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Sergio Rodríguez Gelfenstein
¿Qué hará Marcos Rubio? 

30/07/2021

AMIRA HASS
« Humanitaire », le mot magique qui soulage la conscience des Israéliens

Amira Hass, Haaretz, 26/7/2021

Traduit par Fausto Giudice

La question du regroupement familial à Gaza et en Cisjordanie ne figure pas dans les briefings militaires israéliens destinés à la presse israélienne sur la « situation palestinienne », alors qu'elle est l'une des plus importantes pour les Palestiniens.

 


Manifestation contre la prolongation de l'amendement empêchant le regroupement familial pour les Palestiniens, le mois dernier. Photo Ohad Zwigenberg

Avant même que certains des participants à la veillée de protestation en cours à El Bireh ne soient nés, ou alors qu'ils n'étaient que des enfants n'ayant aucune idée de la manipulation démographique israélienne, j'ai écrit sur l'objet de leur protestation : l'empêchement du regroupement familial palestinien.

En d'autres termes, j'ai écrit sur les nombreux obstacles qu'Israël oppose aux conjoints étrangers de Palestiniens de la bande de Gaza et de Cisjordanie pour qu'ils obtiennent le statut de résident dans les territoires occupés en 1967.

Une trentaine d'années se sont écoulées. Des dizaines de milliers de partenaires, citoyens ou résidents d'autres pays ont reçu le statut de résident grâce à la bataille juridique menée par Hamoked - Centre pour la défense de l'individu, et, après 1995, également en vertu d'un article spécifique des accords d'Oslo. Mais depuis 2000, Israël, de manière arrogante et autoritaire, a arrêté le processus qui aurait dû garantir chaque année le statut de résident à environ 4 000 personnes (pour la plupart des Palestiniens), dans le cadre du regroupement familial.

Je dois m'attarder sans cesse sur ce sujet parce que les Israéliens s'y intéressent si peu, et parce que le bureau du coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires et le service de sécurité Shin Bet ne l'évoquent pas dans les briefings qu'ils organisent pour les médias israéliens, et qui déterminent le « bon ordre du jour » concernant la situation palestinienne.

GIDEON LEVY
Mohammed Tamimi allait chercher son petit frère lorsque des soldats israéliens l'ont abattu à bout portant

Gideon Levy et Alex Levac (photos), Haaretz, 30/7/2021
Traduit par Fausto Giudice

La porte d'une jeep de l'armée israélienne qui était entrée dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, s'est soudainement ouverte sans raison apparente et un soldat a tiré sur Mohammed Tamimi, 17 ans, sous le regard choqué de son cousin.

 

 En haut, Mahmoud Tamimi, le jeune frère de Mohammed, qui a été tué la semaine dernière.

Mahmoud Tamimi grimpe sur le tronc de l'olivier mort dans la cour de sa maison, et hisse le drapeau de la Palestine. C'est un garçon de 13 ans qui a perdu vendredi dernier son frère aîné, Mohammed, 17 ans, abattu par des soldats des Forces de défense israéliennes alors qu'il venait le chercher. Leur jeune frère, Mustafa, porte le nom d'un autre Mustafa Tamimi, leur cousin, qui a été tué par des soldats en 2011.

 

Mohammed Munir Tamimi est la cinquième personne tuée ces dernières années dans le village de Nabi Saleh, non loin de Ramallah en Cisjordanie, dont la quasi-totalité des habitants sont issus du clan Tamimi. Le village voisin, Deir Nidham, est également une localité presque entièrement composée de Tamimi, et c'est là que vivait la famille du dernier tué, Mohammed, avant de déménager elle aussi à Nabi Saleh il y a trois ans.

 

Compliqué ? Beaucoup moins que de voir Mahmoud accrocher son drapeau national sur le tronc d'un olivier, encore totalement traumatisé par la mort de son frère. De tous les meurtres commis à Nabi Saleh, la mort de Mohammed est peut-être le plus criminel de tous. Les soldats n'avaient aucune raison apparente d'entrer dans le village il y a une semaine, alors que tout était calme - et encore moins d'ouvrir la porte blindée de leur jeep, de tirer à bout portant sur le jeune dans l'estomac, puis de fermer la porte. Et comme si cela ne suffisait pas, les soldats qui marchaient derrière le véhicule ont tiré d'autres balles sur l'adolescent blessé qui tentait de fuir pour sauver sa vie dans une maison adjacente, mais s'est effondré, en sang, en chemin.

 


Mohammed Tamimi

29/07/2021

El fotógrafo sirio Bassam Khabieh da testimonio en su libro “Witnesses to War” de los niños bombardeados de Siria

 

John Washington y Elise Swain, The Intercept, 25/7/2021

Traducido del inglés por Sinfo Fernández

Bebé rescatado de entre los escombros por los Cascos Blancos y miembros de la comunidad de Duma, Siria, el 7 de enero de 2014. “Conozco al niño”, dijo Bassam Khabieh a The Intercept. “Se quedó huérfano dos años después… Eso es la guerra. Es demasiado duro para todos. Este libro está dedicado a esos niños”.
(Foto: Bassam Khabieh/Reuters)
 

En su libro “Testigos de la guerra”, el fotógrafo Bassam Khabieh confronta al mundo con la vida y la muerte en la guerra siria, que dura ya más de diez años.

En 2020, un padre joven en Idlib, Siria, publicó un video de él mismo haciendo reír a su hija de cuatro años al escuchar unas bombas que cada vez sonaban más cerca. En el video, se puede escuchar un estruendo, después, la pequeña de mejillas rosadas, de pie en un sofá junto a su padre, estalla en carcajadas. Entre chillidos, dice: “¡Sí, es muy divertido!”

El video capta la paradoja de Siria: en medio del sufrimiento, la destrucción y la muerte generalizados, la vida continúa de alguna manera. Esta perseverancia dolorosa se refleja conmovedoramente en “Witnesses to War: The Children of Syria” [Testigos de la guerra: Los niños de Siria], un nuevo libro de fotografías de Bassam Khabieh.

En 2011, cuando se inició el conflicto, Khabieh se vio obligado a tomar fotografías no porque quisiera ser fotógrafo, sino porque estaba en posición única para documentar su propia comunidad y los horrores que estaba soportando. Como informante cuyas fotografías pronto se distribuyeron por todo el mundo, Khabieh se convirtió en un reportero gráfico que se negó a mirar hacia otro lado cuando el país empezó a arder a su alrededor. Tomó fotografías de sus amigos, parientes y comunidad mientras sucumbían a los bombardeos, los ataques químicos, el empobrecimiento causado por los bloqueos y por una despiadada guerra de desgaste.

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JON LEE ANDERSON
¿Está perdiendo por fin el Partido Comunista de Cuba su control sobre el país?

 

Jon Lee Anderson, The New Yorker, 22/7/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández

Jon Lee Anderson (Long Beach, California, 1951) es un reportero de guerra y cronista, colaborador de The New Yorker desde 1998. Es autor, entre otros libros, de la mejor biografía que se ha escrito sobre el Che Guevara, Che Guevara: Una Vida Revolucionaria (1997). Bio-bibliografia

Históricas protestas en toda la isla arrojan dudas sobre el poder de permanencia del régimen.


Las manifestaciones que han tenido lugar recientemente por toda Cuba son la mayor acción popular de masas desde 1994. (Foto: Alexandre Meneghini/Getty)

El domingo 11 de julio el mundo tomó nota de un hecho histórico en Cuba cuando miles de ciudadanos salieron a las calles para protestar contra el gobierno. Muchos de ellos gritaban “¡Patria y Vida!”, el título de una canción de rap prohibida pero extremadamente popular que se basa en el eslogan acuñado por el difunto Fidel Castro: “Patria o Muerte”. Muchos gritaban también “¡Libertad!” y frases similares que no solo son heréticas sino que, cuando se gritan en una protesta, son además ilegales en Cuba, donde el Partido Comunista es el único árbitro legal de la vida política.

El levantamiento comenzó en San Antonio de los Baños, una apacible ciudad próxima a La Habana, golpeada últimamente por toda una serie de prolongados cortes de energía. Pero los cubanos del conjunto de la isla se han sentido frustrados por la incapacidad de su gobierno a la hora de brindarles servicios tan básicos como alimentos y medicinas, en medio de un lento despliegue de vacunas y un aumento en las tasas de infección por la COVID. Las protestas se propagaron rápidamente, ya que las noticias y las imágenes de lo que estaba sucediendo se difundieron por Facebook, Twitter y otras plataformas de mensajes, como WhatsApp. En cuestión de horas, hubo protestas hasta en sesenta pueblos y ciudades, desde La Habana a Santiago, en el extremo sureste de la isla, a unos 800 kilómetros de distancia. Durante la última década, a pesar de las restricciones oficiales sobre los medios y la mayoría del resto de fuentes independientes de información desde hace mucho tiempo, el gobierno de Cuba ha permitido gradualmente a sus ciudadanos el acceso a teléfonos celulares e Internet, que son ahora de uso generalizado. Tal como temían los escépticos apparatchiks del Partido, esta tecnología está demostrando ser una amenaza para su orden. Como me dijo esta semana Abraham Jiménez Enoa, un joven amigo cubano que informaba sobre las protestas: “La única certeza en este momento es que la gente de este país quiere un cambio e Internet nos está ayudando a luchar por él”.

25/07/2021

ZVI BAR'EL
Israël était-il au courant des cibles de surveillance des clients de NSO ?

 A-t-il approuvé, ou était-il censé approuver, la vente du logiciel à chacun des clients de NSO ? A-t-il initié la mise sur écoute des cibles par le biais de NSO et de ses clients ?

Zvi Bar’el צבי בראל , Haaretz, 23/7/2021

Traduit par Fausto Giudice

Zvi Bar'el est l'analyste des affaires du Moyen-Orient pour le quotidien israélien Haaretz. Il est chroniqueur et membre du comité éditorial. Auparavant, il a été directeur de la rédaction du journal, correspondant à Washington et a également couvert les Territoires occupés.
Bar'el travaille pour Haaretz depuis 1982 et a beaucoup écrit sur le monde arabe et islamique. En 2009, il a reçu le prix Sokolov pour l'ensemble de son œuvre dans le domaine du journalisme écrit.
Bar'el est titulaire d'un doctorat en histoire du Moyen-Orient. Il enseigne au Sapir Academic College et est chercheur à l'Institut Truman de l'Université hébraïque de Jérusalem, ainsi qu'au Centre d'études iraniennes.

Les termes "Israël" et "NSO" ont donné 9 680 000 occurrences sur Google jeudi. C'est un bon résultat pour le logiciel espion Pegasus créé par la  Startup Nation. Il confère également à Israël le statut douteux d'une nation qui aide les dictateurs à persécuter les militants des droits humains, les journalistes et les États amis. Les écoutes furtives sont le pain et le beurre des services de renseignement. Les ambassades ont constamment mis sur écoute des cibles, même celles d'États amis. Les régimes qui surveillent et bloquent les comptes Facebook ou Twitter sont devenus presque "acceptables" et cela suscite rarement un intérêt excessif.

 


Pegasus
عماد حجاج Emad Hajjaj

Par exemple, nous avons déjà oublié l'écoute furtive par la NSA usaméricaine du téléphone de la chancelière allemande Angela Merkel, qui a ébranlé les relations germano-usaméricaines, ou la mise sur écoute par les USAméricains de l'appartement d'Ehud Barak.

La masse d'informations recueillies par les sociétés d'information par le biais des médias sociaux sur des millions de personnes, et la perte de vie privée qui en résulte, conduisent à de nouvelles législations et poussent à développer des moyens technologiques avancés pour protéger l'information. Mais cette fois, il semble que le bruit et la fureur proviennent de l'ampleur de l'opération : quelque 50 000 numéros de téléphone, les cibles marquées pour la surveillance, y compris des chefs d'État, des politiciens de haut rang, des hommes d'affaires, ainsi que des journalistes et des militants sociaux, et les objectifs de l'espionnage.

GIDEON LEVY
« Espoir ? » Le mouvement de protestation anti-Netanyahou ne s'est jamais soucié du jour d'après


Gideon Levy, Haaretz, 24/7/2021

Traduit par Fausto Giudice

Au début, j'ai cru qu'il s'agissait d'une blague : un énorme panneau a été installé sur la place Rabin : « Nous sommes l'espoir ». Sous le panneau se trouvait une « exposition de protestation », dont le titre était aussi modeste que le reste de l'affichage : « Un peuple libre sur sa propre terre ». Des piliers dorés, comme aux Oscars, mènent à une exposition de photos et de panneaux qui documentent les protestations de la rue Balfour. Au centre, la statue d'une personne et un drapeau israélien. Pas un seul cliché ne manquait, y compris des citations du Mahatma Gandhi, de l'auteur-compositeur Shalom Hanoch, du poète Natan Yonatan et d'Yitzhak Rabin. On pourrait croire qu'il s'agit d'une exposition sur la liberté tant attendue du peuple tibétain après une lutte sanglante.

Lors d'une manifestation anti-Netanyahou, une femme brandit une pancarte sur laquelle on peut lire : " Nous sommes l'espoir ". Photo Tomer Appelbaum

Et les slogans : « Nous sommes venus pour purifier » ; « Vous avez ruiné et nous réparerons » ; « Vous êtes le désespoir et nous sommes l'espoir » ; « Pas de pardon » ; « Notre heure de gloire ». La maquette d'un sous-marin portait les mots « le sous-marin de la corruption », sur une autre figuraient les mots « Navire Liberté de la Marine d’Israël », avec une litote typique. Des T-shirts de protestation étaient exposés en évidence, comme des souvenirs du débarquement en Normandie ou de la chute du mur de Berlin.

17/07/2021

NAALAKKERSUISUT
Grönland stoppt neue Öl-und Gasexploration

 

Kalaallit Nunaanni uuliasiorneq unitsinneqarpoq
Stop for olieefterforskning i Grønland
Greenland halts new oil exploration

Le Groenland arrête toute nouvelle exploration pétrolière
Groenlandia suspende toda nueva exploración petrolífera

15.07.2021
Übersetzt von Fausto Giudice

Der grönländische Untergrund

Der grönländische Untergrund ist reich an Ölvorkommen und Mineralien, und die Geschichte der Explorations- und Ausbeutungsaktivitäten reicht viele Jahre zurück und hat eine globale Reichweite.

Die grönländische Regierung, Naalakkersuisut, ist nach wie vor bestrebt, das große Mineralienpotenzial des Landes zu erschließen, sofern es sich nicht um den Abbau von Uran handelt. Deshalb wurde gerade ein Gesetzesentwurf zur Konsultation verschickt, der die Voruntersuchung, Exploration und Gewinnung von Uran in Grönland verbietet.

Die grönländische Bevölkerung lebt seit Jahrhunderten von den natürlichen Ressourcen des Landes, und das Verbot des Uranabbaus wurzelt in der tiefen Überzeugung, dass wirtschaftliche Aktivitäten Rücksicht auf Natur und Umwelt nehmen müssen.

Es sind die gleichen Bedenken, die den Hintergrund für die Entscheidung der grönländischen Regierung bilden, einen Stopp für neue Öl- und Gasexplorationen einzuführen.

16/07/2021

NAALAKKERSUISUT
Groenlandia suspende toda nueva exploración petrolífera

Kalaallit Nunaanni uuliasiorneq unitsinneqarpoq
Stop for olieefterforskning i Grønland
Greenland halts new oil exploration

Le Groenland arrête toute nouvelle exploration pétrolière
Grönland stoppt neue Öl-und Gasexploration

 
15/7/2021
Traducido por Fausto Giudice y María Piedad Ossaba

El subsuelo de Groenlandia

El subsuelo de Groenlandia es rico en recursos petrolíferos y minerales. La historia de las actividades de exploración y explotación se remonta a muchos años atrás y tiene alcance mundial.

El gobierno de Groenlandia, Naalakkersuisut, sigue decidido a desarrollar el vasto potencial mineral del país, siempre que no se trate de la extracción de uranio. Por ello, se acaba de enviar a consulta un proyecto de ley que prohíbe la investigación preliminar, la exploración y la extracción de uranio en Groenlandia.

La población groenlandesa ha basado su sustento en los recursos naturales del país durante siglos, y la prohibición de la extracción de uranio se basa en la creencia arraigada de que las actividades comerciales deben tener en cuenta la naturaleza y el medio ambiente.

Estas mismas preocupaciones constituyen el telón de fondo de la decisión del gobierno de Groenlandia de detener toda nueva exploración de petróleo y gas.

NAALAKKERSUISUT
Le Groenland arrête toute nouvelle exploration pétrolière

Kalaallit Nunaanni uuliasiorneq unitsinneqarpoq
Stop for olieefterforskning i Grønland
Greenland halts new oil exploration

Groenlandia suspende toda nueva exploración petrolífera

Grönland stoppt neue Öl-und Gasexploration
15/7/2021
Traduit par Fausto Giudice

Le sous-sol groenlandais

Le sous-sol groenlandais est riche en ressources pétrolières et minérales. L'histoire des activités d'exploration et d'exploitation remonte à de nombreuses années et a une portée mondiale.

Le gouvernement groenlandais, Naalakkersuisut, reste déterminé à développer le vaste potentiel minéral du pays, lorsque cela n'implique pas l'extraction d'uranium. C'est pourquoi un projet de loi vient d'être envoyé pour consultation, qui interdit la recherche préliminaire, l'exploration et l'extraction d'uranium au Groenland.

La population groenlandaise a basé sa subsistance sur les ressources naturelles du pays pendant des siècles, et l'interdiction de l'extraction d'uranium est ancrée dans une croyance profonde selon laquelle les activités commerciales doivent tenir compte de la nature et de l'environnement.

Ce sont ces mêmes préoccupations qui constituent la toile de fond de la décision du gouvernement groenlandais de mettre un terme à toute nouvelle exploration pétrolière et gazière.

13/07/2021

PEPE ESCOBAR
“Perdido numa selva romana de dor”[1]
Elogio a James Douglas Morrison, poeta do século 20, morto há meio século, aos 27 anos

Pepe Escobar, The Vineyard of the Saker, 3/7/2021

Traduzido pelo  Coletivo de tradutores Vila Mandinga 


Ele foi como o tigre de Blake,
[2] sempre em fogo, e à caça de arco-íris de Rimbaud[3] – para acabar numa banheira, como Marat.[4] Tinha só 27 anos.

Jim Morrison morreu dia 3 de julho de 1971, em Paris. Meio século depois,
The Collected Works of Jim Morrison: Poetry, Journals, Transcripts, and Lyrics celebra luxuosamente a alma do poeta.


Em vida, Jim publicou, ele mesmo, três edições limitadas de sua poesia: The Lords/Notes on Vision (1969), The New Creatures (1969), e An American Prayer (1970).

Agora, afinal, temos acesso a todos os seus escritos, incluído o roteiro para o filme experimental de Jim, 50 minutos,
HWY, filmado ao estilo do cinema-verdade de Godard, na primavera e verão de 1969 em L.A. e no deserto de Mojave, com Jim no papel de um caroneiro de beira de estrada. Amantes de carros antigos gostarão de ver Jim ao volante de seu Mustang Shelby GT 500, no HD clip de um filme inspirado por HWY.

The Collected Works dá a sensação de um colar de fragmentos mágicos de jade, completado com páginas manuscritas em cadernos, palavras rasuradas, sublinhadas, o resultado talvez similar ao ‘Plano para Livro’ que Jim certa vez esboçou.

10/07/2021

Momento Saigon no Hindu Kush

Pepe Escobar, Asia Times, 7/7/2021
Traduzido pelo  Coletivo de tradutores Vila Mandinga 

And it’s all over
For the unknown soldier
It’s all over
For the unknown soldier

The Doors, The Unknown Soldier[1]


Comecemos com alguns espantosos fatos em campo.

Os Talibã estão operando em tempo integral. No início dessa semana, seu braço de Relações Públicas dizia que têm sob seu controle 218, dos 421 distritos afegãos – capturando mais e mais a cada dia. Dezenas de distritos são contestados. Províncias afegãs inteiras são perdidas, basicamente inacessíveis para o governo de Cabul – reduzido, de facto a administrar umas poucas cidades espalhadas pelo país e sob cerco.


Já dia 1º de julho, os Talibã anunciaram que controlavam 80% do território afegão. É próximo do que havia há 20 anos, poucas semanas antes do 11/9, como o
Comandante Masoud me disse, no vale Panjshir, quando preparava uma contraofensiva, que os Talibã dominavam 85% do país.

A nova abordagem tática deles funciona como sonho. Primeiro, há o apelo direto aos soldados do Exército Nacional Afegão, ENA [ing. Afghan National Army, ANA], para que se rendam. Negociações rápidas – e acordos cumpridos. Alguns (poucos) milhares de soldados já se uniram aos Talibã sem que um só tiro tenha sido disparado.

Os responsáveis por construir mapas não têm tempo suficiente para carregar dados atualizados em tempo real. O Afeganistão vai-se rapidamente convertendo em caso exemplar de colapso de governo central em pleno século 21.

Os Talibã estão avançando rapidamente no Vardak ocidental, capturando facilmente bases do ENA. É como o prólogo de um assalto contra Maidan Shar, capital provincial. Se obtiverem o controle de Vardak, estarão literalmente às portas de Cabul.

Depois de capturar o distrito de Panjwaj, os Talibã estão também a uma pedrada de distância de Kandahar, fundada por Alexandre, o Grande em 330 a.C. e cidade onde um certo mulá Omar – com pequena ajuda de seus amigos dos Serviços Especiais paquistanesas (ISI) – iniciou a aventura dos Talibã em 1994, liderando a tomada do poder em Cabul em 1996. 

A grande maioria da província Badakhshan – maioria Tadjique, não Pashtun – caiu depois de apenas quatro dias de negociações, com umas poucas escaramuças. Os Talibã até capturaram um posto de colina, muito próximo de Faizabad, capital do Badakhshan.

Rastreei em detalhe a fronteira Tadjique-Afeganistão, quando
viajei pela estrada Pamir no final de 2019. Os Talibã, seguindo trilhas de montanha do lado afegão, conseguiu alcançar rapidamente a lendária, desolada fronteira com Xinjiang no corredor Wakhan.

Os Talibã estão também próximos de um movimento contra Hairaton, na província Balkh. Hairaton está na fronteira afegã-uzbeque, local da historicamente importante Ponte da Amizade sobre o Amu Darya, pela qual o Exército Vermelho partiu do Afeganistão em 1989.

Comandantes do ENA juram que a cidade está agora protegida por todos os lados por uma zona de segurança de cinco quilômetros. Hairaton já atraiu dezenas de milhares de refugiados. Tashkent não quer que esses refugiados cruzem a fronteira.

E não só na Ásia Central; os Talibã já avançaram até os limites da cidade de Islam Qilla, na fronteira do Irã, na província de Herat, e ponto chave de passagem de fronteira, no muito ativo corredor entre Mashhad e Herat. 

Militantes talibã e aldeões afegãos participam de uma reunião para celebrar o acordo de paz e sua vitória sobre os EUA , no distrito de Alingar, na província de Laghman, em 2 de março de 2020. Foto: AFP / Noorullah Shirzada

05/07/2021

Naufrage au large des côtes tunisiennes : 43 migrants portés disparus

 

Giansandro Merli, il manifesto, 4/7/2021
Traduit par Fausto Giudice

Méditerranée : la mer rejette 14 corps sur la plage libyenne de Zaouia. Sur la route centrale, le nombre de victimes a triplé en un an et le taux de mortalité a doublé. Débarquements à Lampedusa.


Le Croissant-Rouge sur la plage de Zaouia, Libye. © Safa Msehli/OIM/Twitter

La mer Méditerranée connaît un été de plus en plus marqué par la mort. Hier, un bateau a quitté la ville libyenne de Zouara et a coulé au large de la côte tunisienne de Zarzis (les deux villes sont distantes de 138 kilomètres). 43 personnes sont portées disparues, tandis que 84 ont été secourues. Il s'agit de migrants originaires du Soudan, de l'Érythrée, de l'Égypte et du Bangladesh. C'est ce qu'a annoncé le Croissant-Rouge. Pendant ce temps, sur les plages de la ville voisine de Zaouia, à 70 kilomètres à l'est de Zouara, la mer a rejeté 14 autres corps. « Parmi eux, une femme et un enfant », a écrit sur Twitter la porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Safa Msehli. Ces corps proviennent probablement d'un « naufrage invisible », un de ces cas dont on ne trouve aucune trace et qui n'apparaissent pas dans les statistiques officielles. Avant les nouvelles victimes enregistrées hier, l'OIM a calculé 866 décès vérifiés en 2021 dans toute la Méditerranée, dont 719 entre la Tunisie (266) et la Libye (453). Les victimes de l'itinéraire central représentent donc 83% du total.

Capture d'écran du projet Migrants disparus de l'OIM

PEPE ESCOBAR
A longa e sinuosa estrada* multipolar

Pepe Escobar, 1/7/2021
Traduzido pelo 
Coletivo de tradutores Vila Mandinga

Vivemos tempos extraordinários.

No dia do 100  aniversário do Partido Comunista Chinês (PCC), o presidente Xi Jinping, na praça Tiananmen, com toda a pompa e circunstância, distribuiu poderosa mensagem geopolítica:


O povo chinês jamais permitirá que forças estrangeiras o intimidem, oprimam ou subjuguem. Quem tente fazer isso logo se verá em rota de colisão contra uma grande muralha de aço forjada por mais de 1,4 bilhão de chineses.


Ofereci
versão concisa (aqui, traduzida ao port.) do moderno milagre chinês – que nada tem a ver com intervenção divina, mas com “buscar a verdade a partir de fatos” (copyright Deng Xiaoping), inspirado por sólida tradição cultural e histórica.

A “grande muralha de aço” evocada por Xi abarca hoje uma dinâmica “sociedade moderadamente próspera” – meta alcançada pelo PPC às vésperas do centenário. Arrancar da miséria 800 milhões de pessoas é feito histórico ainda não igualado – em todos os aspectos.


Criança geopolítica observando o nascimento do homem novo, Salvador Dalí, 1943

04/07/2021

EVAN OSNOS
¿Qué ha aprendido el Partido Comunista Chino después de cien años?

Evan Osnos, The New Yorker, 1/7/2021
Traducido por Sinfo Fernández

Evan Osnos es redactor de The New Yorker y autor del libro Joe Biden: The Life, the Run, and What Matters Now”. El próximo mes de septiembre publicaráWildland: The Making of America’s Fury”.

Pekín vuelve a creer que las mejores políticas son la paranoia y la sospecha.

No hace mucho, el Partido Comunista de China, que celebra su centenario esta semana, creía en el poder de las influencias eclécticas. En 1980 los jefes de propaganda del Partido aprobaron la primera transmisión de una serie de televisión usamericana en la República Popular China: “El hombre de la Atlántida”, que presentaba a Patrick Duffy, con manos y pies palmeados y vestido con un bañador amarillo, como único superviviente de una civilización submarina. En USA, el programa se canceló después de una temporada -el Washington Post lo tildó de “más insustancial que el agua”- pero los comunistas en Pekín se habían embarcado en una política de experimentación de “puertas abiertas”. Eran conscientes de que el caos político de la Revolución Cultural había dejado a China empobrecida y débil -eran más pobres que Corea del Norte- y estaban adquiriendo toda la cultura extranjera que pudieran permitirse para cerrar la brecha con el resto del mundo. Después de “El hombre de la Atlántida”, a los televidentes chinos se les mostró “Mi marciano favorito” (aunque las risas se perdieron en el proceso de doblaje, por lo que hubo largas y desconcertantes pausas) y los culebrones capitalistas “Falcon Crest”, “Dallas” y “Dinastía”.

El presidente Xi Jinping aparece en una megapantalla en una celebración del centenario del Partido Comunista Chino.
Foto: Lintao Zhang/Getty

Las importaciones siguieron llegando durante años. Los censores eliminaron las referencias a los principales tabúes políticos (como la represión en la Plaza de Tiananmen en 1989), pero la apertura a la cultura extranjera fue lo suficientemente amplia como para que las transmisiones de noticias chinas presentaran segmentos de la CNN. Sin embargo, el gusto por la programación internacional no duró. Alcanzó su punto máximo alrededor de 2008, cuando Pekín dio la bienvenida al incremento de la atención por los Juegos Olímpicos de Verano. En años posteriores, el Partido actuó para protegerse contra los desafíos planteados por la disidencia y la tecnología, y volvió a dirigir sus sospechas hacia la influencia usamericana. Cuando en 2012 Xi Jinping se convirtió en secretario general del Partido, tuvo que enfrentarse a un terreno preocupante: las redes sociales creadas en Silicon Valley y aclamadas por Washington habían ayudado a derrocar a gobernantes autoritarios en Egipto y Libia, y los dirigentes chinos que competían por el poder y el dinero habían permitido que las disputas internas se hicieran públicas, reviviendo un miedo congénito, profundamente arraigado en un partido nacido de la revolución, de que todo pudiera terminar viniéndose abajo. Una corrupción extravagante estaba alimentando el resentimiento público manifiesto hacia el Partido. En un discurso, Xi advirtió que los comunistas soviéticos habían perdido el control “porque todos podían decir y hacer lo que quisieran”. Advirtió: “¿Qué tipo de partido político era ese? Solo chusma”.

GIDEON LEVY
Mansour Abbas, un politicien arabe israélien impressionnant qui suscite une illusion agréable

 Gideon Levy, Haaretz, 4/7/2021
Traduit par Fausto Giudice

 Il était plutôt difficile de résister au tour de magie. Le journaliste Raviv Drucker a passé une heure à dresser le portrait de Mansour Abbas sur la chaîne de télévision Channel 13, et Abbas n'a cessé d'impressionner, de charmer et d'inspirer confiance.

Mansour Abbas sur Channel 13

 Cet homme, chauve et épais avec son costume démodé, semblait avoir tout d’un antihéros : un homme arabe non moderne, un politicien sournois et pas très éloquent, un agent politique qui passe au mieux pour le président du conseil syndical de Maghar, son village natal. C'est le dentiste que vous ne laisseriez pas s'approcher de vos dents.

Mais ce conservateur religieux arabe s'est révélé être le contraire de tous ces stéréotypes. Il semblait que même Drucker, le sage analyste qui a déjà tout vu et tout méprisé, était hors de lui, plein d'affection et d'appréciation. Abbas dit au téléspectateur israélien : ce n'est pas ce que vous pensez. Ce n'est pas ce qu'ils vous ont dit. J'ai quelque chose d'autre à vous offrir.

GILAD ATZMON
La Nakba et la loi polonaise

Traduit par Fausto Giudice

En 1948, plus de 700 000 Palestiniens ont été victimes d'un nettoyage ethnique par le nouvel État juif. Ce crime catastrophique à caractère racial est appelé la Nakba.

Abdellah Derkaoui, Maroc, 2006

Israël semble être contrarié par une nouvelle loi polonaise qui fixe un délai de 30 ans aux Juifs pour récupérer leurs biens saisis. La législation doit encore être approuvée par le sénat polonais, mais les responsables israéliens l'appellent déjà la « loi sur l'Holocauste ». Ils insistent sur le fait qu'elle est « immorale » et « une honte ».

La semaine dernière, le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a insisté sur le fait que le projet de loi « est une honte qui n'effacera pas les horreurs ou la mémoire de l'Holocauste ».

Je ne vois pas quelle partie de la législation interfère avec la mémoire et les horreurs de l'holocauste. Je pense en fait que la tentative grossière de soutirer des milliards de dollars à la Pologne au nom d'une tragédie humaine peut avoir un impact négatif sur ce chapitre de l'histoire et sur la façon dont il est mémorisé.

03/07/2021

ANTONIO MAZZEO
La Tunisie commande 500 camions IVECO italiens pour son armée, qui seront payés par un prêt de BNP Paribas

 Antonio Mazzeo, 1/7/2021
Traduit par Fausto Giudice

Des camions militaires fabriqués en Italie pour les forces armées de la Tunisie : après six ans de consultations, le gouvernement de Tunis a autorisé la commande de cinq cents véhicules 4x4 et 6x6 produits par le groupe industriel IVECO. La nouvelle a été révélée par le site spécialisé AfricaIntelligence.com. Les camions destinés à l'armée seront du type "Eurocargo" (4x4) et "Trakker" (6x6) ; dans le passé, IVECO avait déjà fourni aux forces spéciales du pays nord-africain le Véhicule-Tactique-Léger-Multirôles Lince (Lynx).


Pour cette commande d'une valeur de 62,4 millions de dollars [=170 millions de dinars, de quoi construire 4 hôpitaux, ou 40 écoles, NdT], le ministère tunisien de la Défense a obtenu un prêt du groupe bancaire français BNP Paribas, présent en Italie avec la BNL (Banca Nazionale del Lavoro). BNP Paribas a été la seule banque internationale à répondre à la demande de financement de la Tunisie. Selon ce qu'a déclaré le président de la Commission du budget du Parlement, Haykel Mekki, le prêt « à des conditions avantageuses » pas mieux précisées devra être remboursé par l'Etat tunisien dans un délai de dix ans.

افغانستان: جنگ بیست ساله

برگرفته از سازمان مراقب سیاست خارجی آلمان – اول ژوئیه 2021
https://www.german-foreign-policy.com/news/detail/8645 /
بفارسی از حمید بهشتی

ارتش آلمان افغانستان را ترک نمود. بیلان جنگ: یک چهارم میلیون کشته، خسارات شدید به مردم، طالبان به سرعت در حال پیشروی !



 برلین/ واشنگتن/ کابل (گزارش ویژه) – دومین جنگ به لحاط طول مدت و خونین ترین اقدام نظامی آلمان به پایان رسید. بدنبال جنگی بیست ساله چهارشنبه گذشته آخرین سربازان آلمان که شب پیشتر کابل را ترک گفته بودند به فرودگاه نظامی "وونزتُرف" واقع در نزدیکی شهر هانور وارد گشتند. در پیکارهای سرزمین هندوکش به گزارش پروژه هزینه جنگ „Costs of war“ که حاصل کار دانشگاهی برای نخبگان آمریکا موسوم به براون می باشد قریب به یک چهارم میلیون انسان کشته شده اند، علاوه بر شمار نامشخصی از قربانیان جنگ که بدنبال عواقب مستقیم این جنگ ها جان داده اند، نزدیک به هفت میلیون مردم افغانستان ویلان، افراد بسیاری مجروح و علیل گشته اند، از جمله ده ها هزار کودک. فقط میزان هزینه آمریکا برای این کشتارها 2,2 بیلیون دلار بوده است. دولت آلمان مخارج اقدام نظامی این کشور در افغانستان را به 12,2 میلیون یورو رقم زده است. به موازات اینکه گردان های غرب از آنجا می روند، همواره طالبان بر قسمت های بیشتری از کشور مسلط می گردد و طولی نخواهد کشید که مناسبات قدرتِ سپتامبر 2001 تجدید گردد، یعنی درست همان مناسباتی که پیش از آغاز جنگ وجود داشته است

یک چهارم میلیون کشته

این جنگ برای افغانستان بهای سنگینی داشته است. آمار دقیق و قابل اطمینان کشته شدگان را پروژه هزینه جنگ که از جانب موسسه واتسن در دانشگاه براون (واقع در  Island Providence/Rohde) که یکی از دانشگاه های خبره پرور آمریکا می باشد برای اطلاع عموم از سال  2010 در فواصل ثابت زمانی  منتشر می سازد. مطابق اطلاعات پروژه مزبور تا اواسط آوریل 2021 در افغانستان و مناطق مجاور در پاکستان که جنگ بدانجا سرایت نموده است 241 هزارتن کشته شده اند که میان آنها 71300 غیرنظامی و 69 هزار سرباز و پلیس افغانستان بوده اند [1]. علاوه بر آن بنا بر اطلاعات پروژه مزبور که از جانب جمعی از دانشمندان و کارشناسان تهیه می گردد، فهرستی از کشته شدگان، شامل بر 2442 سرباز آمریکایی، 1144 تن پرسنل نظامی کشورهای همپیمان و قریب به 4000 نفرات مزدور آمریکا و سایر نیروهای امنیتی گشته شده اند. در گزارش پروژه مزبور بر این موضوع تأکید شده است که این فهرست فقط شامل کسانی است که مستقیما در این جنگ ها کشته شده اند و نیز افغان ها و پاکستانی هایی که متعاقب این جنگ ها مستقیما کشته شده اند؛ قید مزبور مربوط به تمام کسانی است که بر اثر بیماری، کمبود آب و تغذیه و فقدان مسکن یا سایر شرایط ناشی از جنگ جان داده اند.