Abe
Silberstein, Haaretz,
21/12/2021
Traduit par Fausto
Giudice, Tlaxcala
En réponse à l'accusation de la gauche propalestinienne selon laquelle le sionisme est un colonialisme, une vague montante de partisans pro-Israéliens affirme que les Juifs sont génétiquement des « indigènes » d'Israël. Un argument qui nage en eaux fascistes
Pour répondre au défi intellectuel posé par les étudiants de gauche et les militants de la solidarité avec la Palestine, certains partisans d'Israël ont eu recours à l'appropriation du langage anticolonial de leurs opposants.
Selon ce récit, le sionisme, loin d'être un mouvement nationaliste juif « réinventé » au XIXème siècle qui a finalement colonisé la Palestine, il s'agit en fait d'un mouvement de défense des droits des autochtones, ce qui implique que pratiquement tous les Juifs sont des « indigènes » de la terre d'Israël.
Cette formulation n'est pas seulement inutile pour les fins politiques du sionisme, mais véritablement destructrice lorsqu'elle englobe les revendications de race, de génétique et même de caractéristiques corporelles — un phénomène que j'appelle le « biosionisme ».
Un exemple de biosionisme pathologique, ce post de « genetically_jewish » (génétiquement juif) sur instagram : « Les juifs sont les indigènes de la terre d’Israël. Ce n’est pas une opinion, mais un fait établi par 4 000 ans d’archéologie, de science et d’histoire. Le peuple d’Israël vit »