Giansandro
Merli, il
manifesto, 4/7/2021
Traduit
par Fausto Giudice
Méditerranée : la mer rejette 14 corps sur la plage libyenne de Zaouia. Sur la route centrale, le nombre de victimes a triplé en un an et le taux de mortalité a doublé. Débarquements à Lampedusa.
La mer Méditerranée connaît un été de plus en plus marqué par la mort. Hier, un bateau a quitté la ville libyenne de Zouara et a coulé au large de la côte tunisienne de Zarzis (les deux villes sont distantes de 138 kilomètres). 43 personnes sont portées disparues, tandis que 84 ont été secourues. Il s'agit de migrants originaires du Soudan, de l'Érythrée, de l'Égypte et du Bangladesh. C'est ce qu'a annoncé le Croissant-Rouge. Pendant ce temps, sur les plages de la ville voisine de Zaouia, à 70 kilomètres à l'est de Zouara, la mer a rejeté 14 autres corps. « Parmi eux, une femme et un enfant », a écrit sur Twitter la porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Safa Msehli. Ces corps proviennent probablement d'un « naufrage invisible », un de ces cas dont on ne trouve aucune trace et qui n'apparaissent pas dans les statistiques officielles. Avant les nouvelles victimes enregistrées hier, l'OIM a calculé 866 décès vérifiés en 2021 dans toute la Méditerranée, dont 719 entre la Tunisie (266) et la Libye (453). Les victimes de l'itinéraire central représentent donc 83% du total.
Capture d'écran du projet Migrants disparus de l'OIM