La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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23/11/2021

LUIS CASADO
Chili : poussecaille* un jour, bouscaille** toujours (bis repetita)

Luis Casado, Politika, 22/11/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

« Les richesses, en vertu d'une loi immanente, appartiennent à ceux qui les conquièrent (...) Ceci est conforme aux lois de la Nature (...) La loi de la sélection justifie cette lutte incessante qui permet aux meilleurs de survivre »
Adolf Hitler

Au vu des résultats des élections de dimanche, on ne peut que féliciter l'Abstention, la première majorité de tout le pays (53,3%), un fait incontestable et incontesté que tout le monde a décidé de balayer sous le tapis, comme une saleté honteuse.


Pinochet et son successeur « démocratique » (et chrétien) Patricio Alwyn

Pas étonnant : dans le meilleur des cas, le fichu président serait élu par moins de 25% de l'électorat. On peut se demander quelle est la légitimité d'un magistrat lorsque plus de 75% des citoyens l'ignorent, le rejettent ou s'y opposent.

Le phénomène n'est pas nouveau : en 2013, j'ai écrit un essai – « Sur la réticence à voter » - dans lequel j'exposais les racines profondes de la désaffection pour un rituel dévalorisé : ni les élections ni les élus ne résolvent quoi que ce soit : tout est entre les mains de l'omniscience et de l'équilibre spontané du marché.

Au passage, le modèle exhibe l'une de ses plus grandes réussites : laisser de côté la grande majorité de la population, en se torchant avec le très vieil aphorisme juridique qui proclame Quod omnis tangit ab omnibus tractari et approbari debet (QOT) : ce qui concerne tout le monde, doit être débattu et approuvé par tous.

Sans vergogne, le gouvernement et la presse brandissent le taux de participation de 46,7% comme un triomphe. Il y a une semaine, j'affirmais que cette élection serait une pantalonnade. Sacrée perspicacité !

Quelques bonnes âmes analytiques proclament leur surprise devant les résultats du premier tour, sans même observer que trop de trahisons, d'espoirs déçus et de déceptions, ajoutés à la découverte un peu tardive de la vénalité inhérente à la croûte des politichiens parasitaires, suffisent à ouvrir les yeux des plus ahuris des naïfs.

Sans parler de la vacuité du discours politique. Les candidats font des efforts remarquables pour parler pendant des heures sans rien dire, à part quelques banalités dignes d’un Béotien avec certificat d’études primaires. Si les « vainqueurs » du premier tour devaient être enterrés, ils devraient l'être dans le même trou.