La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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18/12/2021

TANIA SIDDIQUI
Pakistan : l’horrible lynchage de Priyantha Kumara Diyawadana

Tania Siddiqi, Workers World, 17/12/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Sialkot (Punjab), Pakistan - La semaine dernière, une populace a torturé puis immolé Priyantha Kumara Diyawadana. Kumara, un Sri-Lankais, était directeur d'usine et a été assassiné à l'extérieur de l'usine dans laquelle il travaillait. À la suite de cet horrible lynchage, les émeutiers ont déclaré aux médias qu'ils avaient été contraints de tuer Kumara parce qu'il avait eu un comportement blasphématoire.

 Priyantha Kumara Diyawadana

Le « crime » présumé de Kumara avait été de retirer du bâtiment de l'usine de la propagande en faveur du Tehreek-e-Labbaik-Pakistan (TLP, Mouvement pakistanais Je suis là), un parti politique d'extrême droite.

Le lynchage brutal de Kumara n'est pas un incident isolé. Il s'inscrit au contraire dans le cadre d'une campagne beaucoup plus vaste et systématique qui vise à diffamer et à frapper des communautés minoritaires au Pakistan.

À    l'origine, les lois sur le blasphème ont été promulguées sous le régime colonial britannique. Après la partition de l'Inde en 1947, le nouveau gouvernement du Pakistan a choisi d'intégrer les lois sur le blasphème dans sa constitution. En 1974, le gouvernement du Premier ministre Zulfikar Ali Bhutto a adopté un amendement constitutionnel qui déclarait la communauté musulmane Ahmadiyya comme non-musulmane.

Entre 1980 et 1986, le dirigeant fasciste, le général Zia-ul-Haq, « a encore renforcé les lois, ajoutant cinq nouvelles clauses toutes spécifiques à l'islam et criminalisant des délits tels que la profanation du saint Coran, l'insulte au prophète de l'islam ou l'utilisation d'un langage "désobligeant" contre certaines figures religieuses » (Al Jazeera, 21 septembre 2020).

L'intensification des lois sur le blasphème a entraîné une augmentation des groupes d'extrême droite qui visent à éliminer les communautés minoritaires. Le TLP a été formé en 2015, et l'un de ses principaux objectifs est de s'assurer que les lois sur le blasphème restent en place. Ce groupe s'est livré à des actes d'une violence horrible contre des personnes qui, selon lui, ont un comportement blasphématoire.