Rhian Graham, The Guardian,
6/1/2022
Traduit
par Fausto Giudice, Tlaxcala
Rhian Graham est régisseure et animatrice de spectacles de cirque. Elle fait partie des quatre personnes qui ont été jugées pour le déboulonnage du négrier Edward Colston à Bristol.
On nous a accusés d'effacer l'histoire, mais c'est impossible. Tout ce que nous avons fait, c'est d'éclairer des endroits où les gens ne veulent pas que la lumière brille.
« Il ne s'agit pas du tout de statues en général : il s'agit de cette statue, dans cette ville, à ce moment précis ». Le socle de la statue déboulonnée d'Edward Colston, Bristol, 6 janvier 2022. Photo : Martin Godwin/The Guardian
Le 7 juin 2020, je faisais partie d'un groupe de manifestants qui ont mis à bas une statue du marchand d'esclaves Edward Colston et l'ont jetée dans le port de Bristol. Je n'ai jamais senti et ne sentirai jamais que ce que nous avons fait était mal, et je n'ai jamais pensé que j'étais une criminel.le Mais c'est une belle chose qu'un jury ait examiné toutes les preuves et soit arrivé à la même conclusion.
J'ai eu un bon pressentiment tout au long du procès, mais j'ai dû me préparer aux deux issues - cela aurait pu aller dans un sens ou dans l’autre. Notre défense reposait sur l'argument selon lequel nous avions effectivement renversé la statue lors d'une manifestation « Black Lives Matter », mais qu'étant donné le rôle de Colston dans la Royal African Company, qui a réduit des dizaines de milliers de personnes en esclavage et a été responsable de la mort d'environ 19 000 personnes, il ne s'agissait pas de dégâts criminels.
De gauche à droite, Sage Willoughby, Jake Skuse, Milo Ponsford et Rhian Graham devant la Bristol Crown Court, le 5 janvier 2022.