La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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26/06/2023

Pour l’Aïd au Sénégal, au Maroc ou en Tunisie, quels moutons et à quels prix ?
Acheter un mouton, un vrai sacrifice

, Jeune Afrique, 23/6/2023

 Du Maghreb à l’Afrique de l’Ouest, l’inflation, les sécheresses et l’insécurité font flamber le prix des ovins, compliquant les célébrations de l’Aïd. Décryptage en infographies.

À Dakar, les foires au bétail ne connaissent pas la même effervescence qu’à l’accoutumée. Alors que les autorités religieuses ont annoncé que la plus importante des fêtes musulmanes, l’Aïd Al Adha – la Tabaski en Afrique de l’Ouest – serait célébrée entre le mercredi 28 juin et le jeudi 29 juin (soit le dixième jour du dernier mois du calendrier lunaire islamique), béliers et clients manquent encore à l’appel.

En cause, les émeutes meurtrières qui ont éclaté dans plusieurs villes du Sénégal après la condamnation, le 1er juin, de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme.  Ces explosions de violence ont effrayé les éleveurs maliens et mauritaniens, qui acheminent chaque année près de 150 000 bêtes pour l’occasion. Une partie d’entre eux semble attendre le dernier moment pour amener leur cheptel en toute sécurité dans les marchés de la capitale. Signe qui ne trompe pas : dans la ville de Dakar, il manquait, le 18 juin, 40 000 moutons par rapport à 2022.

Pression sociale

Une rareté relative, qui vient accentuer les habituelles spéculations à l’approche de la Tabaski. D’autant qu’aux craintes de tensions s’ajoutent une très forte inflation (15,1 % sur les produits alimentaires en 2023 en Afrique) et des sécheresses historiques qui ont frappé durement plusieurs pays du continent. Un cocktail explosif qui a fait grimper les prix des bêtes et des denrées nécessaires à la préparation de la « grande fête », au point que certains, au Maroc et en Tunisie, envisagent d’annuler purement et simplement le sacrifice.

Pour les ménages les moins aisés, l’achat du mouton constitue une très lourde pression sociale. Combien coûtera-t-il cette année ? Quelles races sont les plus prisées ? La réponse en infographies.