La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

Affichage des articles dont le libellé est Guinée équatoriale. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Guinée équatoriale. Afficher tous les articles

15/09/2021

Vacances criminelles : l'été de Teodorin Obiang Nguema Mangue

Andrea Spinelli Barrile, il manifesto, 9/9/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

Marqué par des condamnations internationales et des affrontements diplomatiques, l'été du fils et du dauphin du plus ancien dictateur du monde s'est terminé triomphalement en Italie. Devant le célèbre yacht du vice-président de la Guinée équatoriale, qui a le PIB de la Belgique et dont 80 % de la population vit dans la misère, Amnesty Internation a manifesté pour le prisonnier Fulgencio Obiang Esono, condamné à 58 ans de prison.

Manifestation d'Amnesty International devant le yacht

 

L'Italie est l'un des plus beaux endroits pour des vacances d'été de superluxe, et pas seulement pour des entrepreneurs ou des artistes millionnaires de renommée internationale. Elle l'est aussi pour certains personnages qui peuvent y passer de merveilleuses journées en toute détente et sécurité, malgré leur impressionnant casier judiciaire.

L'été 2021 de Teodorin Obiang Nguema Mangue, 53 ans, vice-président de la Guinée équatoriale (il est le fils du président Teodoro, le plus ancien dictateur du monde, au pouvoir depuis 44 ans), a été marqué par ce paradigme et s'est terminé en beauté dans notre pays. Et dire qu'il avait commencé sous les pires auspices.

LE 22 JUILLET, le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a déclaré que Nguema avait été impliqué dans " des arrangements contractuels corrompus et la sollicitation de pots-de-vin, pour financer un style de vie somptueux ", annonçant des sanctions à son encontre : gel des avoirs et interdiction d'entrer au Royaume-Uni. En conséquence, le gouvernement équatoguinéen a annoncé la fermeture de son ambassade à Londres.

Le 28 juillet, la Cour de cassation française a confirmé la condamnation de Nguema pour détournement de fonds et blanchiment de fonds publics, mettant ainsi un terme à un litige qui durait depuis plus de dix ans : 150 millions d'euros d'avoirs saisis par le fisc français, qui devra les restituer aux citoyens du pays africain, trois ans de prison et 30 millions d'euros d'amende. Le gouvernement équatoguinéen a annoncé la fermeture de son ambassade à Paris, tandis que le parquet a transmis une demande de mandat d'arrêt international à Interpol.

LA DEMANDE est probablement encore en cours : Nguema est arrivé à Rome avec un passeport diplomatique le 28 août 2021 à bord de son jet privé, l’a garé à Ciampino pour faire un peu de shopping dans quelques magasins du centre et a tout posté sur ses comptes TikTok et Instagram. La veille, son yacht de 76 mètres et quatre étages battant pavillon des îles Caïmans, l’Ebony Shine, était arrivé à Cagliari en provenance de Gênes, où il est habituellement amarré.