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Sergio Rodríguez Gelfenstein
¿Qué hará Marcos Rubio? 

31/12/2021

LA PLUMA/TLAXCALA
Edición especial Balance 2021

Grafiti barrio San Antonio, Cali, Colombia

“Donde está el peligro, crece también lo que salva”, escribió el poeta alemán Hölderlin en 1803, en una Europa atrapada en una tormenta iniciada por la Revolución francesa de 1789. El mundo de 2021 está atravesado por otras tormentas, que se llaman cambio climático, guerra tecnológica, destrucción de la Madre Tierra y de sus más humildes habitantes, y, por supuesto, pandemia. Otro año en que los más ricos se volvieron aún más ricos y las y los de abajo intentaron retomar los poderes que les quitaron. El año que viene arriesga de ser otro annus horribilis. Entretanto, lean el balance de 2021 por nuestros autores, desde varios rincones de la naranja azul.

París, 31 de diciembre de 2021
La Pluma.net 
Agencia Pueblos en pie, Francia                                         
 Tlaxcala               
la red de traductores por la    diversidad lingüística

«No somos jueces somos testigos. Nuestra tarea es hacer posible que la humanidad sea testigo de estos crímenes horrendos y ponerla del lado de la justicia.. »
Bertrand Russell
 
LECTURAS RECOMENDADAS POR LA PLUMA Y TLAXCALA 
 

“No murieron todos, pero todos fueron golpeados”

Fausto Giudice

Un 2021 lleno de interrogantes S.O.S, planeta en crisis

Sergio Ferrari

La tenencia de tierra en Colombia, una historia de campesinos sin tierra

Lilliam Eugenia Gómez Álvarez & Alejandro Henao Salazar

Una mirada somera al mundo de fin de año

Sergio Rodríguez Gelfenstein

Antonio Machado en Barcelona: las razones poliéticas de un poeta muy concernido

Salvador López Arnal

Doce uvas

Koldo Campos Sagaseta

Algo más sobre el 2001 que nos parió

Oscar Soto

Colombia, tierra de leones y otros rugidos

Reinaldo Spitaletta

Cuidado con “el mal menor”

Carlos Aznárez

¿Está la clase obrera usamericana al borde de un nuevo empuje sindical?

John Catalinotto

Frente a una guerra híbrida de agresión , Venezuela resiste

Michel Mujica

Bancar a los pibes

Jorge Luis Ubertalli Ombrelli

2021 en Colombia el año en que se hizo visible el Terrorismo de Estado

Renán Vega Cantor

La cuestión nacional en Latinoamérica y el Caribe

Juan Diego García

América Latina afirmó la confrontación social entre modelos económicos

Juan J. Paz y Miño Cepeda

La Pandemia de CoV-19 Vs Movilizaciones mundiales para transformar

Félix Orlando Giraldo Giraldo 


Regresos latinoamericanos

Jorge Elbaum

Merengue Montañero Pa’ denunciar

Edwin Hoyos Osorio  

Versión Française

 

LA PLUMA/TLAXCALA
Édition spéciale : Bilan 2021

Graffiti quartier San Antonio, Cali, Colombie

«Là où est le danger, croît aussi ce qui sauve », écrivait le poète allemand Hölderlin en 1803, dans une Europe prise dans des bouleversements initiés par la Révolution française de 1789. Le monde de 2021 est au milieu d'autres tempêtes, appelées changement climatique, guerre technologique, destruction de la Terre Mère et de ses plus humbles habitants, et, bien sûr, pandémie. Encore une année où les plus riches sont devenus encore plus riches et où ceux·celles d’en bas ont tenté de reprendre les pouvoirs qui leur ont été confisqués. L'année prochaine risque d'être un autre annus horribilis. En attendant, lisez le bilan de 2021 de nos auteurs, depuis divers coins de l’orange bleue.

París, 31 décembre 2021 
 
Agencia Pueblos en pie, France

Tlaxcala 
 le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique

«Nous ne sommes pas des juges,
nous sommes des témoins. Notre tâche est de permettre à l'humanité
d'être témoin de ces crimes horribles et
de la mettre du côté de la justice. »
Bertrand Russell

TOM ENGELHARDT
Mi año 2021 y mi bienvenida al 2022

Tom Engelhardt, TomDispatch.com, 23/12/2021
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala

 A medida que va terminando el año 2021, con independencia de que la pandemia que ha arrasado el mundo haya empezado por un murciélago o no, creo que es seguro decir que todos somos mucho más murciélagos ahora de lo que éramos cuando empezó.


Al menos en mi vecindario, a medida que este año llega a su fin, esa vieja frase del Llanero Solitario, “¿Quién era ese hombre enmascarado?”, vuelve a aplicarse a casi todo el mundo. De hecho, a medida que aumentan los casos de delta en la ciudad de Nueva York, y ómicron entra en escena de forma sorprendente, se ha restablecido el uso de mascarillas en el interior de mi propio edificio de apartamentos -desde los pasillos hasta los ascensores y la lavandería- (aunque no he dejado de llevarlas) y también se está restableciendo el mandato de las mascarillas si te mueves por la ciudad.

Así ha sido el año, pero lamentablemente, como sabemos, no en todas partes en este país nuestro, demasiado desenmascarado, no vacunado, conflictivo, conspirador, enervado y perturbado. Un año de enfermedad, muerte, luto y caos político cada vez mayor a una escala sorprendente, aunque no sin precedentes, amenaza el sistema estadounidense tal y como lo hemos conocido. Mientras tanto, un nuevo tipo de clima amenaza al mundo tal y como lo hemos conocido.

¿Feliz año nuevo? No estoy nada seguro de ello.

Es cierto que mi mujer y yo estamos vacunados y reforzados. Y, sin embargo, como mayores de 65 años, seguimos siendo objetivos de primera clase de la covid, que viven el final del segundo año de una pandemia que ha sido desastrosa para los estadounidenses de nuestra edad en un país que ha experimentado su propio tipo de devastación, no solo médica sino también política.

La société pharmaceutique Teva jugée responsable de milliers de morts dans un procès historique sur les opioïdes à New York


Sarah Maslin NirJan Hoffman et Lola Fadulu, The New York Times, 30/12/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Cette affaire, la première du genre, visait tous les maillons de la chaîne d'approvisionnement en opioïdes sur ordonnance, des fabricants aux chaînes de pharmacies qui exécutaient les ordonnances.


"Info : le nombre de morts par overdose d'opioïdes dépasse celui des morts par arme à feu"-John Cole, 2018

Un jury a jugé jeudi 30 décembre qu'un fabricant et distributeur d'opioïdes a contribué à une nuisance publique en inondant New York de pilules qui ont tué des milliers de personnes.

Teva Pharmaceuticals USA Inc. et une poignée de ses filiales ont été jugées responsables à l'issue d'un procès tentaculaire de six mois qui visait à déterminer le rôle joué par l'industrie pharmaceutique dans l'épidémie d'opioïdes dans deux comtés de New York durement touchés et dans tout l'État.

L'État de New York a également été jugé partiellement responsable.

Le procès a débuté en juin et a été plaidé conjointement par l'État de New York et les comtés de Suffolk et Nassau. L'affaire a débuté avec plus de deux douzaines d’inculpés, et a été la première du genre à viser l'intégralité de la chaîne d'approvisionnement en opioïdes : les entreprises pharmaceutiques qui fabriquaient les analgésiques, les distributeurs de médicaments et les chaînes de pharmacies qui exécutaient les ordonnances. Au moment où les délibérations du jury ont commencé, le procès s'est réduit à une poignée d'accusés, tous appartenant à Teva Pharmaceuticals.

« Le procès lui-même a duré quatre saisons. Nous avons commencé au printemps, en été et, bien sûr, nous sommes maintenant en hiver », a déclaré Jerry Garguilo, juge de la Cour suprême de l'État de New York, avant l'annonce du verdict. « C'était un super-marathon ».

JOHN CATALINOTTO
La classe ouvrière des USA est-elle à la veille d'une nouvelle vague de syndicalisation ?

John Catalinotto, 31/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

Les travailleur·ses de trois entrepôts d’Amazon ont lancé des campagnes pour former un syndicat dans cette entreprise gigantesque qui emploie plus d'un million de travailleur·ses rien qu'aux USA. Les travailleur·ses de deux cafés Starbucks à Buffalo, dans l'État de New York, ont obtenu une représentation syndicale lors d'un vote.

Des manifestations ont été organisées aux USA, en Europe de l'Ouest et au Bangladesh le 26 novembre - ce que l'on appelle le Black Friday - dans les entrepôts d'Amazon pour réclamer les droits des travailleurs et les droits syndicaux. Les actions se sont concentrées sur les travailleur·ses de la logistique aux USA et en Europe, et sur ceux·celles de la production textile au Bangladesh.

D'autres actions sont prévues pour le 12 janvier, jour de l'anniversaire du  patron centimilliardaire d'Amazon, Jeff Bezos, et pour l’anniversaire de Martin Luther King Jr., qui est un jour férié fédéral (https://supportamazonworkers.org/jan12/)

Manifestation à Times Square, le 22 décembre. Photo Workers World 

 Cela peut sembler être un petit début. Pourtant, cela a déjà fait naître l'espoir de millions de travailleur·ses et de milliers de militants syndicaux aux USA que quelque chose de grand est en cours. Cela a fait naître l'espoir chez les organisateurs de travailleur·ses d'inverser le déclin des effectifs syndicaux au cours des 68 dernières années.

Certaines voix, parmi les communistes et les syndicalistes, et parmi les observateurs des médias capitalistes, ont évoqué l'histoire de la montée en puissance du syndicat industriel CIO dans les années 1930 et se demandent si une nouvelle vague ne serait pas en train de se produire.

Le New York Times et le Boston Globe, par exemple, ont fait des gros titres sur la campagne de syndicalisation chez Starbucks et Amazon, évoquant les années 1930. Le Times rapporte normalement les nouvelles du travail dans la section « Business ». La plupart des articles portent sur des grèves perdues ou des divisions entre travailleur·ses de base et dirigeants syndicaux.

JOHN CATALINOTTO
¿Está la clase obrera usamericana al borde de un nuevo empuje sindical?

 John Catalinotto, 31/12/2021
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala

Los trabajadores de tres centros de distribución de Amazon han iniciado una campaña para formar un sindicato en esta gigantesca corporación que emplea, solo en USA, a más de un millón de trabajadores. Los trabajadores de dos cafeterías Starbucks en Buffalo, Nueva York, han conseguido representación sindical en una votación.

Amazon y los partidarios de los sindicatos celebraron protestas en USA, Europa Occidental y Bangladesh el 26 de noviembre -el llamado Viernes Negro- en los almacenes de Amazon para exigir los derechos de los trabajadores y los derechos sindicales. Las acciones se centraron en los trabajadores de la logística en USA y Europa, y en los trabajadores de producción textil en Bangladesh.

Hay previstas otras acciones para el 12 de enero, fecha del cumpleaños del centimillonario jefe de Amazon, Jeff Bezos, y para la festividad de Martin Luther King, Jr. (https://supportamazonworkers.org/jan12/)

 

Manifestación en  Times Square, Nueva York,  el 22 de diciembre.
Foto
Workers World /Mundo Obrero

Puede parecer un pequeño comienzo. Sin embargo, ha despertado ya las esperanzas de millones de trabajadores en USA y de miles de activistas sindicales de que algo grande está en marcha. Ha suscitado las esperanzas de los organizadores de trabajadores de que se invierta el descenso de la afiliación sindical de los últimos 68 años.

Algunas voces, entre comunistas y sindicalistas, y entre observadores de los medios de comunicación corporativos, han hablado de la historia del auge del sindicato industrial CIO en la década de 1930 y se preguntan si podría estar llegando una nueva oleada.

The New York Times y The Boston Globe, por ejemplo, han informado de la campaña de organización de Starbucks y Amazon con grandes titulares y han mencionado los años treinta. El Times informa normalmente de las noticias laborales en la sección de negocios. La mayoría de los artículos son sobre huelgas que se perdieron o sobre divisiones entre los trabajadores de base y los líderes sindicales.

En el otoño de 2021 los trabajadores sindicalizados de USA hicieron más huelgas que en décadas. En las grandes huelgas de los fabricantes de cereales Kellogg's y de los tractores y excavadoras John Deere, los trabajadores en huelga obligaron a los dirigentes de sus sindicatos a continuar con las huelgas después de que estos últimos hubieran llegado a acuerdos con la patronal.

30/12/2021

JOHN CATALINOTTO
Is the U.S. working class on the edge of a new unionization drive?

John Catalinotto, 31/12/2021

Workers at three Amazon locations have opened drives to form a union in this mammoth corporation that employs over one million workers in the U.S. alone. Workers at two Starbucks cafes in Buffalo, N.Y. have won union representation in a vote. 

Amazon and pro-union supporters held protests in the U.S., Western Europe and Bangladesh on Nov. 26 − so-called Black Friday − at Amazon warehouses to demand workers’ rights and union rights. The actions focused on logistics workers in the U.S. and Europe, and textile production workers in Bangladesh.

Other actions are planned for Jan. 12, birthday of the centi-billionaire top boss of Amazon, Jeff Bezos, and for the Martin Luther King, Jr holiday. (https://supportamazonworkers.org/jan12/)

Demonstration in Times Square, Dec. 22.  Photo: Workers World/Mundo Obrero

This may seem like a small beginning. Still, it has already raised the hopes of millions of workers in the U.S. and thousands of union activists that something big is underway. It has raised the hopes of worker organizers that of reversing decline in union membership over the past 68 years.

Some voices, among communists and unionists, and among observers in the corporate media, have spoken of the history of the upsurge of the CIO industrial union in the 1930s and are asking if a new wave might be coming.

The New York Times, The Boston Globe, for example − have reported the Starbucks and Amazon organizing drive with big headlines and mentioned the 1930s. The Times normally reports labor news in the business section. Most articles are about strikes that were lost, or splits between rank-and-file workers and union leaders. 

In the fall of 2021 unionized workers in the U.S. struck more than they had for decades. In the big strikes at Kellogg’s cereal manufacturers and John Deere tractors and bulldozers, the striking workers forced their unions’ leaders to continue strikes after leaders had reached agreements with the bosses. 

FAUSTO GIUDICE
“No murieron todos, pero todos fueron golpeados”

 Fausto Giudice, 31/12/2021

En la famosa fábula de La Fontaine, “Los animales enfermos de peste”, el rey león convoca una asamblea para sacrificar al “más culpables de nosotros” a la “ira celestial”. Él mismo, el zorro, el tigre, el oso, todos los carnívoros confiesan sus crímenes. Luego viene el burro, que confiesa haberse comido toda la hierba de un prado. Y la asamblea exclama: “¡Comer hierba ajena! ¡Qué crimen tan abominable!” Y así es condenado. Moraleja de la fábula: “Según seas poderoso o miserable, las sentencias judiciales te harán blanco o negro”.

Desde que apareció el maldito virus, el planeta vive al ritmo del doble rasero: los poderosos, vacunados y protegidos, acumulan los miles de millones ganados gracias a las entregas a domicilio, el teletrabajo y las vacunas, mientras que los miserables, los no vacunados, desprotegidos y sobreexplotados se hunden en una miseria aún mayor.

Emad Hajjaj

“Pero donde está el peligro, crece también lo que salva” (Friedrich Hölderlin, Patmos, 1803)

¿Estamos viviendo realmente el cataclismo proclamado urbi et orbi? Tengo algunas dudas. En primer lugar, algunas cifras: a finales de 2021, hay unos 7.870 millones de personas en el mundo. En dos años, 270 millones se han infectado, 212 millones se han recuperado, 5,3 millones han muerto, la gran mayoría de ellos mayores de 70 años. Se dice que murieron de Coronavirus, sería más exacto decir que murieron con el Coronavirus. Pero este año, 9 millones de personas han muerto de hambre, otro virus contra el que ningún laboratorio se preocupa de en desarrollar una vacuna.

En esos dos años, se administraron 8.900 millones de dosis de vacunas y 3.770 millones de personas fueron “completamente vacunadas”. Extraña “completitud”, dado que ya estamos en la “cuarta dosis” y que los poderosos siguen repitiendo que tendremos que considerar refuerzos anuales, durante un número indeterminado de años.

FAUSTO GIUDICE
« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »

 Fausto Giudice, 31/12/2021

Dans la célèbre fable de La Fontaine, « Les animaux malades de la peste », le roi lion convoque une assemblée pour sacrifier au « céleste courroux » « le plus coupable d’entre nous ». Lui-même, le renard, le tigre, l’ours, tous les carnivores avouent leurs crimes. Puis arrive l’âne, qui avoue avoir mangé toute l’herbe d’un pré. Et l’assemblée de s’exclamer : « Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! ». Et il est donc condamné. Morale de la fable : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

Depuis que le maudit virus a fait son apparition, la planète vit au rythme du deux poids, deux mesures : les puissants, vaccinés, protégés, accumulent les milliards gagnés grâce  aux livraisons à domicile, au télétravail et aux vaccins, les misérables, non vaccinés, non protégés, surexploités, plongent dans une misère encore plus noire.

Emad Hajjaj

« Mais où est le péril, là croît aussi ce qui sauve »(Friedrich Hölderlin, Patmos, 1803)

Vivons-nous vraiment le cataclysme proclamé urbi et orbi ? J’ai quelques doutes. Des chiffres d’abord : l’humanité compte en cette fin d’année 2021 environ 7 milliards 870 millions d’individus. En deux ans, 270 millions ont été infectés, 212 millions ont guéri, 5, 3 millions sont morts, dans leur grande majorité âgés de plus de 70 ans. On dit qu’ils sont morts du Coronavirus, il serait plus juste de dire qu’ils sont morts avec le Coronavirus. Mais cette année, 9 millions de personnes sont mortes de faim, un autre virus contre lequel aucun laboratoire ne se soucie de mettre au point un vaccin.

GIDEON LEVY
Israël : La pénurie d'œufs est-elle vraiment le problème ?
L’épidémie de grippe aviaire en Haute Galilée

Gideon Levy, Haaretz, 30/12/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala  

Des centaines de milliers d'animaux malades, que nous appelons froidement "pondeuses", sont exécutés de manière barbare en ce moment même, alors que nous sommes occupés à nous inquiéter de la pénurie d'œufs. Des milliers d'oiseaux migrateurs meurent après un voyage ardu depuis le lointain nord, et notre principale préoccupation est le coup porté au tourisme. L'attitude générale égoïste à l'égard de la faune sauvage est parfaitement illustrée par la manière dont est traitée la grippe aviaire qui sévit actuellement en Haute Galilée.

5 000 grues sont mortes de grippe aviaire dans la réserve naturelle du lac Houla

La détresse des éleveurs de poulets est réelle, et la pénurie d'œufs fait également mal. La fermeture de la réserve naturelle de Houla est une honte. Mais quand une société détourne complètement son regard de la souffrance causée à ceux qui la côtoient, le vrai fléau n'est pas la grippe aviaire, c'est l'indifférence.

Lorsque l'homme est aussi au moins partiellement responsable de cette souffrance, il est impossible d'ignorer les cris étranglés de peur et de douleur qui proviennent des poulaillers du Moshav Margaliot. Ce devrait être des cris d'accusation, même s'ils sortent de la gorge de poules stupides, quelques instants avant leur destruction. Contrairement aux rapports, ce ne sont pas les poulaillers qui sont détruits ici, mais les poulets. Des centaines de milliers. Un chiffre holocaustien.

L'attitude à l'égard de l'industrie de la viande est basée sur le mensonge, la dissimulation, la répression et le déni, sans lesquels cette industrie serait beaucoup plus petite qu'elle ne l'est. Les abattoirs ne peuvent pas être filmés, et filmer ce qui se passe à l'intérieur des poulaillers, des étables et des bergeries est considéré par les activistes radicaux comme un acte subversif, qui déclenche des appels à la police. Mais pourquoi ?

29/12/2021

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Chili: « Plutôt que le moindre mal, je choisis le plus grand bien »

  Sergio Rodríguez Gelfenstein, 29/12/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Une fois célébrée la  « fête de la démocratie », qui a ramené la joie au Chili pour la deuxième fois et dans laquelle il a également élu son nouveau président, il est nécessaire de faire quelques réflexions pour l'avenir.

Il me semble que la question à débattre est liée à l'autocritique que devrait faire la gauche en raison de son incapacité à construire une alternative de contenu populaire qui favorise les intérêts de la majorité. Dans cette mesure, le peuple est invité à accepter le « moindre mal » perpétuant ainsi l'aveu de Patrick Aylwin qu'il n'y avait que “la vérité et la justice dans la mesure du possible".” Cette proposition est devenue une doctrine qui réduit l'esprit révolutionnaire du peuple, limite la lutte pour ses intérêts en médiant ses objectifs stratégiques et subordonne la lutte quotidienne à l’aspect strictement électoral dans lequel se jouent les règles de la démocratie représentative.


Rencontre "franche" du candidat Boric en novembre avec des représentants des six branches de la Confédération de la Production et du Commerce (CPC) - Chambre Nationale de Commerce (NBC); Société Minière Nationale (Sonami); Sociedad de Fomento Fabril (Sofofa); Chambre Chilienne de la Construction (CChC); Association des Banques et Institutions Financières (Abif); Société Nationale d'Agriculture (SNA) : « Il est clair pour que pour construire un Chili meilleur, nous avons le devoir de parler à tout le monde et de réunir tout le monde et dans ce cas, les grandes entreprises, qui fournissent la moitié de l'emploi au Chili, doivent faire partie de ce processus ».

Dans cette mesure, le “moindre mal” est l'expression de la facilité avec laquelle la gauche renonce à la poursuite de ses objectifs historiques, alors qu'au Chili plus de 50% de la population ne s’identifie pas à ce système et le rejette non seulement du point de vue électoral, mais surtout dans la pratique quotidienne de sa lutte. Le soulèvement populaire du 18 octobre 2019 est l'expression de la capacité du peuple à construire une alternative en dehors du statu quo, au-delà du fait que “pour le moment” (comme l'a dit le Commandant Chávez après l'échec de la rébellion du 4 février 1992), les objectifs n'ont pas pu être atteints. L'incapacité des partis de la gauche traditionnelle à diriger ce mouvement ne peut pas être comprise comme une soumission du peuple au système.

Le soulèvement populaire de secteurs importants de la société chilienne d'octobre 2019 a montré, malgré les insuffisances organisationnelles et de leadership, l'esprit et la volonté d'un peuple qui a subi la perte de 34 de ses enfants, en plus d’environ 12 547 blessés qui ont été hospitalisés d'urgence, parmi lesquels 440 cas de citoyens ayant subi un traumatisme oculaire selon les chiffres donnés par le Bureau du Procureur et l'Institut national des droits humains.

Un peuple abandonné qui accepte le système auquel il est subordonné, n'est pas capable de jouer en ces jours héroïques qui ne pouvaient être paralysés que par la pandémie d'une part, et d'autre part, par l'accord des élites auquel l'actuel président élu a pris une part notable. La manœuvre visait à empêcher que le peuple décide dans la rue pour l'amener dans les espaces de la démocratie représentative, où il a tout à perdre, compte tenu d'un système dans lequel à l'unanimité, des secteurs fascistes à la gauche, on se limite à l'élaboration de politiques « dans la mesure du possible », ils ont squeezé la volonté du peuple pour faire croire qu’elle s’exerce dans les élections.

Sergio Rodríguez Gelfenstein
Chile: “Ante el mal menor, yo elijo el bien mayor”

 Sergio Rodríguez Gelfenstein, 29/12/2021

Una vez celebrada la “fiesta de la democracia” con la que por segunda vez llegó la alegría a Chile y en la que también eligió a su nuevo presidente, es menester hacer algunas reflexiones  de cara al futuro.

Me parece que el tema a debatir tiene relación con la autocrítica que se debería hacer la izquierda por su incapacidad para construir una alternativa de contenido popular que favorezca los intereses de las mayorías. En esa medida, al pueblo se le conmina a aceptar el “mal menor” perpetuando de esta manera la admisión que hizo Patricio Aylwin en el sentido de de que solo era posible que hubiera “verdad y justicia en la medida de lo posible”. Esta propuesta se ha transformado en una doctrina que cercena el espíritu revolucionario del pueblo, constriñe la lucha por sus intereses mediatizando sus objetivos estratégicos y subordinando el combate cotidiano a lo estrictamente electoral en el que se juega con las reglas de la democracia representativa.


Encuentro “franco” del candidato Boric en noviembre con los representantes de las seis ramas de la Confederación de la Producción y del Comercio (CPC) -Cámara Nacional de Comercio (CNC); Sociedad Nacional de Minería (Sonami); Sociedad de Fomento Fabril (Sofofa); Cámara Chilena de la Construcción (CChC); Asociación de Bancos e Instituciones Financieras (Abif); Sociedad Nacional de Agricultura (SNA): “Tengo claro que para construir un Chile mejor tenemos el deber de conversar con todos y de convocar a todos y en este caso a las grandes empresas, que entregan la mitad del empleo en Chile, tienen que ser parte de este proceso”

En esta medida, el “mal menor” es expresión del facilismo con que la izquierda renuncia a la búsqueda de sus objetivos históricos, cuando en Chile más del 50% de la población no se siente identificada con ese sistema y lo rechaza no sólo desde el punto de vista electoral, sobre todo en la práctica cotidiana de su lucha. El levantamiento popular del 18 de octubre de 2019 es expresión de la capacidad del pueblo de construir una alternativa al margen del status quo, más allá de que “por ahora” (como dijera el Comandante Chávez tras fracasar la rebelión del 4 de febrero de 1992), los objetivos no pudieron ser cumplidos. La incapacidad de los partidos de la izquierda tradicional de dar conducción a ese movimiento no se puede entender como sumisión del pueblo y sometimiento al sistema.

El levantamiento popular de importantes sectores de la sociedad chilena a partir de octubre de 2019 mostró que a pesar de las insuficiencias organizativas y de conducción, subyace el espíritu y la voluntad de un pueblo que sufrió la pérdida de 34 de sus hijos, además de lo cual hubo alrededor 12.547 heridos que pasaron por urgencia hospitalaria, entre ellos 440 casos de ciudadanos que sufrieron trauma ocular según cifras entregadas por la Fiscalía y del Instituto Nacional de Derechos Humanos.

Un pueblo rendido que acepta el sistema al que está subordinado, no es capaz de protagonizar estas heroicas jornadas que sólo pudieron ser paralizadas por la pandemia por un lado, y por otro, por el acuerdo de las élites en las que tuvo destacada participación el actual presidente electo. La jugada estuvo orientada a impedir que la decisión del pueblo se tomara en las calles para llevarla a los espacios de la democracia representativa donde tiene todas las de perder, habida cuenta de un sistema en el que unánimemente desde los sectores fascistas hasta los de la izquierda que se limita a hacer política “en la medida de lo posible”, esquilmaron la voluntad popular para hacer creer que esta se define en las elecciones.

Nada más falso, la idea de que el nuevo presidente ha sido el más votado de la historia, es parte de la retórica construida para sembrar la idea de mayoría. El presidente Frei sacó 56,09% en elecciones de una sola vuelta. Por comparación, Boric sacó solo el 25,3%. Ese es su apoyo real. El resto acudió a votar por otras razones: los partidos de la Concertación y Marcos Enríquez-Ominami por el oportunismo natural del que hacen gala desde más de tres décadas, cuando aprendieron que esgrimir la bandera del “mal menor” los conduciría a manejar el poder en provecho propio obteniendo pingües ganancias personales, usando la política para ello. Por supuesto, sustentan su doctrina en la suposición de que el pueblo es idiota, fácilmente engañable por lo que cree poder apostar a que ese artificio será eterno.

WILLIAM HANNA
RIP Desmond Tutu

William Hanna, 29/12/2021

 

William Hanna is a London-based freelance writer on democracy and human rights and author of The Grim Reaper and The Broken Promise Of A Promised Land. Further information including books, reviews, articles, sample chapters, videos, and contact details at: https://www.williamhannaauthor.com

 

In 2014, Archbishop Emeritus Desmond Tutu wrote an exclusive article for Haaretz in which he called for a global boycott of Israel and urged Israelis and Palestinians to look beyond their leaders for a sustainable solution to the crisis in the Holy Land. The following is an excerpt:

The past weeks have witnessed unprecedented action by members of civil society across the world against the injustice of Israels disproportionately brutal response to the firing of missiles from Palestine.

If you add together all the people who gathered over the past weekend to demand justice in Israel and Palestine in Cape Town, Washington, D.C., New York, New Delhi, London, Dublin and Sydney, and all the other cities this was arguably the largest active outcry by citizens around a single cause ever in the history of the world.

A quarter of a century ago, I participated in some well-attended demonstrations against apartheid. I never imagined wed see demonstrations of that size again, but last Saturdays turnout in Cape Town was as big if not bigger. Participants included young and old, Muslims, Christians, Jews, Hindus, Buddhists, agnostics, atheists, blacks, whites, reds and greens ... as one would expect from a vibrant, tolerant, multicultural nation.

I asked the crowd to chant with me: We are opposed to against the injustice of the illegal occupation of Palestine. We are opposed to the indiscriminate killing in Gaza. We are opposed to the indignity meted out to Palestinians at checkpoints and roadblocks. We are opposed to violence perpetrated by all parties. But we are not opposed to Jews.

 Unlike the majority — if not all — of his fellow Christian bishops and archbishops, Nobel peace laureate Desmond Tutu was not a cowardly hypocrite who shied away from his Christian duty to condemn Israeli crimes against the Palestinian people because as was declared by the Human Rights Campaign (HRC), “To stand with Palestine is to stand with Humanity.” Christian religious and political leaders, however — the same despicable breed who with hypocritical moral indignation condemned Apartheid in South Africa — have continued to subserviently go along with Israel’s asinine assertion that its terrifying transgressions against Palestinians represents “a right to defend itself.