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31/07/2025

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Le Venezuela et les USA ont-ils amélioré leurs relations ?

Sergio Rodríguez Gelfenstein, 30/7/2025

Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Les gouvernements vénézuélien et usaméricain ont réussi à stabiliser une ligne de communication permanente. Cela tient davantage à des décisions internes aux USA qu'à une réelle amélioration des relations entre les deux pays. Finalement, aux USA, la proposition pragmatique MAGA (Make American Great Again) l'emporte sur l'idéologie des néoconservateurs emmenés par Marco Rubio.

La situation internationale et l'acceptation du fait que la Chine est l'ennemi principal de Washington ont gagné du terrain au sommet du pouvoir usaméricain, amenant une bonne partie des dirigeants de l'administration à comprendre cette situation et obligeant les néoconservateurs et Marco Rubio à céder.

Sa politique de pression maximale (qui n'est aujourd'hui soutenue au Venezuela que par le groupe de María Corina Machado) a échoué. La production et l'exportation de pétrole se sont stabilisées et ont même légèrement augmenté pour dépasser le million de barils par jour. Cela a été rendu possible en grande partie grâce au soutien de la Chine, qui semble adopter une position plus active en ce qui concerne ses liens économiques et commerciaux avec le Venezuela, en augmentant ses achats de pétrole et en comblant le vide laissé par la suspension des licences spéciales accordées à Chevron pour opérer au Venezuela malgré les sanctions. Alors que la politique usaméricaine visant à renverser le président Nicolás Maduro continue de faire naufrage au Venezuela, la vision stratégique du président Xi Jinping a fini par l'emporter sur le court-termisme et le simple intérêt lucratif des entrepreneurs chinois.

Dans ce contexte, la libération de 252 migrants vénézuéliens qui avaient été arrêtés aux USA et envoyés dans une prison au Salvador a été l'expression publique d'une apparente amélioration des relations. En réalité, ce qui s'est produit, c'est une amélioration de la communication. Si tel n'était pas le cas, il n'y aurait aucune raison de continuer à associer le gouvernement vénézuélien à la criminalité organisée et au trafic de drogue, ce qui reste présent dans le regard et la rhétorique politique du département d'État. 

Par ailleurs, des enfants qui avaient été enlevés aux USA et séparés de leurs parents sont également rentrés chez eux, même si 33 d'entre eux sont toujours détenus illégalement par Washington. Il n'est pas exclu que Marco Rubio, dans son obsession aberrante de renverser le gouvernement vénézuélien, veuille les utiliser comme monnaie d'échange en faveur de l'une de ses vilenies habituelles. Dans ce contexte, les licences spéciales accordées à Chevron ont été rétablies et l'entreprise reprendra ses activités au Venezuela, même si elle n'est pas autorisée à payer le pays en espèces

En échange, le Venezuela a dû payer un prix élevé : il a dû libérer 10 terroristes usaméricains emprisonnés dans le pays et un grand nombre de terroristes vénézuéliens militants des partis d'opposition radicale qui avaient commis des crimes punis par la Constitution et les lois. Marco Rubio lui-même a reconnu qu'il n'y avait aucune raison de maintenir les migrants vénézuéliens en détention aux USA et qu'ils n'étaient que des otages destinés à être échangés contre leurs compatriotes. On a même appris que l'un d'entre eux est un meurtrier qui a avoué son crime et a déjà été jugé en Espagne.


Grenell et Maduro, janvier 2025

Finalement, la politique menée par l’envoyé spécial Richard Grenell a prévalu sur la position extrémiste de Marco Rubio. L’interlocuteur du gouvernement vénézuélien a été en communication permanente avec lui. La position de Grenell est que le Venezuela n’a pas adopté une position agressive à l’égard des USA et il a finalement assuré, dans une optique de pragmatisme absolu, que le Venezuela n’avait jamais refusé de vendre du pétrole aux USA, ce qui est tout à fait vrai.

Il n’a pas non plus refusé de rapatrier les migrants, utilisant même des avions vénézuéliens pour aller les chercher, libérant ainsi Washington du paiement de ces opérations qui sont désormais quasi quotidiennes et qui ont ramené un nombre quantitativement faible de migrants dans le pays, mais qui ont eu un énorme impact médiatique, émotionnel et symbolique en tant qu’expression de la volonté du gouvernement de faire face à cette situation qui trouve son origine dans la désignation du Venezuela, par Washington comme une menace pour la sécurité nationale des USA, avec les répercussions que cela a eu depuis plus de dix ans. 

D’autre part, les mensonges de Rubio ont été mis en évidence. Il a déclaré que la « libération » des dirigeants terroristes réfugiés à l’ambassade d’Argentine à Caracas était le fruit d’une opération des forces spéciales usaméricaines, alors qu’il s’agissait en réalité d’une négociation avec Grenell. Il a maintenant déclaré avoir fait pression sur Maduro pour qu’il libère les prisonniers usaméricains, alors qu’il s’agissait en réalité d’un autre accord conclu avec l’envoyé spécial de Trump. Cela a également affaibli et discrédité davantage la position de María Corina Machado, principale alliée de Rubio au Venezuela.

À l’heure actuelle, dans la logique de Trump, le Venezuela n’est plus un problème et il se concentre sur ceux qui le sont (selon sa logique) et pour différentes raisons : le Mexique et la Colombie pour le trafic de drogue et l’envoi de drogues aux USA, et le Brésil parce que, en tant que puissance industrielle, il est en concurrence avec les entreprises usaméricaines.

Lorsque les circonstances ont contraint Trump à remettre le département d’État aux néoconservateurs et qu’il a dû nommer Rubio contre son gré à ce poste, il a contrebalancé cette décision en nommant 24 envoyés spéciaux qui ne répondent pas à Rubio mais à lui seul. Avec ces envoyés, qui s’occupent des aspects les plus importants et les plus stratégiques, Trump gère l’essentiel de la politique étrangère des USA. En effet, face à la perte d’importance du département d’État, Rubio a été contraint de réduire ses effectifs, mettant sur la ouche des centaines de diplomates de carrière et d’autres fonctionnaires.

En échange, Trump a confié à Rubio la gestion de la politique envers l’Amérique latine et les Caraïbes, qui ne présente pas un grand intérêt pour Trump et qui est en réalité gérée par le Pentagone à travers le Commandement Sud des Forces armées. Dans cette mesure, la région subit le plus fort impact de la haine de celui que Trump a appelé « le petit Marco ». Dans le cas du Venezuela, en tant que pays pétrolier, l’agenda bilatéral dépasse ses possibilités, de sorte que le pouvoir de décision est de plus en plus transféré à Trump, par l’intermédiaire de Grenell.

En réponse aux progrès réalisés dans la communication entre le Venezuela et les USA, et au grand dam de Rubio et à sa perte de protagonisme, le département d’État, par l’intermédiaire du Bureau des affaires de l’hémisphère occidental, a déclaré que le « Cartel des Soleils », une création artificielle des USA prétendument composée de hautes autorités vénézuéliennes, était une organisation terroriste. Il a ensuite désigné le président Maduro comme le chef de cette organisation fantoche, l’accusant sans fondement d’avoir des liens avec le Tren de Aragua, une autre organisation criminelle détruite au Venezuela par l’action résolue du gouvernement, mais que Washington maintient en vie avec sa rhétorique afin de justifier sa politique envers le Venezuela.

De même, afin de donner une dimension internationale à cette idée, le département d’État a ajouté une faction du Cartel de Sinaloa, accusé d’être l’une des principales organisations introduisant de la drogue aux USA, à la triade mafieuse imaginaire qui n’existe que dans l’esprit fiévreux et pervers de l’extrême droite terroriste yankee.

L’acceptation de cette aberration ne répond qu’aux besoins de Trump de maintenir l’équilibre et de maintenir unis les groupes opposés qui se sont réunis, « collés avec du chewing-gum », dans son administration.

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Venezuela y USA ¿han mejorado las relaciones?

Sergio Rodríguez Gelfenstein, 31-7-2025

El gobierno de Venezuela y el de Estados Unidos han logrado estabilizar una línea de comunicación permanente. Ello se debe más a definiciones de orden interno en Estados Unidos que a un mejoramiento real de los vínculos entre los dos países. Finalmente, en Estados Unidos se está imponiendo la pragmática propuesta MAGA (Make American Great Again) frente a la ideológica de los neoconservadores liderados por Marco Rubio.

La situación internacional y la aceptación de que China es el enemigo principal de Washington ha ido ganando espacios en la cúpula del poder estadounidense llevando a una buena parte del liderazgo de la administración a entender esta situación, obligando a los neoconservadores y a Marco Rubio a ceder. Su política de máxima presión (que en Venezuela hoy solo sostiene el grupo de María Corina Machado), ha fracasado. 

La producción y exportación de petróleo se ha estabilizado e incluso ha crecido un poco por encima del millón de barriles diarios. En gran medida eso ha sido posible gracias al apoyo de China que parece asumir una posición más activa en cuanto a sus vínculos económicos y comerciales con Venezuela elevando las compras de petróleo y llenando el vacío que había dejado la suspensión de las licencias especiales otorgadas a Chevron para operar en Venezuela a pesar de las sanciones. Mientras la política estadounidense orientada al derrocamiento del presidente Nicolás Maduro sigue naufragando en Venezuela, la mirada estratégica del presidente Xi Jinping se terminó imponiendo al cortoplacismo y al mero interés de lucro de los empresarios chinos.

En este contexto, la liberación de 252 migrantes venezolanos que fueron detenidos en Estados Unidos y enviados a una cárcel en El Salvador ha sido expresión pública de un aparente mejoramiento de las relaciones. En realidad lo que ha ocurrido es un mejoramiento de la comunicación. Si no fuera así, no tendría porque seguirse vinculando al gobierno de Venezuela con la delincuencia organizada y el narcotráfico que sigue presente en la mirada y en la retórica política del Departamento de Estado. 

Junto a lo anterior, también han regresado niños que habían sido secuestrados en Estados Unidos y separados de sus padres, aunque aún hay 33 de ellos retenidos ilegalmente por Washington. No se descarta que Marco Rubio en su aberrante obsesión por derrocar al gobierno de Venezuela, los quiera utilizar como moneda de cambio en favor de alguna de sus habituales fechorías. En este contexto, las licencias especiales a Chevron fueron restablecidos y la empresa volverá a operar en Venezuela aunque no está autorizada a pagar en efectivo al país.

A cambio, Venezuela tuvo que pagar un alto precio: debió liberar a 10 terroristas estadounidenses presos en el país y a una cantidad alta de terroristas venezolanos militantes de los partidos de la oposición radical que habían cometido delitos sancionados en el marco de la Constitución y las leyes. El propio Marco Rubio reconoció que no había razones para tener a los migrantes venezolanos presos en Estados Unidos y que solo eran rehenes para buscar intercambiarlos con sus compatriotas. Incluso, se ha sabido que uno de ellos, es un asesino confeso que ya fue juzgado en España.


Grenell y Maduro, enero de 2025

Finalmente, la política conducida por el enviado especial Richard Grenell se ha impuesto a la posición extremista de Marco Rubio. El interlocutor del gobierno de Venezuela ha estado en comunicación permanente con él. La posición de Grenell es que Venezuela no ha tenido una posición agresiva contra Estados Unidos y que finalmente –en el marco de una visión de absoluto pragmatismo - ha asegurado que Venezuela jamás se ha negado a vender petróleo a Estados Unidos, lo cual es totalmente cierto.

Tampoco se ha negado a repatriar los migrantes incluso utilizando aviones venezolanos para irlos a buscar liberando a Washington de pagar por esas operaciones que a estas alturas son casi diarias y que han traído un número cuantitativamente pequeño de migrantes de regreso al país pero que ha tenido un enorme impacto mediático, emocional y simbólico como expresión de la voluntad del gobierno de encarar esta situación que tuvo su origen en la designación de Venezuela, por parte de Washington, de ser una amenaza a la seguridad nacional de Estados Unidos con las consecuentes repercusiones que ello ha tenido por más de diez años. 

Por otro lado, se han puesto en evidencia las mentiras de Rubio. Dijo que la “liberación” de dirigentes terroristas asilados en la embajada de Argentina en caracas había sido una operación de fuerzas especiales de Estados Unidos, cuando en realidad fue producto de una negociación con Grenell. Ahora, ha dicho que él presionó a Maduro para liberar a los estadounidenses presos cuando en realidad también fue obra de otro acuerdo con el enviado especial de Trump. Con ello también se ha debilitado y desacreditado aun más, la posición de María Corina Machado, principal aliada de Rubio en Venezuela.

En este momento, en la lógica de Trump, Venezuela ha dejado de ser un problema y se está abocando a los que sí lo son (según su lógica) y por diferentes razones: México y Colombia por el narcotráfico y el envío de drogas a Estados Unidos y Brasil porque al ser una potencia industrial, compite con las empresas estadounidenses.

Cuando las circunstancias obligaron a Trump a entregarle el departamento de Estado a los neoconservadores y tuvo que nombrar a Rubio contra su voluntad en ese cargo, lo contrarrestó con el nombramiento de 24 enviados especiales que no responden a Rubio sino a él. Con estos enviados, que atienden los aspectos más importantes y estratégicos, Trump maneja lo sustancial de la política exterior de Estados Unidos. De hecho ante, la pérdida de protagonismo del Departamento de Estado, Rubio se vio obligado a reducir su plantilla dejando fuera a centenares de diplomáticos de carrera y otros funcionarios.

A cambio, Trump le entregó a Rubio el manejo de la política hacia América Latina y el caribe que no revisten mayor interés para Trump y que en realidad está siendo manejada por el Pentágono a través del Comando Sur de las Fuerzas Armadas. En esa medida la región está recibiendo el impacto más fuerte del odio de quien Trump llamó “el pequeño Marco”. En el caso de Venezuela, por ser un país petrolero, la agenda bilateral rebasa sus posibilidades por lo que cada vez más se va traspasando a Trump el poder de decisión, a través de Grenell.

En respuesta a los avances en la comunicación entre Venezuela y Estados Unidos, y ante la desesperación de Rubio y su pérdida de protagonismo, el Departamento de Estado a través de la Oficina de Asuntos del hemisferio occidental declaró que el “Cartel de los Soles”, una creación artificial de Estados Unidos supuestamente conformada por altas autoridades de Venezuela era una organización terrorista. A continuación, sindicó al presidente Maduro como jefe de ese engendro, acusándolo sin fundamento alguno de tener vínculos con el Tren de Aragua, otra organización delictiva destruida en Venezuela por la acción decidida del gobierno pero que Washington mantiene viva con su retórica a fin de argumentar a favor de su política hacia Venezuela.

Así mismo, y para darle ámbito internacional a la idea, el Departamento de Estado ha agregado a una facción del Cartel de Sinaloa, acusada de ser una de las principales organizaciones que introduce droga en Estados Unidos, como parte del imaginado triunvirato de poder mafioso que solo existe en la mente afiebrada y perversa de la extrema derecha terrorista de Estados Unidos

La aceptación de esta aberración solo responde a las necesidades de Trump de mantener los equilibrios y sostener unidos a los contradictorios grupos que se han reunido, “pegados con chicle”, en su administración.

30/04/2023

JORGE MAJFUD
Carta abierta al embajador de Estados Unidos de América para Venezuela

Jorge Majfud, 28/4/2023


Sr. Embajador James Story:

Me complace saber que la nueva política del gobierno de Estados Unidos incluye la posibilidad de levantar las sanciones económicas a Venezuela, una vieja práctica de Washington desde principios del siglo XX y que consistió en arruinar economías de países con gobiernos independientes o no alineados. Como fue el caso de Chile, cuando las sanciones contra el gobierno democrático de Allende fueron levantadas sólo cuando el complot de Washington y la CIA lograron destruir aquella democracia en su 11S de 1973 para reemplazarla por la brutal dictadura de Augusto Pinochet. Sólo entonces las sanciones fueron reemplazadas por millonarias ayudas para producir el promocionado “Milagro chileno”, que ni así evitó varias crisis económicas y sociales. Los ejemplos son múltiples, pero no voy a entrar en más detalles. Lo bueno es que sus responsables nunca jamás van a enfrentar alguna corte nacional o internacional por sus crímenes de lesa humanidad. La justicia es para los pobres y para los perdedores.

Como usted sabe, en 1989 la población venezolana salió a las calles para protestar las políticas de su gobierno, el que intentaba implementar lo que luego se conoció como la doctrina del Consenso de Washington. Cientos de personas (probablemente miles) fueron masacradas por las fuerzas de represión, pero el presidente George H. Bush no bloqueó ni castigó al gobierno venezolano con sanciones, sino que, por el contrario, salió al rescate del presidente Carlos Andrés Pérez con una ayuda multimillonaria y con el compromiso de radicalizar las mismas medidas contra las cuales protestaba la población.

PEDRIPOL

 Según economistas como Jeffrey Sachs, las actuales sanciones contra el pueblo de Venezuela son responsables por la muerte de decenas de miles de venezolanos y, en parte, de los millones de emigrados. Entiendo que la guerra contra Rusia y los más recientes acuerdos de paz propiciados por China entre otros dos grandes productores de petróleo, Arabia Saudita e Irán, hacen necesario y urgente una reconsideración sobre el caso de Venezuela.

Pero hablemos de democracia, que es lo que importa. Recientemente usted realizó una declaración oficial urgiendo a los venezolanos a registrarse a votar en las próximas elecciones. Una idea que apoyamos casi todos. Pero que lo diga usted y de forma oficial representa una vieja historia de dos siglos que América latina ha debido sufrir por las injerencias de los gobiernos y las corporaciones privadas de Estados Unidos.

En los años cuarenta, unos de los países más alejados de la influencia geopolítica de Estados Unidos y uno de los más rebeldes y detestados por eso mismo, según los diplomáticos de Washington de la época, era Argentina. Su independentismo y su falta de obediencia motivaron las intervenciones políticas del embajador estadounidense de la época, Spruille Braden. Con su injerencia en la campaña electoral de 1945, Braden inventó el antiperonismo antes que naciera el peronismo. Casos similares podemos mencionar por decenas y usted lo sabe. En geopolítica se cumple la Tercera ley de Newton, aunque nunca en la misma proporción. Casi siempre la acción aplasta la reacción con alguna dictadura colonial, pero a veces ocurre lo contrario y se llama revolución.

En su comunicado del 27 de abril [ver video debajo], usted les advirtió a los venezolanos que el gobierno del señor Maduro intentará convencerlos de no votar. Usted también calificó a algunos representantes de la Asamblea Nacional como “alacranes”, quienes usan diferentes siglas políticas para dividir votos.

¿Se imagina usted si se aplicase la regla de oro de las relaciones internacionales, el principio de reciprocidad, y el embajador de algún país latinoamericano se dirigiese a los estadounidenses en un mensaje oficial para favorecer a republicanos o a demócratas? ¿Imagina si alguno de ellos le pidiese a los estadounidenses democratizar el sistema electoral eliminando el Colegio Electoral, herencia del sistema esclavista, como tantas otras cosas? ¿O el desproporcionado sistema que asegura dos senadores por estado, sin importar que unos estados tengan cuarenta veces la población de otros? ¿O que los ciudadanos estadounidenses de la colonia de Puerto Rico se movilicen para reclamar el derecho a voto? ¿O que las corporaciones dejen de escribir las leyes en los congresos y que dejen de donar cientos de millones de dólares a los candidatos en cada elección? ¿Se Imagina?

Pese a todo, sería menos grave, considerando que nunca hubo un país latinoamericano que invadió Estados Unidos, que le quitó la mitad de su territorio, que derribó varios gobiernos e instaló dictaduras militares para proteger las empresas privadas latinoamericanas. ¿Usted conoce algún ejemplo? No, ¿verdad? Pero si se diese ese caso hipotético no sólo ese embajador perdería su puesto, sino que, de ser el embajador de Bolivia o de Venezuela el mundo ya estaría esperando “un cambio de régimen” o un nuevo bloqueo.

Por si fuese poco, usted le pidió a los venezolanos “hablar con sus vecinos” porque “se puede ganar las elecciones”. No es que esto sea algo nuevo en la trágica historia de América Latina que, como usted sabe y mucho mejor saben los latinoamericanos, cuya vieja y nueva memoria está regada de trágicas injerencias, golpes de Estado y sangrientas “dictaduras amigas” apoyadas por Washington y las corporaciones que tienen más poder que usted y que cualquier otro embajador. Tal vez lo nuevo es que ya ni siquiera se disimula o se lo niega, como solía hacerlo, por ejemplo, el Sr. Kissinger.

¿Cuándo vamos a entender que es del interés del pueblo estadounidense y latinoamericano dejar de fabricar enemigos con estas injerencias paternales, arrogantes y contra principios elementales de las relaciones internacionales?

¿Cuándo vamos a dejar de representar intereses especiales y pensar, en serio, en el bien común de los pueblos, libres e independientes?

¿Cuándo vamos a entender que no sólo es más justo y menos trágico, sino hasta más económico hacer amigos que enemigos, que la “seguridad nacional” pasa por lo primero, no por lo segundo?

¿Cuándo vamos a dejar de ver al mundo como una película de indios contra cowboys, de superhéroes contra villanos, de policías contra ladrones donde nos arrogamos siempre el papel de cowboys, policías y superhéroes olvidando la trágica historia que originó “los chicos malos” mientras el mundo nos va dejando cada vez más solos?

¿Cuándo vamos a cambiar nosotros para hacer de este mundo un lugar más justo, con más acuerdos equitativos y menos guerras supremacistas?

¿Cuándo vamos a dejar de controlar la vida de los demás en nombre de viejas y bonitas excusas y dedicarnos a arreglar nuestros propios problemas nacionales que cada día son más y más graves?

¿Es que solo aceptamos que el mundo cambie (y, como siempre, se adapte a nuestras exigencias) y nosotros no?

¿Hasta cuándo seguiremos fracasando con estilo mientras pretendemos darle lecciones al mundo de libertad, de democracia, de derechos humanos, siempre a la fuerza de sanciones económicas cuando no de conocidos bombardeos? ¿Hasta cuándo vamos a dar lecciones de cómo vivir cuando ni nosotros sabemos cómo hacerlo?

Atentamente,

Jorge Majfud

 

James "Jimmy" Story es el Embajador de la Unidad de Asuntos de Venezuela, ubicada en la Embajada de Estados Unidos en Bogotá, Colombia.

21/04/2022

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Répercussions sur l'Amérique latine et le Venezuela du conflit en Ukraine

Sergio Rodríguez Gelfenstein, últimas Noticias, 20-4-2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Un examen quotidien des pages d'actualité internationale montre un monde aux prises avec ce que l'on a fini par appeler des sanctions. En d'autres termes, la planète est aux prises avec la décision impériale de faire souffrir les gens pour imposer sa vérité, en l'occurrence la vérité des 11 % de la population mondiale qui veulent imposer leur sacrosaint credo universel.

Cela s'est accompagné de tentatives de création d'un "système international fondé sur des règles" - bien sûr, des règles que les USA décident et que tous doivent respecter pour remplacer le droit international et des Nations unies ineptes, incapables de prévenir les guerres, de gérer les pandémies et d'empêcher les mesures coercitives unilatérales et illégales (mal nommées sanctions) de paralyser le commerce mondial.

Miguel Morales Madrigal

L'OTAN a même réussi à placer l'un des siens, le « social-atlantiste » portugais Guterres, au poste de secrétaire général de l'ONU, au point que, en violation de toute norme, les USA se sont arrogé le pouvoir d'expulser les diplomates russes accrédités auprès de la plus haute instance internationale. La complicité d'Antonio Guterres avec son alma mater l'a conduit à un silence total sur la possibilité que, une fois la Russie expulsée du Conseil des droits de l'homme, les USA tentent maintenant de l'exclure du Conseil de sécurité, comme l'a insinué la sous-secrétaire du département d'État US Wendy Sherman lors d'une audition devant la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants.

L'Unesco est restée impassible face aux mesures unilatérales prises par des organisations et des pays contre les artistes, les intellectuels et les sportifs russes. Le Comité international olympique (CIO), qui, comme la FIFA et l'UEFA, est une association mafieuse de personnes corrompues qui font des affaires avec le sport mondial, s'est incliné devant l'OTAN, ce qui jette le doute sur le fait que le CIO soit vraiment une institution qui promeut la paix et les retrouvailles par le sport.

En matière financière, l'exclusion de la Russie du système Swift, le vol de ses avoirs par le biais de sanctions, le gel de ses réserves de change, la fermeture de l'espace aérien et des ports de l'Union européenne aux avions et aux navires russes, la suspension de l'assistance technique et de la fourniture de pièces détachées des constructeurs aéronautiques usaméricains et européens aux avions de ligne russes, montrent à quel point les organismes internationaux tels que l'OMC, l'Association du transport aérien international (IATA), le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, entre autres, montrent leur obsolescence, car elles ne travaillent que pour 11 % de la planète afin d'imposer leurs règles à la majorité.

La Fédération des paysans allemands (DBV) s'attend à des "augmentations de prix des produits alimentaires d'une ampleur inconnue". Mais Washington se soucie peu du fait que les prix du pétrole, du gaz, de l'électricité, du blé, de l'aluminium, de l'acier, du nickel et d'autres produits de base essentiels atteignent des niveaux incommensurables, ce qui accroît les difficultés des citoyens du monde. Elle ne semble pas non plus s'inquiéter du fait que la stabilité et le niveau de vie de l'Europe, obtenus après près de cinq siècles de "lutte acharnée" pour le pillage et la spoliation de ses colonies en Afrique, en Asie, en Amérique latine et dans les Caraïbes, soient menacés.

Dans ce qui pourrait être considéré comme le plus haut niveau d'irrationalité jamais atteint, même les chats russes ont été sanctionnés, rendant impossible leur participation à des compétitions ou leur adoption.


Miguel Morales Madrigal

Dans un élan de sincérité, le 1er  mars, le ministre allemand des Finances, Robert Habeck, a averti que les sanctions contre la Russie pourraient causer d'énormes dommages à l'économie mondiale. Il a averti : "Vous ne pouvez pas imposer à la Russie des sanctions que l'Occident lui-même ne pourrait pas supporter".