Amira Hass, Haaretz, 26/10/2021
Traduit par Fausto
Giudice, Tlaxcala
J'annonce et j'avoue ici que
je finance le terrorisme. Une partie de l'argent des impôts que je verse au
gouvernement israélien est transférée à ses activités terroristes et à celles
de ses représentants, les colons, contre le peuple palestinien.
Carlos Latuff
Si l'on entend par
"terrorisme" le fait d'imposer la terreur et la crainte, alors que
font les commandants de l'armée et du service de sécurité Shin Bet lorsqu'ils
envoient des soldats masqués faire des descentes dans les maisons des
Palestiniens nuit après nuit ? Accompagnés de chiens et pointant leurs fusils,
les soldats réveillent les familles de leur sommeil, renversent le contenu des
placards, confisquent les biens et frappent les adultes devant les enfants.
Que font les inspecteurs de
l'administration civile lorsqu'ils se promènent parmi les communautés de
bergers, et vérifient si l'on n'a pas ajouté une tente ou un toboggan pour
enfants qu'il faudrait démolir ? Que font les caméras de surveillance
installées à chaque poste de contrôle à la sortie d'une ville palestinienne, si
ce n'est intimider et tyranniser ?
Et les hommes et les femmes
de la police des frontières à Jérusalem, qui arrêtent quiconque leur semble
être un Arabe, et les soldats et les policiers qui donnent un coup de pied
par-ci, une gifle par-là, à quiconque ose discuter avec eux, ou cueillir des
olives - quel est leur travail, sinon d'instiller la peur ?