La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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05/05/2021

Bab El Amoud, une nouvelle place Tahrir : la Porte de Damas à Jérusalem est le plus récent symbole de la protestation palestinienne

par Yanal Jbarin, Haaretz, 3/5/2021

Traduit par Fausto Giudice 

Yanal Jbareen | ينال جبارين | ינאל ג׳בארין

Yanal Jbarin étudie la communication et les sciences politiques à l'Université hébraïque de Jérusalem. Activiste social, il est né à Umm al-Fahm et vit aujourd'hui à Jérusalem, où il participe au projet Haaretz 21 visant à promouvoir les voix des Palestiniens de 1948, alias « la communauté arabe d'Israël ».
 FB
La magnifique porte de la vieille ville a toujours joué un rôle central dans la vie des Palestiniens de Jérusalem, mais la fermeture de la place pendant le ramadan en a fait l'épicentre de manifestations passionnées.

Des Palestiniens célèbrent devant la Porte de Damas après le retrait des barrières érigées par la police israélienne, la semaine dernière. Photo AMMAR AWAD/ REUTERS

L'épicentre des affrontements de ces dernières semaines dans la vieille ville de Jérusalem a été la porte de Damas. Il s'agit d'une large place entourée d'escaliers qui attire régulièrement de grandes foules de musulmans - jeunes et vieux, hommes et femmes - pendant le mois sacré du Ramadan. Ils viennent chaque soir écouter les prières de la mosquée Al-Aqsa qui marquent la fin du jeûne quotidien.

Mais cette année, suite à la décision de la police israélienne de fermer les escaliers aux piétons, la place est devenue le théâtre d'une bataille au cours de laquelle de nombreux policiers, y compris à cheval, ont utilisé des canons à eau pour disperser les rassemblements sur le site.

Le commissaire de police Kobi Shabtai a déclaré aux médias la semaine dernière que la zone autour de la porte de Damas était barricadée pendant le ramadan depuis de nombreuses années et que la politique n'avait pas été modifiée cette année. Mais les témoignages oraux et les images vidéo du site montrent qu'il n'en était pas ainsi dans le passé. La place était effectivement fermée dans des cas exceptionnels, mais pas pendant quelques semaines durant le ramadan comme cette année.

Des Palestiniens célèbrent devant la porte de Damas. Le site est connu en arabe sous le nom de Bab al-Amud et en hébreu sous le nom de Sha'ar Shekhem - Porte de Naplouse. Photo AMMAR AWAD/ REUTERS

Le site connu en arabe sous le nom de Bab al-Amud et en hébreu sous le nom de Sha'ar Shekhem - Porte de Naplouse - est particulièrement important pour les habitants de Jérusalem-Est. Ses noms hébreu et anglais proviennent du fait que la route qui part de cette porte mène à Naplouse, et de là à Damas. Le nom Bab al-Amud vient de la haute colonne (amud, en arabe) qui a été érigée dans la cour intérieure de la porte à l'époque romaine. Les distances de Jérusalem étaient mesurées à partir de cette colonne par des bornes placées le long des routes.