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24/01/2023

ROBERTO CICCARELLI
Lagarde à Davos : “La réouverture de la Chine va tuer beaucoup de gens, mais elle va aussi relancer l'économie”
Eloge du thanatocapitalisme

 Roberto Ciccarelli, il manifesto, 21/1/2023
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Lors du Forum mondial de Davos, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a dévoilé la réalité du capitalisme, celle qui est sous les yeux de tous mais qui est mise sous le tapis : « Il est possible que le changement de politique sur le Covid en Chine tue beaucoup de gens mais ça relancera aussi l'économie ».

Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne - AP

Les gens projettent parfois sur Davos des cauchemars et des fantasmes sur le mauvais fonctionnement du monde. Il y a ceux qui voient dans le Forum économique mondial qui se tient chaque année dans la ville suisse la projection d'un Léviathan régnant sur terre et sur mer ou le comité des actionnaires envoyé par l'Empire. Certains l'ont associé à la reproduction du bar de La Guerre des étoiles décrit par Obi-Wan Kenobi comme « un repaire d'ordures et de racailles jamais vues ». Aujourd'hui, il serait fréquenté par des marionnettistes ou des philanthropes discutant de l'inégalité historique des revenus ou de la crise climatique, ignorant le fait qu'ils font partie du problème. Et puis il y a Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), qui a réussi hier à tenir un discours de vérité sur le capitalisme, le Covid, l'inflation. Ce fut un lapsus tragique et révélateur.

« La Chine, a déclaré Lagarde lors d'un débat avec la directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, est en train de se réveiller, à nouveau. On s'attend maintenant à ce qu'elle enregistre une croissance de 5,5 % en 2023 et nous devrions saluer son engagement à supprimer les restrictions sur le Covid. Il est possible que le changement de politique sur le Covid tue beaucoup de gens, mais il relancera aussi l'économie. C'est le choix qui a été fait par les autorités chinoises. L'impact sur nous tous sera positif, pour la Chine et le reste du monde, mais il créera aussi des pressions inflationnistes ».

La Présidente de la BCE a simplement dit ceci : il y a des vies qui sont protégées et d'autres qui peuvent être sacrifiées pour redonner de la valeur à l'économie. Connue pour son manque d'habileté à choisir le bon moment pour des définitions tranchantes, à l’égal d’un Mario Draghi, l'économiste française, ancienne directrice du FMI, devrait pourtant, un jour au moins, recevoir le prix de la meilleure définition du thanatocapitalisme. Il s'agit d'une forme de capitalisme dans laquelle le commerce, l'industrie et la finance sont fondés sur la mort et les profits qui en découlent, y sont liés et en dépendent directement ou indirectement. Lisons-le ainsi : en 2020, il y a eu la pandémie de Covid, produite par les sauts zoonotiques intraspécifiques d'un coronavirus dont la propagation a été facilitée par l'exploitation intensive des forêts et des mines en Chine, puis par les chaînes de valeur interconnectées. Les confinements en accordéon ont paralysé les réseaux mondiaux, brûlé d'immenses ressources publiques pour geler les entreprises, appauvri de larges masses et perturbé la production. Puis est arrivée une autre crise, celle de l'inflation record, venue  s'ajouter au Covid. Aujourd'hui, en Chine, le sacrifice de centaines de milliers de personnes mortes à la suite du Covid devrait servir à remettre l'économie à flot. On pourrait donc aussi lire ainsi les morts sous d'autres latitudes. C'est une vérité invisible, et digérée, sauf par les proches des victimes. Des théories philosophiques ont été créées, des courants politiques “libertariens” ont dénoncé la négation des libertés individuelles causée par les restrictions, mais peu se sont attardés sur la contradiction que Lagarde a résumée dans sa férocité nonchalante.

Lagarde a montré les autres contradictions de la reprise. En supposant qu'une nouvelle vague inflationniste ne vienne pas de Chine, la BCE (comme la Fed aux USA dans un autre contexte) continuera à relever les taux d'intérêt de peut-être un demi-point pour ramener l'inflation à 2 %, un objectif en vue d'ici 2025. « C'est mon mantra », a déclaré Lagarde. Cela augmentera le coût des dettes publiques qui ne seront pas couvertes par les politiques monétaires expansionnistes réduites ; cela renforcera la tentative de contenir les salaires ; cela augmentera le chômage. Créer la crise sociale pour retrouver la croissance : c'est le prix à payer pour la “reprise”, a déclaré le gouverneur de la Réserve fédérale US, Jerome Powell.

Aux gouvernements, comme celui de Meloni en Italie, Lagarde a lancé une invitation à resserrer les comptes publics dans le cadre d'une nouvelle politique d'austérité qui fait suite aux aides exceptionnelles accordées aux gouvernements pendant la phase aiguë de la pandémie. L'appel est de limiter ces aides aux “groupes les plus faibles”, à l'opposé de ce que fait Meloni avec la réduction du revenu de citoyenneté. Mais il reste à savoir si la modération budgétaire ne va pas également porter atteinte à ce paupérisme, comme cela s'est produit lors de la crise de 2007-2015, par exemple. Ou que les fameux investissements “PNRR” [Plan national de relance et de résilience] serviront à soutenir une croissance anémique. En tout état de cause, la BCE pourrait relever ses taux “plus qu'elle ne le souhaiterait” si les gouvernements ne parviennent pas à maîtriser l'inflation. Ce qui aggraverait éventuellement la récession.

 

15/01/2023

  SERGIO FERRARI
16-20 janvier 2023 : Davos se cherche une boussole
Un forum dévalué


Sergio Ferrari , 14 janvier 2023
Traduit par 
Fausto Giudice, Tlaxcala

« Les riches et les puissants se pressent à Davos pour discuter à huis clos du climat et des inégalités en utilisant le moyen de transport le plus inégalitaire et le plus polluant : le jet privé », souligne l'ONG internationale Greenpeace...La planète Terre, en flammes, cherche et attend toujours des solutions climatiques, la démocratie et la relance économique avec équité. Une société mondiale plongée dans l'incertitude. Et dans ce concert, un Davos dévalué. On prend les mêmes et on recommence.

La société civile ne renonce pas à ses critiques

Du 16 au 20 janvier, le Forum économique mondial se réunira à nouveau à Davos sous le thème “De la coopération dans un monde fragmenté”. Plus de 2 500 participants, dont une cinquantaine de chefs d'État ou de gouvernement, arriveront dans la station d'hiver des Alpes. Contrairement au passé, à l'exception du chancelier allemand Olaf Scholz, aucun dirigeant de grande puissance n'a confirmé son voyage à Davos. 

Comme de coutume, des représentants du monde des affaires, de la politique, de la science et de la culture arrivent. Selon les autorités suisses, entre 200 et 300 d'entre eux sont protégés par le droit international (par exemple, des chefs d'État et de gouvernement, des ministres ou des représentants de haut rang d'organisations internationales), ce qui nécessite une sécurité accrue.

Le dispositif de sécurité du Forum économique mondial (WEF) coûtera environ 9,7 millions de dollars, dont un tiers sera financé par le Forum lui-même et le reste par les autorités fédérales, cantonales et municipales suisses, c'est-à-dire les contribuables suisses. Ce facteur a été critiqué à plusieurs reprises par les médias nationaux, qui mettent en cause cette participation excessive de l'État à une initiative privée.

Un monde en crise

Comme le soulignent les organisateurs du Forum, le monde est confronté à une crise débilitante. Ils ajoutent que les conséquences de la pandémie de Covid-19 et la guerre inattendue entre la Russie et l'Ukraine augmentent l'incertitude mondiale, ce qui entraîne une forte baisse de la croissance et une hausse significative de l'inflation. Cela exige des solutions audacieuses et collectives.

Le 53e Forum de Davos s'articulera autour de cinq axes thématiques : les crises énergétique et alimentaire ; l'économie dans une période de forte inflation, de faible croissance et d'endettement élevé ; les contraintes pesant sur l'industrie ; la vulnérabilité sociale dans le contexte d'un nouveau système de travail ; ainsi que les risques géopolitiques dans le cadre d'un nouveau système mondial multipolaire.

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17/12/2022

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
¿Aspiramos a un gobierno mundial medicalizado?
Estado de situación de un presente tan confuso

Luis E. Sabini Fernández, 17-12-2022

Estamos, estaríamos a la vez, en el mejor y en el peor de los mundos posibles.

Si escuchamos a los dirigentes y gurúes del Foro Económico Mundial, como Klaus Schwab, Bill Gates o Yuval Harari anunciando las bondades del gobierno mundial, a los programadores de la Agenda 2030 que articulan su estrategia de “superación” o eliminación de los estados nacionales desde la ONU, a la industria farmacéutica con sus nuevos y milagrosos medicamentos y aparatología médica sin precedentes que en rigor articula una medicalización generalizada, sustituyendo la condición de ciudadano por la de paciente, si escuchamos a los gobernantes de, por ejemplo, EE.UU. y la UE, jamás hemos alcanzado tal grado de conciencia y responsabilidad sobre el planeta y nuestro destino humano.

 

Rachel Gold

Si atendemos, empero, a abordajes que registran el estado planetario, la primera y principal conclusión a que llegan muy diversos analistas es si el planeta es todavía siquiera parcialmente salvable o recuperable, o si ya hemos entrado en un proceso de deterioro irreversible. Como explicita Herbert Girardet: ¿Ante una emergencia de alcance planetario, es todavía posible una ‘megametamorfosis’ de la sociedad moderna? [1] Girardet aclara que el desarrollo tecnológico a costa del saqueo permanente del mundo natural –que denomina “biosfera” y cuya integridad ve bajo absoluto peligro− nos ha ido llevando a un desarrollo antieconómico: “deforestación, pérdida de recursos, contaminación y trastornos climáticos afectan inevitablemente la relación entre la humanidad y el planeta.” (ibíd.)

La perspectiva política que vemos desarrollándose, el papel referencial de los que rigen los movimientos económicos, de los dirigentes profesionales, de quienes ocupan los lugares claves de las instituciones, la red córporomílitocleptocrática (al bien decir del analista Gustavo Salle), decisiva en muy diversos órdenes de nuestras sociedades,  nos lleva a entrever un muy sombrío panorama para nuestras vidas.

ERROR DE DIAGNÓSTICO O DE COMPRENSIÓN

Abundan datos y signos de porqué el abordaje de estas grandes instancias institucionales no nos puede llevar a buen puerto. Como explicara Ernst Schumacher en su tan invocado Lo pequeño es hermoso (1973), hace ya medio siglo: “El hombre moderno no se piensa a sí mismo como parte de la naturaleza  sino como una fuerza exterior destinada a dominarla y conquistarla. Se refiere incluso a una batalla contra la naturaleza, olvidando que, si ganara semejante batalla, él mismo pertenecería al bando perdedor.” Sólo podemos verificar que hoy estamos todavía peor, mucho peor, en términos de contaminación planetaria, de angostamiento de recursos, destrozo del mundo natural –todavía visto hoy como entorno a nuestro servicio− que cuando Schumacher describiera la situación.

Baste pensar en uno de los desquiciantes proyectos de Yuval Harari, de procurar, con el auxilio médico, sanitario, científico, alcanzar la amortalidad humana.

Este personaje, presentado en todos los circuitos mediáticos como historiador y filósofo para tener en cuenta, advierte que no postula alcanzar la inmortalidad porque, aclara que, si un cuerpo humano es alcanzado por un impacto automovilístico o de aviación, por ejemplo, el colapso vital es irreversible e inevitable. Pero, nos cuenta, que tenemos tal grado de nivel médico y operacional que sí podemos sustituir arterias, muelas, riñones, tendones, diversos órganos gastados, el corazón incluido, de tal modo que, satisfactoriamente reemplazados, podremos sí, alcanzar una edad indeterminada: “prolongar nuestras vidas indefinidamente se está convirtiendo en un objetivo cada vez más alcanzable.” [2]

La falta de sentido del proyecto harariano, su desvarío ombliguista, nos da la dimensión de tantos proyectos de “la modernidad”. Tal proyecto resulta contrario a lo vital, y su fluir. No solo llama la atención su estulticia sino su crudo racismo o aristocratismo, porque es evidente que el proyecto de la amortalidad no va a ser para los humanos en general sino para una muy restringida minoría, amparados en todos los resortes de poder a su servicio que ya sabemos; sociales, científicos, militares, políticos. Si la discrecionalidad del poder y la desfachatez consiguiente lo permite, el proyecto de amortalidad se destinará a muy contados centros hospitalarios, digamos en Nueva York o Londres; ya sabemos que no va a alcanzar a los habitantes pobres de Dacca o Tegucigalpa, por ejemplo.

El proyecto “Harari”, con todo su daño a la noción de la vida inescindible de la muerte, es apenas un capitulejo de una agenda con un objetivo geopolítico inescapablemente totalitario.

HACIA EL GOBIERNO MUNDIAL

Y el primer ensayo a escala general, universal (o casi) de sociedad planetaria, de gobierno común de la humanidad, ha sido la pandemia decretada desde ONU-OMS en 2020, con mucho mayor “éxito” que otros intentos también pandémicos en décadas previas de este mismo siglo.

El lector recordará el mar de ignorancia en que nos movimos a comienzos de 2020 con una pandemia que se habría desencadenado en China, con un segundo brote en Irán y un tercero en el norte italiano: una pandemia que no alcanzaba geográficamente ese estatuto de “en todas partes” y que a la vez era curiosamente saltarina en términos puramente geográficos.

Espiguemos algunos episodios del Covid19. El periódico Perfil de Buenos Aires declaraba: “COVID-19 presenta mayor riesgo de causar afecciones cerebrales que las vacunas.” [3] ¡Menos mal! Porque tenemos menudo conflicto entre el soneto y su enmienda. Que expresa la penosa realidad de lo transcurrido bajo el tiempo pandémico; sopesar qué causaba mayor daño; si el Covid19 o  las inoculaciones que con la designación oficial de vacunas se suminstraban (se suministran) para combatirlo. Y no sólo las llamadas vacunas, sino otras medidas sanitarias. Porque hay muchísimos investigadores, virólogos, médicos, infectólogos que sostienen que ha sido peor el remedio que la enfermedad a la vez que hay una multitud de investigadores, virólogos, médicos, infectólogos, generalmente integrados a las estructuras sanitarias, públicas o privadas o a los grandes laboratorios transnacionales, que nos tranquilizan refiriéndose a todas la ventajas que ofrecerían estos suministros.

Algo, empero, resulta claro: las secuelas del suministro de las llamadas vacunas Covid19 han resultado increíblemente más numerosas que las sobrevenidas con cualquier otra vacuna de las forjadas por la ciencia médica hasta ahora.

Espiguemos las consideraciones de Tess Lawrie,[4] médica inglesa (University of  Witwatersrand) consultante de la OMS: “Ahora es evidente que estos productos en el torrente sanguíneo son tóxicos para humanos. Se requiere una interrupción inmediata del programa de vacunación mientras se realiza un análisis de seguridad independiente para investigar el alcance total de los daños que según los datos de la tarjeta amarilla del Reino Unido incluyen tromboembolismo, enfermedad inflamatoria multisistémica, inmunodepresión, […] y anafilaxia.”

Otro pasaje suyo señala: “Centenares de millones de seres humanos han sido introducidos en el experimento médico más grande de toda la historia humana. La vacunación en masa en estas condiciones no tiene precedentes. […] Políticos y otro personal no médico son los que dictan lo que estamos  autorizados a hacer con los enfermos, de modo tal que nosotros los médicos hemos sido puestos ante exigencias que ponen en entredicho nuestro juramento hipocrático. Jamás había sido hasta ahora tan importante nuestro rol como médicos porque nunca antes nos hemos convertido en cómplices para causar tanto daño.”

Lawrie ha sostenido que, científicamente, la ivermectina salva vidas. Y que ha sido mediante corrupción institucional que se ha evitado que dicha medicina salvara millones de seres humanos, y el consiguiente dolor y horror.

Como toda la parafernalia construida para, se supone, combatir el Covid19 se ha hecho en cortísimo lapso, la OMS no tuvo los tiempos para cumplir con las cuatro etapas de control que necesita la aprobación de toda vacuna; en rigor se lanzó al mercado una inoculación en plena etapa experimental, superponiendo etapas de control  y testigos con placebos, con inoculación real a población general. Eso es lo que Lawrie tipifica como un ensayo con cuerpos humanos sin precedentes.

Tales pasos pueden considerarse el más extendido ejemplo de juego del aprendiz de brujo. Y Lawrie, además, alude a razones comerciales  para atender la decretada pandemia.

El historiador argentino Sergio Wischñevsky ha llevado adelante una suerte de biografía del laboratorio más destacado en este asunto del Covid19; Pfizer.

No se puede decir que la conducta de tamaño laboratorio inspire la mayor confianza.

-       En 2019, Pfizer fue condenado por ocultar datos respecto de medicamentos útiles “para prevenir alzheimer”.

-       Una publicación de visitadores médicos argentinos  publicó un fallo judicial de 2012 que condenara a Pfizer por “financiar un oscuro sistema de compras y sobornos a médicos en el marco de la cadena de comercialización de medicamentos”.

-       Por su parte, Médicos sin Fronteras rechazó una donación de Pfizer de un millón de vacunas para su empleo en África porque llegaron a enterarse que esas vacunas eran de descarte para el laboratorio que había rehecho la vacuna, se supone que sin los defectos que tenían las que tan “generosamente” ofrecía para africanos.

-       En 1996 el Washington Post denunció que los experimentadores de Pfizer usaron una niña, nigeriana, como cobayo para ver el curso de una enfermedad, grave, sin actuar. Escarneciendo el juramento hipocrático y dejándola morir.

Hasta aquí, sucintamente lo revelado por Wischñevsky.[5]

 La verdad que, tanto los testimonios y aportes de Lawrie como los de Wischñevsky no hacen sino iluminar el comportamiento sombrío de algunos de los motores de la globalización sanitaria forzosa.

Otros escarceos de poderosos

La opción globalifílica que procura arrear a toda la humanidad hacia “tan venturoso futuro” cuenta mucho más con la ciencia y la conciencia que con la fuerza. Una senda social blanda, medicinal, nos aguarda, mucho más que una militar (que nunca se descarta).

En rigor, Aldous Huxley lo entrevió hace ya un siglo, con su formidable “novela” Un mundo feliz (1931). Huxley era escéptico de la visión orweliana (que en 1948, a la luz de las atrocidades de la IIGM no pudo menos que entrever una opresión de tipo brutal, aunque ya muy teñida de persuasiones y conversiones de tipo ideológico, en su relato también distópico y también formidable; 1984).

Huxley le escribió, inmediatamente después de publicado 1984 a su autor: “Parece dudoso que la política de la bota en la cara pueda continuar indefinidamente. Mi propia creencia es que la oligarquía gobernante encontrará formas menos arduas y derrochadoras de gobernar y de satisfacer su ansia de poder, y estas formas se parecerán a las que escribí en Un Mundo Feliz. Dentro de la próxima generación, creo que los gobernantes del mundo descubrirán que el condicionamiento infantil y la narcohipnosis son más eficientes, como instrumentos de gobierno, que los palos y las prisiones, y que la lujuria de poder puede ser completamente satisfecha tanto sugiriendo a la gente que ame su servidumbre como azotándolos y pateándolos para que obedezcan.” [6]

Objetivo de poderosos: el gobierno mundial

La idea de gobierno mundial, desencadenada con el triunfo aplastante de “Los Aliados” en 1945,[7] ha tenido en 2020 su ensayo general con la declaración de pandemia de la OMS que procuramos reseñar. Entendemos que lo actuado por la OMS y los medios de incomunicación de masas a su servicio merecen un análisis riguroso, un abordaje racional, elementos de difícil acceso justamente por la presencia apabullante de “historia oficial”. Pero la vida es terca y el tendal de muertos con tratamientos equivocados y paralizaciones institucionales tarde o temprano serán abordados.

Los datos duros se harán insoslayables.

La (reiterada) promesa de la Agenda 2030

La Agenda 2030 repite un viejo juego al que las dirigencias políticas mundializadas recurren: estaríamos mal, pero no tanto; tenemos un porcentaje (tolerable) de, pongamos por caso, “necesidades básicas insatisfechas”, si cumplimos este Plan bajaremos su impacto a la cuarta parte. Diez años después, se verifica que el achique previsto no se verificó, y que en realidad, el deterioro cualitativo es mucho más grave, que la contaminación abarca muchas más áreas,  antes insospechadas, que los patógenos se han expandido como nunca antes y que lo que se daba por ganado, como el agua potable, está cada vez más cuestionada o que el “hambre cero” sigue siendo a lo sumo un buen deseo…

Pero ¿por qué y para qué sirvió ese diseño de cauto optimismo? Para inducirnos a creer que estábamos en la buena senda, que podíamos confiar en llegar a un buen estadío. La realidad, en cambio, nos “informa” que estamos cada vez más contaminados, más medicalizados, que las bacterias intrahospitalarias se han convertido en un agente patógeno insoslayable, que los microplásticos han penetrado todos nuestros cuerpos y alojado en nuestros órganos, que los contingentes de refugiados climáticos se agigantan en varios continentes, a causa de la desertificación de campos y zonas rurales (previamente expoliados por la agroindustria, por ejemplo), que los refugiados sociales y políticos también son cada vez más porque las estructuras de poder siguen cumpliendo una función monopolizadora subordinada a la tecnociencia comercial o empresaria y a la agroindustria, que se enfocan en el rendimiento material o crematístico y dilapida tantos recursos en sus emprendimientos a gigaescala.

La urbanización progresiva, empero, sigue haciendo la vida más cómoda a un mayor número. Y nos cuidamos de hacer una suma algebraica de beneficios y perjuicios para todos.

En resumen, que frases y consignas, tan al uso en la Agenda 2030 como “poner fin a la pobreza”, “combatir las desigualdades”, “facilitar el acceso a la justicia”, “reducción de la desigualdad de ingresos” no son sino señuelos.

POR ÚLTIMO, PERO PARA NADA LO ÚLTIMO…

Tendremos una vez más decidir, si los poderes que nos guían y condicionan a través de los medios masivos, de las cadenas mediáticas de persuasión y lavado cerebral, de los celulares “inteligentes”, nos ayudan o nos intoxican. Nos ayudan y nos intoxican a la vez.

Tendremos que aprender a conocer qué es lo que nos intoxica.

Si nos asumimos como lo que somos, seres de carne y hueso, y tratamos de aplicar nuestro discernimiento, o si aceptamos ser guiados por entidades tan falibles como todos nosotros, pero con unos intereses creados incomparablemente mayores que los de cualquier ser humano, de carne y hueso.

 Notas

06/02/2022

MILENA RAMPOLDI
« Impossible ici » : un livre plus que jamais d'actualité
Conversation avec Rudolph Bauer sur le roman de Sinclair Lewis

Milena Rampoldi, ProMosaik, 6/2/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

L'écrivain usaméricain Sinclair Lewis est né le 7 février 1885 et mort en 1951. En 1930, il fut le premier USAméricain à recevoir le prix Nobel de littérature. Lewis était bien informé sur la montée du nazisme grâce à sa deuxième femme, Dorothy Thompson. Elle était correspondante de presse à Berlin et avait même interviewé Hitler en personne. Son roman de 1935 It Can't Happen Here sur l'élection d'un président autoritaire était à la fois une réaction à la montée d'Hitler et une aide à la campagne électorale de Franklin D. Roosevelt, dans sa confrontation politique avec le radical Huey Long, un « menteur inculte à la vision du monde idiote » qui s'en prenait agressivement aux minorités et qui est appelé Berzelius « Buzz » Windrip dans le livre. Le roman a connu un grand succès aux USA et a eu un fort impact politique. Édité avec une traduction de Raymond Queneau en 1937 par Gallimard, réédité en 1953, il a été réédité par les Éditions La Différence en 2016 et 2019. À l'occasion du 137e anniversaire de la naissance de l'écrivain, nous nous sommes entretenus sur l'actualité de ce livre avec l'artiste, poète, chercheur en sciences sociales et militant pour la paix allemand Rudolph Bauer .


Pourquoi « It can't happen here » de Sinclair Lewis est-il si actuel aujourd'hui ?

L'actualité du roman de Sinclair Lewis publié en 1935 aux USA, It Can't Happen Here, ressort déjà du titre. La conviction que « ça ne peut aps se passer ici » correspond à la conviction de nombreuses personnes que l'histoire ne se répète pas, que les événements survenus dans un pays ne se produiront pas dans un autre. Le retour d'un système totalitaire d'inspiration fasciste, tel qu'il a régné en Allemagne à partir de 1933 et dans les pays envahis par l'Allemagne à partir de 1939 jusqu'à la capitulation à la fin de la guerre en 1945, est totalement exclu et impensable. Jusqu'à présent, une grande partie de la population ne doute pas que les mesures d'urgence prises en raison du COVID-19 visent uniquement à assurer le bien-être sanitaire des personnes. Une deuxième raison de l'actualité du roman est le personnage fictif de Doremus Jessup, l'éditeur sexagénaire du journal provincial Daily Informer. Jessup incarne cette partie du milieu intellectuel qui se considère comme éclairée et politiquement indépendante. Les journalistes, rédacteurs et commentateurs de nos médias actuels lui ressemblent sur ce point. Ils n'ont pas adopté et n'adoptent pas de position objective ou critique en matière de pandémie et de mesures gouvernementales, mais se font les propagandistes de la politique officielle. Pour citer une troisième référence au présent, la plupart des gens soi-disant de gauche, tels que nous les trouvons dans des partis et des organisations comme Attac ou dans les syndicats, leur ressemblent également. Même là où ces pseudo- et quasi-gauchos sont sceptiques vis-à-vis de la politique gouvernementale, ils ne demandent pas le retour à la démocratie, mais des mesures étatiques plus sévères, une action plus brutale de la police, des interdictions professionnelles, l'obligation de porter un masque et une vaccination obligatoire qui balaie toutes les objections scientifiques et les doutes concernant les expériences de thérapie génique. Ils ne veulent pas admettre qu'il existe des signes fascistes et des parallèles.

Que signifie pour vous le fascisme ? Comment peut-on décrire le paradigme fasciste ? À quoi reconnaît-on le fascisme ?

À ses origines, le fascisme était un mouvement social. Il est né d'une réaction des classes sociales qui voyaient leur avenir menacé par des crises fondamentales de nature économique, sociale et politique. Cette menace concernait la classe ouvrière, la classe moyenne des artisans et des employés ainsi que les fonctionnaires, mais aussi les entrepreneurs. Le mouvement fasciste a d'abord englobé un large éventail d'approches idéologiques, principalement nationalistes, réactionnaires et antidémocratiques, ainsi que des objectifs de politique d'expansion et de puissance. Plus tard, le terme de fascisme a été utilisé dans un sens plus large, de manière à englober l'ensemble des sous-systèmes et institutions politiques, sociaux et économiques issus de ce mouvement. Si l'on compare les manifestations historiques du fascisme avec sa résurgence actuelle, nous trouvons, outre une série de points communs, des différences graduelles. Outre ses racines de crise, la forme de domination du fascisme d'hier et d'aujourd'hui a en commun : premièrement, un système politique totalitaire qui élimine les droits démocratiques fondamentaux et réprime toute opposition ; deuxièmement, une idéologie communautaire agressive qui constitue le fondement de la cohésion sociale et qui s'appuie et se précipite sur des images de l'ennemi, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur ; troisièmement, l'ordre économique du corporatisme. Dans le corporatisme, l'appareil d'État favorise d'une part les intérêts du capital. D'autre part, l'appareil du pouvoir s'appuie sur la promotion, la bienveillance et le patronage de la part du grand capital. Nous pouvons donc distinguer en termes de paradigmes trois éléments du fascisme et désigner les critères suivants, qui constituent une réponse aux crises politiques, sociales et économiques : (a.) le régime politique totalitaire, (b.) l'idéologie communautaire fasciste à proprement parler et (c.) le corporatisme politico-économique.

Dans l'énumération des éléments du fascisme, où peut-on les situer dans le système de santé et dans la médecine ? Peut-on observer aujourd'hui une fonction similaire à celle de l'époque dans la relation entre la médecine et le fascisme ? Je pense par exemple au rôle particulier du virus, de la virologie et de la médecine, mais aussi du système de santé et de l'industrie pharmaceutique.

Les parallèles entre l'époque et aujourd'hui sont frappants. Le système nazi utilisait des catégories biologiques et biopolitiques pour différencier les « Volksgenossen [compagnons ethniques] aryens dignes de vivre » des « Volksschädlinge [nuisibles à l’ethnie] indignes de vivre ». Aujourd'hui encore, ces distinctions résonnent lorsque l'on parle d'un côté de la « solidarité avec les faibles et les malade », et de l'autre du comportement « nuisible à la communauté » des « réfractaires au masque » et aux « vaccins », qui sont traités d’« irresponsables » et d' « égoïstes » et exclus. Sous le fascisme nazi, les médecins servaient d'agents de sélection du point de vue de la politique démographique et de l'eugénisme. Ils classaient les personnes dans des catégories telles que « apte au travail » et « inapte au travail », « apte à la guerre » et « inapte à la guerre », « apte à la procréation » et « inapte à la procréation ». En coopération avec l'Institut Robert-Koch, qui est à nouveau actif aujourd'hui en Allemagne, et avec les laboratoires de l'industrie pharmaceutique, ils étudiaient les dangers des virus et des bactéries ou l'effet des médicaments et des vaccins. Ils ont mené des expériences humaines meurtrières. Comme aujourd'hui, les médecins et leurs organisations professionnelles étaient hautement considérés comme des piliers du régime politique totalitaire. Comme à l'époque, les gouvernants s'appuient sur les résultats et les calculs des virologues, des épidémiologistes et des médecins, tout en supprimant massivement les résultats contraires. Comparable à l'idéologie fasciste de la communauté nationale de l'époque, le régime hygiéniste répressif sert à produire une idéologie du « nous » sur la base de la peur et de la panique générées par les médias et à l'aide de la symbolique des masques et de la distanciation. Enfin, l'interaction entre l'État et l'économie se répète aujourd'hui encore, lorsque des milliards sont dépensés, voire gaspillée, pour rembourser des revenus manquants - par exemple à la compagnie aérienne allemande Lufthansa - et pour soutenir publiquement des programmes de recherche et de développement.

08/01/2022

ARJAE RED
Les employé·es de Starbucks à Buffalo manifestent pour des conditions plus sûres pendant la COVID

Arjae Red, Workers World, 7/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Buffalo, New York-Les employé·es de Starbucks du magasin d'Elmwood Avenue à Buffalo, dans l’État de New York, la première filiale de Starbucks aux USA à se syndiquer, ont quitté leur travail le 5 janvier pour protester contre les conditions de travail dangereuses et le manque de personnel.

Les travailleur·ses syndiqué·es de Starbucks à Elmwood Ave. à Buffalo manifestent. Photo : More Perfect Union.

La COVID-19 ravage les magasins Starbucks; et alors que de nombreux·ses travailleur·ses ont fait part de leurs préoccupations concernant les mesures de sécurité, la société les a systématiquement ignorées. Starbucks a ignoré les demandes de fourniture de masques N-95 et n'a parfois pas autorisé les travailleur·ses à appliquer les obligations de masques de l'État. Plusieurs magasins de Buffalo ont connu des épidémies provoquant l'infection de nombreux·ses travailleur·ses. Certain·es travailleur·ses, qui ont été exposé·es mais ne présentent pas de symptômes, ont préféré rester isolé·es jusqu'à ce qu'ils·elles puissent être testé·es, mais ils·elles se sont quand même senti·es obligé·es de travailler, car ils ·elles ne seraient pas payé·es pour s'isoler. Starbucks pourrait payer tou·tes les travailleur·ses exposé·es pour qu'ils·elles restent à la maison, comme il l'a fait en mars 2020. Mais alors que les directives des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) se sont assouplies, le propre protocole de Starbucks a suivi de la même manière. Plutôt que de respecter leurs principes énoncés et de fournir un environnement de travail sûr et de permettre à tou·tes les travailleur·ses qui ont été exposé·es, quel que soit leur statut vaccinal, de prendre des congés payés pour s'isoler, Starbucks continue de fonctionner au strict minimum comme l'exige la loi.

La politique de Starbucks, ainsi que les normes actuelles du CDC, obligent essentiellement les travailleur·ses à choisir entre la sécurité et payer  leur loyer.

Starbucks affirme que sa politique n'est pas unique et qu'elle ne fait que suivre les directives établies par le gouvernement. Cependant, si l'on se base sur les plus de 830 000 personnes qui sont mortes de la COVID-19 aux USA, les directives du CDC et les politiques des États en matière de COVID-19 étaient clairement insuffisantes, même avant qu'elles ne soient réduites. En revanche, la Chine compte moins de 5 000 morts pour une population de près d'un milliard et demi d'habitants.

Cela met en évidence la cause profonde du problème, à savoir que le capitalisme sauvage est incapable de gérer des crises comme une pandémie de manière aussi adéquate qu'une économie planifiée à prédominance socialiste.

Nous savons que d'énormes entreprises comme Starbucks participent à l'élaboration de la politique relative au COVID-19. Par exemple, Delta Airlines a demandé au CDC de réduire la période d'isolement de 10 à 5 jours, quelques jours seulement avant que le CDC n'annonce ce changement. Lorsque les entreprises sont autorisées à définir les normes de santé pour l'ensemble du pays, les profits passent toujours avant la sécurité et les travailleur·ses sont considérés comme bon·nes à jeter après usage.

 

30/12/2021

FAUSTO GIUDICE
“No murieron todos, pero todos fueron golpeados”

 Fausto Giudice, 31/12/2021

En la famosa fábula de La Fontaine, “Los animales enfermos de peste”, el rey león convoca una asamblea para sacrificar al “más culpables de nosotros” a la “ira celestial”. Él mismo, el zorro, el tigre, el oso, todos los carnívoros confiesan sus crímenes. Luego viene el burro, que confiesa haberse comido toda la hierba de un prado. Y la asamblea exclama: “¡Comer hierba ajena! ¡Qué crimen tan abominable!” Y así es condenado. Moraleja de la fábula: “Según seas poderoso o miserable, las sentencias judiciales te harán blanco o negro”.

Desde que apareció el maldito virus, el planeta vive al ritmo del doble rasero: los poderosos, vacunados y protegidos, acumulan los miles de millones ganados gracias a las entregas a domicilio, el teletrabajo y las vacunas, mientras que los miserables, los no vacunados, desprotegidos y sobreexplotados se hunden en una miseria aún mayor.

Emad Hajjaj

“Pero donde está el peligro, crece también lo que salva” (Friedrich Hölderlin, Patmos, 1803)

¿Estamos viviendo realmente el cataclismo proclamado urbi et orbi? Tengo algunas dudas. En primer lugar, algunas cifras: a finales de 2021, hay unos 7.870 millones de personas en el mundo. En dos años, 270 millones se han infectado, 212 millones se han recuperado, 5,3 millones han muerto, la gran mayoría de ellos mayores de 70 años. Se dice que murieron de Coronavirus, sería más exacto decir que murieron con el Coronavirus. Pero este año, 9 millones de personas han muerto de hambre, otro virus contra el que ningún laboratorio se preocupa de en desarrollar una vacuna.

En esos dos años, se administraron 8.900 millones de dosis de vacunas y 3.770 millones de personas fueron “completamente vacunadas”. Extraña “completitud”, dado que ya estamos en la “cuarta dosis” y que los poderosos siguen repitiendo que tendremos que considerar refuerzos anuales, durante un número indeterminado de años.

21/12/2021

NICOLAS TRUONG
Giorgio Agamben: “The epidemic clearly shows that the state of exception has become the normal condition”

Nicolas Truong, Le Monde, 24/3/2020
Translated by Lena Bloch

In an interview with "Le Monde", the Italian philosopher criticizes the implementation of extraordinary security measures assuming that life must be suspended to protect it.

 

YANN LEGENDRE

Internationally renowned Italian philosopher, Giorgio Agamben has notably elaborated the concept of "state of exception" as a paradigm of government in his great work of political philosophy Homo Sacer (Seuil, 1997-2005). In the wake of Michel Foucault, but also of Walter Benjamin and Hannah Arendt, he has conducted a series of archaeological investigations of the notions of "dispositif " and " command ", and has elaborated the concepts of " idleness ", " form of life " or " inactive power ". Giorgio Agamben, a leading intellectual of the " non-governable " movement, published an article in the newspaper Il Manifesto ("Coronavirus and a state of exception", February 26) which drew criticism because, based on the Italian health data of the time, it focused on the defense of public freedoms by minimizing the extent of the epidemic. In an interview with Le Monde, he analyzes "the extremely serious ethical and political consequences" of the security measures implemented to curb the pandemic.

In a text published by "Il Manifesto", you wrote that the global pandemic of Covid-19 was "a supposed epidemic", nothing more than "a kind of flu". In view of the number of victims and the rapid spread of the virus, especially in Italy, do you regret these words?

I am neither a virologist nor a doctor, and in the article in question, which dates back to a month ago, I was simply quoting verbatim what the opinion of the Italian National Research Center was then. But I am not going to enter into the discussions among scientists about the epidemic - what interests me, are the extremely serious ethical and political consequences.

It would seem that, since terrorism has been exhausted as a cause of emergency measures, the invention of an epidemic could offer the ideal pretext for extending (emergency measures) beyond all limits," you write. How can you argue that this is an "invention"? Can't terrorism, just like an epidemic, lead to security policies that are unacceptable, even though they are real?

When we speak of invention in a political field, we must not forget that this should not be understood in a solely subjective sense. Historians know that there are conspiracies that are objective, so to speak, that seem to function as such without being directed by an identifiable subject. As Michel Foucault showed before me, security governments do not necessarily function by producing the situation of exception, but by exploiting and directing it when it occurs. I am certainly not the only one to think that for a totalitarian government like China's, the epidemic was the ideal way to test the possibility of isolating and controlling a whole region. And that in Europe we can refer to China as a model to follow shows the degree of political irresponsibility into which fear has thrown us. We should ask ourselves about the strange fact that the Chinese government suddenly declares the epidemic closed when it suits them.

Why do you think the state of exception is unjustified, when containment is seen by scientists as one of the main ways to stop the spread of the virus?

25/11/2021

FRANCO “BIFO” BERARDI
La guerra biopolítica

Franco Berardi alias “Bifo” , Comune-Info, 20/11/2021
Traducido por Sancha P. Anzo

Cuando me di cuenta de que el virus había desvelado un mundo distópico como los que habíamos imaginado durante mucho tiempo, recordé la profecía que junto con Max Geraci (y el mago apuntador) habíamos formulado en una novela mal titulada Muerte a los viejos.

Para mí y Max, ese libro se llama KS, que significa KapSul, pero también Killing swarm [Enjambre asesino]. En esa novela, publicada en Milano en 2016, se imagina una extraña guerra biopolítica. La verdadera guerra biopolítica comenzó en 2020, cuando un biovirus se transformó en un infovirus y consecuentemente en un psicovirus.

En la novela imaginamos una guerra entre ancianos que se apegan a la vida como si uno se apega a la única propiedad que tiene, y jóvenes que han sido traídos al mundo en un momento en que nacer es la peor de las desgracias que pueden suceder. Grupos de adolescentes en éxtasis electro-psíquico se abalanzan sobre ancianos indefensos para masacrarlos con punzones tecno-mitológicos.

Lo que está sucediendo en la realdad es lo contrario de lo que sucede en nuestra novelita. La población anciana temía ser exterminada por el virus y por ello decretó un estado de emergencia que afecta principalmente a la población joven. Les hemos puesto el apodo hechizador de generación Z (la última), y tienen que renunciar prácticamente a todo para que su abuelo pueda agonizar en paz un rato más. Después de Glasgow la generación Z sabe que nada puede evitar el apocalipsis medioambiental, y que la tierra se está convirtiendo en un planeta desconocido y peligroso.

Cuando, a principios de marzo de 2020, supe que en muchas regiones del mundo se declaraban emergencia, confinamiento, distanciamiento, cierre de lugares de encuentro, etc., etc., me dije: “Estas medidas de emergencia salvarán unas pocas decenas de millones de ancianos, incluyéndome a mí y a muchos de mis amigos. Pero ¿cuántas víctimas habrá en las décadas siguientes?”

Leí con inquieto escepticismo la advertencia del ilustre filósofo Giorgio Agamben, que a partir de ese momento se convirtió en un paria casi innombrable: el paria decía que las medidas de confinamiento médico preparan una forma de totalitarismo biopolítico. Nada nuevo para quienes hayan leído L'histoire de la folie à l'âge classique. (Foucault 1968) y Naissance de la biopolitique (1992). Pero la emergencia impuso la responsabilidad y la responsabilidad impuso la cautela y la cautela exigió el conformismo y el conformismo implicó una confianza ciega en las autoridades y ... nos aconsejó olvidar a Foucault.