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01/09/2024

HANNA ALSHAYKH
Notre Yalu, notre histoire: un jour, les exilés reviendront dans le village qu’Israël a détruit


Ma famille comprend quatre générations de Palestiniens vivant en exil, aspirant à la justice et à un retour légitime.

Hanna Alshaikh, Middle East Eye, 13/8/2021
Traduit par  
Fausto GiudiceTlaxcala

Vers 23 heures, on a frappé à la porte de la maison de mon grand-père à Amman, alors que je préparais mes bagages en vue d’un vol de retour pour Chicago le lendemain.

Un voisin et membre de l’association communautaire de Yalu était venu apporter un livre. Ayant appris que mon grand-père, connu dans tout le village palestinien sous le nom d’Abou Hussein, avait une petite-fille en visite des USA qui souhaitait en savoir plus sur le passé de Yalu, il a insisté pour que je reçoive un exemplaire de ce livre avant mon départ.

J’ai été émue par la générosité de cet homme et par ce texte, qui revêt une grande importance sentimentale et politique pour ma famille et pour les originaires de Yalu. Il s’agit du livre de Rabhi Mustafa Alyan, kay la nunsi yalu: alqaryat alfilastiniat almudamaratta كي لا ننسي يالو: القرية الفلسطينية المدمرة (« Pour que nous n’oubliions pas : Yalu, le village palestinien détruit »).


Aujourd’hui, plus de cinq décennies plus tard, au cours d’une conversation sur la destruction des villages palestiniens et les pertes humaines, mon grand-père sourit encore lorsqu’il évoque la beauté de Yalu.


 En 1967, Israël a procédé à un nettoyage ethnique de notre village, Yalu. Ses habitants faisaient partie des quelque 300 000 Palestiniens qui ont été transformés en réfugiés par Israël lors de la guerre de 1967, connue sous le nom de Naksa ou « revers » pour les Arabes et les Palestiniens. Mais contrairement à de nombreuses autres terres palestiniennes colonisées, Israël n’a jamais remplacé les habitants de Yalu par des colons. Pour se venger de la résistance locale lors de la guerre de 1948, Israël a décidé de laisser les terres vides, illustrant ainsi la logique raciste du sionisme qui considère la vie des Palestiniens comme une menace.

En 1975, le Fonds national juif canadien a transformé Yalu et deux villages voisins en Parc du Canada, qu’Israël cite aujourd’hui comme un exemple de son engagement en faveur de l’environnement. Mais pour les Palestiniens qui ont été violemment chassés de leurs maisons, aujourd’hui enfouies sous ce parc, celui-ci est le symbole de la destruction des arbres, des cultures, des maisons et des vies palestiniennes.

Notre histoire réfute les mythes perpétués par Israël pour justifier ses crimes de guerre, passés et présents. Elle souligne également la résilience et la détermination des Palestiniens exilés à reprendre possession de leurs terres et de leur destin politique.

Un paysage parsemé de joyaux

Yalu et les villages voisins d’Imwas [Emmaüs] et de Bayt Nuba étaient autrefois connus sous le nom de villages de Latroun, situés entre la Cisjordanie et la Ligne verte, qui délimitait ce qui est devenu Israël après la Nakba de 1948. Les villages de Latroun étaient situés près d’une route stratégique qui reliait Jérusalem à la côte palestinienne.

La vie à Yalu avant sa destruction en 1967 était digne, mais non sans difficultés. Ma famille de paysans était propriétaire des terres sur lesquelles elle vivait et dont elle tirait sa subsistance, se rendant parfois dans les grandes villes palestiniennes pour y vendre ses excédents de production. Mon arrière-grand-père possédait un acre et demi [0,6 hectare] de terre sur laquelle notre famille plantait le blé, l’orge et le maïs qui lui assuraient une subsistance de base.

Comme dans de nombreux autres villages palestiniens, le paysage de Yalu était parsemé d’arbres fruitiers. Les anciens de la famille se souviennent de la douceur des figues, des abricots, des pommes, des raisins et des pêches cultivés chez eux, ainsi que de l’abondance des oliviers. Aujourd’hui, plus de cinq décennies plus tard, au milieu d’une conversation sur la destruction des villages palestiniens et les pertes humaines, mon grand-père sourit encore lorsqu’il évoque la beauté de Yalu.

Lorsqu’il était temps de presser les olives pour obtenir de l’huile, ils se rendaient avec leurs olives fraîchement cueillies à Beit Ur al-Tahta, un village près de Ramallah, pour utiliser son pressoir. En 1967, les habitants de Yalu n’ont pas pu faire ce voyage. En juin, les soldats israéliens les ont forcés à marcher vers la Cisjordanie et la Jordanie avec rien d’autre que les vêtements qu’ils portaient sur le dos, pour y vivre en tant que réfugiés.

Résistance de masse

« Ils étaient enchaînés », c’est ainsi que mon grand-père décrit l’état des Palestiniens deux décennies avant la destruction de notre village. Les autorités coloniales britanniques ont désarmé les Palestiniens en réponse au soulèvement arabe de 1936-1939, un moment de résistance massive à la collusion entre l’impérialisme britannique et le colonialisme sioniste. Mon grand-père se souvient que la police britannique imposait une peine automatique de six mois à toute personne trouvée en possession d’un simple couteau à cran d’arrêt.


Photo non datée du village de Yalu avant sa destruction par Israël. Le village est situé entre la Cisjordanie occupée et la Ligne verte (Palestineremembered.com).

Orphelin de 18 ans à l’époque, mon grand-père se souvient que l’ambiance à Yalu avant la Nakba de 1948 était « misérable ». Les milices sionistes qui allaient former le noyau de l’armée israélienne ont tenté de s’emparer de Yalu et des villages voisins, mais les habitants ont infligé aux forces sionistes bien armées une rare défaite.

Les paysans de la région de Latroun ont risqué leur vie pour obtenir des armes afin de défendre leurs terres. Ceux qui possédaient des terres en ont vendu une partie pour s’armer ; certaines femmes ont offert l’or de leur dot et l’ont vendu pour aider à armer la résistance locale. Ces forces de Latroun ont participé à la bataille de Bab al-Wad, et la défaite qui s’en est suivie a incité Yitzhak Rabin, alors chef d’état-major de l’armée israélienne, à prendre sa revanche en 1967.

La résistance de Yalu a hanté Rabin et Moshe Dayan, alors ministre israélien de la défense. Rabin et Dayan ont donné l’ordre d’expulser les habitants, montrant ainsi qu’en dépit des affirmations israéliennes ultérieures, le nettoyage ethnique de Yalu et des localités voisines était en fait prémédité. Israël a commis des crimes de guerre en s’emparant des terres et en expulsant les habitants.

Les habitants des villages ont été rassemblés dans un champ à l’extérieur de Yalu ; trois d’entre eux sont morts au cours de la marche. Les survivants se souviennent des cris des enfants, de la faim et de la soif extrêmes qu’ils ont endurées. Selon Alyan, qui est l’auteur du livre que notre voisin m’a remis, les trois hommes se sont effondrés de faim avant que les soldats israéliens ne les abattent.

Alyan a également indiqué que six personnes ont été tuées sous les décombres de leurs maisons, dont un bébé d’un an. Les anciens de notre famille se souviennent avec horreur de l’histoire d’un vieil homme aveugle à Yalu, qui a été écrasé sous les décombres de sa maison parce qu’il n’a pas pu s’enfuir à temps. Les forces israéliennes ont utilisé des explosifs et des bulldozers pour raser le village, détruisant plus de 500 maisons et bâtiments.

Rasé de fond en comble

La souffrance ne s’est pas arrêtée là. Les soldats israéliens ont tué cinq personnes âgées de 17 à 60 ans qui tentaient de retourner à Yalu. Une semaine après leur expulsion initiale, un commandant israélien a ordonné aux réfugiés de Latroun de rentrer chez eux ; à leur arrivée, des soldats israéliens leur ont dit que la région était une zone militaire fermée et qu’ils n’avaient pas le droit d’y entrer. Cinq d’entre eux ont refusé ces ordres et ont été massacrés sur place, leurs corps étant cachés à leurs familles, selon Alyan. Les autres ont regardé de loin les bulldozers israéliens raser leurs maisons et leurs arbres.


En 2009, des militants pacifistes israéliens se souviennent des crimes de guerre commis par Israël à Yalu. Photo Ayman Nimer/Palestineremembered.com

Après cette attaque dévastatrice, les autorités militaires israéliennes ont changé de cap, indiquant aux habitants des villages de Latroun qu’ils ne devaient pas rentrer chez eux, mais plutôt se rendre à Amman. Des membres de ma famille élargie et d’autres habitants de Yalu ont marché vers la Jordanie, en traversant le pont Allenby, détruit par les bombes.

Ces membres de la famille ont été portés disparus pendant des semaines, voire des mois. Mon grand-père allait de camp de réfugiés en camp de réfugiés en Jordanie, cherchant chaque soir la famille de son frère.

À l’âge de six ans, mon père a été exilé de son pays d’origine. Un souvenir marquant de son enfance a été de partir avec son père à la recherche de sa tante et de ses cousins disparus. Ils ont fini par être retrouvés, mais d’autres n’ont pas eu cette chance.

Le droit au retour est un droit sacré pour les habitants des trois villages de Latroun, dont ma famille, qui vit toujours dans des camps de réfugiés et en exil, loin de ses terres et de ses biens. Pour nous, réaliser ce droit signifie lutter contre le sionisme et contre les dirigeants palestiniens qui ont trahi nos droits.

En 1993, ma famille a regardé avec horreur et dégoût Yasser Arafat serrer la main, sur la pelouse de la Maison Blanche, de l’homme qui avait ordonné la destruction de notre village. Aujourd’hui, alors que l’Autorité palestinienne tue et torture les Palestiniens, elle représente un régime de collaboration qui a sapé notre droit au retour, détourné nos institutions nationales et travaillé sans relâche pour protéger les intérêts israéliens en échange d’une poignée de dollars et d’un pouvoir illusoire.

Enraciné dans la mémoire

À chaque grain de terre dans Yalu.
À chaque arbre qui se tient encore debout, défiant le temps
Et au mépris de l’occupation
Et qui attend le retour de son peuple sur sa terre

Dans les terres occupées d’abord
Et dans toutes les parties du monde ensuite
À tous les enfants de Yalu.
Qui sont nés et ont grandi en exil
J’offre ce livre,
Pour que Yalu reste
ancré dans les mémoires
Jusqu’au jour du retour
Et si Dieu le veut, ce sera bientôt.

C’est par ces mots qu’Alyan ouvre l’histoire de son village. Cette dédicace illustre le caractère intergénérationnel de la lutte palestinienne et la responsabilité de chaque génération de transmettre à la suivante cet engagement envers la terre.

Mon grand-père avait six ans lorsque le soulèvement arabe de 1936-1939 a commencé. Mon père avait six ans lorsque Yalu a fait l’objet d’un nettoyage ethnique, ce qui a fait de lui un exilé. J’avais sept ans lorsque la deuxième Intifada a éclaté. Pour de nombreux Palestiniens exilés de ma tranche d’âge, cet événement a été déterminant pour notre conscience politique.

Jeune enfant, j’ai manifesté à Chicago contre les meurtres de Palestiniens par Israël et l’attaque de la mosquée al-Aqsa. En mai dernier, de jeunes enfants de ma famille ont manifesté pour condamner le bombardement massif de Gaza par Israël, l’attaque de la mosquée Al-Aqsa et la tentative de nettoyage ethnique de Sheikh Jarrah et Silwan.

Nous sommes quatre générations vivant en exil, aspirant à la justice et à notre retour légitime à Yalu. Nous portons une immense douleur, tout comme les 300 000 autres réfugiés de 1967, les millions de réfugiés de la Nakba et les dizaines de personnes à Silwan et Sheikh Jarrah qui luttent aujourd’hui contre l’effacement colonial.

Leur résistance aujourd’hui met en lumière le refus des Palestiniens d’abandonner leur lutte de libération. J’ai été élevé dans la connaissance et l’amour de cette terre comme si j’avais moi-même vécu à Yalu. Nous avons l’intention d’y retourner ensemble. Nos aînés ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour nous épargner la douleur de la dépossession, et nous rendons hommage à leur sacrifice en œuvrant pour mettre fin à la Nakba.

Hanna Alshaikh (1993) est née à Chicago dans une famille originaire du village palestinien de Yalu, près de Latroun, nettoyé ethniquement partiellement en 1948 et entièrement en 1967, les sionistes le rasant entièrement. Elle est chercheuse en histoire intellectuelle arabe et palestinienne dans le cadre du programme de doctorat conjoint d’histoire et d’études du Moyen-Orient de l’Université de Harvard (Cambridge, USA). Ses recherches portent sur le rôle de la diaspora palestinienne dans le discours politique du monde arabe, et plus particulièrement sur les Palestiniens des USA et leur participation transnationale à la formation du mouvement national palestinien. Son travail se situe à l’intersection de l’histoire intellectuelle arabe et palestinienne, de l’histoire des activistes, des études sur la diaspora, des études arabo-usaméricaines et de l’histoire des mouvements sociaux usaméricains. Hanna est titulaire d’une maîtrise du Center for Middle Eastern Studies de l’université de Chicago, où elle a rédigé un mémoire sur l’histoire sociale palestinienne à la fin de la période ottomane. Auparavant, Hanna était professeure adjoint d’études religieuses à l’université DePaul (Chicago), où elle a donné un cours sur l’islam et un cours sur la religion et la politique au Moyen-Orient. Elle est aussi la coordinatrice du projet Palestine à l’Arab Center Washington DC. @yalawiya

 

17/06/2022

HAIDAR EID
Écrire notre propre histoire : note de lecture de The Stone House, de Yara Hawari

Haidar Eid, Mondoweiss, 16/6/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

"The Stone House" de Yara Hawari est l'histoire d'un traumatisme palestinien sans fin, enraciné dans la Nakba. Mais c'est aussi un témoignage de fermeté, de résistance et,  j'ose le dire, d'espoir.

Bâtiments dépeuplés dans le village de Lifta, à l'ouest de Jérusalem, le 6 mars 2022. Le village de Lifta, qui se trouve juste à l'extérieur de Jérusalem, est abandonné depuis que l'armée israélienne a chassé les derniers de ses habitants palestiniens en 1948. Photo : Wajed Nobani/APA Images

THE STONE HOUSE
par Yara Hawari
96 pages. Hajar Press, 12,50 £.

Il se trouve que je donnais mes derniers cours de critique littéraire, où je discutais avec mes étudiants de termes littéraires tels que le réalisme et la question de savoir si la littérature peut le transcender et aller «  au-delà du réalisme « , pour ainsi dire, lorsque j'ai commencé à lire la " novella "[roman court] de Yara Hawari, The Stone House. Mais s'agit-il d'une novella, c'est-à-dire d'un genre littéraire qui fictionnalise la réalité ? Il est rare que je finisse de lire une fiction d'une traite, mais ce livre était une exception.

Dans mon autre cours sur le genre, nous lisons des textes palestiniens et sud-africains, de Ghassan Kanafani et Njabulo Ndebele, où nous discutons de l'histoire du point de vue du colonisé et de la manière dont elle offre une alternative à l'histoire officielle, c'est-à-dire à la version plus dominante du colonisateur. Nous comparons ensuite l'histoire de la Palestine et de l'Afrique du Sud et concluons que l'apartheid et le sionisme ont tous deux créé un récit historique dominant qui cherche à éliminer tous les autres récits.

C'est pourquoi j'ai trouvé la (non-)fiction de Yara étonnante ! Écrit/narré du point de vue de trois "personnages" représentant trois générations de Palestiniens des années 1920 et 1930, puis de 1948 (la génération de la Nakba) et enfin de 1968, après la Naksa, lorsque toute la Palestine historique est tombée aux mains des troupes sionistes.  Le centre de la nouvelle, étant une histoire palestinienne, est bien sûr la Nakba et son impact sur le père, la grand-mère et l'arrière-grand-mère de Yara, racontée sur un ton mélancolique. En fait, étant moi-même Palestinien, je dirais certainement que c'est l'histoire de ma propre famille qui m'a été racontée par ma mère et ma grand-mère sous la forme de hekaya, de contes, notre forme d'histoire orale qui a maintenu notre récit en vie malgré toutes les tentatives des puissances plus hégémoniques de l'effacer. Dans la nouvelle de Yara, elle est parfois racontée de manière directe, et parfois sous forme de flux de conscience, personnel et collectif.

Mahmoud, le père de Yara, se voit consacrer le premier chapitre pour nous faire part de l'impact direct de la Nakba sur sa vie, même s'il est né quelques années après. Mahmoud est un citoyen palestinien de seconde classe en Israël, vivant sous le coup des lois racistes d'Israël, un "absent présent", un rappel constant du péché originel d'Israël, à savoir le nettoyage ethnique de la Palestine, et il doit en payer le prix fort.

Le deuxième chapitre est raconté par sa mère, Dheeba, une femme bédouine courageuse et éloquente, mariée à un fellah (agriculteur/paysan) et qui doit faire face à ce fait en plus d'être Palestinienne. Bien que Dheeba soit analphabète, le social et le politique sont abordés de manière fascinante à travers sa conscience.

Le troisième chapitre est consacré à Hamda, l'arrière-grand-mère de Yara, qui nous ramène au début du siècle, lorsque la Palestine était d'abord sous occupation ottomane, puis sous le colonialisme britannique, naïvement bien accueilli par les Palestiniens sur la base d'une fausse promesse de liberté.

Ce qui relie les trois personnages, et le reste du peuple palestinien, c'est la Nakba. Edward Said l'a très bien exprimé dans After the Last Sky, où il voit une ligne entre la vie personnelle de chaque Palestinien et la Nakba. Le thème de presque tous les écrits de Ghassan Kanafani tourne autour de cet événement horrible. La plupart des poèmes de Mahmoud Darwish portent sur l'identité palestinienne après la Nakba. Et Handala de Naji Al Ali est le fils de la Nakba. Le livre de Yara ne fait pas exception.

... [Mahmoud] a découvert que les récits de la Catastrophe se posaient lourdement et douloureusement dans son esprit. Il pouvait les imaginer de manière très vive, avec angoisse, comme s'il s'agissait de ses propres souvenirs. Ils éclipsaient le présent et brouillaient les distinctions dans le temps et entre les générations.

Comme si Yara décrivait mes propres sentiments !

C'est l'histoire de hekayas personnelles, d'un traumatisme sans fin, dont le centre est la Nakba. Mais en même temps, c'est une exposition de Sumud/résistance, muqawama/résistance, Thaakera/mémoire, Hawiyya/identité et... j'ose dire, d'ESPOIR !

C'est pourquoi j'ai décidé de conclure cette note par une citation de Patrice Lumumba, le premier Premier ministre démocratiquement élu de la République démocratique du Congo. :

   « Un jour, l’histoire aura son mot à dire, mais ce ne sera pas l'histoire qu'on enseigne à l’ONU, à Washington, Paris ou Bruxelles [ou Tel Aviv], mais l'histoire qu’on enseignera dans le pays libéré du colonialisme et de ses marionnettes.

    L'Afrique [la Palestine] écrira sa propre histoire et ce sera une histoire de gloire et de dignité ».