La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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30/06/2021

SERGIO RODRIGUEZ GELFENSTEIN
Le Parti communiste chinois a cent ans

Traduit par Fausto Giudice

Sergio Rodríguez Gelfenstein est un consultant et analyste international vénézuélien, diplômé en relations internationales. Auteur de nombreux articles et livres, il a été directeur des relations internationales de la présidence vénézuélienne, conseiller en politique internationale de la présidence de la chaîne Telesur et ambassadeur du  Venezuela au Nicaragua. 

Au cours de la dernière décennie du XIXe siècle et de la première décennie du XXe siècle, les premières idées politiques venues d'Occident ont été introduites en Chine, mais la pensée socialiste est apparue tardivement dans le pays. Pour une bonne part ce fait, qui contraste avec ce qui s'est passé en Europe ou même dans le Japon voisin où un parti socialiste existe depuis 1901, est du à diverses raisons, dont la plus puissante est l'enracinement d'une culture et d'une philosophie millénaire propre qui a servi de frein à l’« intrusion occidentale ».

 Dans ce contexte, les premiers ouvrages marxistes ont été traduits en chinois au Japon et ont servi à produire des débats animés parmi les groupes d'émigrants. Le premier de ces ouvrages est Le socialisme moderne de Fukui Junzo, publié en 1889 et traduit en chinois en 1903. En 1906, le journal de Sun Yat-sen au Japon publie le Manifeste communiste, traduit par Chu Chih-hsin, l'un de ses partisans les plus radicaux, mais ces publications ne sont guère diffusées en Chine. Ce n'est qu'après la chute de la monarchie qu'une plus large diffusion des publications d'auteurs marxistes a été possible, qui n'a atteint son apogée qu'après 1919.

« L’effet direct de l’expression du souffle populaire ». Dessin de MA Xingchi,  1919

L'influence de la révolution bolchevique en Russie en 1917 s'est rapidement fait sentir en Chine. Les éléments progressistes du pays ont commencé à explorer une voie d'espoir pour l'avenir, et le 4 mai 1919, le mouvement de la Nouvelle Culture ou du Quatre Mai a marqué un moment de grand essor des luttes populaires dans le pays. En 1915, lorsque le magazine Nouvelle Jeunesse a été fondé à Shanghai, un grand débat d'idées et une activité intellectuelle exceptionnelle ont commencé, qui ont conduit à la fondation de maisons d'édition, d'associations culturelles, de magazines et de journaux dans presque toutes les grandes villes du pays, ce qui a donné une impulsion transcendantale à la lutte pour la démocratie et au progrès de la science.