Luis Casado... With a little help from my friends, 2/9/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala
Quelle social-démocratie n’a pas
donné l’ordre de tirer quand la misère sort de son territoire ou ghetto ?
Gilles
Deleuze, Qu’est-ce que la philosophie ?
Le 27 février 1989, débute à
Caracas l’un des évènements historiques les plus signifiants du changement de
période politique de la fin des années 80. Quelques mois avant la chute du mur
de Berlin, les Vénézuéliens vivant majoritairement dans les quartiers pauvres
(80% de la population) se révoltent contre l’application brutale des mesures du
FMI par le vice-président de l’Internationale Socialiste de l’époque : Carlos
Andrés Pérez (CAP). La réponse politique du gouvernement vénézuélien est brutale
: déploiement l’armée et autorisation de tirer sur la foule. La répression se
solde par un terrible bilan : près de 3000 morts en quatre jours.
Cette révolte spontanée marque le réel début du processus révolutionnaire
bolivarien et celui d’une longue série de révoltes dans le monde contre le
visage libéral du capitalisme.
(Julien Terrié, Venezuela : 27 février 1989, le jour où le peuple s’est réveillé)
Le bolivar, la monnaie vénézuélienne, a inspiré Ian Fleming, qui dans son livre Opération Tonnerre - dont James Bond est le héros - écrit : « Le soi-disant Venezuela saoudien a été incubé dans la manne pétrolière qui s’est produite dans les années 1970 en raison des conflits au Moyen-Orient. Le monde, et surtout les USA, avaient besoin de pétrole. Les conflits créés au Moyen-Orient, précisément pour le contrôle du pétrole, ont provoqué des pénuries et donc une formidable hausse des prix ».
Voilà le paradis qu’était le Venezuela avant l’arrivée d’Hugo Chávez.
« Le revenu total à ce jour, en excluant notre dernier dividende non distribué, s’est élevé à environ un million et demi de livres sterling en francs suisses et en bolivars vénézuéliens, dans lesquels nous convertissons nos revenus, parce que ce sont toujours les monnaies les plus dures du monde ».
Une phrase
prononcée par le chef de l’organisation criminelle SPECTRE, Ernst Stavro
Blofeld, lorsqu’il fait le point sur les bénéfices de ses méfaits. Mais il n’y
a pas que SPECTRE qui aIT commis des méfaits...
La renommée de la monnaie vénézuélienne a disparu le 18 février 1983, jour
connu sous le nom de « vendredi noir ».