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23/09/2025

BLOC NATIONAL SYRIEN
Communiqué à propos de la visite d’Ahmed Al Chareh, alias Abou Mohammed Al Joulani, aux Nations Unies à New York

Bloc National Syrien, Damas, 23/9/2025

Notre mouvement est un bloc civique pacifique qui s'engage à établir un État citoyen neutre envers toutes les doctrines religieuses et politiques. En conséquence, toute solution politique proposée doit être fondée sur la participation du peuple à travers ses structures civiques et partisanes, plutôt que sur des considérations sectaires ou ethniques. Nous déclarons par la présente nos objectifs sous notre devise suprême : « La religion appartient à Dieu, et la patrie appartient à tous ».


Il s’échappera à personne que la présence de criminels de guerre et d’auteurs de crimes contre l’humanité dans l’enceinte du Palais des Nations Unies à New York ne constitue pas une nouveauté.

Que la présence d’Ahmed Al Chareh, - de son nom de guerre Abou Mohammed Al Joulani, comme indiqué par le comité de lutte contre le terrorisme de l’ONU-, constitue une violation flagrante des principes de l’organisation Internationale, qui a pour vocation première la préservation de la paix et de la sécurité internationales.

Pendant 14 ans, tout au long de la guerre de Syrie (2010-2024) le Conseil de sécurité de l’ONU n’a émis qu’UNE SEULE RÉSOLUTION, à l’UNANIMITÉ : la résolution 2259, dans lequel il mentionne spécifiquement Daech (l’État Islamique) et Jabhat An Nosra, la franchise syrienne d’Al Qaeda.

Dans un paragraphe spécifique, la résolution demande à tous les États membres de les combattre. En août 2025, le Conseil de sécurité a souligné la nécessité pour tous les membres de mettre en œuvre ce paragraphe.

La présence d’Al Chareh à l’ONU constitue un précédent fâcheux, une violation flagrante des principes et des résolutions concernant la lutte contre le terrorisme, adoptées par l’Assemblée générale, ainsi que par le Conseil de sécurité de l’ONU, en même temps qu’une grande trahison des victimes, une injure à la dignité humaine.

En considération de sa conception d’un état civique et démocratique, exprimant la volonté du peuple syrien et de ses aspirations à la liberté, à la dignité et à la souveraineté nationale, le Bloc National Syrien exprime son refus catégorique de la présence d’Ahmed Al Chareh aux travaux de l’Assemblée Générale de l’ONU en qualité de représentant du peuple syrien vu que cette représentation n’a jamais eu lieu, mais a été décidée dans des PC militaires dont la moitié des membres figuraient sur la liste noire du terrorisme international.

Comment l’ONU peut-elle continuer à fermer l’œil sur la persistance de pratiques terroristes criminelles de nature confessionnelle à l’encontre du peuple syrien, allant de la zone côtière de la Méditerranée à Soueïda (sud de la Syrie), de même que les assassinats, les enlèvements de personnes, le blocus alimentaire ?

Les pratiques criminelles sur une base confessionnelle se perpétuent à l’encontre du peuple syrien.

Les Syriennes et les Syriens jouissent-ils de la sécurité ? L’ONU respecte-t-elle ses propres résolutions au sujet de telles pratiques ?

Le peuple syrien, qui a consenti de lourds sacrifices pendant plus d’une décennie en faveur de la liberté et de la justice, ne saurait tolérer être représenté par une dictature ne disposant d’aucune légitimité, ni électorale, ni constitutionnelle, et de surcroît rejetée par la volonté du peuple.

En consentant à ce qu’Ahmed Al Chareh participe à ses travaux et s’adresse à elle du haut de sa tribune, l’ONU cautionne le refus de l’orateur de faire droit aux revendications du peuple syrien visant au changement démocratique du système politique du pays, de mettre fin à ses comportements abusifs, à la fin du terrorisme et à son opposition à l’établissement d’un état aménageant la coexistence de tous ses concitoyens.

Le Bloc National Syrien souligne expressément la nécessité que la représentation des Syriennes et des Syriens dans les forums internationaux se fonde sur la représentation nationale et populaire issue de la libre volonté de l’ensemble des Syriens.

 

 

22/09/2025

MONA ALI KHALIL
Que peut faire l’Assemblée générale de l’ONU pour mettre fin à l’occupation israélienne ?

  Mona Ali Khalil, PassBlue, 14/9/2025
Traduit par Tlaxcala

Mona Ali Khalil est une juriste de droit international public reconnue au niveau international, avec 30 ans d’expérience à l’ONU et ailleurs, notamment comme ancienne haute responsable juridique à l’ONU et à l’AIEA. Spécialiste du maintien et de l’imposition de la paix, du désarmement et de la lutte contre le terrorisme, elle est titulaire d’un B.A. et d’un M.A. en relations internationales de l’Université Harvard, ainsi que d’un master en relations internationales et d’un doctorat en droit de l’Université de Georgetown. Elle est fondatrice et directrice de MAK LAW INTERNATIONAL et collaboratrice du Harvard Law School Program on International Law and Armed Conflict. Elle est coauteure de plusieurs publications, dont Empowering the UN Security Council: Reforms to Address Modern Threats, the UN Security Council Conflict Management Handbook et Protection of Civilians.

 

Des visiteurs observent la mosaïque « La règle d’or », inspirée d’une peinture de l’artiste usaméricain Norman Rockwell, lors d’une visite guidée du siège de l’ONU. On y lit : « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent ». Comme il apparaît improbable qu’Israël se conforme à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur le Territoire palestinien occupé avant la date butoir du 18 septembre, l’Assemblée générale peut néanmoins prendre des mesures spécifiques pour faire respecter cet avis consultatif. (PHOTO ONU)

Avec la multiplication des colonies illégales et l’explosion de la violence des colons en Cisjordanie, et avec la famine et les bombardements incessants ayant déjà causé la mort de plus de 64 000 Palestiniens à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, le monde observe ce que l’Assemblée générale peut faire — ou non — pour garantir que des conséquences réelles soient appliquées aux violations flagrantes par Israël des Conventions de Genève et de la Convention sur le génocide.

Quelques jours avant l’échéance du 18 septembre fixée par l’Assemblée générale des Nations unies pour qu’Israël se conforme à l’avis consultatif rendu par la CIJ — avis qui a confirmé le caractère illégal de l’occupation, de l’annexion et de la colonisation du Territoire palestinien occupé (TPO) —, Israël n’a pas obéi. Il n’a ni mis fin à son occupation illégale, ni démantelé ses colonies illégales, ni évacué ses colons illégaux.

Au contraire, le Premier ministre Benjamin Netanyahou et sa coalition d’extrême droite ont déclaré leur intention d’intensifier exponentiellement l’activité de colonisation et d’envisager l’annexion de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. Ils ont également rendu publics des plans de recolonisation de Gaza et, à cette fin, ont accéléré l’anéantissement de la bande de Gaza, menant une campagne génocidaire de bombardements incessants, de déplacements forcés et de famine généralisée visant l’ensemble de la population palestinienne.

Il y a près d’un an, le 18 septembre 2024, la 10e session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale, agissant dans le cadre de la résolution « Unis pour la paix », a adopté à une écrasante majorité une résolution visant à mettre en œuvre l’avis consultatif de la CIJ du 19 juillet 2024. Dans cette résolution, l’AG a réaffirmé la conclusion de la Cour selon laquelle Israël doit se retirer du TPO, démanteler ses colonies et évacuer ses colons aussi rapidement que possible. L’AG a fixé un délai de 12 mois pour qu’Israël s’y conforme, qui expire le 18 septembre 2025.

Pourquoi Israël est-il obligé de se conformer à un simple avis consultatif ?

Bien que les avis consultatifs de la CIJ n’aient pas, en règle générale, de force obligatoire, dans la mesure où l’avis de 2024 confirme des normes impératives (jus cogens) et identifie des obligations contraignantes (erga omnes), ces normes et obligations demeurent obligatoires pour tous les États, y compris Israël.

En réalité, la CIJ n’a pas seulement identifié des obligations contraignantes pesant sur Israël en tant que puissance occupante, elle a également identifié des obligations contraignantes pour tous les États et pour l’ONU elle-même. Il appartient désormais aux États et à l’ONU — y compris au Conseil de sécurité et, à défaut, à l’Assemblée générale — de garantir la mise en œuvre des éléments contraignants de l’avis consultatif.

Si l’AG ne peut imposer d’obligations contraignantes aux États membres réticents, la résolution « Unis pour la paix » codifie son autorité à recommander une action collective des États disposés et capables d’agir, et qui, selon la CIJ, sont tenus d’agir. Le principe de la Responsabilité de protéger rend cela encore plus crucial dans les situations impliquant un génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et un nettoyage ethnique.

Lorsque le Conseil de sécurité est dans l’incapacité d’assumer sa responsabilité en raison d’un veto d’un ou plusieurs de ses membres permanents, l’Assemblée générale peut et doit intervenir pour défendre la Charte de l’ONU et le droit international. La 10e session extraordinaire d’urgence sur le TPO, comme la 11e sur l’Ukraine, démontre que l’AG peut agir quand le Conseil de sécurité en est empêché. Néanmoins, elle n’a pas encore exploité tout le potentiel de la résolution « Unis pour la paix ».

Un précédent riche et solide

Née de la crise coréenne en 1950, la résolution a été invoquée pour la première fois en 1956, quand Israël, avec le soutien de la France et du Royaume-Uni, a envahi l’Égypte. Lors de cette première session extraordinaire, l’AG a créé la première force de maintien de la paix de l’ONU — la Force d’urgence des Nations unies (FUNU) — pour superviser le retrait de toutes les troupes étrangères d’Égypte.

Lors de sa quatrième session extraordinaire, l’AG a adopté un embargo sur les armes concernant la situation en République démocratique du Congo. À sa cinquième session, elle a appelé les États membres à faciliter l’assistance humanitaire pour soulager la souffrance des civils et des prisonniers de guerre au Moyen-Orient, et a exhorté Israël à annuler toutes les mesures visant à modifier le statut de Jérusalem. Lors de sa huitième session extraordinaire, l’AG a appelé les États membres à fournir une assistance militaire aux États de première ligne ainsi qu’à l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (SWAPO) afin de renforcer sa lutte pour la libération de la Namibie.

La 10e session extraordinaire a été convoquée pour la première fois en 1997 afin de traiter des « actions israéliennes illégales dans Jérusalem-Est occupée et le reste du TPO ». Elle a été reprise plus de 20 fois entre 1997 et aujourd’hui. Elle a adopté une série de résolutions, dont certaines visant à protéger les civils et à faire respecter les obligations juridiques et humanitaires. Elle a aussi affirmé sa détermination à envisager des moyens pratiques pour garantir le respect de ces obligations.

Que peut faire l’AG pour « garantir le plein respect » de l’avis consultatif de la CIJ ?

À compter du 18 septembre 2025, ou peu après, la 10e session extraordinaire d’urgence peut recommander une ou plusieurs des six mesures concrètes suivantes, sur la base de ses propres précédents :

  • Exhorter les États membres à fournir une assistance humanitaire à la population palestinienne de Gaza et des autres parties du TPO ;
  • Autoriser les États membres à imposer des mesures diplomatiques, financières ou autres, y compris un embargo sur les armes contre Israël ;
  • Déployer une mission de maintien de la paix de l’ONU ou une force de protection civile, à la demande ou avec le consentement de l’Autorité palestinienne ;
  • Nommer une Commission des Nations unies et/ou un Commissaire des Nations unies pour administrer Gaza, comme l’AG l’a fait en Namibie en attendant le retrait des forces sud-africaines (même si la Commission n’avait pas pu être présente physiquement en Namibie en raison du refus sud-africain) ;
  • Appeler les Hautes Parties contractantes de la 4e Convention de Genève à convoquer une conférence sur la situation dans le TPO, afin de remplir l’obligation de tous les États de mettre fin à la présence illégale d’Israël dans le TPO aussi rapidement que possible ; et/ou
  • Refuser d’accepter les lettres de créance du gouvernement Netanyahou lors de la 80e session ordinaire de l’AG, comme elle l’a fait avec le gouvernement d’apartheid d’Afrique du Sud, vidant ainsi son siège à l’AG sans préjudice pour son appartenance à l’ONU.
Pour ceux qui disent que l’AG ne peut pas le faire : son propre passé prouve le contraire.
Pour ceux qui disent que l’AG ne veut pas le faire : le droit international et la CIJ l’exigent.
Pour ceux qui disent que l’AG ne peut pas faire appliquer ses résolutions : le Conseil de sécurité ne les a pas appliquées non plus.

20/09/2025

LYNA AL TABAL
Informe sobre el genocidio en Gaza: léanlo conmigo si quieren, ¡no cambiará nada!

Lyna Al Tabal, RaiAlYoum, 17-9-2025
Traducido por Tlaxcala



Cada mañana estalla el sol sobre el Machrek, misiles, fuego, promesas internacionales, cada mañana comienza la cuenta regresiva para nuevas víctimas.
Este artículo no soporta el silencio prolongado, ¡maldito sea silencio! Callarse significa que eres parte del crimen.

Luego, de repente, te das cuenta de que el rojo en el cielo no es un atardecer romántico, es sangre mezclada con el fuego de los bombardeos. El color que era símbolo del amor se ha vuelto color de muerte, es el color de la sangre mezclada con el fuego del bombardeo, esto es exactamente lo que ven en el cielo de Gaza. Gaza arde, sus niños envueltos en mantas empapadas de sangre, las madres vacilan entre el grito y la oración, los padres se golpean el rostro y tratan de despertar a sus hijos muertos. Esto no es el día del Juicio Final, es un día más ordinario en Gaza.


Por primera vez en setenta años de masacres la ONU ha descubierto de repente que Israel está cometiendo en Gaza lo que el diccionario humano llama “genocidio”. En su informe la comisión internacional de investigación declaró que el ejército israelí ha cometido cuatro de los cinco elementos del genocidio tal como lo dispone la Convención de 1948:
• Matar a miembros del grupo,
• Infligir daño físico o mental grave,
• Imponer condiciones de vida destinadas a destruir al grupo total o parcialmente,
• Crear condiciones que apunten a impedir los nacimientos dentro del grupo.

Solo el quinto apartado, el relacionado con el secuestro de niños, aún no ha recibido el “honor” de la firma israelí, quizá por falta de tiempo, o porque simplemente prefieren matar a los niños en brazos de sus madres.

El informe señala con frialdad que estos crímenes fueron cometidos con premeditación, sellados con las declaraciones de Netanyahu, Gallant y Herzog.

Léanlo conmigo si quieren. No cambiará nada.

Punto primero: matar al grupo meta
El informe indica sesenta mil mártires hasta ahora, y el número va en aumento, la mitad son mujeres y niños. El resto son civiles. Su único pecado: estar vivos, eso es todo.
La revista The Lancet, que normalmente escribe sobre enfermedades como el cáncer o del hígado, se encuentra de lleno en el genocidio documentando el colapso de la esperanza de vida en Gaza: de 75,5 a 40,5 años. Israel no se contenta con matar gente, hurta la vida de quienes aún no han nacido.
Los hospitales, “infraestructuras protegidas” en el derecho internacional, se han convertido en objetivos militares, sé que lo sabes!
El informe registra 498 ataques documentados; las maneras de matar son muchas: casas, refugios, zonas seguras, y un asedio que impide agua, pan y medicinas. El hambre misma es diseñada por Israel con tanto cuidado como cualquier bomba inteligente.

Punto segundo: infligir daño grave
La muerte no fue suficiente, había que humillar, desplazar bajo los bombardeos, huir de las casas hacia nada, y de ahí hacia las tumbas. Se debe añadir la tortura en las prisiones para completar el cuadro. La comisión internacional documentó todo con frialdad académica, parada en medio de un matadero que se desborda con todos los colores de la sangre y todas sus formas. Luego añade la frase que repite en cada informe suyo: “Esto podría usarse ante la Corte Penal Internacional.”

Punto tercero: imponer condiciones de vida propicias para el genocidio
La ONU tardó dos años en decir que Israel usaba el hambre como arma. Dos años de hambre, de sed, de bombardeos, antes de que escribieran esa frase en el informe. El pan, el agua, las escuelas, los hospitales, todo se convirtió en escombros y se evaporó, y la comisión lo llama “crímenes contra la humanidad”. ¡Gracias por este descubrimiento!

Punto cuarto: impedir los nacimientos

El futuro mismo fue puesto en la lista de objetivos en Gaza, incluso la idea primera de la vida fue exterminada… El informe de la comisión documenta el bombardeo de la más grande clínica de fertilidad del territorio, la quema de cuatro mil fetos, mil muestras de esperma y óvulos… Israel decidió aniquilar la idea misma antes de que se convirtiera en vida. No niños, no esperanza, no generaciones nuevas… todo quemado. ¡Imaginen! Es más fácil para Israel que esperarlos para que nazcan.

Navi Pillay, presidenta de la comisión, ha pedido la prohibición de armar a Israel, el enjuiciamiento de los criminales y el fin de este genocidio. Gritó: el silencio es cómplice del crimen… En marzo pasado, la comisión dijo: “las acciones de Israel podrían calificar como genocidio”. Hoy, la palabra “podrían” ha caído, simplemente. No ha cambiado nada salvo el número de cuerpos de los mártires.

En cuanto al comunicado del ministerio israelí de Relaciones Exteriores, es una copia del comunicado del año pasado, del año anterior, y del anterior también: “alegaciones falsas, informe fraudulento, mentiras…” las mismas alegaciones desde hace medio siglo, repetidas por los portavoces oficiales en Tel Aviv… Israel es inocente, rodeado por civiles, cercado por niños con los zapatos rotos, un ejército que enfrenta, en su relato, una amenaza existencial de madres buscando los restos de sus hijos bajo los escombros.

Medio siglo del mismo discurso, un ejército armado hasta los dientes que mata niños y afirma ser la víctima. Al final nada de justicia. Nada de vergüenza. La sangre llena el lugar… solo sangre, mucha sangre que ahoga la tierra, y encima flotan palabras insulsas de solidaridad.

El informe (en inglés)



LYNA AL TABAL
Rapport sur le génocide à Gaza : lisez-le avec moi si vous voulez, ça ne changera rien !

Lyna Al Tabal, RaiAlYoum, 17/9/2025
Traduit par Tlaxcala



Chaque matin, le soleil explose au-dessus du Machrek, des missiles, du feu, des promesses internationales, chaque matin, le compte à rebours commence pour de nouvelles victimes.

Cet article ne tolère pas le silence prolongé, maudit soit le silence ! Se taire, c’est être complice du crime.

Puis, soudain, on réalise que le rouge dans le ciel n’est pas un coucher de soleil romantique : c’est du sang mêlé aux flammes des bombardements. La couleur qui était symbole de l’amour est devenue couleur de la mort, c’est exactement ce que vous voyez dans le ciel de Gaza… Gaza brûle, ses enfants sont enveloppés de couvertures trempées de sang, les mères vacillent entre les cris et les prières, les pères se frappent le visage et essayent de réveiller leurs enfants morts. Ce n’est pas le jour du Jugement dernier, c’est juste un autre jour ordinaire à Gaza.

Pour la première fois depuis soixante-dix ans de massacres, l’ONU a soudainement découvert qu’Israël commet à Gaza ce que le dictionnaire des humains appelle un « génocide ». Dans son rapport, la commission d’enquête internationale a déclaré que l’armée israélienne a commis quatre des cinq éléments constitutifs du génocide tels que définis dans la Convention de 1948 :

• Tuer des membres du groupe,
• Infliger des atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale,
• Imposer des conditions de vie destinées à détruire, en tout ou en partie, le groupe,
• Créer des conditions visant à empêcher les naissances au sein du groupe.

Seul le cinquième élément, relatif à l’enlèvement d’enfants, n’a pas encore reçu l’« honneur » de la signature israélienne, peut-être par manque de temps, ou parce qu’ils préfèrent tout simplement tuer les enfants dans les bras de leurs mères.

Le rapport mentionne froidement que ces crimes ont été commis avec préméditation, estampillés par les déclarations de Netanyahou, Gallant et Herzog.

Lisez-le avec moi si vous voulez. ça ne changera rien.

Point un : élimination du groupe ciblé

Le rapport recense soixante mille martyrs à ce jour, et le nombre augmente, dont la moitié sont des femmes et des enfants. Le reste sont des civils. Leur seule faute : être vivants, c’est tout.

La revue The Lancet, qui parle habituellement de maladies du cancer ou du foie, se retrouve au cœur du génocide en documentant l’effondrement de l’espérance de vie à Gaza : de 75,5 à 40,5 ans. Israël ne se contente pas de tuer des gens, il vole la vie de ceux qui ne sont pas encore nés.

Les hôpitaux, des « infrastructures protégées » selon le droit international, sont devenus des cibles militaires… je sais que vous savez !
Le rapport enregistre 498 attaques documentées. Les façons de tuer sont nombreuses : maisons, abris, zones supposément sûres, et un siège qui empêche l’eau, le pain et les médicaments. La faim même est conçue par Israël aussi soigneusement que n’importe quelle bombe intelligente.

Point deux : infliger des atteintes graves

La mort ne suffisait pas, il fallait l’humiliation, la déportation sous les bombardements, la fuite des maisons vers rien, de là vers les tombes. Il faut ajouter la torture dans les prisons pour que le tableau soit complet. La commission internationale a tout documenté avec une froideur académique, debout au milieu d’un abattoir débordant de toutes les couleurs du sang et de toutes ses formes. Puis elle ajoute la phrase qu’elle répète dans chacun de ses rapports : « Cela pourrait être utilisé devant la Cour pénale internationale ».

Point trois : imposer des conditions de vie propices au génocide

L’ONU a mis deux ans pour dire qu’Israël utilise la famine comme arme. Deux années de faim, de soif, de bombardements, avant qu’ils écrivent cette phrase dans le rapport. Le pain, l’eau, les écoles, les hôpitaux, tout est devenu ruine et s’est évaporé, et la commission appelle ça des « crimes contre l’humanité ». Merci pour cette découverte !

Point quatre : empêcher les naissances

L’avenir lui-même a été mis sur la liste des cibles à Gaza, même la première idée de la vie a été exterminée. Le rapport de la commission documente le bombardement de la plus grande clinique de fertilité du secteur, la combustion de quatre mille fœtus, mille échantillons de sperme et ovules… Israël a décidé d’anéantir l’idée elle-même avant qu’elle ne devienne vie. Pas d’enfants, pas d’espoir, pas de nouvelles générations… tous brûlés. Imaginez ! C’est plus facile pour Israël que d’attendre pour qu’ils naissent.

Navi Pillay, présidente de la commission, a demandé l’interdiction de la fourniture d’armes à Israël, le procès des criminels et l’arrêt de ce génocide. Elle a crié : le silence est complice du crime. En mars dernier, la commission avait écrit : « les actes d’Israël pourraient relever du crime de génocide ». Aujourd’hui, « pourraient » a disparu, tout simplement. Rien n’a changé sauf le nombre des corps des martyrs.

Quant au communiqué du ministère des Affaires étrangères israélien, c’est une copie du communiqué de l’année dernière, de l’année précédente, et de l’année d’avant : « allégations mensongères, rapport falsifié, mensonges… » les mêmes allégations depuis un demi-siècle, reprises par les porte-parole officiels de Tel Aviv. Israël est innocent, encerclé par des civils, cerné par des enfants aux chaussures déchirées, une armée qui fait face, dans son récit, à une menace existentielle venant de mères cherchant les restes de leurs enfants sous les décombres.

Un demi-siècle du même discours, une armée bardée d’armes jusqu’aux dents qui tue des enfants et prétend être la victime. Au final pas de justice. Pas de honte. Le sang remplit les lieux, rien que du sang, beaucoup de sang qui noie la terre, et au-dessus duquel flottent des mots de solidarité ternes.

Le rapport (en anglais)



12/07/2025

LYNA AL TABAL
I stand with Francesca Albanese/ Dou meu apoio a Francesca Albanese

Dra. Lyna Al-Tabal,Rai Al Youm, 11-7-2025
Original árabe

Traduzido por Helga Heidrich, Tlaxcala

Lyna Al Tabal é libanesa, doutora em Ciências Políticas, advogada de formação e professora de Relações Internacionais e Direitos Humanos.

 

Sim, decidi dar este título ao artigo em inglês. Não por querer me gabar, nem porque acredite mais na globalização da língua do que na sua equidade. Mas porque esta frase se tornou, sem a permissão de ninguém, uma declaração de solidariedade mundial.

I stand with Francesca Albanese. Dou meu apoio a    Francesca Albanese.

Uma frase curta, mas cheia de significado... apenas cinco palavras. Pronunciadas com calma, mas classificadas como perigosas para a segurança nacional... Como assim?

Há uma mulher italiana que hoje está sendo perseguida por causa de Gaza. Ela não tem genes de resistência, não tem nenhum vínculo familiar com Gaza, nem um passado marcado pela Nakba, nem mesmo uma foto. Ela não é árabe, não nasceu em um acampamento, não foi criada com o discurso da libertação. Ela não é uma sonhadora de esquerda, talvez nunca tenha lido Marx em cafés. Não atirou uma única pedra contra um soldado israelense... Tudo o que fez foi cumprir o seu dever profissional.

“Louca”, declarou Trump. Ele, que monopoliza esse adjetivo e o distribui como fazem os narcisistas quando se esfarelam diante de uma mulher que não se cala diante da injustiça.

Ela se chama Francesca Albanese. Advogada e acadêmica italiana, ocupa o cargo de relatora especial das Nações Unidas para os direitos humanos nos territórios palestinos ocupados desde 1967. Como funcionária internacional, sentada atrás de uma escrivaninha branca, redige relatórios com uma linguagem precisa e uma formulação jurídica imparcial. Não é boa oradora, mas foi clara e inequívoca: o que está acontecendo em Gaza é um genocídio.

Ele escreveu preto no branco em um relatório oficial publicado no âmbito de suas funções, em linguagem compreensível para o direito internacional: o que Israel está fazendo em Gaza é um genocídio.

Da noite para o dia, seu nome se tornou perigoso e deveria ser aniquilado, assim como o exército israelense aniquila as casas em Rafah. Seu nome foi destruído por um único míssil político e foi incluído na lista de sanções, ao lado de traficantes e financiadores do terrorismo.

Agora eu sei: neste mundo, basta não mentir para que te proíbam de viajar, congelem suas contas e te excluam do sistema internacional.

Francesca não infringiu a lei, ela a aplicou. E esse é o seu verdadeiro crime.

Ele não cometeu nenhum erro de definição, não exagerou na linguagem, não extrapolou suas funções. A única coisa que fez foi chamar o crime pelo seu nome.

Não, este relatório não trata do genocídio dos nativos americanos. Nem do Vietnã, nem do fósforo branco, nem de Bagdá, nem de Trípoli... Este relatório não remoi o passado dos Estados Unidos, mas trata de um presente descarado. E do direito que se perde quando o reivindicamos... Este relatório trata da justiça internacional que é afogada diante dos nossos olhos e da carta dos direitos humanos que também se evapora diante dos nossos olhos. Enquanto o culpado ocupa um lugar no Conselho de Segurança.

Este relatório fala de um mundo que não castiga os mentirosos. Um mundo que te mata quando amas sinceramente, quando dás sem pedir nada em troca, quando falas com coragem, quando tentas reparar o mal causado.

Este relatório fala simplesmente do mundo das trevas.

Este mundo que estrangula todos aqueles que não querem ser como ele.

Francesca não foi a primeira.

Quando o Estatuto de Roma foi criado, os EUA trataram o Tribunal Penal Internacional como um “vírus jurídico”, porque não podiam controlá-lo... Bill Clinton assinou-o (sem ratificá-lo). Depois veio George W. Bush, retirou sua assinatura e promulgou a chamada “lei de invasão de Haia”, que autoriza a invasão militar dos Países Baixos se o Tribunal Penal ousar julgar um único soldado ianque... Barack Obama, o sábio, não revogou a lei... Depois veio Trump, o cowboy loiro, com duas pistolas no cinto, que deu o golpe de misericórdia na justiça... Ele puniu Fatou Bensouda, a ex-procuradora-geral do Tribunal, por abrir os processos do Afeganistão e da Palestina. Retirou-lhe o visto, congelou os seus bens e pendurou-a na corda dos seus tweets sarcásticos.

Depois veio Karim Jan, o atual procurador-geral, encarregado do pesado dossiê de Gaza e de uma lista de nomes igualmente pesados: Netanyahu, Galant... Mais uma vez, o facão da vingança política voltou e ameaçou a espada da justiça.

Karim Jan tem sido alvo de inúmeras ameaças vindas do Congresso, da Casa Branca e de Tel Aviv.

 No primeiro dia após sua chegada à Casa Branca, Donald Trump assinou a lei sobre sanções contra o Tribunal Penal Internacional. Um homem de origem paquistanesa que ousa tocar em nomes intocáveis? O jogo acabou.

É assim que uma instituição internacional, com todo o seu pessoal e equipamento, foi alvo de sanções americanas, como se fosse uma milícia armada... Seus funcionários foram proibidos de viajar, de trabalhar e até mesmo de respirar livremente... Quem disse que os EUA impedem a justiça? Desde que ela não se aproxime de Tel Aviv ou do Pentágono.

E, num momento de sinceridade, Joe Biden disse isso com sua formulação rebuscada: essas leis não foram redigidas para se aplicarem ao “homem branco”, mas aos africanos... e a Putin, quando necessário.

E assim se completa o paradoxo: 85% dos processos e julgamentos perante o Tribunal Penal Internacional são contra africanos.

 E quando são abertos processos contra ocidentais, a justiça torna-se uma ameaça... e o Tribunal, um alvo.

E agora você já sabe: se cruzar a linha vermelha,

é o tribunal que é julgado,

o juiz que é julgado,

e a testemunha que é julgada.

Só resta o assassino... sentado na primeira fila, sorrindo para as câmeras, recebendo convites para participar de uma conferência sobre direitos humanos. Por que não?

Trump desferiu um golpe mortal ao direito internacional, uma facada no coração do Tribunal Penal, e depois enterrou o que restava do sistema de direitos humanos e nos jogou o cadáver: “Aqui está, enterrem”, disse ele com o mesmo tom usado para dar ordens durante os massacres na costa síria, quando os alauítas foram enterrados sob os escombros, sem testemunhas, sem investigação, às vezes sem nome, apenas com um número... Um buraco e tudo acabou.

Trump agiu como um cowboy: disparou e depois declarou que o alvo ameaçava a segurança. Tudo isso diante dos olhos das nações. E também diante dos nossos olhos... Diante dos olhos da Europa, mais concretamente.

A Europa que redigiu estas leis a partir das cinzas das suas guerras, dos seus complexos psicológicos nunca resolvidos, do seu medo de si própria.

E hoje, olha, em silêncio... Com todos os seus complexos psicológicos, a Europa hoje guarda silêncio. Enterra seu filho jurídico com sangue frio, como as mães de Gaza enterram seus filhos...

Com uma única lágrima, porque o tempo não permite chorar muito tempo.

Entendem agora? Todas as leis sobre direitos humanos, desde o Estatuto de Roma até a Carta Internacional, são boas para sessões acadêmicas e cursos de formação que terminam com a entrega de diplomas e fotos após a formatura dos felizes especialistas.

E tudo é decidido em Washington.

É assim que se administra a justiça internacional na era da hegemonia: uma lista de sanções... e um tapete vermelho estendido diante do carrasco.

Você acompanhou bem a história?

Uma italiana na lista americana de terrorismo político... Chama-se Francesca Albanese. Não é originária de Gaza, não saiu de uma guerra, não nasceu sob o bloqueio. Não esconde armas nem bombas na bolsa, não pertence a nenhuma organização secreta... Vem do mundo do direito, das instituições das Nações Unidas, de uma burocracia neutra... A única coisa que fez foi redigir um relatório oficial sobre o que aconteceu em Gaza...

Ele escreveu o que viu: sangue, escombros, um crime em todos os sentidos... Escreveu que o que aconteceu ali não foi uma operação de segurança nem de legítima defesa, mas um genocídio... Fez o seu trabalho na linguagem dos relatórios, sem slogans, sem gritos de guerra, sem sequer desenhar uma metade de melancia na margem... Francesca Albanese perturbou a ordem mundial porque não mentiu...

Ele não infringiu as normas diplomáticas... Simplesmente aplicou a lei...

 ➤Assine a petição

Prêmio Nobel da Paz para Francesca Albanese e os médicos de Gaza

LYNA AL TABAL
I stand with Francesca Albanese/Sono solidale con Francesca Albanese

Dott.ssa Lyna Al-Tabal, Rai Al Youm, 11/7/2025
Originale arabo
Tradotto da 
Gulietta Masinova, Tlaxcala

Lyna Al Tabal è libanese, dottoressa in scienze politiche, avvocata di formazione e docente di relazioni internazionali e diritti umani.

 


Sì, ho deciso di intitolare questo articolo in inglese. Non perché mi piaccia mettermi in mostra, né perché creda più nella globalizzazione della lingua che nella sua equità. Ma perché questa frase è diventata, senza l’autorizzazione di nessuno, una dichiarazione di solidarietà mondiale.

I stand with Francesca Albanese. Sono solidale con Francesca Albanese

Una frase breve, ma densa... solo cinque parole. Pronunciata con calma, ma classificata come pericolosa per la sicurezza nazionale... Come?

C’è una donna italiana che oggi è perseguita a causa di Gaza. Non ha i geni della resistenza, non ha alcun legame con Gaza, nessun passato segnato dalla Nakba, nemmeno una foto. Non è araba, non è nata in un campo profughi, non è stata educata al discorso della liberazione. Non è una sognatrice di sinistra, forse non ha mai letto Marx nei caffè. Non ha mai lanciato un sasso contro un soldato israeliano... Tutto quello che ha fatto è stato compiere il suo dovere professionale.

“Pazza”, ha detto Trump. Lui che monopolizza questo aggettivo e lo distribuisce come fanno i narcisisti quando crollano davanti a una donna che non ha taciuto di fronte all’ingiustizia.

Si chiama Francesca Albanese. Avvocata e accademica italiana, ricopre la carica di relatrice speciale delle Nazioni Unite sui diritti umani nei territori palestinesi occupati dal 1967. Funzionaria internazionale, seduta dietro una scrivania bianca, redige rapporti in un linguaggio preciso e con una formulazione giuridica imparziale. Non è dotata di grande eloquenza, ma lo ha detto chiaramente e senza ambiguità: quello che sta succedendo a Gaza è un genocidio.

Lo ha scritto nero su bianco in un rapporto ufficiale pubblicato nell’ambito delle sue funzioni, in un linguaggio comprensibile al diritto internazionale: ciò che Israele sta facendo a Gaza è un genocidio.

Da un giorno all’altro, il suo nome è diventato pericoloso e doveva essere annientato proprio come l’esercito israeliano annienta le case a Rafah. Il suo nome è stato distrutto da un unico missile politico ed è stata inserita nella lista delle sanzioni, insieme ai trafficanti e ai finanziatori del terrorismo.

Ora lo so: in questo mondo basta non mentire per vedersi vietare di viaggiare, congelare i propri conti ed essere esclusi dal sistema internazionale.

Francesca non ha infranto la legge, l’ha applicata. Ed è questo il suo vero crimine.

Non ha commesso errori di definizione, non ha esagerato nel linguaggio, non ha oltrepassato i limiti delle sue funzioni. Tutto ciò che ha fatto è stato chiamare il crimine con il suo nome.

No, questo rapporto non tratta del genocidio degli indiani d’America. Né del Vietnam, né del fosforo bianco, né di Baghdad, né di Tripoli... Questo rapporto non rivanga il passato usamericano, ma tratta di un presente spudorato. E del diritto che si perde quando lo rivendichiamo... Questo rapporto tratta della giustizia internazionale che viene soffocata sotto i nostri occhi e della Carta dei diritti umani che svanisce anch’essa sotto i nostri occhi. Mentre il colpevole siede al Consiglio di sicurezza.

Questo rapporto parla di un mondo che non punisce i bugiardi. Un mondo che ti uccide quando ami sinceramente, quando dai senza riserve, quando parli con coraggio, quando cerchi di riparare i danni.

Questo rapporto parla semplicemente del mondo delle tenebre.

Questo mondo che strangola tutti coloro che non vogliono assomigliargli.

Francesca non era la prima.

Quando è stato creato lo Statuto di Roma, gli USA hanno trattato la Corte penale internazionale come un “virus giuridico”, perché non potevano controllarla... Bill Clinton l’ha firmato (senza ratificarlo). Poi è arrivato George W. Bush, che ha ritirato la firma e ha promulgato quella che è stata definita la “legge di invasione dell’Aia”, che autorizza l’invasione militare dei Paesi Bassi se la Corte penale osa giudicare anche un solo soldato usamericano... Barack Obama, il saggio, non ha abrogato la legge... Poi è arrivato Trump, il cowboy biondo, con due pistole alla cintura, che ha dato il colpo di grazia alla giustizia... Ha punito Fatou Bensouda, l’ex procuratrice generale della Corte, per aver aperto i fascicoli sull’Afghanistan e sulla Palestina. Le ha revocato il visto, congelato i beni e l’ha impiccata con i suoi tweet sarcastici.

Poi è arrivato Karim Khan, l’attuale procuratore generale, incaricato del pesante dossier di Gaza e di una lista di nomi altrettanto pesanti: Netanyahu, Galant... Ancora una volta, la scimitarra della vendetta politica è tornata a minacciare la spada della giustizia.

Karim Khan è stato sommerso da minacce provenienti dal Congresso, dalla Casa Bianca e da Tel Aviv.

 Il primo giorno del suo arrivo alla Casa Bianca, Donald Trump ha firmato la legge sulle sanzioni contro la Corte penale internazionale. Un uomo di origini pakistane che osa toccare nomi intoccabili? Finito di giocare.

È così che un’istituzione internazionale, con tutto il suo personale e le sue attrezzature, è stata sottoposta alle sanzioni usamericane, come se si trattasse di una milizia armata... Ai suoi dipendenti è stato vietato di viaggiare, lavorare e persino respirare liberamente... Chi ha detto che l’USAmerica impedisce la giustizia? A patto che questa non si avvicini a Tel Aviv o al Pentagono.

E in un momento di sincerità, Joe Biden lo ha detto con la sua formulazione contorta: queste leggi non sono state scritte per applicarsi all’ “uomo bianco”, ma agli africani... e a Putin, quando necessario.

Ed ecco che il paradosso è completo: l’85% dei procedimenti e dei processi dinanzi alla Corte penale internazionale riguarda africani.

 E quando vengono aperti dei fascicoli su soggetti occidentali, la giustizia diventa una minaccia... e il Tribunale un bersaglio.

E ora lo sapete anche voi: se superate il limite,

è il tribunale che viene giudicato,
il giudice che viene giudicato,

e il testimone che viene giudicato.

Rimane solo l’assassino... seduto in prima fila, sorridente davanti alle telecamere, mentre riceve inviti per partecipare a una conferenza sui diritti umani. Perché no?

Trump ha inferto un colpo mortale al diritto internazionale, una pugnalata al cuore della Corte penale, poi ha seppellito ciò che restava del sistema dei diritti umani e ci ha gettato il cadavere: “Ecco, seppellitelo”, ha detto con lo stesso tono usato per dare ordini durante i massacri sulla costa siriana, quando gli alawiti venivano seppelliti sotto le macerie, senza testimoni, senza indagini, a volte senza nome, con solo un numero... Una buca, e tutto è finito.

Trump ha agito come un cowboy: ha sparato e poi ha dichiarato che il bersaglio minacciava la sicurezza. Tutto questo sotto gli occhi delle nazioni. E anche sotto i nostri occhi... Sotto gli occhi dell’Europa, per la precisione.

L’Europa che ha redatto queste leggi dalle ceneri delle sue guerre, dai suoi complessi psicologici mai risolti, dalla sua paura di sé stessa.

E oggi guarda, silenziosa... Con tutti i suoi complessi psicologici, l’Europa oggi tace. Seppellisce il suo figlio giuridico a sangue freddo, come le madri di Gaza seppelliscono i loro figli...

Con una sola lacrima, perché il tempo non permette di piangere a lungo.

Capite ora? Tutte le leggi sui diritti umani, dallo Statuto di Roma alla Carta internazionale, sono buone per le lezioni accademiche e i corsi di formazione che si concludono con la consegna dei diplomi e le foto di rito dopo la cerimonia di laurea agli esperti soddisfatti.

E tutto si decide a Washington.

È così che viene amministrata la giustizia internazionale nell’era dell’egemonia: un elenco di sanzioni... e un tappeto rosso steso davanti al boia.

Avete seguito bene la storia...

Un’italiana nella lista usamericana dei terroristi politici... Si chiama Francesca Albanese. Non è originaria di Gaza, non è uscita da una guerra, non è nata sotto il blocco. Non nasconde armi o bombe nella borsa, non appartiene a un’organizzazione segreta... Proviene dal mondo del diritto, dalle istituzioni delle Nazioni Unite, da una burocrazia neutrale... Tutto quello che ha fatto è stato redigere un rapporto ufficiale su quanto è accaduto a Gaza...

Ha scritto ciò che ha visto: sangue, macerie, un vero e proprio crimine... Ha scritto che ciò che è successo lì non è stata un’operazione di sicurezza, né legittima difesa, ma un genocidio... Ha fatto il suo lavoro con il linguaggio dei rapporti, senza slogan, senza grida di battaglia, senza nemmeno mettere una mezza anguria rossa a margine... Francesca Albanese ha sconvolto l’ordine mondiale perché non ha mentito...

Non ha violato le regole diplomatiche... Ha semplicemente applicato la legge...

 ➤Firma la petizione

Premio Nobel per la pace a Francesca Albanese e ai medici di Gaza