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08/11/2022

HILO GLAZER
Rencontrez cinq des familles arabes israéliennes les plus riches

Hilo Glazer, Haaretz, le 4/11/2022
Photos : Gil Eliahu

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

« Les jeunes d'aujourd’hui n'attendent ni la paix ni les opportunités. » Nous avons parlé à cinq des familles les plus riches et les plus influentes de la communauté arabe d'Israël

Personne de la communauté arabe n'a figuré sur la liste 2022 du magazine The Marker des 500 personnes les plus riches d'Israël. Ce n'est pas non plus inhabituel : très peu d’entrepreur·ses arabes figuraient sur des listes similaires ces dernières années, et quelques-un·es n'apparaissaient généralement que vers la fin de la liste. Cette piètre représentation dans les premiers rangs des super-riches d'Israël reflète directement les profondes disparités entre Juifs et Arabes sur le marché du travail du pays.

Néanmoins, en dépit des mauvaises cartes d'ouverture que l'État distribue à environ un cinquième de la population du pays, les hommes et femmes d'affaires arabes qui ont réussi à faire leur trou ne sont pas rares. Au fil des ans, la société arabe a engendré une élite commerciale qui a gagné la confiance des banques et entretient des relations réciproques avec des entreprises appartenant à des juifs israéliens fortunés.

Des conversations avec des militants sociaux, des politiciens arabes et des banquiers ont donné une liste d'une vingtaine de propriétaires d'entreprises arabes israéliens qui ont réussi. Haaretz a découvert que beaucoup sont issus de l'industrie alimentaire (comme la célèbre famille Dabbah, et Julia Zahar, qui possède la marque de tahini Al-Arz) et du marché des capitaux (par exemple, Samer Haj Yehia, président du conseil d'administration de la Banque Leumi, qui vit dans la communauté juive haut de gamme de Kfar Shmaryahu), tandis que d'autres proviennent des domaines de l'immobilier, du commerce, de l'hôtellerie et des médias.

L'écrasante majorité des membres les plus riches de la société arabe vivent à Nazareth et aux alentours ; la plupart des autres résident dans le Triangle, une concentration de villes et villages arabes adjacents à la Ligne verte dans le centre d'Israël. Haaretz a contacté un grand nombre de ces personnes, mais elles ont refusé d'être interrogées, citant, entre autres raisons, la montée de la criminalité dans les localités arabes. Plus précisément, elles ont expliqué qu’elles craignaient de devenir la cible de harcèlement ou de demandes d'argent de protection, et qu'elles préféraient rester discrètes. D'autres ont fait la grimace face à la qualfication de « magnats », notant que le fait d’étaler leur richesse face à la pauvreté profonde qui frappe généralement la société arabe pourrait être considéré comme une vantardise.

Néanmoins, cinq familles qui possèdent des entreprises florissantes ont accepté d'ouvrir leurs maisons et de parler à Haaretz, quelques semaines avant les élections de mardi. Voici leurs histoires... 
 
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