Traduit par Fausto Giudice
Près de 1 000 civils ont été tués par les forces du régime du Myanmar en moins de 200 jours, alors que l'impitoyable junte poursuit sa répression brutale pour réprimer l'opposition au coup d'État du 1er février.
Rien qu'au cours du mois dernier, au moins 92 civils ont été massacrés par le régime, dont des adolescents, des étudiants militants, des manifestants, des membres de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et des membres de leur famille, des passants, des piétons et des villageois, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP), un groupe militant qui surveille les arrestations et les décès provoqués par des forces de la junte.
Les chiffres du mois dernier incluent le massacre par la junte de 40 personnes dans le canton de Kani, bastion de la résistance birmane, dans la région de Sagaing, lors de raids dans les villages du canton. Ce canton a été le théâtre de plusieurs massacres, la junte ayant intensifié ses opérations militaires contre la résistance.
Les villageois qui ont fui les opérations ont déclaré que lorsqu'ils sont revenus dans leurs villages, ils ont trouvé près de 40 corps, dont celui d'un garçon de 14 ans et de 11 autres hommes arrêtés par les soldats de la junte les 26 et 27 juillet.
Le nombre de détenus torturés à mort par la junte a également continué à augmenter, avec au moins 10 autres personnes tuées en détention au cours du dernier mois et demi.