad Shin Bet advirtió ya a finales de 2024 que las declaraciones del ministro de Seguridad Nacional Itamar Ben-Gvir estaban agravando las ya terribles condiciones que sufrían los cautivos , y nadie se preocupó.

Cada vez que Ben-Gvir se jactaba de los abusos que ordenaba, de lo que el periodista Yossi Eli se regodeaba en sus informes sádicos en Canal 13 sobre lo que ocurría en las cárceles israelíes, la venganza venía de los túneles.

Es desagradable admitir la maldad israelí. Pero ¿por qué tuvimos que enterarnos primero de la venganza de los secuestradores palestinos para conmovernos por la maldad de los secuestradores israelíes? Lo que ocurrió (y sigue ocurriendo) en la prisión de Sde Teiman fue una vergüenza, independientemente del terrible sufrimiento que causó a los cautivos .


La entrada a la base militar y centro de detención de Sde Teiman. Foto  Eliyahu Hershkovitz

Es una vergüenza que el abuso de los cautivos fuera lo necesario para provocar la indignación sobre el trato de Israel hacia sus prisioneros palestinos, incluido el titular del miércoles de Yediot Aharonot, que hasta ahora no había mostrado interés por lo que hace Israel.

El periódico británico The Guardian informó esta semana que al menos 135 cuerpos mutilados y desmembrados fueron devueltos a Gaza. Junto a cada uno de los cuerpos mutilados se encontraron notas que indicaban que habían estado detenidos en Sde Teiman. En muchas de las fotografías se podía ver que sus manos estaban atadas a la espalda.

No pocos mostraban señales de tortura, incluida la muerte por estrangulamiento, por ser atropellados por un tanque y por otros medios. No está claro cuántos fueron asesinados después de ser arrestados. Sde Teiman era un punto de concentración para palestinos asesinados en otros lugares.

El Club de Presos Palestinos informa que la cifra de aproximadamente 80 detenciones de palestinos muertas en prisión podría ser una subestimación de la realdad. The Guardian sólo vio algunos de los cuerpos y confirmó los signos de abuso, pero dijo que no podían publicarse debido a su estado. El cuerpo de Mahmud Shabat, de 34 años, mostraba signos de haber sido colgado. Sus piernas fueron aplastadas por un tanque y sus manos estaban atadas a la espalda. «¿Dónde está el mundo?» preguntó su madre.

La situación de los palestinos vivos que fueron liberados no es mucho mejor. Muchos incluso tenían dificultades para mantenerse en pie al ser liberados, un hecho que apenas cubrieron los medios israelíes.

El Dr. Ahmed Muhanna, director del hospital Al-Awda en Yabalia, que fue detenido en diciembre de 2023 y liberado durante la tregua, dijo esta semana que fue trasladado de un lugar a otro durante su encarcelamiento, incluido un lugar que describió como un perrera, donde los soldados lo maltrataron con perros aterradores.

La apariencia demacrada del médico no dejaba lugar a dudas sobre las condiciones de su detención. Israel mantiene a otros 19 médicos de Gaza en condiciones similares.

Debemos recordar las condiciones en las que Adolf Eichmann fue detenido. Nadie lo maltrató físicamente antes de que fuera ejecutado por orden judicial.



Prisioneros palestinos liberados portan fusiles al llegar a la Franja de Gaza tras su liberación de cárceles israelíes, tras un acuerdo de alto el fuego entre Hamás e Israel, fuera del Hospital Nasser en Jan Yunis, sur de la Franja de Gaza, en octubre. Foto  Abdel Kareem Hana, AP

En aquel entonces, Israel se jactaba de sus condiciones de su detención. Hoy, el gobierno se enorgullece del sadismo, el abuso y la tortura. Lo hace porque conoce las almas de sus ciudadanos. La mayoría de los israelíes son vengativos y aprueban el abuso.

Excepto organizaciones como Médicos Sin Fronteras, B’Tselem y el Comité Contra la Tortura, casi nadie se pronunció contra lo que estaba ocurriendo. Para los terroristas de la Nukhba [comandos navales de las fuerzas especiales de las Brigadas Al Qassam de Hamas, NdT], todo está permitido.

La definición de quién cuenta como tal incluye a cualquiera que se atreviera a entrar en Israel el 7 de octubre. El periodista Ben Caspit dijo esta semana que todos los combatientes de la Nukhba deberían ser ejecutados. Parece que el Shin Bet, el Servicio Penitenciario Israelí y las Fuerzas de Defensa de Israel ya han comenzado el trabajo en serio.

La única preocupación de Israel es el daño que se hizo a sus cautivos. Todo lo demás se perdona. En muchos casos, incluso nos excitamos, atesoramos y apreciamos el abuso. Queríamos sadismo; obtuvimos sadismo.

Il governo di Israele si vanta di sadismo, abusi e torture

Gideon Levy, Haaretz, 23/10/2025
Tradotto da Tlaxcala

NdT: stanchi dell'uso e abuso del termine “ostaggi” per indicare gli israeliani catturati il 7 ottobre, abbiamo scelto di tradurre il termine con “catturati”.

Il ritorno dei catturati israeliani  ha messo a nudo una verità che tutti conoscevano: il cattivo trattamento riservato da Israele ai prigionieri palestinesi ha peggiorato le condizioni degli israeliani tenuti prigionieri a Gaza. Ora è chiaro che il male aveva un prezzo.

Nadav Eyal ha riferito mercoledì su Yediot Aharonot che il servizio di sicurezza Shin Bet aveva avvertito già alla fine del 2024 che le dichiarazioni del ministro della Sicurezza Nazionale Itamar Ben-Gvir stavano aggravando le condizioni già terribili che i catturati  stavano subendo, e a nessuno importava.

 


Prigionieri palestinesi in attesa di rilascio nel carcere di Ofer. Foto  Tali Meir

Ogni volta che Ben-Gvir si vantava degli abusi che ordinava, di cui il giornalista Yossi Eli si compiaceva nei suoi reportage sadici su Canale 13 su ciò che accadeva nelle prigioni israeliane, la vendetta arrivava dai tunnel.

È sgradevole ammettere il male israeliano. Ma perché abbiamo dovuto conoscere prima la vendetta dei rapitori palestinesi per essere scioccati dalla malvagità dei rapitori israeliani? Ciò che è accaduto (e sta ancora accadendo) nella prigione di Sde Teiman è stato una vergogna, a prescindere dalla terribile sofferenza che ha causato ai catturati.


L’ingresso della base militare e centro di detenzione di Sde Teiman. Foto  Eliyahu Hershkovitz

È vergognoso che sia stato l’abuso dei catturati  a suscitare indignazione per il trattamento da parte di Israele dei suoi prigionieri palestinesi, compreso il titolo di mercoledì di Yediot Aharonot, che finora non si era per nulla interessato a ciò che fa Israele.

Il quotidiano britannico The Guardian ha riferito questa settimana che almeno 135 corpi mutilati e smembrati sono stati restituiti a Gaza. Accanto a ciascuno dei corpi mutilati sono state trovate note che indicavano che erano stati detenuti a Sde Teiman. In molte delle foto si vedevano le mani legate dietro la schiena.

Non pochi mostravano segni di tortura, inclusa la morte per strangolamento, per essere stati travolti da un carro armato e con altri mezzi. Non è chiaro quanti siano stati uccisi dopo il loro arresto. Sde Teiman era un punto di raccolta per palestinesi uccisi altrove.

Il Club dei prigionieri palestinesi riferisce che le circa 80 morti di detenuti palestinesi in carcere potrebbero aver sottostimato la verità. The Guardian ha visto solo alcuni dei corpi e ha confermato i segni di abuso, ma ha detto che non potevano essere pubblicati a causa delle loro condizioni. Il corpo di Mahmoud Shabat, 34 anni, mostrava segni di essere stato impiccato. Le sue gambe erano state schiacciate da un carro armato e le sue mani erano legate dietro la schiena. «Dov’è il mondo?» ha chiesto sua madre.

La situazione dei palestinesi in vita che sono stati rilasciati non è molto migliore. Molti avevano difficoltà persino a stare in piedi al momento del rilascio, un fatto scarsamente coperto dai media israeliani.

Il dott. Ahmed Muhanna, direttore dell’ospedale Al-Awda a Jabalya, che era stato portato via nel dicembre 2023 e rilasciato durante la tregua, ha detto questa settimana di essere stato spostato di luogo in luogo durante la detenzione, incluso in un posto che ha descritto come un canile, dove i soldati lo hanno maltrattato con cani spaventosi.

L’aspetto emaciato del medico non lasciava dubbi sulle condizioni della sua detenzione. Israele detiene altri 19 medici di Gaza in condizioni simili.

Dovremmo ricordare le condizioni in cui Adolf Eichmann è stato detenuto. Nessuno lo ha maltrattato fisicamente prima che fosse giustiziato per ordine del tribunale.

Prigionieri palestinesi liberati portano fucili mentre arrivano nella Striscia di Gaza dopo la loro liberazione dalle carceri israeliane, a seguito di un accordo di cessate il fuoco tra Hamas e Israele, fuori dall’ospedale Nasser a Khan Younis, nel sud della Striscia di Gaza, in ottobre. Foto  Abdel Kareem Hana, AP

All’epoca, Israele si vantava delle sue  condizioni di detenzione. Oggi il governo si vanta di sadismo, abusi e torture. Lo fa perché conosce le anime dei suoi cittadini. La maggioranza degli israeliani è vendicativa e approva gli abusi.

A eccezione di organizzazioni come Medici Senza Frontiere, B’Tselem e il Comitato contro la Tortura, quasi nessuno si è opposto a quanto stava accadendo. Per i terroristi della Nukhba, tutto è permesso.

La definizione di chi conta come tale include chiunque abbia osato entrare in Israele il 7 ottobre. Il giornalista Ben Caspit ha detto questa settimana che tutti i combattenti della Nukhba dovrebbero essere giustiziati. Sembra che lo Shin Bet, il Servizio penitenziario israeliano e le Forze di Difesa israeliane abbiano già iniziato il lavoro seriamente.

L’unica preoccupazione di Israele è il danno arrecato ai catturati . Tutto il resto è perdonato. In molti casi, ci eccitiamo persino, custodiamo e apprezziamo gli abusi. Volevamo il sadismo; abbiamo ottenuto il sadismo.

Israels Regierung rühmt sich des Sadismus, des Missbrauchs und der Folter

Gideon Levy, Haaretz, 23.10.2025
Übersetzt von Tlaxcala

Anm. d. Übers.: Da wir es satthaben, dass das Wort „Geiseln” zur Bezeichnung der am 7. Oktober gefangengenommenen Israelis ständig verwendet und missbraucht wird, haben wir uns entschieden, diesen Begriff durch „Entführte” zu ersetzen.

Die Rückkehr der Entführten  hat die allen bekannte Wahrheit offenbart: Israels schlechte Behandlung palästinensischer Gefangener verschlimmerte die Bedingungen der in Gaza festgehaltenen Israelis. Es ist nun klar, dass das Böse seinen Preis hatte.

Nadav Eyal berichtete am Mittwoch in Yediot Aharonot, dass der Sicherheitsdienst Schin Bet bereits Ende 2024 gewarnt habe, dass die Äußerungen des Ministers für Nationale Sicherheit Itamar Ben-Gvir die bereits schrecklichen Bedingungen, denen die Entführten  ausgesetzt waren, verschärften — und niemand habe sich darum gekümmert.


Palästinensische Gefangene, die auf ihre Freilassung im Gefängnis Ofer warten. Bild: Tali Meir

Jedes Mal, wenn Ben-Gvir sich mit den Misshandlungen brüstete, die er anordnete — über die sich der Journalist Yossi Eli in seinen sadistischen Reportagen auf Channel 13 über die Vorgänge in israelischen Gefängnissen ergötzte —, kam die Vergeltung aus den Tunneln.

„Wir werden kämpfen“: Kann die israelische Filmindustrie Boykotten und der Regierung Netanjahu standhalten?
Es ist unangenehm, israelisches Unrecht einzugestehen. Aber warum mussten wir zuerst von der Vergeltung der palästinensischen Entführer erfahren, um über die Bosheit der israelischen Entführer entsetzt zu sein? Was im Gefängnis Sde Teiman geschah (und weiterhin geschieht), war eine Schande, unabhängig vom furchtbaren Leiden, das es den Entführten  zufügte.


Der Eingang zur Militärbasis und Haftanstalt Sde Teiman. Bild: Eliyahu Hershkovitz

Es ist beschämend, dass der Missbrauch der Entführten  nötig war, um Empörung über Israels Behandlung seiner palästinensischen Gefangenen auszulösen, einschließlich der Schlagzeile von Yediot Aharonot am Mittwoch, die sich bisher kaum dafür interessiert hatte, was Israel tut.

Die britische Zeitung The Guardian berichtete diese Woche, dass mindestens 135 verstümmelte und zerstückelte Leichen nach Gaza zurückgebracht wurden. Neben jedem der verstümmelten Leichen fanden sich Zettel, die darauf hinwiesen, dass sie in Sde Teiman festgehalten worden waren. Auf vielen der Bilder war zu sehen, dass ihre Hände auf dem Rücken gebunden waren.

Nicht wenige wiesen Anzeichen von Folter auf, darunter Tod durch Erwürgen, von einem Panzer überfahren zu werden und andere Mittel. Es ist unklar, wie viele nach ihrer Festnahme getötet wurden. Sde Teiman war ein Sammelpunkt für Palästinenser, die an anderen Orten getötet wurden.

Der Palästinensische Gefangenenclub berichtet, dass etwa 80 palästinensische Häftlinge, die im Gefängnis getötet wurden, die Wahrheit unterschätzt haben könnten. The Guardian sah nur einige der Leichen und bestätigte die Anzeichen von Misshandlungen, sagte aber, sie könnten aufgrund ihres Zustands nicht veröffentlicht werden. Der Körper des 34-jährigen Mahmoud Shabat wies Anzeichen auf, dass er aufgehängt worden war. Seine Beine waren von einem Panzer zerdrückt worden, und seine Hände waren auf dem Rücken gefesselt. „Wo ist die Welt?“ fragte seine Mutter.

Die Lage der lebenden Palästinenser, die freigelassen wurden, ist kaum besser. Viele konnten bei ihrer Freilassung kaum stehen, ein Fakt, der in den israelischen Medien kaum behandelt wurde.

Dr. Ahmed Muhanna, Direktor des Al-Awda-Krankenhauses in Jabaliya, der im Dezember 2023 weggebracht und während des Waffenstillstands freigelassen worden war, sagte diese Woche, er sei während seiner Inhaftierung von Ort zu Ort gebracht worden, darunter an einen Ort, den er als „Zwinger“ bezeichnete, wo Soldaten ihn mit furchterregenden Hunden misshandelten.

Das abgemagerte Erscheinungsbild des Arztes ließ keinen Zweifel an den Bedingungen seiner Haft. Israel hält 19 weitere Ärzte aus Gaza unter ähnlichen Bedingungen fest.

Wir sollten uns an die Bedingungen erinnern, unter denen Adolf Eichmann festgehalten wurde. Niemand misshandelte ihn körperlich, bevor er auf richterliche Anordnung hingerichtet wurde.

Freigelassene palästinensische Gefangene tragen Gewehre, als sie nach ihrer Freilassung aus israelischen Gefängnissen in den Gazastreifen zurückkehren, nach einer Waffenstillstandsvereinbarung zwischen der Hamas und Israel, vor dem Nasser-Krankenhaus in Khan Younis im Süden des Gazastreifens im Oktober. Bild: Abdel Kareem Hana, AP

Damals prahlte Israel mit den Bedingungen seiner Haft. Heute rühmt sich die Regierung des Sadismus, des Missbrauchs und der Folter. Sie tut dies, weil sie die Seelen ihrer Bürger kennt. Die Mehrheit der Israelis ist rachsüchtig und billigt den Missbrauch.

Mit Ausnahme von Organisationen wie Ärzte ohne Grenzen, B’Tselem und dem Komitee gegen Folter hat sich kaum jemand gegen das, was geschah, ausgesprochen. Für Nukhba-Terroristen ist alles erlaubt.

Die Definition dessen, wer dazugehört, umfasst alle, die es wagten, am 7. Oktober nach Israel einzudringen. Der Journalist Ben Caspit sagte diese Woche, alle Nukhba-Kämpfer sollten hingerichtet werden. Es scheint, dass Schin Bet, der israelische Gefängnisdienst und die israelischen Verteidigungsstreitkräfte die Arbeit bereits ernsthaft begonnen haben.

Israels einzige Sorge gilt dem Schaden, der den Entführten  zugefügt wurde. Alles andere wird vergeben. In vielen Fällen freuen wir uns sogar, schätzen und befürworten den Missbrauch. Wir wollten Sadismus; wir bekamen Sadismus.

حكومة إسرائيل تفخر بالسادية وسوء المعاملة والتعذيب

 

أسرى فلسطينيون ينتظرون الإفراج عنهم في سجن عوفر الصورة: تالي مئير

جدعون ليفي،هآرتس،2025/10/23

ترجمها  تلاكسكالا

كشف عودة الرهائن الحقيقة التي كان يعرفها الجميع: سوء معاملة إسرائيل للأسرى الفلسطينيين جعل ظروف الإسرائيليين المحتجزين في غزة أسوأ. بات واضحاً الآن أن للشر ثمنًا.

نهاديف إيال (Nadav Eyal) أفاد يوم الأربعاء في يديعوت أحرونوت أن جهاز الأمن شين بيت حذّر في وقت مبكر من نهاية 2024 بأن تصريحات وزير الأمن القومي عتامر بن غفير كانت تزيد من تفاقم الظروف الرهيبة التي يعانيها الرهائن، ولم يهتم أحد بذلك.

كلما تفاخر بن غفير بالإساءة التي يأمر بها، والتي كان الصحفي يسّي إيلي يتلذذ بها في تقاريره السادية على القناة 13 حول ما يجري في سجون إسرائيل، جاءت الانتقام من الأنفاق.
«
سوف نقاتل»: هل يمكن لصناعة السينما الإسرائيلية البقاء على قيد الحياة وسط المقاطعات وحكومة نتنياهو؟

أسرى فلسطينيون ينتظرون الإفراج عنهم في سجن عوفر. الصورة: تالي مئير

من المزعج الاعتراف بالشرّ الإسرائيلي. لكن لماذا كان علينا أن نتعلَّم أولاً عن انتقام الخاطفين الفلسطينيين لنصاب بالصدمة من خبث الخاطفين الإسرائيليين؟ ما حدث (وما يزال يحدث) في سجن سدي تيمان كان عارا، بغض النظر عن المعاناة الرهيبة التي سبّبها للرهائن.
احصل على طليعة الحوار مع أفضل التعليقات لهيئة تحرير رأي هآرتس



مدخل قاعدة سدي تيمان العسكرية ومركز الاحتجاز. الصورة: إيلياهو هيرشكوفيتش

من العار أن يقتضي انتهاك الرهائن إثارة الصدمة بشأن معاملة إسرائيل لأسرى الفلسطينيين، بما في ذلك عنوان يديعوت أحرونوت يوم الأربعاء، الذي حتى الآن لم يكن مهتماً بما تفعله إسرائيل.

ذكرت صحيفة الغارديان البريطانية هذا الأسبوع أن ما لا يقل عن 135 جثة مشوهة ومقطعة أُعيدت إلى غزة. وُجدت إلى جانب كل جثة مشوهة ملاحظات تشير إلى أنها كانت محتجزة في سدي تيمان. في كثير من الصور يمكن رؤية أن أيديهم كانت مربوطة خلف ظهورهم.

ولم تُخلُ بعض الجثث من علامات التعذيب، بما في ذلك الوفاة نتيجة الخنق، أو الدهس بالدبابة ووسائل أخرى. ليس واضحًا كم منهم قُتل بعد اعتقاله. كان سدي تيمان نقطة تجميع للفلسطينيين الذين قُتلوا في أماكن أخرى.

نادي الأسرى الفلسطينيين يفيد أن نحو 80 من المعتقلين الفلسطينيين الذين قُتلوا في السجن قد يكون تقليلًا للحقيقة. رأت الغارديان بعض الجثث فقط وأكدت علامات الاعتداء، لكنها قالت إنه لا يمكن نشرها بسبب حالتها. أظهرت جثة محمود شباط (34 عاماً) آثاراً على أنه قد تم شنقه. سحقت ساقاه بدبابة، وكانت يديه مقيدتين إلى الخلف. «أين العالم؟» سألت والدته.

حالة الفلسطينيين الأحياء الذين أفرج عنهم ليست أفضل بكثير. كثيرون كان لديهم صعوبة حتى في الوقوف عند إطلاق سراحهم، وهو أمر غطّته وسائل الإعلام الإسرائيلية بشكل ضئيل.

قال الدكتور أحمد محنا، مدير مستشفى العودة في جباليا، الذي أُخذ في ديسمبر 2023 وأُفرج عنه خلال وقف إطلاق النار، هذا الأسبوع إنه نُقل من مكان إلى مكان أثناء حبسه، بما في ذلك مكان وصفه بأنه «قن»، حيث أساء له الجنود باستخدام كلاب مرعبة.

المظهر النحيل للطبيب لم يترك مجالاً للشك حيال ظروف سجنه. تحتجز إسرائيل 19 طبيبًا آخرين من غزة في ظروف مماثلة.

يجب أن نتذكر ظروف احتجاز أدولف أيخمان. لم يُساء معاملته جسدياً قبل أن يُعدم بأمر المحكمة.


أسرى فلسطينيون محررون يحملون بنادق عند وصولهم إلى قطاع غزة بعد إطلاق سراحهم من السجون الإسرائيلية، عقب اتفاق وقف إطلاق النار بين حماس وإسرائيل، خارج مستشفى النصر في خان يونس جنوب قطاع غزة في أكتوبر. الصورة: عبد الكريم حنا، أسوشيتد برس

كانت إسرائيل في ذلك الوقت تفخر بشروط احتجازه. اليوم، تفخر الحكومة بالسادية والإساءة والتعذيب. تفعل ذلك لأنها تعرف نفوس مواطنيها. الأغلبية من الإسرائيليين ثأرية وتوافق على الإساءة.

باستثناء منظمات مثل أطباء بلا حدود، بيتسيلم واللجنة ضد التعذيب، لم يعترض أحد تقريبًا على ما كان يحدث. بالنسبة لمسلحي النخبة (النخبة/نخبة)، كل شيء جائز.

تشمل تعريفات من يُحتسب ضمنهم أي شخص تجرأ على دخول إسرائيل في 7 أكتوبر. قال الصحفي بن كاسبيت هذا الأسبوع إنه يجب إعدام كل مقاتلي النخبة. يبدو أن الشين بيت، ومصلحة السجون الإسرائيلية، وقوات الدفاع الإسرائيلية قد بدأوا بالفعل العمل بجدية.

الاهتمام الوحيد لإسرائيل هو الأذى الذي لحق بالرهائن. كل شيء آخر مغفور. في كثير من الحالات، حتى أننا نتشوق ونعتز ونقدّر الإساءة. أردنا السادية؛ حصلنا على السادية

Manifestation en Estrémadure contre Rheinmetall, usine de mort : un message universel

 Tlaxcala, 23 octobre 2025

Du fin fond de l’Espagne profonde, s’élève un cri de colère, de dignité bafouée, d’appel aux consciences de la vieille Europe : arrêtons les fabricants et marchands de mort ! Ce samedi 25 octobre, pour la deuxième fois, une manifestation aura lieu devant l’usine d’armes de Rheinmetall à Navalmoral de la Mata, dans la province de Cáceres, en Estrémadure, à l’appel des collectifs La Vera con Palestina et Extremadura con Palestina. Voici un résumé des documents que nous avons publiés en espagnol et en allemand.




L’appel est intitulé “No al rearme, stop genocidio”, Non au réarmement de l’Espagne et de l’Europe, arrêtons le génocide. Dans le cadre du plan “Rearm Europe” de la Commission européenne, le gouvernement de Madrid s’est engagé à respecter le cadre fixé par l'OTAN, en particulier l'objectif de dépense de 2 % du PIB. L'objectif – qui divise la coalition de gouvernement - est d'atteindre d'ici 2029 un budget de plus de 40 milliards d'euros.

La revendication centrale : lier la lutte contre le réarmement et la solidarité avec le peuple palestinien, victime d’un génocide perpétré par Israël avec la complicité de l’Occident. Les organisateurs appellent à la constitution d’un mouvement social internationaliste contre la militarisation et l’économie de guerre.

Critique du modèle occidental et appel à la désobéissance

Le texte d’appel dresse un portrait apocalyptique du monde contemporain : l’Occident est un empire décadent dirigé par des élites égoïstes (USA et Europe) qui, face à la crise écologique et énergétique, misent sur la guerre et la conquête. Le réarmement est vu comme une stratégie pour maintenir le modèle hyperconsumériste et accaparer les ressources du Sud. L’Allemagne des « Dichter und Denker » (poètes et penseurs) redevient celle des « Richter und Henker » (juges et bourreaux) : en suivant les USA, elle a renoncé à son autonomie énergétique (abandon du gaz russe) pour se relancer par la production d’armes.
L’appel avance un argument économique et moral : chaque augmentation du budget militaire se traduit par une baisse des dépenses sociales. Les auteurs dénoncent une nouvelle ère d’austérité, comparable à celle des années 2010, et accusent les gouvernements espagnols, y compris socialistes, de participer à la privatisation du bien commun au profit du complexe militaro-industriel.
Une interpellation directe est adressée aux travailleurs des usines Rheinmetall d’Estrémadure : “Os parece ético trabajar para esta empresa cómplice del genocidio?” (ça vous paraît éthique de travailler pour cette entreprise complice du génocide ?)
Les revendications incluent : suppression des aides publiques à l’industrie de l’armement, embargo total sur les armes à Israël, rupture des relations diplomatiques, poursuite pénale des dirigeants impliqués, fin du réarmement européen et programme de décroissance.

Rheinmetall : une entreprise symbole de la guerre moderne

L’article de José Luis Ybot (El Salto, 17 septembre 2024) retrace l’histoire de Rheinmetall, la plus grande entreprise allemande d’armement, née au XIXe siècle, associée au régime nazi, puis reconvertie dans le civil avant de redevenir un pilier du réarmement à partir de 1956. Depuis 2000, elle s’est recentrée sur le militaire : chars Leopard, Eurofighter Typhoon, drones, lasers, systèmes de défense, etc.
En 2022, Rheinmetall rachète Expal, filiale du groupe espagnol Maxam, propriétaire des usines d’El Gordo et de Navalmoral de la Mata. Ces sites, impliqués dans la fabrication et le démantèlement de mines antipersonnel, font de l’Estrémadure une région “sacrifiée” au service de l’économie de guerre.
Depuis la guerre d’Ukraine, la valeur de Rheinmetall a été multipliée par cinq.
Ses actionnaires incluent BlackRock, Goldman Sachs et Bank of America. L’entreprise profite de la demande mondiale en armement, en particulier via sa filiale ukrainienne créée en 2023.


Enquête : Rheinmetall à El Gordo et Navalmoral

Un reportage de Luis Velasco San Pedro (El País, 1er novembre 2024) montre comment le village d’El Gordo vit de Rheinmetall : 200 habitants y travaillent, les salaires y dépassent 1600 euros, et le chômage est quasi nul. Mais la culture du secret domine. Les salariés signent des clauses de confidentialité et affirment : “Lo que se hace allí es top secret” (ce qu'on fait là est top secret).
La députée Nerea Fernández (Unidas por Extremadura) dénonce la complicité de la Région dirigée par le pépé (alias Parti populaire) et le financement public de Rheinmetall (58 060 euros de fonds européens). Elle appelle à reconvertir ces usines en productions civiles (boîtes conserves par exemple). Pour elle, “le génocide de Gaza commence en Estrémadure”.

Mobilisations populaires et critique globale

Le communiqué appelant à la précédente manifestation du 6 octobre 2024 appelait à un boycott d’Israël et à la désobéissance civile : “La única forma de buscar la paz es no fabricar la guerra”(l'unique manière de chercher la paix, c'est de ne pas fabriquer de guerre). L’Europe était décrite comme un “méga-Israël” militarisé, construit sur la peur et la dépendance à l’économie de guerre.
Le dossier combine enquête, manifeste et plaidoyer moral. Il dénonce le capitalisme de guerre et relie la lutte locale contre Rheinmetall à la cause palestinienne. À travers cette campagne, les auteurs affirment une conviction : le combat pour la paix commence là où se fabriquent les armes.

Le message est valable urbi et orbi, en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, en  Asie : il faut arrêter les fabricants et commerçants de mort, où qu’ils soient et « by any means necessary ». À ce jour, une seule usine d’armement, Elbit Systems à Bristol, en Grande-Bretagne, a cessé ses activités [lire ici]. Le mérite revient aux courageux militants de Palestine Action, qui paient cher leur engagement : le groupe a été interdit comme « terroriste », ses membres et sympathisants sont poursuivis en justice. La même chose arrive aux militants allemands de Palestine Action Germany, qui ont mené une action symbolique contre l’usine Elbit Systems à Ulm. 5 d’entre eux sont poursuivis en justice.

Un autre aspect des mobilisations nécessaires et possibles concerne l’acheminement des armements divers vers Israël. Ils sont de deux types : armements prêts à l’usage et éléments de fabrication destinés aux usines de mort israéliennes. Des mobilisations ont eu lieu à Marseille, Gênes,Tanger, Tunis et Wilmington (USA). D’autres sont en cours. Le cargo Marianne Danica, transportant des obus de 155 mm pour Elbit Systems, provenant de Chennai en Inde avec Haïfa comme destination, s’est dérouté de Gibraltar à Casablanca pour éviter des actions de protestation espagnoles. Un autre cargo, l’Ocean Gladiator, transportant 163 tonnes de douilles de cartouches en laiton fabriquées dans l’usine Wieland de Buffalo (USA), vient de passer le détroit de Gibraltar et se dirige vers Ashdod. Sa prochaine escale sera à Limassol (Chypre) le 3 novembre (suivre sa route ici). Nous l’y attendons.

Manifestazione in Estremadura contro Rheinmetall, fabbrica di morte: un messaggio universale


Tlaxcala, 23 ottobre 2025

Dalle profondità della Spagna rurale si leva un grido di rabbia, di dignità violata, un appello alle coscienze della vecchia Europa: fermiamo i fabbricanti e i mercanti di morte! Sabato 25 ottobre, per la seconda volta, si terrà una manifestazione davanti alla fabbrica di armi Rheinmetall a Navalmoral de la Mata, nella provincia di Cáceres, in Estremadura, su iniziativa dei collettivi La Vera con Palestina e Extremadura con Palestina. Di seguito un riassunto dei documenti pubblicati in spagnolo e tedesco.


L’appello s’intitola
“No al rearme, stop genocidio” – No al riarmo della Spagna e dell’Europa, fermiamo il genocidio. Nel quadro del piano “Rearm Europe” della Commissione europea, il governo di Madrid si è impegnato a rispettare l’obiettivo della NATO di destinare il 2% del PIL alle spese militari. L’obiettivo – che divide la coalizione di governo – è raggiungere entro il 2029 un bilancio superiore ai 40 miliardi di euro.

Collegare la lotta contro il riarmo alla solidarietà con la Palestina

La rivendicazione centrale è quella di unire la lotta contro il riarmo alla solidarietà con il popolo palestinese, vittima di un genocidio perpetrato da Israele con la complicità dell’Occidente. Gli organizzatori invocano la nascita di un movimento sociale internazionalista contro la militarizzazione e l’economia di guerra.

Critica del modello occidentale e appello alla disobbedienza

Il testo dell’appello dipinge un quadro apocalittico del mondo contemporaneo: l’Occidente è un impero decadente, guidato da élite egoiste (USA ed Europa) che, di fronte alla crisi ecologica ed energetica, scommettono sulla guerra e sulla conquista. Il riarmo è visto come una strategia per mantenere il modello iperconsumista e accaparrarsi le risorse del Sud. La Germania dei “poeti e pensatori” diventa quella dei “giudici e boia”, seguendo gli Stati Uniti, rinunciando alla propria autonomia energetica (il gas russo) per rilanciarsi con la produzione di armi.

L’appello sviluppa un argomento economico e morale: ogni aumento del bilancio militare si traduce in una riduzione delle spese sociali. Gli autori denunciano una nuova era di austerità, paragonabile a quella degli anni 2010, e accusano i governi spagnoli, compresi quelli socialisti, di partecipare alla privatizzazione del bene comune a vantaggio del complesso militare-industriale.

Un appello diretto è rivolto agli operai delle fabbriche Rheinmetall in Estremadura:
“Os parece ético trabajar para esta empresa cómplice del genocidio?”Vi sembra etico lavorare per un’azienda complice del genocidio?

Le rivendicazioni comprendono: eliminazione degli aiuti pubblici all’industria bellica, embargo totale sulle armi destinate a Israele, rottura delle relazioni diplomatiche, perseguimento penale dei dirigenti coinvolti, fine del riarmo europeo e avvio di un programma di decrescita.

Rheinmetall: un simbolo della guerra moderna

L’articolo di José Luis Ybot (El Salto, 17 settembre 2024) ripercorre la storia della Rheinmetall, la più grande impresa bellica tedesca, nata nel XIX secolo, associata al regime nazista, poi convertita alla produzione civile prima di tornare a essere un pilastro del riarmo dal 1956. Dal 2000 si è nuovamente concentrata sul settore militare: carri Leopard, Eurofighter Typhoon, droni, laser, sistemi di difesa, ecc.

Nel 2022 Rheinmetall ha acquistato Expal, filiale del gruppo spagnolo Maxam, proprietario degli stabilimenti di El Gordo e Navalmoral de la Mata. Questi siti, coinvolti nella produzione e nello smantellamento di mine antiuomo, fanno dell’Estremadura una regione “sacrificata” al servizio dell’economia di guerra.

Dall’inizio della guerra in Ucraina, il valore di Rheinmetall si è quintuplicato. Tra i suoi azionisti figurano BlackRock, Goldman Sachs e Bank of America. L’impresa beneficia della domanda mondiale di armamenti, soprattutto attraverso la sua filiale ucraina creata nel 2023.

Inchiesta: Rheinmetall a El Gordo e Navalmoral

Un reportage di Luis Velasco San Pedro (El País, 1 novembre 2024) mostra come il villaggio di El Gordo viva grazie a Rheinmetall: 200 abitanti vi lavorano, i salari superano i 1600 euro e la disoccupazione è quasi nulla. Ma domina una cultura del segreto. I dipendenti firmano clausole di riservatezza e affermano: “Lo que se hace allí es top secret.”

La deputata Nerea Fernández (Unidas por Extremadura) denuncia la complicità regionale e il finanziamento pubblico di Rheinmetall (58.060 euro di fondi europei). Invoca la riconversione di queste fabbriche alla produzione civile. Per lei, “il genocidio di Gaza comincia in Estremadura”.

Mobilitazioni popolari e critica globale

Il comunicato che convocava la precedente manifestazione del 6 ottobre 2024 invitava al boicottaggio di Israele e alla disobbedienza civile:
“La única forma de buscar la paz es no fabricar la guerra.”L’unico modo di cercare la pace è non fabbricare la guerra.

L’Europa vi era descritta come un “mega-Israele” militarizzato, costruito sulla paura e sulla dipendenza dall’economia di guerra.

Il dossier combina inchiesta, manifesto e appello morale. Denuncia il capitalismo di guerra e collega la lotta locale contro Rheinmetall alla causa palestinese. Gli autori affermano una convinzione: la lotta per la pace comincia là dove si fabbricano le armi.

Il messaggio vale urbi et orbi, in Europa, nelle Americhe e in Asia: bisogna fermare i fabbricanti e i commercianti di morte, ovunque essi siano, “con ogni mezzo necessario”. Finora solo una fabbrica d’armi, la Elbit Systems di Bristol, nel Regno Unito, ha cessato le proprie attività. Il merito va ai coraggiosi militanti di Palestine Action, banditi come “terroristi” e perseguiti in tribunale. Lo stesso accade ai militanti tedeschi di Palestine Action Germany, che hanno compiuto un’azione simbolica contro la fabbrica Elbit Systems di Ulm: cinque di loro sono sotto processo.

Un altro aspetto delle mobilitazioni riguarda il trasporto di armamenti verso Israele, di due tipi: armi pronte all’uso e componenti destinati alle fabbriche israeliane di morte. Manifestazioni si sono tenute a Marsiglia, Genova e Tangeri; altre sono in preparazione.

La nave cargo Marianne Danica, che trasportava proiettili da 155 mm per Elbit Systems, provenienti da Chennai (India) e diretti a Haifa, si è deviata da Gibilterra a Casablanca per evitare le proteste spagnole. Un’altra nave, l’Ocean Gladiator, con 163 tonnellate di bossoli di ottone prodotti nella fabbrica Wieland di Buffalo (USA), ha appena attraversato lo stretto di Gibilterra e si dirige verso Ashdod, con prossima tappa a Limassol (Cipro) il 3 novembre [si può seguire qui]. Lì la aspettiamo.