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05/08/2025

SARAH B.
Con el rifle en una mano y el evangelio en la otra
Cómo extremistas evangélicos y exmiembros de las fuerzas especiales yanquis secuestraron el humanitarismo en Gaza

 

En Gaza, el humanitarismo ha sido cooptado por cruzados armados con rifles, exorcismos y una misión divina para rehacer el campo de batalla a imagen y semejanza de Dios

Sarah B.DD Geopolitics , 31-7-2025
Traducido por  
Tlaxcala


Escucha resumen audio (7:20)

ÍNDICE

I. El regreso de la cruzada…………………………………………………………..2
II. Una nueva raza de mercenarios: conoce a los cruzados……………….4

III. La doctrina de la redención……………………………………………………15

IV. Los niños: la lucha contra la trata como tapadera………………………20

V. Gaza: un campo de batalla por el alma………………………………………22

VI. Más allá de Gaza, una red de dominio……………………………………….25
VII. La sombra de la conspiración y los frentes de inteligencia…………..28

VIII. Conclusión: la militarización de la fe……………………………………….30


RESUMEN

El informe examina la situación en Gaza durante el verano de 2025, donde la ayuda humanitaria ya no se percibe como tal. En los principales centros de distribución, gestionados por la Fundación Humanitaria de Gaza (GHF), contratistas usamericanos armados de UG Solutions están presentes con rifles M4, granadas aturdidoras y botes de gas lacrimógeno. Además, se menciona que antes de cada turno, grupos de exmilitares de la Fundación Sentinel realizan oraciones de "guerra espiritual" para vencer el "caos demoníaco", lo que contextualiza la situación como una "guerra espiritual" donde Gaza es el campo de batalla.

El documento está estructurado en las siguientes secciones principales, que detallan los aspectos clave de esta "cruzada":

I. El regreso de la cruzada: Describe cómo el humanitarismo en Gaza se ha transformado en una cruzada militarizada y evangelizadora, cada vez más entrelazada con la infraestructura de inteligencia usamericana.

II. Una nueva raza de mercenarios: conoce a los cruzados: Presenta a las figuras clave que dominan el panorama de la ayuda en Gaza, como Matthew Murphy (Fundación Sentinel), Philip Reilly (SRS) y Jameson Govoni (UG Solutions), destacando su mezcla de fe, poder militar y política exterior.

III. La doctrina de la redención: Profundiza en la cosmología de estos actores, donde Gaza es vista como un campo de batalla entre el orden divino y el caos demoníaco, y cómo la teología de la guerra espiritual se convierte en el manual de instrucciones para sus operaciones.

IV. Los niños: la lucha contra la trata como tapadera: Analiza cómo la narrativa de la prevención del tráfico de niños se utiliza para enmascarar posibles agendas y la militarización de la ayuda.

V. Gaza: un campo de batalla por el alma: Describe la Franja de Gaza como una zona de conquista espiritual, donde los centros de ayuda son custodiados por contratistas privados con antecedentes evangélicos y militares.

VI. Más allá de Gaza, una red de dominio: Explora la extensa red global de grupos de seguridad evangélicos, vinculados a servicios de inteligencia y privatizados, que han infiltrado el trabajo humanitario y de lucha contra el tráfico en varios continentes.

VII. La sombra de la conspiración y los frentes de inteligencia: Aborda cómo el ecosistema ideológico de estos grupos está impregnado de conspiraciones y una teología militarizada de la salvación.

VIII. Conclusión: la militarización de la fe: Concluye que la situación en Gaza es un proyecto de fe armado disfrazado de ayuda humanitaria, con graves implicaciones internacionales y poca supervisión.

El documento sugiere que esta situación no es una conspiración, sino un sistema de creencias donde la violencia puede purificar, la fe autoriza la fuerza y la ley se subordina a una vocación divina, transformando la ayuda en una guerra por otros medios.



09/06/2025

GIDEON LEVY
Chers Gazaouis, s'il n'y a pas de farine, mangez du sang et des mensonges

Gideon LevyHaaretz, 8/6/2025 

Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala 

La terrible accusation de meurtre rituel impliquant du sang, de la farine et des mensonges est gravée à jamais dans l’histoire du peuple juif. Aujourd’hui, le récit s’est inversé : il est désormais question de sang, de farine et des mensonges d’Israël.


Des chars israéliens prennent position à côté d’un centre de distribution d’aide humanitaire de la Gaza Humanitarian Foundation dans le sud de la bande de Gaza en mai. Photo : Abdel Kareem Hana/AP

Le sang et la farine sont visibles sur une photo prise à Gaza et publiée ce week-end : on y voit un cadavre mutilé recouvert de farine mélangée au sang, formant une pâte rose horrible. Le visage du défunt est recouvert d’une veste en lambeaux ; il fait partie des dizaines de personnes tuées dans le centre de distribution alimentaire de Gaza que les Forces de défense israéliennes ont transformé en une nouvelle zone de mort.

Les mensonges sur le sang et la farine ont été colportés par le porte-parole de l’armée israélienne et ses complices serviles : la plupart des correspondants militaires israéliens. Une enquête menée par Haaretz, qui s’est appuyée sur des images vidéo, des témoignages oculaires et des modifications apportées à la version des faits donnée par l’armée, a déterminé que l’armée israélienne était responsable des tirs qui ont tué des dizaines de personnes. Une enquête menée par CNN a également réfuté ces mensonges, un par un. Il ne nous reste donc que le sang, la farine et les mensonges. Nous ne pouvons pas rester silencieux.

Dimanche dernier, des dizaines de personnes ont été abattues dans la file d’attente pour recevoir de la nourriture. Le porte-parole de l’armée israélienne a affirmé que cet incident mortel « n’avait tout simplement pas eu lieu » ! Qu’il ait eu lieu ou non, au moins 35 personnes ont été tuées et 170 blessées dans une file d’attente remplie de désespoir.

Dans la matinée, l’armée israélienne a tenté de prétendre que ses forces n’avaient pas tiré sur des civils à proximité ou à l’intérieur du site d’aide, mais dans la soirée, elle a admis que des soldats avaient tiré des « coups de semonce » à environ 1 kilomètre (1 100 mètres) du centre d’aide et qu’« il n’y avait aucun lien avec les décès survenus dans la zone ».


Des secouristes palestiniens arrivent en ambulance pour évacuer des blessés après qu’un drone israélien aurait ouvert le feu sur un rassemblement de civils près d’un centre de distribution d’aide humanitaire, dimanche. Photo : Eyad Baba/AFP

Les mensonges sont devenus des insultes à l’intelligence. L’endroit où les personnes ont été tuées se trouvait dans ce qui était défini comme la zone du complexe. La fondation qui gère le centre s’est jointe à la campagne de dissimulation : « Ces fausses informations ont été activement propagées par le Hamas. »

Quiconque a suivi de bonne foi les événements à Gaza savait dès le début que ce sont les soldats qui ont massacré les civils affamés, à moins que ces derniers ne se soient suicidés en masse.

Depuis le meurtre de la journaliste palestino-usaméricaine Shireen Abu Akleh en Cisjordanie en 2022, en passant par le meurtre de 15 ambulanciers à Rafah en mars, et jusqu’à ce massacre, il est déjà clair que les déclarations du porte-parole de l’armée israélienne doivent être considérées comme fausses jusqu’à preuve du contraire. Un cas rare.

En matière de crimes de guerre, la probabilité d’entendre un mot de vérité de la part de l’armée israélienne, surtout dans les heures qui suivent l’incident, alors qu’il est encore possible de répandre des mensonges, est négligeable, voire inexistante. Israël et ses médias ne s’en soucient guère ; après tout, tout le monde veut vivre dans le mensonge agréable et addictif de la moralité militaire.

Des Palestiniens transportent des provisions de la Fondation humanitaire de Gaza dans le sud de la bande de Gaza en mai. Photo : Hatem Khaled/Reuters

Mais cette fois-ci, ça n’a pas fonctionné. L’enquête menée par Jeremy Diamond et ses collègues de CNN a porté un coup dur aux mensonges de l’armée et des médias israéliens. Nir Dvori – un nom israélien générique pour un journaliste israélien générique – devrait apprendre les bases du journalisme auprès de Diamond. Assiste au moins à un cours d’introduction, afin de commencer à comprendre ton rôle en tant que journaliste.

Même Ilana Dayan pourrait apprendre une chose ou deux de Diamond en matière d’enquête : le journalisme d’investigation ne consiste pas seulement à susciter des émotions patriotiques et militaristes auprès du public, surtout en temps de guerre. Pas une seule enquête du type de celles menées par CNN n’a été diffusée à la télévision israélienne.

Diamond a présenté 17 témoignages oculaires, l’examen balistique des munitions trouvées dans les corps des morts et l’analyse des bruits des coups de feu, qui prouvent tous que les tirs provenaient exclusivement de mitrailleuses appartenant à l’armée israélienne. Des témoins oculaires ont rapporté avoir été pris pour cible depuis des chars, des hélicoptères, des drones et la mer. Même l’imagination la plus « levantine » ne pourrait attribuer ce massacre à quelqu’un d’autre que l’armée israélienne. Mais l’armée israélienne a ignoré le bruit de fond qui, de toute façon, n’était entendu qu’à l’étranger, et a continué à massacrer les affamés.

Ameen Khalifa, qui dimanche rampait sur le sable, terrifié par les coups de feu, et déclarait à CNN : « Nous apportons notre nourriture, trempée de sang, nous mourons de faim », a été abattu mardi, deux jours plus tard. Il avait 30 ans et mourait de faim. Cette fois, l’armée a inventé un nouveau mensonge : les soldats se sont sentis menacés. La distribution de nourriture, qui s’était transformée en distribution de sang, a été suspendue pendant quelques jours.

S’il n’y a pas de farine, alors mangez du sang, chers Gazaouis, du sang, de la farine et des mensonges.