La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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27/05/2021

Le mensonge israélien sur Gaza

Noa Landau נועה לנדאו نوا لانداو, Haaretz, 24/5/2021

 Traduit par Fausto Giudice

Noa Landau (Jérusalem, 1985) est journaliste au quotidien israélien Haaretz

« Israël s'est retiré complètement de Gaza », tel est le slogan hasbarique* que la présidente du parti travailliste Merav Michaeli a choisi de vendre au monde dans l'une des nombreuses interviews qu'elle a accordées aux médias internationaux pendant les jours de combat. Dans un communiqué de presse, elle a qualifié ce blitz de « patriotisme », dans le cadre de l'éternel besoin de la gauche israélienne de prouver à la droite son ardente loyauté envers le pays.


Gaza, par Khaled Fanni

Israël a peut-être évacué ses installations militaires et ses colonies de la bande de Gaza en août 2005, mais il n'est en aucun cas possible de dire qu'il s'est « retiré complètement de Gaza ». Depuis lors, il continue à contrôler l'accès à la bande de Gaza et sa sortie, dans les airs, par mer et sur terre, ainsi que les aspects du registre de la population qui affectent également le passage de Rafah. Cela s'ajoute à l'autorité économique, au contrôle de la construction et du développement, et à bien d'autres choses encore.

Israël est présent dans presque tous les aspects de la vie des habitants de Gaza, y compris la permission de porter des vêtements de camouflage ou des chaussures de randonnée (définies comme « produits à double usage », qui peuvent être utilisés à des fins militaires). Même les journalistes étrangers (et israéliens bien sûr) ne sont pas autorisés à couvrir ce qui se passe là-bas comme ils le souhaitent. Et ce, en raison de la chutzpah** qui prétend que c'est pour leur propre sécurité. Comme si les correspondants de guerre des principaux médias du monde n'étaient pas assez mûrs pour prendre eux-mêmes de telles décisions.