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17/11/2022

Yair Lapid à propos de l'enquête US sur le meurtre de Shireen Abu Akleh : “Les soldats de Tsahal ne seront pas interrogés par le FBI”

Jack Khoury, Chen Maanit, Jonathan Lis, Ben Samuels, Haaretz, 15/11/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Le Premier ministre sortant a déclaré lors de son discours d'inauguration de la prochaine Knesset qu'Israël « n'abandonnera pas ses soldats aux enquêtes étrangères ».

Shireen Abu Akleh devant la vieille ville de Jérusalem/Al Qods. Photo : Al Jazeera Media Network / AP

Le Premier ministre israélien sortant, Yair Lapid, a déclaré mardi que « les soldats israéliens ne feront pas l'objet d'une enquête du FBI, ni d'aucune autre autorité ou pays étranger, aussi amicaux soient-ils ».

Le Premier ministre sortant a fait ces commentaires en référence à l'enquête usaméricaine imminente sur le meurtre de la journaliste d'Al Jazeera Shireen Abu Akleh en mai dernier lors d'un raid israélien dans le camp de réfugiés de Jénine.

Lapid a profité de son discours d'inauguration de la prochaine Knesset pour aborder la question de l'enquête usaméricaine, déclarant qu'Israël « n'abandonnera pas ses soldats aux enquêtes étrangères », ajoutant qu'Israël avait « transmis ses vives protestations aux Américains par les canaux appropriés ».

« Tsahal est une armée morale et éthique (...) engagée dans les valeurs et les lois de la démocratie », a déclaré Lapid, ajoutant que tout «  incident inhabituel » fait l'objet d'une « enquête approfondie ».

En réponse aux questions de Haaretz, le porte-parole adjoint du département d'État usaméricain, Vedant Patel, a déclaré qu'il fallait adresser les demandes de renseignements au département de la justice. Cependant, il a ajouté : « Nous continuons à souligner l'importance de la reddition de comptes dans cette affaire, et nous continuons à appeler et à faire pression sur nos partenaires israéliens pour qu'ils revoient de près leurs politiques et pratiques sur les règles d'engagement et envisagent des mesures supplémentaires pour atténuer le risque de dommages aux civils, pour protéger les journalistes et pour finalement empêcher que des tragédies similaires ne se produisent à l'avenir ».

L'Autorité palestinienne, quant à elle, a salué la décision des USA d'enquêter sur le meurtre d'Abu Akleh. Le porte-parole du président palestinien, Nabil Abu Rudeineh, a déclaré que la décision d'ouvrir une enquête par le FBI est « la preuve du manque de fiabilité des autorités d'occupation israéliennes en ce qui concerne le meurtre de Palestiniens », et que l'enquête « doit conduire les responsables devant la justice ».

Dans une déclaration faisant suite à la nouvelle de l'enquête, la famille Abu Akleh a déclaré qu'elle était « encouragée par les nouvelles selon lesquelles les USA ont ouvert une enquête criminelle... Notre famille demande une enquête usaméricaine depuis le début, et c'est ce que les USA devraient faire lorsqu'un citoyen usaméricain est tué à l'étranger, surtout lorsqu'il a été tué, comme Shireen, par une armée étrangère ».

« Nous espérons que les USA utiliseront tous les outils d'enquête à leur disposition pour obtenir des réponses sur le meurtre de Shireen et faire en sorte que les responsables de cette atrocité rendent des comptes... Il s'agit d'un pas important vers la responsabilisation et rapproche notre famille de la justice pour Shireen », indique le communiqué.

En mai, 57 parlementaires usaméricains ont adressé une lettre au directeur du FBI, Christopher Wray, et au secrétaire d'État, Antony Blinken, pour demander une enquête sur la mort d'Abu Akleh.

Même si les dirigeants usaméricains et israéliens ont déjà fait des déclarations controversées sur le meurtre d'Abu Akleh par le passé, les responsables israéliens pensent que l'enquête usaméricaine est une déclaration symbolique, ont dit des sources israéliennes à Haaretz, affirmant qu'il est peu probable qu'une enquête soit menée sans l'approbation du département d'État US et le consentement d'Israël.

 

16/11/2022

  BEN SAMUELS
L’ouverture d’une enquête du FBI sur le meurtre de Shireen Abu Akleh marque un tournant dans les relations usaméricano-israéliennes

Ben Samuels, Haaretz, 15/11/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Ben Samuels est le correspondant aux USA du quotidien Haaretz, basé à Washington, D.C.

Indépendamment du résultat de l'enquête, la démarche est un signe avant-coureur des choses à venir concernant l'évolution des relations avec Israël du Parti démocrate, d'autant plus qu'il observe Netanyahou commencer à former une coalition de droite sans précédent

Shireen Abu Akleh, juin 2021. Document photo/ AFP

WASHINGTON-La décision du FBI d'ouvrir une enquête criminelle sur le meurtre d'une journaliste usaméricano-palestinienne marque un tournant dans l'histoire de la relation entre les USA et Israël.

Bien qu'elle puisse rester un geste symbolique, la décision elle-même est un jalon dans une campagne de pression vraiment sans précédent de membres démocrates du Congrès qui poussent une administration démocrate à prendre une position ferme contre Israël.

Indépendamment du fait que l'enquête aboutisse ou non à des accusations criminelles, cette décision est à la fois un exemple frappant et un avant-goût des choses à venir concernant l'évolution des relations du Parti démocratique avec Israël – d'autant plus qu'il observe le Premier ministre en attente Benjamin Netanyahou commencer à former une coalition de droite sans précédent.

Photo  Adel Hana /AP

Les démocrates du Congrès ont immédiatement dénoncé le meurtre d'Abu Akleh, bien que seuls les progressistes aient systématiquement critiqué Israël publiquement pour son rôle, critiques auxquelles les diplomates israéliens ont répondu par de rares rebuffades publiques.

Mais, des critiques généralisées ont assailli Israël après que les forces de sécurité avaient brutalisé les personnes suivant ses funérailles. Cela s'est étendu à l'administration, quand le président Joe Biden et le secrétaire d'État Antony Blinken ont explicitement condamné le traitement du cortège funèbre par Israël tout en adoptant une approche prudente des circonstances entourant le meurtre lui-même.

Quelques jours plus tard, 57 démocrates de la Chambre – un quart notable du caucus démocrate de la Chambre – ont exhorté le Département d'État et le FBI à lancer leur propre enquête. Ils ont notamment demandé au Département d'État de déterminer si des lois usaméricaines protégeant Abu Akleh avaient été violées.

Des affrontements ont éclaté entre la police et les personnes participant au cortège funèbre de la reporter d'Al Jazeera Shireen Abu Akleh, le mois dernier. Photo  Ammar Awad / REUTERS

Les sénateurs Jon Ossoff et Mitt Romney, un démocrate juif et un républicain pro-israélien notoire, ont lancé un appel bipartisan rare exigeant de l'administration qu'elle veille à ce qu'une enquête complète et transparente soit menée à bien, sans mentionner explicitement Israël ni les Palestiniens.

En expliquant sa raison d'être à Haaretz, le sénateur de Géorgie Ossoff a expliqué pourquoi tant de démocrates étaient indignés par ce meurtre. « Non seulement une journaliste a été tuée au cours de ses reportages, mais elle était aussi citoyenne américaine », a-t-il déclaré.

11/09/2022

GIDEON LEVY
“Personne ne nous dictera notre conduite” (Yair Lapid)

Gideon Levy, Haaretz, 11/9/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Je vais reposer la question : qu'est-ce qui est “israélien” pour moi, comme notre Premier ministre actuel le demandait à chaque invité de son ancien talk-show télévisé ? Et je répondrai encore une fois : Yair Lapid. Et qu'est-ce qui est israélien chez Lapid ? L'incroyable combinaison d'arrogance et d'autovictimisation simultanées.


« Je ne permettrai pas qu’un soldat israélien soit poursuivi juste pour recevoir des applaudissements de l’étranger. Personne ne nous dictera nos règles d’engagement »

Il y a des chefs d'État arrogants et d'autres qui s'autovictimisent, mais il est difficile de trouver un autre exemple de leader qui soit les deux. Il faut une bonne dose de chutzpah israélienne pour être à la fois pitoyable à ses propres yeux et vantard. Un exemple : « Personne ne nous dictera nos règles d'engagement, alors que c'est nous qui nous battons pour nos vies », a déclaré le Premier ministre après que les USA ont demandé à Israël de revoir la politique d'ouverture du feu des Forces de défense israéliennes.

La réponse automatique et générique de Lapid avait tout pour plaire : cela fait longtemps que nous n'avons pas eu un orfèvre des mots capable de distiller tous les maux d'Israël en une seule et courte phrase - seulement 12 mots, en hébreu. Il est également difficile d'imaginer un premier ministre qui s'efforce de changer, qui essaie de se différencier pendant un mandat aussi court, mais qui s'attache automatiquement aux déclarations malveillantes et corruptrices de son prédécesseur. Peu importe qu'il soit élu ou non, aucun changement ne se produira.

07/09/2022

AMIRA HASS
Shireen Abu Akleh : quatre raisons pour lesquelles Israël peut s'en tirer avec ce meurtre aussi

Amira Hass, Haaretz, 6/9/2022
Traduit par Fausto Giudice

 En règle générale, les Israéliens ne croient pas les Palestiniens et sont convaincus que l'armée a toujours raison, mais dans le cas de Shireen Abu Akleh, la victime n'est pas anonyme. Cela n'a quand même pas empêché Tsahal de mener une opération de camouflage

Peinture murale sur Shireen Abu Akleh après sa mort, à Gaza, en mai. Photo : Adel Hana/AP

L'armée israélienne veut nous faire croire qu'il y a une “forte probabilité” qu'un de ses soldats de l'unité d'élite Duvdevan se soit trompé et ait pensé que la journaliste Shireen Abu Akleh était une Palestinienne armée (à cause du casque sur la tête et du gilet pare-balles qu'elle portait). C'est pourquoi il lui a tiré dessus à travers une lunette de visée, qui grossit par une puissance de quatre, depuis l'intérieur de la jeep blindée où il était assis. D'un point de vue civil, et non militaire, deux conclusions découlent de la nouvelle dissimulation de Tsahal, connue sous le nom d’« enquête ». La première est que si un soldat confond les journalistes et les hommes armés, et si ses commandants lui permettent de continuer à tirer dans cette confusion vers les journalistes au moins 10 balles, alors Tsahal est vraiment dans un sale état. La deuxième conclusion est qu'une telle confusion n'est possible que parce que Tsahal, ses commandants et ses soldats, ont un mépris profond et croissant pour la vie des civils palestiniens.

Les soldats sont programmés pour être “confus” et faire de telles erreurs professionnelles, parce qu'ils sont socialisés pour croire qu'ils sont la victime alors que le criminel est la population civile palestinienne qui est sous la domination étrangère israélienne.

L'annonce par l'unité du porte-parole des FDI des conclusions de la nouvelle enquête sur le meurtre de la journaliste, qui avait l'habitude de couvrir les invasions et les raids militaires, ignore le fait qu'avant de tirer et de la tuer, le soldat ou un autre soldat a tiré sur le journaliste Ali al-Samoudi et l'a blessé à l'épaule.

La déclaration du porte-parole des FDI et les reportages des médias passent également sous silence le fait que quelques minutes avant le tir mortel, le groupe de journalistes - portant des casques et des gilets pare-balles - est passé devant les soldats qui se trouvaient à l'intérieur de leurs véhicules blindés.

« Nous avons marché de manière rectiligne, alors que devant nous, à une distance d'environ 200 mètres, se trouvaient quelques jeeps de l'armée. Nous voulions que les soldats nous voient et nous reconnaissent en tant que journalistes », a expliqué le journaliste vétéran al-Samoudi à l'ONG israélienne de défense des droits humains B'Tselem. Comme sa collègue Abu Akleh, al-Samoudi avait l'expérience de la couverture de tels événements et avait appris quels moyens de prudence étaient nécessaires pour rester en sécurité.

Deux autres journalistes qui se trouvaient sur les lieux à Jénine et ont livré leurs témoignages à B'Tselem - Shatha Hanaysha et Mujahid al-Sa'adi - ont également souligné que leurs actes visaient à assurer aux soldats dans les jeeps qu'ils étaient des journalistes. S'il y avait eu une bataille à cet endroit, ils ne seraient pas passés devant les jeeps avec autant de confiance.

Selon les FDI, le soldat a tiré une vingtaine de balles, dont 10 sur la “zone” où se tenait Abu Akleh. Selon B'Tselem, les soldats ont tiré environ 16 balles en direction des journalistes. L'un des six premiers tirs a blessé al-Samoudi. Il s'est précipité pour s'abriter derrière une voiture en stationnement. Trois autres journalistes, dont Abu Akleh, ont reculé de l'endroit où ils se trouvaient. Puis sept coups de feu ont été tirés dans leur direction, dont l'un a touché Abu Akleh à la tête, par derrière. Alors qu'un habitant palestinien tentait de l'évacuer, les soldats ont tiré vers lui trois autres coups de feu. Alors, est-ce ce seul soldat qui a tiré ou plusieurs ? Nous ne le savons pas.

Il y a cinq conditions nécessaires pour que le meurtre ou la blessure de civils palestiniens par des soldats des FDI se passe tranquillement et sans aucune complication médiatique. Dans le cas du meurtre d'Abu Akleh, seules quatre de ces cinq conditions étaient réunies.

La première condition est que le public israélien croie les histoires de cow-boys dont il est gavé, comme si les soldats des FDI en Cisjordanie étaient envoyés au combat, même symétrique, contre des forces ennemies de même puissance qui n'ont aucune raison ou justification de résister à l'invasion militaire de leur quartier.

La dernière couverture en date fait état de tirs nourris en direction des jeeps blindées des FDI dans lesquelles se trouvaient les soldats. Il est vrai que de nombreux jeunes Palestiniens, en particulier dans la région et le camp de réfugiés de Jénine, se sont procuré des armes et ont juré de ne pas laisser l'armée envahir leurs villages et leurs quartiers sans résistance, comme si les soldats étaient des chasseurs en safari.

Sur les reportages occasionnels à la télévision, les tireurs armés ont effectivement l'air effrayants : des visages masqués, d'énormes fusils à la main. Parfois, ils parviennent même à toucher un soldat. Mais être considéré comme un héros par les Palestiniens et être prêt à sacrifier sa vie contre un ennemi équipé d'armes sophistiquées et avancées ne remplace pas les exercices d'entraînement et le développement continu des tactiques de combat dans des conditions de guérilla. Et ces deux éléments font manifestement défaut.

Les sources militaires, qui ont rendu compte de l'“enquête” et ont été citées dans la presse, ont fait état de tirs massifs, indiscriminés et mettant en danger la vie des soldats pendant la bataille. Personne ne peut douter de la peur subjective des soldats, mais est-il possible de croire la description faite par l'“enquête” d'une bataille dans laquelle les soldats des FDI sont décrits comme des civils presque innocents qui se trouvaient là par hasard ?

Des clips vidéo filmés en temps réel, obtenus et diffusés par des médias internationaux - tels que CNN et le New York Times - montrent qu'il n'y a eu aucune bataille, ni pendant ni avant que le soldat désorienté ne tire sur les deux journalistes. Si des balles ont touché les jeeps, cela ne s'est pas produit à ce moment-là. Alors de quelle bataille nous parle-t-on ?

La deuxième condition requise pour que la mort d'un civil palestinien passe complètement sous le radar est l'incrédulité et le discrédit automatiques de l'opinion publique israélienne à l'égard de tout témoignage oculaire palestinien et de toute enquête indépendante - que ce soit par des médias étrangers ou par des organisations de défense des droits humains.

Même si, après la publication de ces enquêtes et d'autres enquêtes journalistiques indépendantes, les FDI peuvent toujours se cacher derrière des termes comme “par erreur” et “forte probabilité” - c'est précisément parce qu'elles se sentent protégées par le même discrédit israélien de toute constatation palestinienne.

La troisième condition est le mépris collectif et constant des Israéliens pour la liste croissante de civils palestiniens tués ou blessés par des soldats des FDI ou des agents de la police des frontières, qui laisse entrevoir un modèle de règles d'engagement très indulgentes. B'Tselem documente chaque cas, dont certains obtiennent l'attention des lecteurs du Haaretz, et c'est tout. Les chiffres croissants ne tirent pas la sonnette d'alarme - ni pour le public, ni pour la Knesset, ni pour le ministère public, ni pour les tribunaux. Alors pourquoi les FDI devraient-elles se transformer et modifier leurs protocoles ?

La quatrième condition est que le public israélien considère comme naturelle et normale la mission des forces de sécurité - l'armée, les services de renseignement, la police - en tant que gardiens et protecteurs de l'entreprise de colonisation. Parce que le projet de colonisation s'étend sans opposition internationale, de plus en plus d'Israéliens en profitent directement et indirectement - une apparente normalité que les Palestiniens - également des manifestants non armés - perturbent parfois.

Et comme presque tous les foyers israéliens ont un fils ou un fille soldat auquel ils s'identifient automatiquement, la capacité cognitive à mettre en doute cette fausse normalité est altérée et paralysée. Le soldat a toujours raison. C'est pourquoi les FDI ont toujours raison aussi. (Sauf, bien sûr, si les commandants maltraitent les soldats ou leur donnent de la nourriture immangeable. C'est seulement dans ce cas que les parents gueulent).

La cinquième condition est l'anonymat des victimes palestiniennes. Lorsqu'un Israélien est blessé dans une attaque palestinienne, il est immédiatement reconnu et cher au public israélien : avec une histoire de vie, et le contexte sociologique qui est compris sans beaucoup de mots.

Le tueur inconnu de #ShireenAbuAkleh !, par Emad Hajjaj

Lorsque les morts et les blessés sont des Palestiniens - même si leurs noms sont publiés - ils sont étrangers, aucun des quelques détails connus ne peut susciter des associations d'affection et d'identification chez les Israéliens. Dans le cas d'Abu Akleh, c'est exactement la condition qui n'a pas été remplie. Elle était à la fois une citoyenne usaméricaine et une icône médiatique pour des centaines de millions de téléspectateurs de la chaîne de télévision Al Jazeera. Elle est également devenue célèbre pour ceux qui ne la connaissaient pas auparavant.

Mais cela n'a pas suffi pour que les FDI s'abstiennent d'étouffer l'affaire. C'est précisément le fait que les FDI aient ignoré la documentation vidéo et les témoignages de témoins palestiniens, publiés par des médias internationaux respectés, qui soulève des questions sur la véritable raison de la dissimulation dans cette affaire.

S'agissait-il vraiment d'un soldat confus (ou deux) qui a fait une erreur, ou d'un doigt léger sur la gâchette dans le cadre d'une routine - une routine que Tsahal n'a pas l'intention de changer parce qu'elle est un moyen de “gouvernabilité” nécessaire pour faire avancer l'entreprise de colonisation ?

07/07/2022

GIDEON LEVY
L'affaire Abu Akleh prouve que les USA sont prêts à tout pour défendre Israël

 Gideon Levy, Haaretz, 7/7/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Imaginez l'inimaginable : Ilana Dayan* (ou Yonit Levi**) sort de sa zone de confort pour faire un reportage sur l'occupation. Elle est prise dans un échange de tirs et une balle l'atteint au cou, dans la zone située entre son casque et son gilet pare-balles. Elle meurt. Que se passe-t-il ensuite ? Israël capture très rapidement la "cellule" palestinienne. Peu importe qui a tiré, c'est totalement insignifiant, tous ses membres sont tués ou condamnés à la prison à vie. Israël pleure la perte de sa journaliste chevronnée.

Personne n’envisage même les tests médico-légaux : il n'y en a pas besoin. Tout le monde sait qui a tué la journaliste. Les USA ne pensent pas à interférer dans l'enquête, seulement à censurer les Palestiniens et à participer au deuil de la nation juive, et peut-être aussi à imposer des sanctions à l'Autorité palestinienne pour le meurtre de la journaliste. Il est évident pour tous que la journaliste israélienne a été tuée parce qu'elle était juive et parce qu'elle était journaliste. Ses assassins - c'est ainsi qu'on les appellera, bien sûr - avaient l'intention de la tuer. Chaque enfant israélien le comprendra.


Emad Hajjaj

Mais Shireen Abu Akleh était une correspondante de guerre palestinienne, infiniment plus courageuse et déterminée que Dayan et Levi réunies, et elle a été tuée à Jénine. Israël s'est lavé les mains de toute responsabilité, comme d'habitude. Il s'est lavé les mains et a fait le blackout. Toutes les enquêtes qui ont été publiées jusqu'à présent sur les circonstances de son meurtre ont abouti à une seule conclusion : les forces de défense israéliennes l'ont abattue. Mais Israël a continué à enfumer.

Et puis il y a eu l'analyse médico-légale, effectuée en présence d'un officier militaire USaméricain. Et voici le résultat : Le Département d'État US, qui se préoccupe de la sécurité des civils et est particulièrement choqué par les préjudices causés aux journalistes, comme l'a prouvé l'affaire Jamal Khashoggi, a annoncé que s'il est impossible de déterminer avec certitude qui a tué Abu Akleh, les tirs provenaient probablement de positions des FDI. Et la chute : « Le [coordinateur de la sécurité des USA] n'a trouvé aucune raison de croire que [les tirs] étaient intentionnels mais plutôt le résultat de circonstances tragiques ». La balle endommagée qui a été retirée de la tête d'Abu Akleh a murmuré aux USA que le tireur ne voulait pas la tuer. C'était le test balistique le plus élaboré de l'histoire : un test qui examine les pensées les plus intimes, qui discerne les intentions.

21/05/2022

JONATHAN COOK
Shireen Abu Akleh fue ejecutada para enviar un mensaje a los palestinos

Jonathan Cook, 12/5/2022
Traducido por
María Piedad Ossaba

Durante los 20 años de reportajes sobre Israel y Palestina, he aprendido de primera mano que nunca se puede confiar en la versión israelí de los acontecimientos relativa a la muerte de palestinos o extranjeros.

Salón de la Fama del ejército israelí, por Carlos Latuff

La ejecución de la periodista de Al Jazeera Shireen Abu Akleh a manos de un soldado israelí en la ciudad palestina de Yenín, los esfuerzos inmediatos de Israel para borrar las pistas sobre la identidad del responsable, y las débiles expresiones de preocupación de las capitales occidentales, han revivido mis recuerdos de 20 años de reportaje en la región.

A diferencia de Abu Akleh, yo estuve mucho menos tiempo en las líneas del frente en los territorios ocupados. Yo no era un corresponsal de guerra, y cuando me encontraba cerca de la acción, era invariablemente por accidente - como cuando, en Yenín, mi taxi palestino giró por una calle y se encontró frente al cañón de un tanque israelí.

A juzgar por la velocidad y la destreza con que mi conductor dio marcha atrás, no era la primera vez que se encontraba con este tipo de puesto de control.

Abu Akleh ha informado sobre demasiados asesinatos de palestinos como para no desconocer los riesgos a los que se enfrentaba como periodista cada vez que se ponía un chaleco antibalas. Era una especie de sangre fría que no compartía.

Según un reciente informe de Reporteros sin Fronteras, al menos 144 periodistas palestinos han resultado heridos por las fuerzas israelíes en los territorios ocupados desde 2018. Tres, entre ellos Abu Akleh, fueron asesinados en el mismo periodo.

Pasé parte de mi estancia en la región visitando los lugares de las muertes de palestinos, tratando de analizar los relatos contradictorios de palestinos e israelíes para comprender mejor lo que realmente había ocurrido. El asesinato de Abu Akleh y la respuesta de Israel concuerdan con lo que descubrí al realizar estas investigaciones.

Por lo tanto no fue sorprendente escuchar al primer ministro israelí, Naftali Bennett, acusar inmediatamente a los palestinos de la muerte de la periodista. Hay, dijo, “grandes posibilidades de que los palestinos armados, que dispararon salvajemente, sean los causantes de la muerte  desafortunada de la periodista”.

Ajuste de cuentas

Abu Akleh era un rostro familiar no solo para el mundo árabe que devora las noticias de Palestina, sino también para la mayoría de los soldados de combate israelíes que hacen “incursiones” - un eufemismo para ataques – en comunidades palestinas como Yenín.

Los soldados que dispararon contra ella y el grupo de periodistas palestinos con los que se encontraba sabían que estaban disparando contra miembros de los medios. Pero también parece haber evidencias que sugieren que uno o más soldados la identificaron específicamente como objetivo.

Los palestinos sospechan, con razón, que el agujero de bala justo debajo del borde de su casco metálico no es fruto del azar. Se trataba de un disparo de precisión destinado a matarla, razón por lo que los responsables palestinos califican su muerte de “deliberada”.

Hasta donde puedo recordar, Israel ha intentado de  encontrar pretextos para poner fin a la cobertura de Al Jazeera, a menudo prohibiendo a sus reporteros o negándoles tarjetas de prensa. En mayo pasado, Israel bombardeó una torre en Gaza que albergaba las oficinas de la cadena.

De hecho, lo más probable es que Abu Akleh fuera asesinada precisamente porque era una destacada periodista de Al Jazeera, conocida por sus  intrépidos reportajes sobre los crímenes israelíes. El ejército y sus soldados son rencorosos, y tienen armas letales para saldar cuentas.

Tiro amigo

La insinuación israelí de que fue blanco de los disparos palestinos, o que sufrió daños colaterales, debe ser tratada con el desdén que merece. Al menos, con la ventaja de los GPS modernos y las imágenes satelitales, este encubrimiento estándar resulta más fácil de refutar.

La defensa de la tesis del “tiro amigo” salió directamente del libro de juegos que Israel utiliza cada vez que no puede recurrir a su racionalización retrospectiva preferida para matar a los palestinos: estaban armados y “representaban un peligro inmediato para los soldados”.

Es una lección que aprendí en mis primeros meses en la región. Llegué en 2001 para investigar los acontecimientos de los primeros días de la segunda Intifada, o levantamiento palestino, cuando la policía israelí mató a 13 manifestantes. Estos asesinatos, a diferencia de los sucesos paralelos que se desarrollaban en los territorios ocupados, iban dirigidos contra los miembros de una importante minoría palestina que vive en el interior de Israel y constituyen subciudadanos.

Al comienzo de la Intifada, a finales de 2000, un número sin precedentes de  ciudadanos palestinos salieron a la calle para protestar contra la masacre de sus compatriotas a manos del ejército israelí en los territorios ocupados.

Se enfurecieron especialmente por las imágenes de Gaza capturadas por France2. Mostraban a un padre tratando desesperadamente de proteger a su hijo de 12 años, Mohammed al-Durrah, mientras estaban atrapados por los disparos israelíes en un cruce. Mohammed murió y su padre, Jamal, resultó gravemente herido.

También en esta ocasión, Israel hizo todo lo posible para cubrir sus huellas y lo siguió haciendo  durante muchos años. A su vez, acusó a los palestinos de haber matado a Durrah, alegando que la escena había sido manipulada o sugiriendo que el niño estaba realmente vivo e ileso. Todo ello a pesar de las protestas del equipo de la televisión francesa.

Los niños palestinos han sido asesinados en otros lugares de los territorios ocupados, pero estas muertes rara vez han sido capturadas de forma tan visceral en una película. Y cuando lo hacían, solía ser con las primitivas cámaras digitales personales de la época. Israel y sus apologistas calificaron con desenvoltura  a estas imágenes granuladas como “Pallywood” -una amalgama entre palestinos y Hollywood- para sugerir que eran falsas.

Disparos en la espalda

Los engaños israelíes sobre la muerte de al-Durrah hicieron eco de lo que ocurría en Israel. La policía israelí también disparó imprudentemente contra las grandes manifestaciones que estallaron, a pesar de que los manifestantes estaban desarmados y tenían la ciudadanía israelí. No sólo murieron 13 palestinos, sino que otros cientos más resultaron heridos, y algunos horriblemente mutilados.

En un incidente, judíos israelíes de las Alturas de Nazareth -algunos de los cuales eran policías armados fuera de servicio- marcharon hacia la cercana ciudad palestina de Nazaret, donde yo me encontraba. Los altavoces de la mezquita pidieron a los habitantes de Nazaret que salieran a proteger sus casas. A continuación se produjo una larga y tensa confrontación entre ambas partes en un cruce de carreteras entre las dos comunidades.

La policía se situó junto a los invasores, vigilada por francotiradores israelíes situados en la cima de un gran edificio en los Altos de Nazaret, frente a los residentes de Nazaret amontonados colina abajo.

La policía insistió en que los palestinos se fueran primero. Ante la cantidad de armas, la multitud de Nazaret finalmente cedió y tomó el camino de regreso. En ese momento, los francotiradores de la policía abrieron fuego, disparando a varios hombres por la espalda. Dos de ellos, recibiendo un disparo en la cabeza, murieron en el acto.

Estas ejecuciones fueron vistas por los centenares de palestinos presentes en el lugar, así como por la policía y por todos aquellos que habían intentado invadir Nazaret. Sin embargo, el relato oficial de la policía ignoró la secuencia de los acontecimientos. La policía dijo que el hecho de que los dos hombres palestinos recibieron disparos en la parte posterior de la cabeza demostraba que habían sido asesinados por otros palestinos, y no por francotiradores de la policía.

Los comandantes afirmaron, sin presentar ninguna prueba ni llevar a cabo una investigación forense, que detrás de los hombres se habían escondido francotiradores palestinos que los habían matado por error mientras apuntaban a la policía. Se trataba de una mentira flagrante, pero las autoridades la mantuvieron durante la posterior investigación judicial.

Equilibrio de fuerzas

Como en el caso de Abu Akleh, la muerte de estos dos hombres no fue -como Israel quiere hacernos creer- un incidente desafortunado, con personas inocentes atrapadas en el fuego cruzado.

Como en el caso de Abu Akleh, estos hombres de Nazaret fueron ejecutados a sangre fría por Israel. Se trataba de un mensaje brutal dirigido a todos los palestinos sobre el equilibrio de fuerzas en presencia, y  una advertencia para que se sometan, se callen, sepan cual es su lugar.

Los habitantes de Nazaret desafiaron estas restricciones saliendo a proteger su ciudad. Abu Akleh hizo lo mismo, presentándose día tras día durante más de dos décadas para dar cuenta de las injusticias, los crímenes y los horrores de la vida bajo la ocupación israelí. Se trató en ambos casos  de resistencia pacífica a la opresión, e Israel los consideró como equivalentes al terrorismo.

Nunca podremos determinar si Abu Akleh o estos dos hombres murieron a causa de las acciones de un impetuoso soldado israelí, o porque el tirador recibió instrucciones de oficiales superiores de utilizar una ejecución para dar una lección a otros palestinos.

Pero no necesitamos saber cuál es la explicación correcta. Porque sigue ocurriendo, y porque Israel sigue sin hacer nada para ponerle fin, o para identificar y castigar a los responsables.

Porque matar a los palestinos -de manera imprevisible e incluso aleatoria- corresponde perfectamente a los objetivos de una potencia ocupante determinada a erosionar cualquier sentimiento de seguridad o de normalidad para los palestinos, un ocupante decidido a aterrorizarlos para que abandonen, poco a poco, su patria.

Dar una lección

Abu Akleh  hacia parte de los pocos palestinos de los territorios ocupados que tienen la nacionalidad usamericana. Esto, así como  su fama en el mundo árabe, son dos razones por las que los responsables de Washington se sintieron obligados a expresar su tristeza ante su asesinato y a lanzar un llamamiento formal a una "investigación exhaustiva".

Sin embargo el pasaporte usamericano de Abu Akleh no pudo salvarla de las represalias israelíes como el de Rachel Corrie, que fue asesinada en 2003 por un conductor de una excavadora israelí cuando intentaba proteger casas palestinas en Gaza. Asimismo, el pasaporte británico de Tom Hurndall no le impidió recibir un disparo en la cabeza mientras intentaba proteger a los niños palestinos de Gaza de los disparos israelíes. El pasaporte británico del cineasta James Miller tampoco impidió que un soldado israelí lo ejecutara en 2003 en Gaza mientras documentaba el asalto israelí contra este diminuto y superpoblado enclave.

Se consideró que todos habían tomado partido actuando como testigos y negándose a callar mientras los palestinos sufrían - y por esa razón había que darles una lección a ellos y a quienes pensaban como ellos.

Ha funcionado. Pronto desapareció el contingente de voluntarios extranjeros -los que habían acudido a Palestina para registrar las atrocidades cometidas por Israel y servir, en caso necesario, de escudos humanos para proteger a los palestinos de un ejército israelí de gatillo fácil. Israel ha denunciado al Movimiento de Solidaridad Internacional por apoyar el terrorismo y, habida cuenta de la evidente amenaza para sus vidas, el grupo de voluntarios se ha ido reduciendo gradualmente.

Las ejecuciones - ya sean cometidas por soldados impetuosos o aprobadas por el ejército - han servido una vez más a su objetivo.

Error de juicio

Fui el único periodista que investigó la primera de esta serie de ejecuciones de extranjeros al comienzo de la segunda Intifada. Iain Hook, un británico que trabajaba para la UNRWA, la Agencia de la ONU para los refugiados, fue asesinado a finales de 2002 por un francotirador israelí en Yenín, la misma ciudad del norte de Cisjordania donde Abu Akleh será ejecutada 20 años después.

Al igual que en el caso de Abu Akleh, la historia oficial israelí fue diseñada para desviar la atención de lo que era claramente una ejecución israelí con el fin de trasladar la culpa a los palestinos.

Durante otra “incursión” israelí sobre Yenín, Hook y su personal, así como los niños palestinos que asistían a una escuela de la UNRWA, se habían refugiado en el interior del recinto cerrado.

La versión israelí era una mezcla de mentiras que podían ser fácilmente refutadas, aunque ningún periodista extranjero, aparte de mí, se molestó en ir allí para comprobarlo. Y como las posibilidades eran más limitadas en aquella época, me resultó difícil encontrar un medio dispuesto a publicar mi investigación.

Israel afirmó que su francotirador, que dominaba el recinto desde una ventana del tercer piso, había visto a los palestinos entrar en el complejo. Según esta versión, el francotirador confundió a Hook, de 54 años, alto, pálido y pelirrojo, con un francotirador  palestino, mientras observaba al funcionario de la ONU a través de un binocular durante más de una hora.

Para respaldar su grotesca historia, Israel también afirmó que el francotirador había confundido el teléfono móvil de Hook con una granada de mano, y que temía que estuviera a punto de lanzarla fuera del recinto contra los soldados israelíes en la calle.

Excepto que, como el francotirador debía saber, era imposible. El recinto estaba cerrado, con un alto muro de hormigón, un toldo de gasolinera como techo, y una gruesa malla de gallinero que cubría el espacio intermedio. Si Hook hubiera lanzado su granada telefónica a la calle, le habría rebotado. Si fuera una granada de verdad, se habría  auto explotado

La verdad es que Hook cometió un error de apreciación. Rodeado por tropas israelíes y combatientes palestinos escondidos en los callejones cercanos, y exasperado por la negativa de Israel a permitir que su personal y los niños salieran sanos y salvos, abrió la puerta e intentó abogar a los soldados que estaban afuera.

Cuando lo hacía, un francotirador  palestino salió de un callejón cercano y disparó contra un vehículo blindado israelí. Nadie resultó herido. Hook huyó al interior del recinto y lo cerró.

Pero los soldados israelíes que se encontraban afuera tenían ahora una rencilla contra el funcionario de la ONU. Uno de ellos decidió dispararle a Hook en la cabeza para vengarse de él.

Mala fe

La ONU se vio obligada a llevar a cabo una investigación detallada sobre el asesinato de Hook. Los familiares de Abu Akleh probablemente no se beneficiarán de la misma ventaja. En efecto, la policía israelí se empeñó en hacer una “redada” en su domicilio en la Jerusalén Este ocupada para perturbar el luto de la familia, exigiendo que se retirara una bandera palestina. Otro mensaje.

Israel ya insiste en tener acceso a las pruebas forenses - como si un asesino tuviera derecho a ser el único que investiga su propio crimen.

Pero, de hecho, incluso en el caso de Hook, la investigación de la ONU se suspendió discretamente. Acusar a Israel de haber ejecutado a un funcionario de la ONU habría forzado al organismo internacional a una peligrosa confrontación con Israel y los USA. El asesinato de Hook fue encubierto y nadie fue llevado ante la justicia.

No se puede esperar nada mejor para Abu Akleh. Habrá rumores sobre una investigación. Israel acusará a la Autoridad Palestina de no cooperar, como ya lo hace. Washington expresará su tibia preocupación pero no hará nada. Entre bastidores, USA ayudará a Israel a bloquear cualquier investigación seria.

Para USA y la UE, las declaraciones rutinarias de “tristeza” y los llamamientos a la investigación no pretenden arrojar luz sobre lo ocurrido. Esto sólo podría poner en aprietos a un aliado estratégico necesario para la proyección de la potencia occidental en un Oriente Medio rico en petróleo.

No, estas declaraciones de medios tonos de las capitales occidentales pretenden aliviar las tensiones y crear confusion. Su objetivo es poner fin a toda reacción brutal, indicar la imparcialidad de Occidente y salvar la cara de los regímenes árabes cómplices, sugerir que existe un proceso legal al que Israel se adhiere, y frustrar los esfuerzos de los palestinos y de la comunidad de derechos humanos para someter estos crímenes de guerra a los organismos internacionales, como la CPI.

La verdad es que una ocupación que dura décadas sólo puede sobrevivir mediante actos de terror gratuitos -a veces aleatorios, a veces cuidadosamente calibrados- destinados a mantener a la población afectada en el miedo y la sumisión. Cuando la ocupación está patrocinada por la principal superpotencia mundial, la impunidad es absoluta para quienes supervisan este reino del terror.

Abu Akleh es la más reciente víctima. Sin embargo estas ejecuciones continuarán mientras Israel y sus soldados no tengan que rendir cuentas.