La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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01/09/2021

ZVI BAR'EL
Une nouvelle série Netflix sur des lycéennes jordaniennes suscite la colère d’Arabes du monde entier

Zvi Bar'el, Haaretz, 23/8/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

La série à succès de Netflix « AlRawabi School for Girls » révèle à la fois la domination totale des hommes et l'hypocrisie des mères, plus préoccupées par les ragots que par les cicatrices émotionnelles de leurs filles.

 

Une scène de la mini-série Netflix de 2021 « AlRawabi School for Girls ». Photo : Netflix

Mariam ne savait pas qu'un piège lui avait été tendu. Elle a reçu un message WhatsApp de trois filles de sa classe l'"invitant" à se rendre à un endroit où était garé un vieux bus scolaire. Alors qu'elle cherchait ses camarades de classe, elles ont soudainement fait irruption derrière elle, l'ont poussée, l'ont battue et lui ont donné des coups de pied sur tout le corps et l'ont jetée sur un rocher dentelé qui se trouvait sur la route.

Mariam (Andria Tayeh) a été assommée, le sang coulant de sa tête. Heureusement, une autre camarade de classe a vu l'incident ; elle a appelé une ambulance et a sauvé la vie de Mariam. Cette scène impressionnante est le point culminant du premier épisode de la nouvelle série Netflix "AlRawabi School for Girls", qui a connu un grand succès en Jordanie et dans la plupart des pays arabes.

Il faut dire que la série n'est pas un chef-d'œuvre. La mise en scène de la cinéaste jordanienne Tima Shomali, qui a créé la série avec Shirin Kamal, a besoin d'être peaufinée. Les erreurs de scénario sont évidentes et parfois ridicules, le jeu des actrices trahit leur manque d'expérience, et la série dans son ensemble est moins que la somme de ses parties.

Mais ceci n’est pas une critique de film. L'essentiel est que la série, qui parvient à maintenir la tension, tend un miroir à la société arabe, à la Jordanie en particulier.