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04/08/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Notre pire ennemi en Colombie : la stupidité

 Tigrillo L. Anudo, 4/8/2025
Original
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala


« La stupidité n’est pas une fatalité,
mais la surmonter nécessite une prise de conscience
et une action critique»
Dietrich Bonhoeffer

 

Ton héritage est si sordide – Innommable que tu es –, tant de mépris et d’infamie ont été laissés par ton ombre maléfique, que notre héritage sera d’effacer tout ton héritage.

C’est ainsi que raisonnent les jeunes Colombiens qui ont subi la répression brutale lors de l’explosion sociale de 2021, ordonnée par Iván Duque, alors président, inspiré par les pièges tendus aux jeunes pauvres apparus avec des bottes en caoutchouc sous les deux gouvernements du seigneur des écuries.

Effacer tout un héritage fondé sur la stupidité des masses est un engagement non seulement des jeunes, mais aussi de tous les démocrates qui ressentent le besoin de réparer des blessures si profondes qui continuent de bénéficier de l’impunité. La première condamnation du grand propriétaire foncier [Álvaro Uribe] ouvre une porte vers une oasis de pudeur. 

Mais la cour est encore tellement infestée qu’il faut beaucoup de ferveur. Pour effacer l’héritage exécrable du louchebem, plusieurs tâches doivent être entreprises :

1. Traduire à nouveau en justice le promoteur de la tronçonneuse, pour les massacres d’El Aro et de La Granja, pour avoir transformé les Convivir en blocs paramilitaires, pour les plus de 6 402 personnes tombées lors d’exécutions extrajudiciaires, pour l’assassinat de Tito Díaz, maire d’El Roble (Sucre), pour « l’accident » de Pedro Juan Moreno, son secrétaire au gouvernement d’Antioquia, pour ses méfaits à l’Aerocivil, pour le vol continu d’essence dans la ferme Las Guacharacas, pour d’autres larcins.

2. Démanteler les récits mensongers des médias et des personnalités de la sphère politico-patronale. Diffuser le récit de la vérité. La vérité dans les conversations, la vérité sur les lieux de travail, la vérité dans les rues, la vérité dans les salles de classe. La vérité, la vérité et rien que la vérité. C’est ce qu’ils craignent le plus. Ils la dissimulent à travers leurs entreprises de communication propagandistes.

3. Dénoncer et poursuivre sans relâche tous les politichiens et fonctionnaires corrompus. Ainsi que toutes les personnes qui, sur les réseaux sociaux, menacent la vie de ceux qui sont du côté de la vérité.

Ils ne veulent pas que justice soit faite. Ils veulent que l’impunité continue. L’extrême droite est en train de monter des coups judiciaires et de discréditer la juge Sandra Liliana Heredia, la procureure Marlene Orjuela, le sénateur Iván Cepeda et l’avocat Miguel Ángel del Río. Ils sont en train de faire passer l’idée que le procès d’Uribe n’était pas judiciaire mais politique. Ils la diffusent dans le monde entier, la reprennent dans les médias business yankees.

Ils se font passer pour des avocats renommés afin de demander l’ouverture d’une enquête contre Cepeda et del Río, les liant au trafic de drogue. L’un des fils du sinistre sycophante serait derrière tout ça, afin de se venger de Cepeda, le sénateur qui a fait condamner son père. Ils bénéficient du soutien de membres républicains du Congrès et de hauts fonctionnaires du gouvernement usaméricain, ainsi que de membres de la DEA et du FBI.

« Effacer tout ton héritage sera notre héritage »: ce slogan chilien est devenu colombien, Uribe remplaçant Pinochet. Image d’Agustina Scliar

La Colombie vit un moment d’accouchement culturel. La condamnation du génocidaire psychopathe a révélé qu’il n’y a plus d’intouchables sur le territoire colombien. L’opinion publique comprend que le Ténébreux de Salgar [lieu de naissance d’Uribe] n’a pas travaillé main dans la main avec la société civile pour trouver des solutions pertinentes aux problèmes sociaux, mais qu’il a collaboré avec les groupes paramilitaires et les éléments pourris de l’armée et de la police.

C’est le moment historique pour commencer à mettre de l’ordre dans la maison commune. Proclamer des règles générales pour le respect efficace de l’éthique et de la responsabilité. Revenir au discernement et à la compréhension. Pour sortir de la stupidité qui a légitimé un régime de terreur et d’ignominie. Une grande partie de la société s’est rendue complice d’actes fréquents contre la dignité humaine, la moralité et la démocratie. La stupidité est dangereuse car elle combine l’incapacité de raisonner de manière critique avec une tendance pernicieuse à accepter sans les remettre en question les dogmes, les ordres ou les croyances. L’émotivité a pris le dessus lors de la prise de décisions importantes. La solidarité de corps a transformé la société en meurtrière d’une autre partie de la société, désignée et transformée en « ennemi commun à vaincre ».

La stupidité s’est emparée de la Colombie au cours des 25 premières années de ce siècle. Elle est toujours là, vivante, ardente, avide de plus de sang. Elle prépare déjà une marche nationale pour défendre « l’innocence du Grand Cafard ». La stupidité a été plus puissante que la méchanceté elle-même. Et le monstre des écuries s’en est servi. Il a mis à genoux tout un peuple émotif, religieux, grégaire, obéissant, désorienté. Avec ce soutien stupide, il a réussi ce que Pablo Escobar n’avait pas pu faire. La stupidité ne répond ni à la logique, ni aux arguments, ni aux preuves. Une personne stupide agit sans comprendre les conséquences de ses actes, convaincue de sa droiture.

 

Mural à l’effigie de Dietrich Bonhoeffer sur le mur du lycée portant son nom à Wertheim en Allemagne

Dietrich Bonhoeffer, martyr de la résistance allemande contre le nazisme, dit que la stupidité fleurit sous les structures du pouvoir autoritaire. Lorsqu’un groupe ou un individu se soumet au pouvoir, il a tendance à renoncer à son autonomie critique, non pas parce qu’il est incapable de penser, mais parce qu’il cesse de l’utiliser. Ce processus se produit tant chez les individus que dans des sociétés entières, où le pouvoir utilise la propagande, l’intimidation ou la manipulation émotionnelle pour instaurer un conformisme acritique. C’est ce qui s’est passé dans notre société. Une masse qui ne s’intéressait pas à l’actualité réelle est tombée dans le piège des « récits messianiques » d’un maboul devenu « le papa des poussins », le père d’une société avide de faits grandiloquents qui promettaient la rédemption.

La stupidité, selon Bonhoeffer, n’est pas principalement un phénomène individuel, mais collectif. Une personne isolée peut faire preuve d’une plus grande capacité critique, mais en groupe, les dynamiques sociales et les pressions de l’environnement ont tendance à réduire cette capacité. Ce phénomène peut être observé dans les mouvements de masse, où le comportement des individus s’homogénéise et où les décisions sont prises davantage par imitation que par réflexion. La peur est un élément central dans la perpétuation de la stupidité. Une société soumise à la terreur – physique ou psychologique – a tendance à chercher refuge dans des simplifications, des clichés et des figures d’autorité qui promettent la sécurité, même si ces promesses sont illusoires ou destructrices. Comme ils ont applaudi le seigneur des ténèbres lorsqu’il semait la douleur et la mort dans les campagnes colombiennes. Tuer, tuer, tuer, telle était sa formule clichée pour résoudre les problèmes structurels qui exigeaient analyse, réflexion critique, impartialité, philosophie, discernement, compréhension.

La stupidité ne se corrige pas avec des arguments logiques ou des preuves. Les personnes stupides ne s’intéressent pas à la vérité ; elles sont prisonnières d’une bulle idéologique qui ne contredit pas leur vision du monde. La stupidité conduit à une dangereuse délégation de responsabilité. Ceux qui y succombent justifient leurs actions ou leur inaction en disant qu’ils ne font qu’obéir aux ordres ou qu’ils ne pouvaient rien faire. Ce sont ces justifications que nous avons entendues à la JEP [Juridiction Spéciale pour la Paix]de la part des militaires qui ont participé aux « faux positifs ». Pour Bonhoeffer, cette irresponsabilité a des conséquences éthiques dévastatrices. La stupidité réduit la complexité du monde à des formules simplistes. Tout se résume à « nous contre eux », « le bien contre le mal » ou « la vérité contre le mensonge », sans place pour les nuances ou les doutes.

Le régime nazi est l’exemple le plus évident de la stupidité en action. Des millions de personnes ont aveuglément adopté une idéologie fondée sur la violence, le racisme et la suprématie, ignorant délibérément les crimes qui étaient commis. Il en a été de même et il en est toujours ainsi en Colombie : une majorité de la population a approuvé ces anti-valeurs en votant deux fois aux élections présidentielles pour le roi du mensonge. La manipulation des masses par la propagande est un autre exemple de stupidité. Ceux qui méprisent toute information révélant la vérité deviennent des instruments du pouvoir, sans réfléchir aux implications de leurs actes. C’est le cas de millions de Colombiens qui ont voté pour Rodolfo Hernández lors de l’ élection présidentielle de 2022, simplement parce que c’était celui que le propriétaire de l’hacienda avait désigné. La passivité face aux injustices, sous prétexte de « ne pas vouloir s’impliquer », est une autre forme de stupidité collective. Ici, l’ignorance n’est pas innocente, elle est complice.

Heureusement, dit Bonhoeffer, la stupidité n’est pas une fatalité, mais la surmonter nécessite un travail éthique et éducatif en profondeur. La clé réside dans le développement de l’esprit critique et du courage moral. Une véritable éducation encourage la pensée critique et la responsabilité éthique. Les individus doivent apprendre à remettre en question les normes, les idéologies et les figures d’autorité lorsque c’est nécessaire. La stupidité ne peut être combattue directement, mais elle peut être minimisée en résistant aux structures de pouvoir qui la favorisent. Cela nécessite une citoyenneté active, engagée en faveur de la vérité et de la justice. Face à la stupidité collective, Bonhoeffer prône des communautés fondées sur des valeurs éthiques solides, où la vérité et la responsabilité sont centrales. Comment distinguer la stupidité de l’ignorance ? L’ignorance peut être corrigée par l’éducation, tandis que la stupidité implique un refus actif de la réflexion critique. Quel rôle joue la technologie moderne dans la perpétuation de la stupidité ? Bien que Bonhoeffer ait écrit à une autre époque, la propagation de la désinformation et la polarisation sur les réseaux sociaux pourraient être considérées comme de nouvelles formes de stupidité collective. Nous vivons dans un état universel de désinformation, les médias d’entreprise mentent tout le temps, imposant des récits qui altèrent les réalités et favorisent la progression du fascisme. Comment pouvons-nous briser le cycle de la stupidité dans les sociétés contemporaines ? La réponse semble résider dans l’éducation et le renforcement des institutions démocratiques qui promeuvent la responsabilité éthique.

La tâche est donc ardue et demande un engagement à plein temps. Pour mettre fin à cette horrible nuit, il n’y a pas d’autre alternative que de soustraire des gens à la stupidité en passant à l’offensive pour diffuser la vérité, pour obtenir de nouveaux procès contre les criminels en col blanc qui continuent à sévir. Il faut également neutraliser les personnages qui constituent un danger pour la coexistence pacifique et la sécurité de ceux qui sont du côté de la vérité. Des personnages grossiers qui incitent à la violence politique, à des formes stupides de faire de la politique, comme Andrés Julián Rendón, Fico Gutiérrez, les conseillers municipaux de Medellín Gury Rodríguez et Sebastián López, le conseiller municipal de Cali Andrés « El pistolero » Escobar, les sénatrices María Fernanda Cabal, Paloma Valencia, Paola Holguín et autres.




28/07/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Le procès d’Uribe en Colombie : le début de la fin de l’impunité

Tigrillo L. Anudo, 28 juillet 2025, à quelques heures du prononcé de la sentence pour fraude procédurale et subornation de témoins. Traduit par Tlaxcala

Posez votre petit fondement sur le tabouret
Mettez-vous à l'aise, Monsieur l'inculpé

Nous sommes un pays très jeune. À peine en train d’apprendre à cohabiter, à définir un cap, à instaurer les notions de justice judiciaire, à poser les premières briques dans la construction d’une maison collective, tiraillés entre la haine et l’amour, nous étreignant dans le désespoir et l’utopie.

Le pays n’avance pas de manière significative parce que les pouvoirs stratégiques restent entre les mains de la canaille, protégés par des médias canailles, blindés par des appareils canailles, légitimés par des serviteurs canailles.

Nos institutions ne sont pas aussi solides qu’on nous l’a raconté. Notre démocratie n’a jamais existé telle qu’on nous l’a présentée. La Colombie est un simulacre de maison qui abrite ses citoyens avec des droits inégaux. Certains oui, d’autres non. La vérité a toujours été souillée, voire défenestrée. Parmi toutes les carences de la Colombie, l’absence de vérité est l’une des plus paralysantes pour ses dynamiques de développement humain.

Le début du XXIe siècle fut marqué par l’obscurité, la douleur et l’ignominie avec les deux gouvernements successifs d’Álvaro Uribe Vélez (2002–2010). Ce qui le différencia des présidents précédents, c’est qu’Uribe ne cacha pas son penchant pour le crime et l’aporophobie, sa soif de terres et d’argent mal acquis, sa faim de pouvoir et de manipulation des masses ignorantes.

La principale signification d’une sentence de condamnation que pourrait prononcer la juge Sandra Liliana Heredia dans le procès d’Uribe est la proclamation d’une vérité : un président a utilisé sa fonction pour commettre des délits. Une vérité qui ouvrira la voie à d’importantes déductions.


Cette vérité, dans l’histoire d’un pays rempli d’idoles aux pieds d'argile, contribue à sortir de la naïveté, à dépasser l’adolescence politique, à abandonner l’analphabétisme politique. Elle pousse aussi à une révision collective du type de société grégaire et acritique que nous avons construite, à l’apprentissage de nouvelles valeurs pour remplacer les antivaleurs. C’est une brique de plus dans la construction d’une maison aux colonnes dignes.

Si une condamnation d’Álvaro Uribe Vélez devait être prononcée, un mythe aux multiples significations s’effondrerait. Tomberait le Messie de papier qui ne nous a sauvés d’aucune guérilla. Il ne serait plus le “Grand Colombien”. Ni l’efficace pacificateur. Encore moins le gardien des trois “petits œufs”*. Sa “sécurité” antidémocratique serait discréditée. Lui, qui a gouverné pour favoriser les plus riches. Lui, qui a persécuté les pauvres avec des lois liberticides et des décrets martiaux extrajudiciaires.

On nous a menti : les politiciens, les industriels, les grands propriétaires terriens, les entrepreneurs, les commerçants, les juges, les gouvernants, les acteurs armés, les universitaires, les prêtres. Il y a des exceptions. Les artistes aussi ont menti, mais leurs mensonges ont servi à révéler la vérité à travers leurs œuvres — de beaux mensonges qui dévoilent d’effroyables vérités.

Dans un pays rempli de mensonges, ce serait une grande victoire qu’une juge de la République condamne pour corruption un politicien présenté comme “le plus ferme au cœur grand”. La Colombie a besoin de vérité et de réparation pour les victimes. La contribution à la vérité est, entre autres, l’un des grands enjeux du procès du sociopathe et mythomane Álvaro Uribe. L’idée commence à s’imposer que personne n’est au-dessus de la Loi. Ce serait le début de la fin de l’impunité qui a avili la Colombie.

 NdT

*Lorsque le président Uribe a passé le relais au président Santos en août 2010, il lui a confié la tâche de préserver son héritage, qu'il a résumé en trois piliers, trois "petits oeufs" : la confiance des investisseurs, le progrès social et la sécurité. Dans son discours d'investiture de 2010, le président Santos a promis de préserver ces "petits oeufs".

TIGRILLO L. ANUDO
El juicio a Uribe en Colombia: una lucha por la verdad edificante

Tigrillo L. Anudo, 28 de Julio de 2025, a pocas horas de proferirse la sentencia por fraude procesal y soborno a testigos.


Somos un país muy joven. Apenas aprendiendo a convivir, a definir un norte, a instaurar las nociones de la justicia judicial, a poner los primeros ladrillos en la construcción de una casa colectiva, debatiéndonos entre el odio y el amor, abrazándonos en la desesperanza y la utopía.

El país no avanza significativamente porque los poderes estratégicos siguen en manos de la canalla, protegidos por medios de comunicación canallas, blindados por aparatos canallas, avalados por serviles canallas.

Nuestras instituciones no son tan sólidas como nos lo han contado. Nuestra democracia no ha existido como lo han difundido. Colombia es un remedo de casa que alberga a sus ciudadanos con desiguales derechos. Unos sí, otros no. La verdad siempre ha sido mancillada cuando no defenestrada. Entre todas las carencias de Colombia, la falta de verdad es una de las más paralizantes para sus dinámicas de desarrollo humano.

Los inicios del siglo XXI fueron de tenebrosidad, dolor e ignominia con los dos gobiernos sucesivos de Álvaro Uribe Vélez (2002 – 2010). La diferencia con los gobiernos de anteriores presidentes consistió en que Uribe no ocultó su inclinación al delito y a la aporofobia, su sed de tierras y dinero mal habidos, su hambre de poder y manipulación de la masa ignara.

El principal significado de una sentencia condenatoria que la jueza Sandra Liliana Heredia podría emitir sobre el proceso a Uribe es la proclamación de una verdad: que un presidente ha usado su investidura para delinquir. Verdad que llevará a importantes inferencias.

Esa verdad en la historia de un país con tantos ídolos de barro contribuye a salir de la ingenuidad, a superar la minoría de edad, a abandonar el analfabetismo político. También es un impulso hacia la revisión colectiva del tipo de sociedad gregaria y acrítica que venimos construyendo, al aprendizaje de nuevos valores que desplazan antivalores. Es otro ladrillo que se suma a la construcción de una casa con dignas columnas.

De darse una sentencia condenatoria contra Álvaro Uribe Vélez, se derrumba un mito con múltiples significantes. Cae el Mesías de papel que no nos salvó de ninguna guerrilla. Ya no es el “Gran colombiano”. Tampoco el eficiente pacificador. Menos el cuidador de los tres huevitos. Deslegitimada su “seguridad” antidemocrática. El que gobernó para favorecer los más ricos. El que persiguió a los pobres con leyes anti derechos y decretos marciales extrajudiciales.

Nos han mentido los políticos, los industriales, los terratenientes, los empresarios, los comerciantes, los jueces, los gobernantes, los actores armados, los académicos, los sacerdotes. Hay excepciones. Los artistas también han mentido pero sus mentiras han servido para divulgar la verdad a través de sus obras, bellas mentiras que revelan terribles verdades.

En un país lleno de mentiras sería una gran conquista que una jueza de la República condene por corrupto a un político promocionado como “el más firme y de corazón grande”. Colombia necesita verdad y reparación de las víctimas. La contribución a la verdad es entre otros uno de los grandes significados del juicio al sociópata y mitómano Álvaro Uribe. Se empieza a posicionar la idea de que nadie está por encima de la Ley. Sería el inicio del fin de la impunidad que ha envilecido a Colombia.


21/07/2025

TIGRILLO L. ANUDO
La “defensa preventiva” como justificación del genocidio y colonialismo

Tigrillo L. Anudo, 21-7-2025

Superioridad, supremacía blanca, colonialismo, apartheid, globalización, Darwinismo social, tiranía, saqueo, explotación, capitalismo neoliberal, modernidad. Han sido durante seis siglos los pedales que mueven el mundo.

Esos mecanismos feroces y brutales terminaron naturalizados. El genocidio ha sido la economía política impuesta a la humanidad durante seis siglos. La estrategia de la defensa preventiva violatoria del Derecho Internacional Humanitario ha sido usada siempre por los países colonialistas, también por las oligarquías nacionales que se alían con grupos paramilitares.

La acumulación originaria despojó de sus medios de producción a poblaciones aborígenes, negras y campesinas desde la antigüedad. La colonización de América, África y Asia ya no la hacen esclavistas con leyes sino con bombardeos. Y dicen que es para prevenir ataques inminentes; no dicen que es para evitar la independencia y soberanía de los países subyugados.

El capitalismo tardío de Inteligencia Artificial, dominio financiero y bases militares no será el que haga retroceder la barbarie que el mismo reproduce. El capitalismo es cadena de muerte lenta para muchos y vida larga para pocos. El sometimiento y el despotismo son sus valores supremos.

El águila mayor y su socio imperial, el águila menor, continuarán sus sentencias condenatorias contra la dignidad y la autodeterminación de los pueblos. Serán los valores democráticos y socialistas de las nuevas sociedades las que liberarán al mundo de la tiranía universal. Los pueblos dirigidos por gobernantes sensatos empiezan a unirse con acciones diplomáticas y comerciales contra el régimen sionista agresor. La iniciativa de emergencia por Palestina emprendida por Sudáfrica y Colombia son dignas de emulación.

De Donald Trump se puede esperar cualquier brutalidad. Un presidente que se ufana de ostentar el mal, su carencia de empatía y su sinvergüenzura (varios delitos imputados). Es él quien corre a ponerle la silla al genocida Netanyahu en La Casa Blanca. El sionismo es la política de Estado del país del norte. El mundo debe pedirle cuentas al principal sostén militar y económico de la máquina criminal israelí. La banalización del mal que advertía la filósofa Hannah Arendt es hoy una desastrosa realidad.

Los gobiernos de Estados Unidos e Israel - potencias nucleares- son un peligro para la paz mundial y la supervivencia de la especie humana. Estados Unidos es el único país que lanzó bombas atómicas contra otro país. Arrastran como cómplices a los gobiernos europeos, sumisos, serviles y arribistas.

El gran creador del narco es Estados Unidos. Difama y sataniza a gobiernos considerados enemigos (China, México, Colombia, Afganistán). Quien hace proliferar los narcos son los Estados Unidos, se beneficia de sus transacciones al interior de sus fronteras. Usa su "política antidrogas" para intervenir en los regímenes políticos que no le gustan.

Israel, culpable del aumento de la mortalidad infantil en el planeta, aprendió a crear muerte en Palestina, su laboratorio de 75 años. Todas sus armas usadas contra la inerme población palestina fueron las mismas que provocaron los asesinatos de centroamericanos, colombianos, peruanos, chilenos y argentinos en la represión política a los inconformes. Sus sistemas de espionaje son usados en México y Colombia para "chuzar" líderes políticos-populares, periodistas. Sus estrategias paramilitares fueron implementadas por los escuadrones narcotraficantes en Colombia.

Es urgente una defensa preventiva frente a los causantes de tanto dolor e ignominia.

¡No más materias primas, ni insumos, ni compras, ni oxígeno, ni tranquilidad para Netanyahu!



 

 

23/06/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Colombia en el mundo: ¿Por qué hacemos lo del avestruz? ¿Para qué sirve la filosofía?

Tigrillo L. Anudo, 23-6-2025

Escucha resumen audio

“Ambientalismo sin lucha social es apenas jardinería”

“Filosofía sin lucha política es apenas mera bacanería”


La sociedad colombiana no ha podido tramitar pacífica y eficazmente sus conflictos por la ausencia de una educación política, filosófica, histórica, ética y estética. Es decir, por carencia de todo aquello que nos hace más humanos. Ha privilegiado la fuerza de la ignorancia, la censura y las balas, por sobre la fuerza de la argumentación, el conocimiento y el pensamiento crítico.

Desde el siglo XX se instauró la creencia de que “en la mesa no se debe hablar de política ni religión para evitar conflictos”. Esa visión del statu quo opresor promovió la postura del avestruz, enterrar la cabeza para no ver todo lo que reviste importancia en la sociedad.

La filosofía es el cuidado del pensar. La política es el cuidado del otro. La ética es el cuidado de sí. Pero ninguna de estas disciplinas las enseña la universidad. La filosofía que transmite la universidad no es para trasformar y emancipar la sociedad sino para consolidar sus cimientos de colonización, esclavitud, deshumanización y pobreza.

La política es quizás la disciplina que más nos humaniza. Somos seres eminentemente políticos. Sin el otro no podemos existir. Por eso, la política es el cuidado del otro. En la medida que defiendo los intereses y derechos del otro, estoy defendiendo los míos propios.

Las imágenes recurrentes de movilizaciones populares tomándose las calles de las ciudades no son divulgadas en los medios de comunicación empresariales, sólo lo hacen los medios alternativos independientes. Ellas revelan una fervorosa lucha entre una clase social trabajadora contra una clase social explotadora opresora. Lo que la antigua filosofía política denominó la lucha de clases determinante de la historia de los pueblos.

Sin embargo, esas imágenes reveladoras no suscitan interés, mucho menos análisis, discusiones, o profundización en la problemática sociológica que entrañan, en amplias franjas de la población, en círculos de estudio, en grupos de formación cultural, en organizaciones sociales importantes. Se asume la postura del avestruz, se mira para un solo lado, se prefiere evitar salir de la zona de confort, o sea, “yo tengo casi todo, no me importa lo que ocurra allá fuera”.

La filosofía es una herramienta para interpretar, pero en especial, para transformar la realidad. Esta filosofía no gusta al statu quo, no se promueve en la academia, no tiene cabida en la prensa ni en la radio, ningún sistema de educación prepara para ella.

Vivimos en un mundo de complejos fenómenos que requieren de la filosofía y la política para entenderlos y tramitarlos. No en vano surgió la filosofía política como una disciplina que analiza las sociedades y propone utopías para transformarlas. John Rawls, filósofo usamericano, propuso un nuevo contrato social para zanjar las odiosas diferencias entre las clases sociales, basado en la justicia distributiva. La obscena desigualdad social es una de las principales causas de las violencias y calamidades en las sociedades.

¿De qué sirve la filosofía política si no se toma partido por las víctimas que padecen exclusión, persecución y genocidio? En un mundo de tanta desigualdad como el que habitamos es un imperativo tener empatía hacia esos seres desdichados. Solo queda una opción coherente con la humanización a la que nos debemos: no seguir siendo tibios, ser amorosamente radicales contra los diseños estructurales que eternizan la inequidad. Es inaceptable que millones de colombianos y no colombianos sufran diariamente la pobreza aplastante de cualquier esperanza y proyecto de vida. La filosofía política tiene el reto de ofrecer alternativas al modelo del capitalismo empobrecedor de los más y enriquecedor de los menos.  

La neutralidad en un mundo donde impera la ley de la selva no es decorosa. Es indigna. No podemos dudar en rechazar categóricamente la violación al Derecho Internacional, el arrasamiento de las soberanías de países que no tienen bombas nucleares para defenderse de los terroristas Estados de Israel y Estados Unidos de América. Si Irán tuviera siquiera una bomba nuclear no lo hubieran atacado. Lo atacan porque quieren cambiar su gobierno, controlar sus reservas de hidrocarburos y el Estrecho de Ormuz, poner allí bases militares para seguir preparando el asedio a China.

Poderosos bombarderos B-2 de los USA lanzaron bombas rompe búnkeres a instalaciones nucleares de Irán. La temible bomba GBU-57 pesa 13 toneladas y media; su enorme peso logra impulsarla hasta 60 metros bajo tierra donde detona 2.400 kilogramos de explosivos. ¿Cómo la humanidad calla ante estas acciones que atentan contra toda la vida planetaria? Esas detonaciones en esas profundidades pueden generar alteraciones en el subsuelo. También pueden generar liberación de uranio, lo que pondría en riesgo la salud de todos los seres vivos alrededor.

El colonialismo está más vivo que nunca. Israel prosigue el genocidio contra el pueblo palestino y mantiene total control sobre Gaza, ahora quiere ingresar a argentina cuyas puertas abre el vasallo Milei. Dicen que van por el agua, La Patagonia y otros recursos. Las fuerzas armadas de Israel han atacado a cinco países en menos de un año: Palestina, Líbano, Yemen, Siria, Irán. ¿Cuál será el sexto? El gobierno de Donald Trump criminaliza a los inmigrantes latinoamericanos que han contribuido a la prosperidad de la economía estadounidense; las redadas que ha ordenado han separado niños de sus padres, ha violentado los derechos humanos, ha afectado la producción industrial y agrícola.

La seguridad del planeta, la continuidad de la vida, los valores más caros de las civilizaciones están en riesgo. ¿Dónde están la filosofía, la política, la ética? ¿En cuál rincón dormitan? La ética –cuidado de sí- con los principios que libremente elegimos para conducirnos a favor de la paz, la justicia social y con la naturaleza, deberían enarbolarse con toda la fuerza moral posible. Como el avestruz, no podemos seguir autocensurándonos eludiendo las cuestiones fundamentales. Hay que tomar partido contra la oscuridad, contra todas las expresiones de violencia, contra el genocidio, la discriminación racial-étnica-social-de género, la pobreza, el colonialismo, la explotación del trabajo.


Pacificadores de nuestro tiempo, por Tjeerd Royaards, Países Bajos

16/06/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Colombia: ¿Qué más irán a hacer?

Tigrillo L. Anudo, 16-6-2025

El atentado al senador Miguel Uribe Turbay es otra acción más del plan sedicioso para desestabilizar el gobierno de Gustavo Petro. La oposición se vale de ese hecho para reagrupar sus bases sociales, para seguir expeliendo veneno y odio contra la democracia y el progresismo, para precipitar una crisis generalizada (dar la sensación de caos), un clima de “ingobernabilidad”, una crisis institucional con posibilidades de un golpe de Estado, finalmente conquistar el triunfo electoral en 2026.


El ala más oscura del poder político-empresarial-narco planea y ejecuta el crimen. Las otras alas o sectores se encargan de utilizar el impacto emocional que produce para capitalizarlo en propaganda sucia y nuevas acciones que buscan configurar un país con descontrol administrativo.

“La marcha del silencio” fue otra acción derivada del atentado, la misma que se convirtió en una grotesca manifestación electoral. No hubo silencio para rechazar la violencia y apoyar con respeto a una vida que se debate en una UCI. Al contrario, hubo apología a la violencia con arengas, insultos, expresiones de intolerancia.

La oposición no hace política responsable. Al carecer de argumentación racional sólida para ofrecer al electorado, acude a explotar la emocionalidad de las personas y a las estrategias de sedición. ¿Qué más irán a hacer? Pues más de lo mismo. El riesgo de esta forma de hacer política es que recurran a acciones más mezquinas y peligrosas.

Sólo piensan en un fin: recuperar el control del Estado para volver a saquear el presupuesto público. Y en ese camino, el fin justifica los medios. Si hay que sacrificar alfiles de sus propias filas políticas, pues lo seguirán haciendo. Y si hay que volver a producir un baño de sangre con elementos de las filas contrarias, pues tampoco lo dudarán. No habrá líneas rojas ni acatamiento a cualquier norma decente.

El aparato criminal que domina a Colombia tiene tentáculos transnacionales. El plan sedicioso de la oposición política cuenta hasta con la colaboración del secretario de Estado de los Estados Unidos, además de otros brazos asociados al narcotráfico, las esmeraldas y la venta de armas, que se sienten golpeados con todas las toneladas de polvo blanco que le han sido confiscadas.

El momento que vive Colombia es el de una radicalización de la lucha entre el bien y el mal. Puede sonar maniqueo, pero así es. Es más que una lucha política de clases, es más que una batalla entre la concepción neoliberal despojadora de derechos y la concepción de un eficaz Estado Social de Derecho. El momento actual es el de una confrontación ética, estética y cultural. Se oponen los valores sagrados de la vida, la preservación de la naturaleza, la paz, la justicia social y todos los derechos derivados de ésta, contra los disvalores del “todo vale”, “resolvamos los conflictos con balines”, “maten al sicario de Miguel Uribe”, “la consulta popular es ilegal”, “la paz total es un fracaso”, “expulsar al guerrillero del Palacio”.

Claro que es una lucha entre el pueblo empobrecido y explotado contra grupos de poder que se enriquecen cada vez con la plusvalía y los recursos que arrebatan a las mayorías trabajadoras. Es la lucha del bien común contra el mal de minorías saqueadoras. No se trata de izquierda o derecha, ni de Petro o Uribe, sino del buen vivir de los colombianos asaltados en sus derechos.

¿Qué más irán a hacer? Cualquier locura se puede esperar de una oposición fanática, de una Delincuencia Política Organizada, de todas esas fuerzas reaccionarias nucleadas en torno al propósito de sacar del gobierno a los “comunistas” para volver a detentar el poder.

El mundo delira con guerras, asesinatos políticos, genocidios, confabulaciones, codicias sin límites. Colombia delira con lo mismo.

02/06/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Colombia: ¿Qué hacer para lograr la Consulta Popular?

Tigrillo L. Anudo, 2-06-2025


Autor amazonense sin fronteras, bolivarista, martista, mariateguista, gaitanista y un poquito zapatista.

Las marchas, movilizaciones y paro nacional para defender las reformas están perdiendo el pulso frente al aparataje de la democracia burguesa. El pueblo se toma las calles, pero la oligarquía nos derrota en el Congreso y las altas cortes, al hundir las reformas el primero y tumbarlas mediante sentencias las segundas.

¿Vamos a seguir marchando indefinidamente sin obtener logros sustanciales en la lucha por los derechos sociales, políticos y económicos?

¡Qué falta hace un fortalecido Partido Unitario en este momento de definición de estrategias para radicalizar la lucha política!

Y no sólo el Partido sino la conformación de una Coordinadora Nacional y Frente Unido en defensa de las reformas sociales estructurales.

La resurrección de la reforma laboral podría considerarse un triunfo del movimiento popular en las calles, pero la están posicionando como una conquista de la derecha que se abanderó de ella, amputando el texto original presentado por el gobierno.

La negación de la consulta popular en el Congreso es un caso único en el mundo que supera aún el horripilante triunfo del NO a la paz en el plebiscito por la terminación del conflicto armado y social en el 2016. 

Colombia es una tragedia y comedia con sus instituciones burguesas burlándose y aplastando al constituyente primario. La democracia burguesa está diseñada para conservar los privilegios de la clase burguesa oligárquica a costa de la opresión y el mal vivir de las clases trabajadoras.

¿Por qué no se radicaliza la exigencia de la consulta popular que le otorga el derecho legítimo al pueblo de decidir directamente su suerte en el campo laboral y la salud?

Es que nos están tratando como esclavos, como parias, es decir como sujetos carentes de derechos. Es muy grave ese contragolpe y humillación que hizo el Congreso casado con el “bienestar exclusivo de las clases opresoras”, al negar la consulta popular, inalienable derecho constitucional. Ese derecho al igual que los otros derechos constitucionales son derechos fundamentales irrenunciables que no pueden ser negados por gobierno o autoridad alguna a las personas porque son constitutivos de la esencia de los sujetos de derechos, que somos todos los ciudadanos.


Cuarenta y nueve (49) senadores negaron el derecho a decidir en las urnas a 25 millones de colombianos. Cuarenta y nueve sujetos que se ganan más de $50 millones mensuales destruyen la posibilidad de mejorar las condiciones laborales y de salud a las mayorías.

Nadie puede negar el derecho del pueblo a la consulta popular. El presidente Petro puede convocarla por decreto, pero el Consejo de Estado podría atravesarse en el camino y tumbarla al emitir sentencia frente a las múltiples demandas que la oposición política burguesa interpondrá.


¿Qué hacer para lograr la consulta popular?

La conformación de una Coordinadora Nacional por las reformas sociales y las consultas populares es de urgente necesidad para convocar a jornadas de marchas y paros escalonados en el territorio nacional. Las próximas convocatorias podrían tener como única consigna: ¡Aprobación de la consulta popular ya!

Es indispensable transformar las dinámicas políticas en Colombia. Estamos en un momento álgido de las contradicciones entre el capital y el trabajo, y esta lucha no se zanja favorablemente a los trabajadores siguiendo las reglas hechas por los explotadores esclavistas. Para avanzar es necesario parar y empezar a construir Poder Popular.

¡Hacia el Poder Popular!

Se construye Poder Popular al arrebatar al Congreso burgués las decisiones que afectan la vida de millones de colombianos. ¿Hasta cuándo nos va a esclavizar esa casta política pagada por el establecimiento oligárquico? El pueblo se debe apropiar de la herramienta constitucional consulta popular para seguir legislando (en lugar del Congreso corrupto anti pueblo) sobre todos los temas. Legislar a través de las consultas populares, desposeer al Congreso esa potestad. El pueblo debe ser el legislador en el próximo futuro. El Congreso burgués siempre estará contra los intereses del pueblo. 

Las movilizaciones y paros pueden radicalizarse para presionar la aprobación de la consulta popular. ¿Cómo? Paralizando las ciudades a través de la toma de avenidas con los manifestantes sentados en las calzadas. Nada de violencia. Toma cultural de calles y arterias con el pueblo sentado pacíficamente, entonando canciones de amor y lucha social, con los teatreros haciendo performances y sketches, con los acróbatas pintando el aire de magia, con los cuenteros palabreando el paisaje, con las batucadas electrizando la atmósfera. Las carpas desplegadas en parques y calles acogiendo al pueblo movilizado por su legítimo e inalienable derecho a la consulta popular, los comedores populares atendidos por las mujeres valientes madres de las primeras líneas, por voluntarios y juventud activada; los micrófonos abiertos para continuar los cabildos populares; las despensas para recoger alimentos. 

Es el momento de crear las bases del Poder Popular que podría profundizar el próximo gobierno progresista.

Si no se radicaliza la lucha popular y el accionar del gobierno de Gustavo Petro, nos van a seguir derrotando y burlando. Perderá potencia la movilización y la lucha callejera.


23/03/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Reformas estructurales en una democracia burguesa

Tigrillo L. Anudo, 23-3-2025

La democracia burguesa con sus legislaciones a favor de poderosos intereses de clase es la gran tranca para la conquista de la justicia humana, social, redistributiva, ambiental, en una sociedad profundamente afectada por sus ausencias. La democracia burguesa permite comprar los jueces, el Congreso, los magistrados, los funcionarios - empleados públicos, las juntas directivas, los empresarios y todos los que haya que comprar. Esa “democracia” necesita de la injusticia, del hambre, la desigualdad, la miseria; estimula la corrupción, el delito, la aporofobia, la sociopatía, la exclusión y otros males que se devoran el país. La democracia burguesa se debe al capitalismo puro y duro que avasalla al pueblo trabajador.


«La nueva relación entre el trabajador y el empresario». Caricatura del Neuer Postillon, Zúrich, Suiza, 1896

La gran burguesía aliada con criminales no quiere compartir las rentas y las riquezas. Su codicia y afán monopolista, su carácter excluyente y sociópata, no admiten la redistribución de la riqueza. Lo máximo que permitirá serán unas reformas deshilachadas, amputadas, disminuidas en sus alcances, retazos de los proyectos presentadas por el gobierno nacional, o sea, reformas que finalmente no se configuran como reformas estructurales. Seguirá imperando la inequidad en la tributación como ya ocurrió con la reforma tributaria de 2022 trasquilada por la Corte Constitucional quien autorizó a las empresas deducir de su impuesto de renta lo que pagan por regalías al Estado. También ocurrió con el archivo de la Ley de Financiación. Ahora está en vilo la reforma pensional.

El pueblo colombiano está luchando contra un aparato criminal multidiverso que se apropió del Estado, de sus instituciones encargadas de asegurar los derechos fundamentales consagrados en la Constitución Política de 1991. Políticos, grandes empresarios, mafias de rentas ilícitas, empresas transnacionales, contratistas, se ferian los recursos públicos, los presupuestos, las vigencias futuras, los medicamentos, las flotas de carro tanques, las falsas facturas de atenciones médicas, de servicios de ambulancias, de contratos e IPS ficticias, entre otros; se llevan lo que pertenece al pueblo desprotegido. En la letra escrita constitucional están resueltas las necesidades básicas de los colombianos, pero en la praxis está bloqueada por la rapiña que sufren las finanzas de dichas necesidades. 

El presidente Gustavo Petro está enfrentando toda esa maquinaria para poder cristalizar las reformas sociales. El pueblo movilizado en las calles lo acompaña. ¿Bastarán estas luchas para lograr implantar las reformas estructurales? La Delincuencia Política Organizada –DPO- no se asusta con nada. Archivó en la Comisión Séptima del Senado la reforma a la salud el mismo día en que marchas multitudinarias en todo el país respaldaron la convocatoria a una consulta popular para preguntar sobre las reformas laboral y de salud. Todos los engranajes del aparato criminal nacional están estrechamente sincronizados para conservar el “Estado de cosas” aberrantes a las que se acostumbró la sociedad. La oposición en el Senado de la “República” ya anunció votar en contra de la consulta popular, es decir, no permitirán siquiera consultar al pueblo –el constituyente primario- sobre lo que ya está escrito en la CN 1991. 

Ya están consagrados los derechos a la salud, la educación, la pensión, el trabajo digno, la vivienda, la paz; sin embargo, el pueblo tiene que pedir que se ratifiquen esos derechos a través de una consulta popular. Un absurdo.  El Congreso que está en el deber de tramitar lo que ya es ley, se dedica a sabotear, boicotear, bloquear las propias normas. El propio Estado hace conspiración contra sí mismo. Esto es una canallada por parte de una casta política burocrática que gana 40 veces más que cualquiera de nosotros que somos clase obrera-proletaria. No somos clase media, somos asalariados, vivimos de lo que nos pagan por nuestro trabajo, trabajo que genera riqueza, riqueza de la cual apenas arañamos unas migajas.

Colombia es el único país del mundo donde la mayoría de los votantes dijo no a la paz. ¿Será que, en una consulta popular, la mayoría vote negativamente las reformas laboral y de salud? No creo que suceda esto. De hacerse esa consulta, ganará el sí a las reformas. Estamos en otro momento, ya no es el dominio del uribismo doctrinario fundamentalista; hoy es el momento del pueblo empoderado, del poder popular en ciernes, del despertar de la conciencia de clase y política. El pueblo en las calles es una tromba de alegría, arte, expresión, dignidad y poder. 

Para lograr la aprobación de la consulta popular en el Congreso se puede convocar una nueva y poderosa marcha, previa a la votación. Esta marcha será un mandato popular; si no votan a favor de la consulta, el pueblo escalará a acciones más audaces que cuestionarán los cimientos de la democracia burguesa. Esa posible afrenta del Congreso pondrá a prueba la organización revolucionaria del pueblo; el nuevo Partido Unitario mostrará de qué está hecho y cuál es su compromiso con la revolución política y cultural que tenemos que hacer.

17/03/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Colombia: Hacia una democracia directa y el Poder Popular

Tigrillo L. Anudo, 17/3/2025


Autor amazonense sin fronteras, bolivarista, martista, mariateguista, gaitanista y un poquito zapatista.

El pueblo de Colombia va a hacer una revolución. La hará a su manera, con su tumbao, ritmo y respiración. Cada país tiene su danzao, sus revulsivos, sus exorcismos. Cada comunidad comulga con sus propios dioses, entonces saltan los girasoles.

Una revolución no tiene fecha ni fórmula anticipada. Simplemente, estalla cuando menos se le espera. Ya ocurrió el 9 de abril de 1948 cuando arrancaron la rosa más rosa del rosal. Pero ese levantamiento de furia y dignidad fue devorado por los propios cortadores que bogaron del manantial rojo, los que silenciaron la voz de la esperanza. 

Francia hizo rodar una corona por las gradas en 1789. Rusia hizo primero su revolución burguesa en 1905 y luego su revolución proletaria en 1917. Cuba mandó a parar la juerga ajena en 1959 y emprendió su propia diversión. Venezuela hizo la Revolución Bolivariana desde 1999. 

Cada revolución trasforma un país, deja una huella indeleble en los hijos de los hijos que ni siquiera la oyeron. Como todos los procesos en los que intervienen los seres humanos, se consolidan o se disuelven, se anquilosan o se deforman. La materia está en perpetuo movimiento.

La revolución colombiana será distinta a todas. Una revolución política y cultural. Empieza el 18 de marzo de 2025 cuando el pueblo salga a las calles a ordenar las reformas laboral y de la salud. Será el preludio de nuevos mandatos desde las movilizaciones y las consultas populares. Será el jardín florecido con el empoderamiento de la muchedumbre. Será una nueva forma de gobernarnos, quizás un anarquismo inspirador y saludable. Cada colombiano lleva en su cabeza una idea de país y gobierno diferentes, lo dijo Simón Bolívar. Se abrirá una era en la que por fin entenderemos que los derechos no se mendigan sino que se arrancan sin zaherir la primavera. 

Y la revolución se repetirá con cada necesidad negada hasta que la democracia directa y el Poder Popular se vuelvan costumbre. 

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16/02/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Colombia : es el proyecto político, no los egos y estigmas

Tigrillo L. Anudo, 16-2-2025

No se trata de seguir ciegamente al presidente Gustavo Petro. Se trata de comprender sus formas y contenidos en el ejercicio de su gobierno. Siempre, teniendo como referencia la coherencia con el proyecto político para el cual fue elegido. La lealtad no se pide sólo para el presidente o para los ministros, sino, ante todo, hacia el proyecto.


Al presidente Petro lo seguimos apoyando porque encarna el proyecto del cambio. Lo logró dilucidar, transmitir, impulsar, de tal modo que nadie mejor que él para abanderarlo y desarrollarlo inicialmente. Él propició la esquiva juntanza, él encontró las llaves para entrar a la presidencia, también vislumbró el camino para avanzar hacia una primera etapa del cambio. Es el líder que tiene mejor dibujado el proyecto en su mente.

El cambio anhelado no se logra en 4 años. Requiere mínimo entre 12 y 20 años, es decir, otros 4 gobiernos progresistas. Lo que se estructuró durante 215 años no se puede desestructurar, corregir y mejorar en poco tiempo. En Colombia reinan la ilegalidad, la corrupción, los grupos multicrimen, la impunidad y la injusticia. El Estado está tomado por clanes políticos y mafias controladoras de rentas legales e ilegales. Cada departamento es un feudo cuyos dueños son la Delincuencia Política Organizada –DPO-, redes de contratistas, narcos, paracos, carteles empresariales, extorsionistas y reductos “guerrilleros”. La población trabajadora es objeto de despojo y burla en la danza de las ganancias ilícitas. Colombia es un remedo de país, un Estado fallido donde no opera la justicia.

El cambio que queremos es estructural. Hay que reinventar a Colombia. Más que ajustarla es volverla a moldear y configurar. Pero por algo hay que empezar. El presidente Petro ya puso la primera piedra. Corresponderá a las nuevas generaciones educadas, revolucionarias y leales al proyecto político poner otras piedras. Tendremos que elegir un congreso con mayorías leales al proyecto progresista en el 2026. Igualmente, debemos apoyar a un candidato presidencial que prosiga la juntanza, que tenga carácter y que también sea leal al proyecto.

No se trata de egos y estigmas. Se trata de consolidar el proyecto político.

Todo aquél que ayude a conservar y profundizar el proyecto será bienvenido al proyecto. Todo aquel que busque puestos dentro del proyecto, poniendo por encima sus egos e intereses personales, no le sirve al proyecto. El proyecto no tiene dueño ideológico. No es exclusivamente de la izquierda, ni del “centro”, ni de los liberales progresistas. El proyecto es de las ciudadanías libres, de los partidistas y sin partido, de todo aquel que quiera reconstruir a Colombia, contribuir al cambio, jugársela por la paz, el progreso con justicia social y la desaparición de la impunidad.

¡Que se vayan todos los ministros que tienen aspiraciones electorales! Los directores también. No están jugándosela con el proyecto. Están por su ego, por seguir trepando en la escalera política. Así no es.

No podemos seguir reproduciendo el sistema de casta política que creó el Frente Nacional. Un segmento privilegiado de funcionarios partidistas que cooptaron el Estado, se hicieron ricos y humillaron a los ciudadanos con su desatención y sus pésimas gestiones.

Los servidores públicos son servidores del pueblo que los eligió. Su principal función es ejecutar los compromisos adquiridos con el pueblo, hacerlos bien.

El objetivo del gobierno en el año y medio que le resta es ejecutar el Plan Nacional de Desarrollo. Los ministros, en su mayoría, no estaban ejecutando, no estaban liderando, a pesar de que tenían toda la autonomía para gestionar. El presidente solo no puede hacer lo que le corresponde a su equipo. Se necesita gente con carácter, liderazgo, iniciativa y capacidad de trabajo para sacar adelante el proyecto político. Por eso es que Petro mantiene a Laura Sarabia y a Armando Benedetti. Porque además de esas virtudes, ellos son negociadores con otras fuerzas políticas. Ellos están contribuyendo al proyecto sin pertenecer a la línea dura del proyecto 

El presidente Petro no fue presa de una rabieta, tampoco incurrió en un acto autoritario, menos en un “despelote” que se le salió de las manos. No actuó ni arbitraria ni individualistamente en el manejo que le dio al Consejo de ministros del pasado 4 de febrero. Como jefe del Gabinete solicitó una rendición de cuentas que se convirtió sorpresivamente en un semi mitin de los funcionarios por la ratificación de Sarabia y Benedetti en los cargos elegidos. Siquiera ocurrió lo que ocurrió. Ese “accidentado” Consejo de ministros mostró debilidades en algunos funcionarios. Por un lado, deslealtad al presidente. No han internalizado la estrategia política adoptada por el jefe de Estado, quien conduce el proyecto. Al proyecto lo conduce Petro (su creador y ganador en las urnas con ese mandato). El proyecto no es conducido por sus ministros y directores. El verdadero conductor del proyecto escogió la estrategia de jugar con varias fuerzas políticas en el durísimo y arduo propósito de democratizar un proceso de cambio en un país desmembrado. Y a esas fuerzas políticas pertenecen o le juegan los funcionarios estigmatizados.

Por otro lado, hay funcionarios del alto gobierno que son presa de la enfermedad infantil del izquierdismo al considerar que en el gobierno deben estar sólo los que más han batallado por el cambio durante sus vidas, por tanto, no debería dársele cabida a otros. Eso es sectarismo aquí y en Cafarnaúm. Pareciera que aún no tenemos una lectura objetiva y holística del contexto político colombiano, y menos acerca del talante de los actores que se apropiaron del Estado. También es decepcionante ver en el Consejo de ministros cómo una ministra brillante (quizás la mejor del gabinete) expresa que “no se puede sentar junto a Benedetti”. Reveló un feminismo y discriminación extremos. Así no es. No podemos derivar a crucificarnos desde los juicios los unos a los otros. O escuchar a Francia Márquez hablando de “la falta de transparencia y la corrupción galopante”. O a un director, también brillante y leal al proyecto, quejarse como un estudiante ante el profesor porque una compañerita no envió sus representantes a un evento. ¿Dónde queda el respeto al otro?, ¿dónde la lealtad, el perdón, la aceptación del diferente, la comprensión y la compasión? ¿Cómo avanzar así hacia el amor eficaz que proponía el sacerdote revolucionario Camilo Torres Restrepo?

Y no es que no se deban quejar. Sino que también hay formas y momentos para hacerlo. Manifestarlo en un Consejo transmitido por todos los canales nacionales cuando el objetivo del evento era una rendición de cuentas y la urgencia de acelerar las ejecuciones, no era la mejor opción. Pero se dio y hay que analizarlo.

Quienes más deberían mostrar estrategia y táctica no lo hacen y se enfrascan en discusiones desgastantes y dañinas para el proyecto. No se apropian de la estrategia y táctica del presidente; no hay sintonía con el ajedrez de éste en las formas de conducir el proceso. Esto si es delicado porque puede socavar desde dentro todo el proyecto.

Tenemos que apropiarnos del proyecto. El proyecto político es ante todo un proyecto reformista democrático de ajustes dentro de la democracia burguesa, el cual requiere del apoyo de fuerzas de diverso color político e ideológico. No se sostiene privilegiando posiciones de izquierda de línea dura. Tampoco sembrando divisiones inútiles dentro del gobierno. Lo fundamental es ir sumando ejecuciones, ir avanzando en la disputa del presupuesto para inversiones que favorecen al pueblo. Pensarnos cómo contribuimos al proceso proyectando los cambios a corto, mediano y largo plazo.    

Hay gente que no percibe ni experimenta ningún cambio. Hay otros que valoran los cambios reales en cuestiones como los golpes que han sufrido los carteles de la droga (incautaciones históricas), la entrega de tierras a campesinos, el liderazgo internacional del presidente, las reformas tributaria y pensional, la estabilidad económica, las fuerzas policiales que ya no le sacan los ojos ni asesinan a los manifestantes, el uso de los bienes de la SAE a favor del pueblo, las mejoras salariales de los militares, etc. También hay individuos que conciben el cambio como transformaciones estructurales o de fondo que no se están produciendo. Hay otros quienes pensamos que el cambio ya empezó en agosto del año 2022 con la elección de un proyecto progresista opuesto en sus principios a la agenda neoliberal de los que gobernaron durante 215 años.

La tarea principal, entonces, es ejecutar los compromisos adquiridos con el pueblo. Cumplir al 100% el Plan Nacional de Desarrollo. Pero, además, intentar una y otra vez reformas que no van a dejar hacer por la desventaja numérica de los progresistas en el parlamento. Intentar liberar o mejorar las condiciones de reclusión de los cientos de jóvenes condenados injustamente durante el estallido social. Hacer realidad la reducción de las tarifas de servicios públicos. Convocar a las empresas privadas que tienen concesiones a través de peajes en carreteras para renegociar su permanencia y las tarifas de cobro. Disminuir la vacuna del 4 X 1.000. Cumplir con los Acuerdos de Paz. Involucrar más a las fuerzas militares en acciones con la sociedad civil. Neutralizar los focos de desestabilización terrorista por parte de grupos narco-criminales (el ELN vendió su alma al narcotráfico). Desarrollar a fondo la sustitución de cultivos ilícitos y llevar el desarrollo a las regiones cocaleras. Profundizar la Reforma Agraria. Poner a funcionar a toda máquina el Ministerio de la Igualdad, uno de los que más puede incidir contra la injusticia social en la Colombia profunda.

El cambio en marcha es invisible y lento porque tiene muchas resistencias. La estructura socioeconómica que recibió el gobierno del Pacto Histórico tiene fundamentos y raíces clientelares, injustas y corruptas. El Estado heredado es un inmenso aparato totalmente cooptado por la Delincuencia Política Organizada –DPO- y grupos criminales satélites de ésta. La policía está corrompida. El ejército está lleno de Zapateiros bandidos y sediciosos. La tierra hermosa y fértil está en manos de terratenientes parasitarios, paramilitares y empresarios mimados. Los departamentos son haciendas en poder de toda laya de vividores de las rentas legales e ilegales. Las mejores oportunidades para salir de pobre siempre las brinda la ilegalidad. ¿Cómo transformar un país tan envilecido?

Pero también debemos decir que este proyecto político tendría que ir de menos a más. Del reformismo hacia los cambios estructurales. De gobiernos reformistas a gobiernos de la revolución estructural. El reformismo necesita otros 4 años de gobierno. En este gobierno que entró en su última recta, difícilmente se lograrán otras reformas significativas. El Congreso saboteará todos los intentos con el fin de desprestigiar al Pacto Histórico para las elecciones del 2026. El presidente Petro y sus coequiperos en el legislativo han librado duras batallas y han conseguido importantes conquistas gracias también a Roy Barreras (otro indeseable) y a apoyos liberales, conservadores y “centristas”. Se impone cuidar los huevitos que contra viento y marea no se han roto en el gallinero.

Hoy en día, es inviable lo que proponen algunos compañeros, como, por ejemplo, dejar de pagar la deuda externa, eliminar las 7 bases militares gringas, desconocer los tratados leoninos de libre comercio, abolir el parlamento, ignorar las instituciones, tomar y destruir el Estado burgués, que la clase obrera se tome los medios de producción, eliminar la propiedad privada, etc. Las condiciones no están dadas para emprender alguna de esas reivindicaciones.   Colombia sí debe avanzar hacia una revolución que permita la reconstrucción de un país muy distinto al que tenemos hoy; Colombia será un país potente, justo y digno. Pero esa revolución debe pasar primero por otras revoluciones, la primera, una revolución cultural educativa. Los “valores” y disvalores tradicionales que han dominado la cultura colombiana son los que han impulsado a elegir gobiernos verdugos del pueblo, gobiernos que vendieron la patria, gobiernos que han gobernado con los peores gánsteres y hampones. Esta realidad no se va a transformar fácilmente; requiere una revolución cultural; posicionar en el imaginario colectivo otros valores, los valores de la paz, la justicia social, la empatía, la solidaridad, el trabajo honrado, el enriquecimiento lícito, la información veraz (la verdad histórica), el amor eficaz, la cooperación. Otra revolución previa será la de la justicia. Mientras en Colombia no haya justicia soberana, eficiente, imparcial, restaurativa, no habrá cambios estructurales. En nuestro país es más respetado el ladrón exitoso que el profesor, el campesino o el artista. Mientras haya impunidad no habrá Patria.

Así que el camino es largo y lleno de huecos. Respiremos profundo y pensemos. ¿Vamos a defender egos o vamos a rodear la defensa del proyecto político? ¿Vamos a dividirnos con estigmatizaciones moralistas y sectarias, para facilitar de ese modo el regreso del fascismo criollo al poder? La oposición está al acecho como hienas alrededor de la presa. Lo primero que hará si vuelve a gobernar es destruir la Jurisdicción Especial para la Paz –JEP-, el organismo que ha revelado cómo eliminaban las voces inconformes con el proyecto de la ultraderecha.

 Posdata: Es importante transmitir los Consejos de ministros siempre y cuando haya una metodología, un respeto a la intervención de cada ministro, un apoyo en herramientas visuales y tecnológicas para informar sobre las ejecuciones en los ministerios, departamentos y unidades. Estas transmisiones educarán y empoderarán a la población. Los principios de esas transmisiones deben ser transparencia y pedagogía.