La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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09/06/2024

GARY FIELDS
1984, c’est maintenant : la novlangue et le déni du génocide

Gary Fields, Jadaliyya, 30/4/2024
Traduit par
Layân Benhamed, édité par Fausto Giudice, Tlaxcala

Fin mars, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a publié le rapport de Francesca Albanese confirmant ce que les chercheurs en génocide, les reporters sur le terrain à Gaza et les États-nations à la Cour internationale de justice ont soutenu pendant des mois à propos de la guerre d’Israël contre l’enclave : l’assaut d’Israël contre le peuple de Gaza a atteint le seuil du génocide. Intitulé « Anatomie d’un génocide », le rapport décrit à grands traits et avec des détails graphiques ce qui est apparu comme l’offensive militaire la plus destructrice menée contre un territoire et son peuple depuis la Seconde Guerre mondiale. Cet assaut israélien a entraîné la mort de plus de 34 000 Gazaouis, dont plus de 14 000 enfants ; la destruction d’hôpitaux, d’écoles et de toutes les universités de Gaza ; l’arasementde 75 % du parc de logements et des infrastructures civiles de Gaza, y compris les usines de dessalement d’eau et les centrales électriques ; la destruction de sources de production alimentaire telles que des boulangeries et des fermes ; et l’anéantissement de symboles culturels, notamment des mosquées et des églises. 


Antonio Rodríguez, Mexique

En parallèle à ce carnage, comme le note le rapport, l’État d’Israël s’est engagé dans un effort délibéré pour éradiquer la population de Gaza en empêchant les produits de première nécessité – nourriture, eau, carburant et médicaments – d’entrer sur le territoire et a même tué des centaines de travailleurs humanitaires essayant de livrer des cargaisons d’urgence au peuple gazaoui.