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31/07/2025

TikTok recrute une ancienne instructrice de l’armée israélienne comme responsable de la lutte contre les “discours de haine”, suscitant de vives réactions

 MEE, 29/7/2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Erica Mindel, ancienne contractuelle du département d’État usaméricain, dirigera la politique de TikTok en matière de discours de haine, en se concentrant sur les contenus antisémites

La nouvelle recrue de TikTok chargée de superviser les politiques de lutte contre les discours de haine sur l’application entretient des liens de longue date avec l’armée israélienne, a confirmé lundi l’entreprise à Jewish Insider.

La plateforme de médias sociaux a annoncé qu’Erica Mindel, une ancienne contractuelle du département d’État usaméricain qui a travaillé pour l’ambassadrice Deborah Lipstadt, envoyée spéciale de l’administration Biden pour surveiller et combattre l’antisémitisme, rejoindra l’équipe chargée des politiques publiques et des discours de haine de TikTok aux USA.

Selon la description officielle du poste partagée par TikTok, Mme Mindel sera chargée de « développer et de promouvoir la position de l’entreprise sur les discours de haine », d’« influencer les cadres législatifs et réglementaires » et d’« analyser les tendances en matière de discours de haine », en mettant particulièrement l’accent sur les contenus antisémites.

Elle a indiqué sur sa page que son nouveau poste chez TikTok était celui de « responsable des politiques publiques, discours de haine, chez TikTok ».

 


Avant sa carrière au département d’État, Mindel était instructrice dans le corps blindé de l’unité des porte-parole de l’armée israélienne, selon les informations qu’elle a fournies lors de son passage dans un podcast de l’American Jewish Committee.

Dans le podcast, Mindel explique qu’elle s’est portée volontaire et s’est enrôlée dans l’armée israélienne, où elle a servi pendant deux ans.

De nombreux utilisateurs des réseaux sociaux ont critiqué la décision de TikTok, suggérant que la plateforme vise à faire taire les discours propalestiniens.

Par ailleurs, il semble que ce poste ait été créé à la suite d’une « réunion de haut niveau » coordonnée l’année dernière par l’Anti-Defamation League (ADL), selon Dan Granot, directeur national de la politique vis-à-vis de ‘lantisémitisme de l’ADL.

Dans une déclaration à Jewish Insider, M. Granot a déclaré que ce rôle était apparu comme « une recommandation clé pour toutes les plateformes de réseaux sociaux » lors de cette réunion.

L’année dernière, les éditeurs de Wikipédia ont voté pour déclarer l’ADL « généralement peu fiable » sur Israël et la Palestine ainsi que sur la question de l’antisémitisme, ajoutant l’organisation à une liste de sources interdites, selon un rapport de la Jewish Telegraph Agency.

L’ADL a une longue histoire d’attaques contre les mouvements de défense des droits des Palestiniens, qu’elle qualifie d’antisémites, et a déjà collaboré avec les forces de l’ordre usaméricaines pour espionner des groupes arabo-usaméricains. Elle a également facilité et financé des voyages de formation de la police usaméricaine en Israël.

L’ADL a publié un tweet de célébration sur X, suggérant qu’elle se réjouissait de cette décision.

De nombreux utilisateurs des réseaux sociaux ont suggéré que TikTok avait « cédé à la pression » de l’ADL, laissant entendre que TikTok « se conformait à ces exigences de censure pour tenter d’éviter une interdiction » aux USA.

En 2024, un projet de loi visant à interdire l’application a été adopté à une écrasante majorité au Congrès usaméricain. Le projet de loi, qui a été adopté à la Chambre des représentants par 352 voix contre 65, exigeait que TikTok soit vendu à une entreprise usaméricaine sous peine d’être interdit aux USA.

TikTok a été brièvement interdit aux USA après l’adoption d’une loi obligeant son propriétaire chinois, ByteDance, à le vendre pour des raisons de sécurité nationale ou à faire face à une interdiction le 19 janvier.

Bien que le président Donald Trump ait temporairement annulé l’interdiction de TikTok le lendemain de son entrée en fonction, l’avenir de l’application dans le pays, ainsi que le statut de son contenu propalestinien, restent incertains.

En février, des membres du Congrès ont révélé que la principale raison derrière la volonté des USA d’interdire TikTok était l’image d’Israël sur la plateforme plutôt que la crainte d’une infiltration chinoise.

La semaine dernière, les représentants Josh Gottheimer (Démocrate-New Jersey) et Don Bacon (Républicain-Nebraska), ainsi que le PDG de l’ADL, Jonathan Greenblatt, ont annoncé la réintroduction du STOP HATE Act, un projet de loi visant à lutter contre la propagation de l’antisémitisme sur les réseaux sociaux tels que TikTok.

Plusieurs parlementaires usaméricains et personnalités éminentes ont attaqué la plateforme en raison de la prétendue prééminence de contenus propalestiniens, notamment le sénateur républicain et ancien candidat à la présidence Mitt Romney.