William
Christou, The New Arab, 2/10/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala
L'adhésion à INTERPOL donne à la Syrie un ensemble d'outils puissants qui pourraient être utilisés pour poursuivre les figures de l'opposition et les réfugiés dans le monde entier.
Les notices rouges d'INTERPOL pourraient entraîner l'arrestation et la détention de personnalités de l'opposition dans le monde entier, si Damas décidait de les publier.
La Syrie a été réinscrite cette semaine dans le réseau de communication d'INTERPOL, une décision qui, selon les militants, pourrait ouvrir la voie au harcèlement et aux abus à l'encontre des figures de l'opposition et des réfugiés.
Le service de presse d'INTERPOL a déclaré vendredi au New Arab que "Damas s'est vu accorder l'accès au réseau mondial sécurisé de communication policière de l'organisation".
Cela permet au régime syrien d'avoir accès aux bases de données d'INTERPOL et de communiquer avec les autres membres de l'organisation par les canaux de celle-ci.
Elle donne également à Damas de nouveaux outils puissants qu'il pourrait utiliser pour poursuivre les dissidents politiques dans le monde entier, s'il le souhaite.
"INTERPOL est plus grand que les Nations unies, alors imaginez les capacités qu'il donne à un pays non démocratique pour persécuter ses opposants", a déclaré au New Arab Yuriy Nemets, un avocat basé à Washington D.C. et spécialisé dans la représentation des victimes d'abus d'INTERPOL.
En tant que membre d'INTERPOL, Damas peut publier des mandats d'arrêt internationaux, appelés "notices rouges", dans toute l'organisation internationale de police, forte de 194 membres.
Les notices rouges sont une demande faite aux pays membres de localiser et d'arrêter des individus. Dans certains cas, ces arrestations peuvent conduire à l'extradition, en fonction de l'approche du pays qui procède à l'arrestation vis-à-vis d'INTERPOL et de sa relation avec le pays qui publie la liste rouge.