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27/06/2023

LUIGI PANDOLFI
Le Mécanisme européen de stabilité (MES) remet en cause l’architecture même de l’UE, mais Meloni n’a pas compris ça

Luigi Pandolfi, il manifesto, 23/6/2023
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

English The ESM calls into question the EU’s architecture, but Meloni doesn’t get it

Luigi Pandolfi (Cosenza, Italie, 1972), diplômé en sciences politiques, blogueur, collabore avec divers journaux et magazines en ligne. Auteur de nombreux livres. @LuigiPandolfi1

Lorsque Giorgia Meloni affirme qu’“il ne sert à rien de ratifier la réforme du MES si l’on ne sait pas ce que prévoit le nouveau pacte de stabilité et de croissance”, elle est totalement à côté de la plaque. Le problème se situe à Francfort plus qu’à Bruxelles

Il ne fait aucun doute que le MES constitue pour Meloni une béquille pour démontrer sa fidélité aux préceptes de son improbable souverainisme (sa subalternité face aux USA sur la guerre en Ukraine l’a réduit à un simulacre), peut-être aussi une arme de chantage dans les différents jeux ouverts en Europe (PNRR, Pacte de Stabilité). À tel point que son refus de ratifier sa dernière version ne s’accompagne pas, comme il le devrait, d’une critique de fond publique et courageuse des mécanismes qui encadrent le fonctionnement de l’union monétaire.

L’Europe est le seul endroit au monde où une banque centrale opère pour vingt pays différents, avec leurs caractéristiques politiques et économiques différentes, avec des intérêts économiques et commerciaux différents - et parfois contradictoires - à l’échelle nationale et internationale. Ils ne croissent et n’exportent pas tous de la même manière, certains ont une dette stratosphérique et d’autres non, et même l’inflation les divise actuellement.

La banque centrale, dans ce cadre, veille aux taux d’intérêt, à la stabilité des prix (elle essaie), à la solidité du système bancaire. Tout au plus, lorsque la situation est exceptionnelle (dernière crise financière mondiale, pandémie), elle s’essaie à ce que l’on appelle les “politiques monétaires non conventionnelles”, consistant le plus souvent à injecter davantage de liquidités dans le système (secteur bancaire).

La règle d’or, en somme, est de se tenir à l’écart des États et des gouvernements. Il est absolument interdit d’acheter directement des obligations d’État des États membres ou de leur accorder des “découverts” ou des “facilités de crédit”. En Europe, parler de monétisation des déficits publics (l’État couvre son déficit budgétaire en vendant ses obligations à la banque centrale, qui crée à son tour de l’argent frais pour les acheter), ainsi que d’annulation de la dette détenue par la BCE (les obligations achetées par les banques nationales dans le cadre de l’assouplissement quantitatif), est une hérésie.

C’est le marché qui décide pour les États. Si, pour une raison quelconque, un pays membre devait avoir des difficultés à se financer par le biais du placement de ses obligations d’État, la banque centrale ne pourrait que lever les bras au ciel. C’est pourquoi a été créé le Fond de sauvetage des États, une organisation financière calquée sur le FMI, qui s’adresse aux États comme une banque commerciale s’adresse à une entreprise privée ou à un citoyen. De l’argent contre des garanties précises, sous certaines conditions. Ils les appellent “programmes d’ajustement macroéconomique”, mais c’est une manière soft de parler de réduction des dépenses sociales et de politiques de privatisation/libéralisation débridées. La Grèce, l’Espagne, le Portugal, Chypre, l’Irlande en savent quelque chose. Comptes équilibrés, sociétés dévastées.

C’est le principe qui est mauvais. Autant l’indépendance des banques centrales est officiellement déclarée dans tous les pays du monde, autant il n’y a pas de pays au monde avec un certain degré de développement où il y a une imperméabilité absolue de la banque centrale aux décisions des politiques. La FED est “indépendante”, mais elle répond également au Congrès et est de facto soumise à l’influence du président usaméricain.

Le plus important, cependant, est que la FED est un prêteur en dernier ressort pour le gouvernement usaméricain. En cas de besoin, elle peut financer directement le gouvernement. Sans conditions. Comme la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon, ou la Banque populaire de Chine. Si la Russie, suite aux sanctions qui lui ont été imposées par l’Occident, s’était retrouvée dans la situation des pays européens avec la BCE, elle serait déjà en faillite. Le problème est donc beaucoup plus structurel. Il met en cause l’architecture de l’Union. Dont, avec la réforme de l’article 136 du traité sur le fonctionnement de l’UE (TFUE), le MES est devenu un autre “pilier”.

Une sorte de constitutionnalisation de la suprématie de la finance sur la politique, les gouvernements, la démocratie.

Mais il ne semble pas que le débat en Italie soit à la hauteur du problème. Comme sur d’autres sujets, c’est la logique des alignements internes qui prévaut, l’habituel conformisme idéologique envers les décisions prises par les structures européennes, qui est très souvent contrebalancé par une dissidence non articulée et de façade. Lorsque Giorgia Meloni affirme qu’“il ne sert à rien de ratifier la réforme du MES si l’on ne sait pas ce que prévoit le nouveau pacte de stabilité et de croissance”, elle est totalement à côté de la plaque. Le problème se situe à Francfort plus qu’à Bruxelles.


 

28/03/2023

MICHAEL ROBERTS
Crise bancaire : tout est fini ?

Michael Roberts, thenextrecession, 27/3/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Michael Roberts a travaillé à la City de Londres en tant qu'économiste pendant plus de 40 ans. Il a observé de près les machinations du capitalisme mondial depuis l'antre du dragon. Parallèlement, il a été un militant politique du mouvement syndical pendant des décennies. Depuis qu'il a pris sa retraite, il a écrit plusieurs livres :  The Great Recession - a Marxist view (2009) ; The Long Depression (2016) ; Marx 200 : a review of Marx's economics (2018), et conjointement avec Guglielmo Carchedi ils ont édité World in Crisis (2018).  Il a publié de nombreux articles dans diverses revues économiques universitaires et des articles dans des publications de gauche.

Tjeerd Royaards, 15 mars 2023

Les cours des actions des banques se sont stabilisés en ce début de semaine.  Et tous les principaux responsables de la Réserve fédérale, du Trésor usaméricain et de la Banque centrale européenne rassurent les investisseurs sur la fin de la crise.  La semaine dernière, le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré que le système bancaire usaméricain était “solide et résilient” et qu'il n'y avait pas de risque d'effondrement bancaire comme en 2008-2009.  Janet Yellen, secrétaire au Trésor usaméricain, a déclaré que le secteur bancaire usaméricain était en train de se “se stabiliser”.  Le système bancaire américain était solide.  De l'autre côté de l'Atlantique, la présidente de la BCE, Lagarde, a répété à plusieurs reprises aux investisseurs et aux analystes qu'il n'y avait “pas de compromis” entre la lutte contre l'inflation par l'augmentation des taux d'intérêt et la préservation de la stabilité financière.

Tout va donc bien, ou du moins tout ira bientôt bien, étant donné le soutien massif en liquidités offert par la Fed et d'autres organismes de prêt du gouvernement usaméricain.  Les banques les plus solides sont également intervenues pour racheter les banques en difficulté (SVB ou Crédit Suisse) ou pour injecter des liquidités dans les banques défaillantes (First Republic).

Tout est donc terminé ?  Eh bien, ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini.  Les dernières données de la Fed montrent que les banques usaméricaines ont perdu 100 milliards de dollars de dépôts en une semaine.  Depuis le début de la crise, il y a trois semaines, alors que les grandes banques usaméricaines ont gagné 67 milliards de dollars, les petites banques ont perdu 120 milliards de dollars et les banques étrangères 45 milliards de dollars.

Pour couvrir ces sorties et se préparer à d'autres, les usbanques américaines ont emprunté 475 milliards de dollars à la Fed, répartis de manière égale entre les grandes et les petites banques, même si, par rapport à leur taille, les petites banques ont emprunté deux fois plus que les grandes.

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20/03/2023

JEFFREY D. SACHS
La crise bancaire globale et l'économie mondiale

Jeffrey D. Sachs (bio) , 19/3/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

La crise bancaire qui a frappé la Silicon Valley Bank (SVB) la semaine dernière s'est propagée. Nous nous souvenons avec effroi de deux contagions financières récentes : la crise financière asiatique de 1997, qui a entraîné une profonde récession en Asie, et la grande récession de 2008, qui a provoqué un ralentissement mondial. La nouvelle crise bancaire frappe une économie mondiale déjà perturbée par les pandémies, la guerre, les sanctions, les tensions géopolitiques et les chocs climatiques.


Emad Hajjaj

La crise bancaire actuelle trouve son origine dans le resserrement des conditions monétaires par la Fed (Réserve Fédérale US) et la Banque centrale européenne (BCE) après des années de politique monétaire expansionniste. Ces dernières années, la Fed et la BCE ont maintenu des taux d'intérêt proches de zéro et ont inondé l'économie de liquidités, notamment en réponse à la pandémie. L'argent facile a entraîné une inflation en 2022, et les deux banques centrales resserrent à présent leur politique monétaire et augmentent les taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation.

Les banques comme la SVB reçoivent des dépôts à court terme et les utilisent pour réaliser des investissements à long terme.

Les banques paient des intérêts sur les dépôts et visent des rendements plus élevés sur les investissements à long terme. Lorsque les banques centrales augmentent les taux d'intérêt à court terme, les taux payés sur les dépôts peuvent dépasser les revenus des investissements à long terme. Dans ce cas, les bénéfices et le capital des banques diminuent. Les banques peuvent avoir besoin de lever davantage de capitaux pour rester sûres et opérationnelles. Dans des cas extrêmes, certaines banques peuvent faire faillite.

Même une banque solvable peut faire faillite si les déposants paniquent et tentent soudainement de retirer leurs dépôts, un événement connu sous le nom de panique bancaire (“bank run”). Chaque déposant se précipite pour retirer ses dépôts avant les autres déposants. Comme les actifs de la banque sont immobilisés dans des investissements à long terme, la banque n'a pas les liquidités nécessaires pour fournir de l'argent liquide aux déposants paniqués. Le SVP a succombé à un tel bank run et a été rapidement reprise par le gouvernement usaméricain. 

Les retraits massifs de capitaux sont un risque courant, mais ils peuvent être évités de trois manières. Premièrement, les banques doivent conserver suffisamment de capital pour absorber les pertes. Deuxièmement, en cas de bank run, les banques centrales devraient fournir aux banques des liquidités d'urgence, mettant ainsi fin à la panique. Troisièmement, l'assurance des dépôts par l'État devrait calmer les déposants. 

25/12/2021

LUIS CASADO
El retorno de la inflación (¿Se había ido?)

Luis Casado, 24/12/2021 

"Los bancos centrales frente al temor de la inflación". He ahí los titulares de la prensa mundial. Ahora bien, dice Luis Casado, haríamos bien enterándonos de qué es la inflación. Porque en el tema hay de dulce y de agraz. Y nos pueden pasar otro gol de media cancha. 

 Familia pobre: Es aquella que dado su ingreso y el porcentaje de éste que destina a alimentación no logra satisfacer esta necesidad. El ingreso familiar per-cápita se ubica entre el valor de una y dos canastas de alimentos.

Familia indigente: Es aquella que aunque gastara la totalidad de su ingreso en alimentación, no logra satisfacer esta necesidad. El ingreso familiar per-cápita es inferior al valor de una canasta de alimentos.

 (Glosario económico. UC. Chile) 

Santiago, otoño de 2021. Foto Tamara Merino (Bloomberg)

La prensa financiera internacional, comenzando por el Wall Street Journal de Rupert Murdoch, se inquieta de las señales que indican que el viejo demonio de la inflación está despertando de un largo sueño.

Los bancos centrales (BC) tienen un mandato que suele reducirse a la lucha contra la inflación, y durante las últimas décadas –por razones que no le deben nada a los BC– ésta había desaparecido del mapa. Temiendo la deflación, flagelo aun peor, los BC se auto-fijaron un ‘objetivo de tasa de inflación anual’ del 2%, basados mayormente en el juicio del alquimista suizo Theophrastus Phillippus Aureolus Bombastus von Hohenheim, más conocido como Paracelso (1493-1541), quien inventó eso de: un poquito de veneno no mata.

Ahora bien, ¿Por qué 2%? Buena pregunta a la cual cabe responder: ¿Porqué no?

En economía no hay ‘constantes universales’ invariantes en el espacio-tiempo, como las de Planck, de Boltzmann o de Avogadro. Las nociones arbitrarias, por el contrario, abundan. Su sustento científico es el conocido Principio de L’Oréal: Porque yo lo valgo.

La precisión no forma parte del mundo de la economía: a ningún economista se le ocurriría definir la velocidad de la luz como la distancia que recorre en el vacío durante el tiempo que determinan 9.192.631.770 oscilaciones de un átomo de cesio. Contar las oscilaciones, una por una, para estar seguros del cálculo…. aún menos.

La economía usa y abusa de los constructos, creaciones puras del pensamiento cuya existencia depende de la mente de un economista por muy chiflado que sea.

La pobreza, por ejemplo, es un constructo. Cada cual define la pobreza, o el umbral de pobreza, como le viene en gana. En Chile por ejemplo, definieron una Canasta básica de alimentos:

Tiene un valor de $19.103 [19€] para la zona urbana y $14.720 [14€] para la zona rural (Octubre del 2000). Esto significa que si una familia tiene un ingreso per cápita inferior al valor de una canasta básica, la familia es considerada indigente. Si el ingreso per cápita se encuentra entre el valor de una y dos canastas, la familia es considerada pobre. Si el ingreso per cápita es superior al valor de dos canastas básicas de alimentos, la familia es considerada no pobre.

¿No es bella la ciencia económica?

Con la inflación ocurre más o menos lo mismo. Antes de calcularla, admitiendo que eso sea posible, es necesario definirla. Ahí se lía el tema:

Inflación: Proceso económico provocado por el desequilibrio existente entre la producción y la demanda; causa una subida continuada de los precios de la mayor parte de los productos y servicios, y una pérdida del valor del dinero para poder adquirirlos o hacer uso de ellos.

Si esta definición te parece idiota, no te alarmes, hay peores:

La inflación, en economía, es el aumento generalizado y sostenido de los precios de los bienes y servicios existentes en el mercado durante un período de tiempo, generalmente un año. Cuando el nivel general de precios sube, con cada unidad de moneda se adquieren menos bienes y servicios.

Así, la inflación es un proceso que causa la subida de los precios. Tú, beocio en la materia, piensas que la subida de los precios ES la inflación… Así pues, la inflación provoca el aumento de algunos precios, o de todos los precios (eso es según…), una subida continuada o bien durante un período de tiempo (eso también es según…), cuidando, dice la segunda definición, que se trate de “bienes y servicios existentes en el mercado” visto que los que aun no existen no cuentan. Unos linces: estos tíos son unos linces.

Lo mejor de todo viene al final: la inflación produce “una pérdida del valor del dinero” o, –facilitando las cosas para no entrar en profundidades abisales–, una reducción de su poder adquisitivo.

El tema se lía, ya se dijo (plagio a Daniel Pizarro). No sabes a qué punto.

Pregunta: ¿es el precio de los productos el que aumenta, o el poder adquisitivo del dinero el que baja? ¿O ambos? Te dejo reflexionar sobre el tema algunos minutos. ¡Suerte! La moneda es, por decirlo de algún modo, el metro patrón. No puedes usar la moneda para evaluar la moneda. De tal modo que el ‘valor’ de la moneda se determina con relación a los productos que puede comprar, productos cuyo valor se mide con la moneda… (si te has mareado tómate un anticinetósico…).

¿Qué provoca la inflación? “el desequilibrio existente entre la producción y la demanda.” Ergo, la solución es fácil: hacer lo que el Gosudárstvenny Komitet po Planírovaniyu en la URSS: planificar la producción de un lado y la demanda del otro, para que haya equilibrio (el éxito del Gosplan es de todos conocido). Mas esto hiede a lo que los juristas llaman contradictio in terminis.

Todo el entarimado neoliberal –el liure mercao– reposa en el fascinante modelo de la oferta, que le permite a cada cual producir libremente cualquier vaina, cómo, cuanto y cuando quiera, asumiendo que la oferta crea la demanda. Esta última “Ley” se la debemos a mi compatriota Jean-Baptiste Say (1767-1832), y es conocida como la Loi des Débouchés, Ley de los Mercados o Ley de Say, según la cual no puede haber desequilibrio.

“En economía la Ley de Say es un principio atribuido a Jean-Baptiste Say que indica que la demanda está determinada por la producción, y que solo produciendo se puede generar demanda: Cuantos más bienes se produzcan, más bienes existirán que constituirán a su vez demanda para otros bienes.”

Visto lo cual… ¿el desequilibrio –o sea la inflación– viene de dónde, papi?

(habrás notado de paso que el ecolálico discurso sobre el crecimiento procede en línea directa de las geniales ideas de Jean-Baptiste Say…).

Durante la Revolución Francesa Say fue un girondino, o sea un negociante, una suerte de emprendedor busca-fortuna, en fin, un ‘progresista’, cualidad que le vale ser enseñado en los cenáculos de la economía hasta el día de hoy (si compras azúcar Beghin-Say, consumes un producto heredado de su familia).

En su Tratado de Economía Política (1803) Say expuso lo que ya he contado. Para Say el dinero no tiene ningún impacto en el nivel de producción, lo que para el ‘desequilibrio’ que supuestamente genera la inflación es mortal. Para Say la moneda es solo un velo tras el cual se ocultan las transacciones. El aumento del volumen de moneda en circulación, superior a lo estrictamente necesario para asegurar el intercambio de bienes y servicios, no influye en la economía: se limita a generar inflación.

Esto parece más sensato. Veamos. Si la producción global es de 100 unidades, y se emiten 100 unidades monetarias, cada unidad monetaria representará una unidad de producción. Si el BC emite 1.000 unidades monetarias… cada una de ellas representará solo 1/10 de una unidad de producción. Aritmética simple, segundo año de escuela primaria o doctorado en economía.

De ahí se agarraron los ‘monetaristas’ para inventar la pomada wirasacha que liquida la inflación: restringir ‘la oferta de moneda’, o el crédito que es lo mismo, reduciendo por ende la demanda. Por eso los BC aumentan las tasas de interés. Claro como el agua de roca.

¿Claro? Aumentar las tasas de interés equivale a aumentar el precio del dinero… o sea la definición misma de inflación. Para luchar contra la inflación los BC generan inflación. Cualquier economista te lo explica en 40 segundos cronometrados, pasándose los cimientos del neoliberalismo por las amígdalas del sur, ¡pobre Jean-Baptiste Say!

Que por años y años los BC hayan hecho exactamente lo contrario de lo que predican, que la FED y el BCE hayan mantenido las tasas de interés en 0% desde hace décadas, que ambos BC hayan emitido billones y billones de dólares y euros sin respaldo durante lustros sin que haya aparecido ni siquiera el principio del comienzo del inicio de las premisas que conducen a un indicio de lo que llaman inflación… hubiese intrigado a Jean-Baptiste Say. ¿A ti no?

Lo cierto es que para medir lo que no pueden definir, los economistas inventaron la noción de ‘tasa de inflación’. Luego, definieron la herramienta para medirla: un grupo de productos que supone representar el consumo tipo de los hogares. Otro constructo. Pero hay un detallito:

En el siglo XVIII el marqués de Condorcet (1743-1794) postuló que no existe una función de elección colectiva indiscutible que permita la traducción de las preferencias individuales en preferencias sociales. Luego, Kenneth Arrow (1921-2017), ‘premio Nobel de economía 1972’, aportó la prueba matemática en lo que conocemos como el Teorema de Imposibilidad de Arrow.

Arrow mostró que no existe absolutamente ningún sistema que asegure la coherencia de las preferencias, fuera de aquel en que la función de elección colectiva coincide con la elección de un único individuo, llamado dictador.

De modo que para medir la ‘tasa de inflación’, noción inventada, los economistas utilizan un instrumento inventado: el IPC, o índice de precios al consumidor. ¿Consumidor de qué? En Chile calculan la evolución del precio de una ‘canasta básica’, llena de productos que harían vomitar a una famélica familia hambreada del Sahel.

Qué quieres… no me gusta la nutella, no fumo, vomito los hot-dogs, el sucedáneo de café me la suda, el pollo plástico y el jurel en conserva me producen erisipela, el queso ‘tipo’ Gauda [variante chilena del Gouda neerlandés, NdE] y aun el Gauda original me son septicémicos, etc. En cuanto al vino, bebo poco, evito el silbido de pitón y habría que ponerme si no un Don Melchor de Concha y Toro, al menos un Lapostolle Cuvée Alexandre de Colchagua.

Algún enterao te dirá que la ‘canasta básica’ NO, que hay otro grupo de productos y servicios más apañado, que incluye coches Lamborghini, vacaciones en la Riviera italiana, el Beluga a la cuchara, algunas noches en el Georges V en París, filete Angus, langosta a voluntad y dos o tres menudencias más, para el caso es lo mismo: no existe una función de elección colectiva indiscutible que permita la traducción de las preferencias individuales en preferencias sociales.

De modo que para saber qué es y cómo medir la inflación habrá que volver más tarde. Paciencia.