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19/05/2021

Ras l’bol de l’hystérie pro-israélienne en Allemagne

Abi Melzer, Der Semit, 19/5/2021 

Traduit par Fausto Giudice

Abraham (Abi) Melzer (Samarcande, 1945) est un éditeur, écrivain et blogueur juif allemand qui a grandi en Israël et a émigré avec sa famille en Allemagne en 1958.

 L'hystérie qui règne en Allemagne parmi les politiciens et dans les médias face aux événements en « Terre sainte », comme on appelle Israël sur la ZDF [deuxième chaîne de télévision publique], est devenue insupportable. 

On n’a plus envie de critiquer cette hystérie, car cela revient à essayer de verser de l'eau dans un seau dont le fond est troué. Les nuits de bombardements sur Tel Aviv ressemblent effectivement aux nuits de bombardements sur Gaza, du moins en ce qui concerne la peur de la population, mais trop d'Israéliens acceptent malheureusement les mensonges de leur gouvernement, et en Allemagne ce n'est pas différent. Occupants et occupés ont peur d'une guerre imminente, d'un avenir incertain. Dans une guerre, il n'y a pas de gagnants, seulement des perdants. Et nous, en Allemagne, nous avons peur des jeunes Palestiniens et Musulmans qui protestent désespérément et nous nous protégeons en les traitant d'antisémites. Lors d'une manifestation pro-israélienne à Munich, une femme juive qui vit en Israël a déclaré qu'elle avait plus peur à Munich qu'à Sderot, où des roquettes provenant de Gaza tombent chaque jour. Ce n'est pas seulement exagéré, c'est complètement écœurant. Selon la police et les médias, la quasi-totalité des rassemblements et des manifestations ont été pacifiques. À quel point faut-il être dogmatique pour ignorer non seulement ce qui se passe en Allemagne, mais aussi ce qui se passe à Sderot.

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                                                                Carlos Latuff

Les Palestiniens sont expulsés de leurs maisons et appartements à Jérusalem-Est depuis des années. Ils doivent laisser la place à des colons juifs national-religieux. Ce qui se passe actuellement à Sheikh Jarrah n'est pas seulement un excellent exemple de purification ethnique et de violence liée à l'occupation israélienne, mais aussi un exemple de la politique impitoyable d'un premier ministre autoritaire et réactionnaire de droite qui est prêt à sacrifier des soldats israéliens et des civils palestiniens uniquement pour détourner l'attention de ses affaires judiciaires et rester au pouvoir. Comme Netanyahou n'a pas de majorité pour former une coalition, il cherche l'escalade à Jérusalem pour creuser un fossé entre ses adversaires politiques, ce qu'il a réussi à faire, puisque le parti arabe Raam, qui était prêt à former une coalition avec les adversaires de Bibi, y a bien sûr renoncé à la lumière des récents développements.

Entretemps, les Palestiniens ont commencé à riposter. Et lorsque cela a été connu au niveau international, les hypocrites journalistiques et politiques du monde entier sont sortis de leurs trous. Sans s'être informés, ils savent quoi écrire : pour Israël d'un côté et en appelant à la haine de l'autre. Le magazine conservateur Focus et ses correspondants Ulrich Reitz et Hugo Müller-Vogg clament haut et fort leur ignorance, et des politiciens comme Heiko Maas (ministre fédéral des Affaires étrangères) et Cem Özdemir [député fédéral des Verts, ancien président du parti, se définissant comme « Souabe anatolien », NdT] ne parlent que d'antisémitisme, comme si cela pouvait expliquer la situation en Israël/Palestine.

Ainsi, Reitz écrit - si je peux commencer par le dernier paragraphe de son pamphlet - que le logo de Paliroots montre une carte d'Israël incluant Gaza et la Cisjordanie aux couleurs palestiniennes, - en d'autres termes : « L'organisation ne reconnaît pas le droit à l'existence de l'État d'Israël ».  Est-ce là une preuve de la politique palestinienne ou une preuve d'interprétations obsessionnelles ? Ce qui est certain, cependant : Israël, en tout état de cause, ne reconnaît pas du tout le droit à l'existence d'un État de Palestine.

Seule une personne qui ne veut rien savoir des conditions sur le terrain peut ne pas comprendre le contexte. Paliroots est une marque déposée pour des produits économiques. Fondée en 2016, la mission de PaliRoots est de sensibiliser le monde à la culture palestinienne en fabriquant des produits spécialisés inspirés de cette culture.

Le logo dessine le contour de l'ancien territoire sous mandat britannique de la Palestine. Comment la marque est-elle censée transmettre l'affirmation politique selon laquelle Israël n'existe pas ou que son droit d'exister n'est pas reconnu ? Au mieux, la marque indique l'origine des produits sur le territoire de l'ancien mandat.

D’ailleurs, si vous louez une voiture en Israël, vous obtenez gratuitement une carte routière. Elle est délivrée par le ministère israélien des Transports. Sur cette carte, tout comme sur la carte de Paliroots, aucune frontière n'est indiquée. La société de location de voitures précise que l'assurance n'est valable que « dans les frontières d'Israël ». Et où sont indiquées les frontières sur cette carte du ministère ? Nulle part ! Il n'y a pas de frontières à trouver. Les cartes de la société de location de voitures sont identiques à celles du gouvernement et ne peuvent être distribuées que sous cette forme.

Genug ist genug

, Der Semit, 19/5/2021

Die Hysterie in Deutschland bei Politikern und in den Medien angesichts der Ereignisse im „Heiligen Land“, wie Israel im ZDF bezeichnet wird, ist inzwischen unerträglich geworden. Man mag diese Hysterie kaum mehr kritisieren, denn das ähnelt dem Versuch, Wasser in einen Eimer gießen, der ein Loch im Boden hat. Die Bombennächte von Tel Aviv gleichen zwar den Bombennächten von Gaza, zumindest was die Angst der Bevölkerung betrifft, aber zu viele Israelis akzeptieren leider die Lügen ihrer Regierung, und in Deutschland ist es nicht anders. Besatzer und Besetzte haben Angst vor einem drohenden Krieg, vor einer ungewissen Zukunft. Bei einem Krieg gibt es keine Sieger, nur Verlierer.

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                                                                Carlos Latuff

Und wir in Deutschland haben Angst vor verzweifelt protestierenden palästinensischen und moslemischen Jugendlichen und schützen uns, indem wir sie Antisemiten nennen. Auf einer proisraelischen Demonstration in München sagte eine Jüdin, die in Israel lebt, sie habe in München mehr Angst als in Sderot, wo täglich Raketen aus Gaza fallen. Das ist nicht nur übertrieben, das ist vollkommen krankhaft. Die Polizei und die Medien berichten, dass fast alle Kundgebungen und Demonstrationen friedlich verlaufen sind. Wie dogmatisch muss man sein, um nicht nur zu ignorieren was in Deutschland stattfindet, sondern auch was in Sderot passiert.

Seit Jahren werden Palästinenser aus ihren Wohnungen und Häusern in Ostjerusalem vertrieben. Sie sollen Platz machen für national-religiöse jüdische Siedler. Was zurzeit in Sheikh Jarrah passiert, ist nicht nur ein Paradebeispiel ethnischer Säuberung und israelischer Besatzungsgewalt, sondern gleichzeitig auch ein Beispiel für die skrupellose Politik eines rechtsreaktionären, autoritären Ministerpräsidenten, der bereit ist, israelische Soldaten und palästinensische Zivilisten zu opfern, nur um von seinen Gerichtsverfahren abzulenken und an der Macht zu bleiben. Da Netanjahu keine Mehrheit hat, um eine Koalition zu bilden, sucht er die Eskalation in Jerusalem, um einen Keil zwischen seine politischen Gegner zu treiben, was ihm ja auch gelungen ist, denn die arabische Raam-Partei, die bereit war, mit seinen Gegnern zu koalieren, hat dies jetzt angesichts der jüngsten Entwicklungen natürlich widerrufen. 

Inzwischen haben die Palästinenser angefangen sich zu wehren. Und als das international bekannt wurde, krochen die journalistischen und politischen Heuchler überall aus ihren Löchern. Ohne sich sachkundig gemacht zu haben, wissen sie, wie sie schreiben müssen: zum einen pro-israelisch und zum anderen hetzerisch. Besonders tüchtig posaunt die konservative Zeitschrift „Focus“ mit ihren Korrespondenten Ulrich Reitz und Hugo Müller-Vogg ihr Nichtwissen laut und deutlich vernehmbar hinaus, und Politiker wie Heiko Maas und Cem Özdemir reden nur noch von Antisemitismus, als ob sich damit die Gemengelage in Israel/Palästina erklären ließe.

So schreibt Reitz – wenn ich mit dem letzten Absatz seines Pamphlets beginnen darf, dass das Logo von Paliroots eine Karte von Israel samt Gazastreifen und Westjordanland in den palästinensischen Farben zeige, – mit anderen Worten: „Die Organisation erkennt das Existenzrecht des Staates Israel nicht an.“ Ist das nun ein Beweis für palästinensische Politik oder ist das ein Beweis für zwanghafte Interpretationen? Sicher aber ist: Israel jedenfalls erkennt das Existenzrecht eines Staates Palästina schon gar nicht an.

Das Verständnis für die Zusammenhänge kann nur jemandem abgehen, der von den Verhältnissen vor Ort nichts wissen will. Paliroots ist eine Handelsmarke für wirtschaftliche Erzeugnisse. Die 2016 gegründete Mission von PaliRoots ist es, die Welt für die palästinensische Kultur zu sensibilisieren, indem Spezialprodukte hergestellt werden, die von dieser Kultur inspiriert sind.

Das Logo zeichnet die Umrisse des ehemaligen Mandatsgebiets Palästina. Wie soll die Handelsmarke die politische Aussage transportieren, Israel existiere nicht oder sein Existenzrecht werde nicht anerkannt. Die Marke weist allenfalls auf den Ursprung der Ware aus dem einstigen Mandatsgebiet hin.

Wenn man allerdings in Israel einen Leihwagen mietet, bekommt man eine Straßenkarte gratis dazu. Diese wird vom israelischen Verkehrsministerium herausgegeben. Auch auf dieser sind, genau wie auf der Karte von Paliroots, keine Grenzen verzeichnet. Der Autoverleih weist darauf hin, dass die Versicherung nur „innerhalb der Grenzen Israels“ gültig sei. Und wo sind die Grenzen auf dieser Karte des Ministeriums angezeigt? Fehlanzeige! Es finden sich keine Grenzen. Die Karten des Autoverleihs sind identisch mit denen der Regierung und dürfen nur in dieser Form ausgehändigt werden.

Aber hierzulande glaubt man, die Schuld für fehlende Grenzlinien auf Karten bei den Palästinensern abladen zu dürfen. Warum greifen sich die deutschen Medien, wie einst der Stürmer, willkürlich Fakten heraus, um sie politisch zu skandalisieren? Für Julius Streicher, den Herausgeber des Stürmers, waren die Juden so etwas wie Ratten. Sie erscheinen in Streichers Zeitschrift auch als Vertreter des amerikanischen Kapitals. Auf jeden Fall waren sie grundsätzlich an allem schuld (Die Juden sind unser Unglück!). Ulrich Reitz und Hubert Meyer-Vogg kupfern im Grunde von Altmeister Julius Streicher ab. Dabei wechseln sie nur das Feindbild aus: Für sie sind grundsätzlich die Palästinenser an allem schuld.

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