La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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30/07/2021

GIDEON LEVY
Mohammed Tamimi allait chercher son petit frère lorsque des soldats israéliens l'ont abattu à bout portant

Gideon Levy et Alex Levac (photos), Haaretz, 30/7/2021
Traduit par Fausto Giudice

La porte d'une jeep de l'armée israélienne qui était entrée dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, s'est soudainement ouverte sans raison apparente et un soldat a tiré sur Mohammed Tamimi, 17 ans, sous le regard choqué de son cousin.

 

 En haut, Mahmoud Tamimi, le jeune frère de Mohammed, qui a été tué la semaine dernière.

Mahmoud Tamimi grimpe sur le tronc de l'olivier mort dans la cour de sa maison, et hisse le drapeau de la Palestine. C'est un garçon de 13 ans qui a perdu vendredi dernier son frère aîné, Mohammed, 17 ans, abattu par des soldats des Forces de défense israéliennes alors qu'il venait le chercher. Leur jeune frère, Mustafa, porte le nom d'un autre Mustafa Tamimi, leur cousin, qui a été tué par des soldats en 2011.

 

Mohammed Munir Tamimi est la cinquième personne tuée ces dernières années dans le village de Nabi Saleh, non loin de Ramallah en Cisjordanie, dont la quasi-totalité des habitants sont issus du clan Tamimi. Le village voisin, Deir Nidham, est également une localité presque entièrement composée de Tamimi, et c'est là que vivait la famille du dernier tué, Mohammed, avant de déménager elle aussi à Nabi Saleh il y a trois ans.

 

Compliqué ? Beaucoup moins que de voir Mahmoud accrocher son drapeau national sur le tronc d'un olivier, encore totalement traumatisé par la mort de son frère. De tous les meurtres commis à Nabi Saleh, la mort de Mohammed est peut-être le plus criminel de tous. Les soldats n'avaient aucune raison apparente d'entrer dans le village il y a une semaine, alors que tout était calme - et encore moins d'ouvrir la porte blindée de leur jeep, de tirer à bout portant sur le jeune dans l'estomac, puis de fermer la porte. Et comme si cela ne suffisait pas, les soldats qui marchaient derrière le véhicule ont tiré d'autres balles sur l'adolescent blessé qui tentait de fuir pour sauver sa vie dans une maison adjacente, mais s'est effondré, en sang, en chemin.

 


Mohammed Tamimi