Traduit par Fausto Giudice
Au début, j'ai cru qu'il s'agissait d'une blague : un énorme panneau a été installé sur la place Rabin : « Nous sommes l'espoir ». Sous le panneau se trouvait une « exposition de protestation », dont le titre était aussi modeste que le reste de l'affichage : « Un peuple libre sur sa propre terre ». Des piliers dorés, comme aux Oscars, mènent à une exposition de photos et de panneaux qui documentent les protestations de la rue Balfour. Au centre, la statue d'une personne et un drapeau israélien. Pas un seul cliché ne manquait, y compris des citations du Mahatma Gandhi, de l'auteur-compositeur Shalom Hanoch, du poète Natan Yonatan et d'Yitzhak Rabin. On pourrait croire qu'il s'agit d'une exposition sur la liberté tant attendue du peuple tibétain après une lutte sanglante.
Lors d'une manifestation anti-Netanyahou, une femme brandit une pancarte sur laquelle on peut lire : " Nous sommes l'espoir ". Photo Tomer Appelbaum
Et les slogans : « Nous sommes venus pour purifier » ; « Vous avez ruiné et nous réparerons » ; « Vous êtes le désespoir et nous sommes l'espoir » ; « Pas de pardon » ; « Notre heure de gloire ». La maquette d'un sous-marin portait les mots « le sous-marin de la corruption », sur une autre figuraient les mots « Navire Liberté de la Marine d’Israël », avec une litote typique. Des T-shirts de protestation étaient exposés en évidence, comme des souvenirs du débarquement en Normandie ou de la chute du mur de Berlin.