La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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19/11/2021

RAJAA NATOUR
Le problème avec les « histoires palestiniennes » sur Netflix

Rajaa Natour, Haaretz, 17/11/2021

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

                Photo Bar Gordon

Rajaa Natour est une journaliste, poètesse et défenseuse des droits humains palestinienne née dans le village de Qalansawe, dans le Triangle sud de l'actuel District central israélien (Samarie). Elle est titulaire d'une maîtrise en sciences politiques obtenue à l'université de Bradford, au Royaume-Uni. Elle travaille actuellement comme correspondante étrangère aux Pays-Bas pour le quotidien Haaretz. @RajaaNatour

La collection de films que Netflix exhibe fièrement n'a rien de réjouissant : ils se concentrent tous sur la victimisation et l'occupation, au lieu d'oser affronter les problèmes internes des Palestiniens.

Netflix a lancé le 14 octobre la collection "Palestinian Stories", qui comprendra 32 films réalisés par des Palestinien·nes ou racontant des histoires palestiniennes, ce qui a déclenché la colère de divers groupes sionistes opposés au mouvement BDS de boycott d'Israël [NdT]

 

Cet article ne contient ni recommandations de visionnage ni pitié. Netflix a récemment lancé une collection de films palestiniens intitulée "Histoires palestiniennes". Rien ne justifie, ni sur le plan artistique ni sur le plan politique, la frénésie médiatique arabo-palestinienne qui a accompagné sa sortie.


Sur le plan politique,
le lancement ne signale pas nécessairement un changement d'attitude du populaire service de streaming à l'égard des Arabes et des musulmans, dont les représentations sur Netflix sont encore effroyablement stéréotypées. La démarche n'est pas non plus courageuse ni "audacieuse", comme l'a affirmé Ameen Nayfeh, un cinéaste palestinien vivant et travaillant à Ramallah, dans une interview accordée à CNN.

En tant qu'entreprise capitaliste, Netflix a apparemment compris - en particulier après les récents événements survenus dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem -Est et dans des villes mixtes en Israël - que le récit palestinien gagne en popularité au niveau international et devient "sexy". En conséquence, elle a traduit cela en une brillante opération commerciale. En termes de réalisation, il n'y a là rien de nouveau sous le soleil, ni dans la manière dont le cinéma palestinien raconte le récit national, ni en termes de contenu.

 

Une scène de "Giraffada". Crédit : Pyramide International / Netflix

Avant d'aller plus loin, il est important de savoir quel type de films a été sélectionné, quels cinéastes palestiniens ont été honorés par leur inclusion, et quand chaque film est sorti en salle - car ces questions sont essentielles à la discussion.