La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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19/10/2021

DAN KOVALIK
Les USA kidnappent en toute illégalité le diplomate vénézuélien Alex Saab au Cap-Vert

 Dan Kovalik, COHA, 18/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala


Daniel Kovalik (né en 1968) est un avocat usaméricain spécialiste des droits humains, du droit du travail et pacifiste militant. Il enseigne les droits humains internationaux à la faculté de droit de l'université de Pittsburgh. Il est l'un des chercheurs principaux du Conseil sur les Affaires de l’Hémisphère (COHA). @danielmkovalik

L'analyste principal du COHA, William Camacaro, a fourni une aide à la recherche et à la rédaction pour cet article.

Le 16 octobre, l'homme d'affaires colombien et Envoyé spécial du Venezuela Alex Saab a été concrètement enlevé pour la deuxième fois, d'abord par le Cap-Vert sous la pression de Washington, et maintenant par les USA, en violation flagrante du droit international.

 


Pendant près d'un an et demi, Saab a été emprisonné dans l’archipel du Cap-Vert, à 650 km au large de la côte nord-ouest de l'Afrique, dans l'Atlantique. Comme l'explique un article de l’agence Bloomberg, « Saab a été arrêté le 12 juin [2020] lorsque l'avion privé qu'il empruntait pour se rendre du Venezuela en Iran a fait une escale de ravitaillement sur l'île cap-verdienne de Sal ».[1] Ce que Bloomberg ne mentionne pas, c'est que l'avion de Saab a été contraint d'atterrir au Cap-Vert parce que deux autres pays voisins d'Afrique continentale, apparemment sous la pression des USA, ont refusé de le laisser atterrir. [2]

Il n'y a pas de traité d'extradition entre le Cap-Vert et les USA et il n'y a pas eu d'ordre d'Interpol

La capture de Saab a été effectuée sans aucune base juridique appropriée. Alors que Washington a persuadé le Cap-Vert de saisir Saab sous le prétexte que les USA voulaient l'extrader pour des crimes présumés, les USA n'ont pas de traité d'extradition avec le Cap-Vert. [3] De plus, alors que les autorités du Cap-Vert ont affirmé que Saab était détenu conformément à une notice Interpol valide, un tribunal régional du Nigeria a estimé que la détention avait eu lieu avant la publication de la notice d’Interpol, ce qui soulève d'énormes inquiétudes quant à la validité juridique de la détention et de l'emprisonnement de Saab. [4]

L'ONU également a demandé que l'extradition soit suspendue.

En effet, ce tribunal régional, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a explicitement « statué que Saab devait être libéré parce qu'il était détenu avant l'émission de la notice rouge ». [5] Comme l'explique Reuters, « les décisions de cette cour sont définitives et contraignantes en vertu d'un protocole de 1991 ».