Featured articles en vedette Artículos Artigos destacados Ausgewählte Artikel Articoli in evidenza

Affichage des articles dont le libellé est Johnson. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Johnson. Afficher tous les articles

27/05/2023

GREG GRANDIN
Henry Kissinger, un criminel de guerre, est toujours en liberté à 100 ans

Greg Grandin, The Nation, 15/5/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Greg Grandin (1962), membre du comité de rédaction de The Nation, est un historien usaméricain, professeur d’histoire à l’université de Yale et auteur de nombreux ouvrages. Il a notamment écrit Kissinger’s Shadow: The Long Reach of America’s Most Controversial Statesman (Metropolitan Books, 2015) et The End of the Myth : From the Frontier to the Border Wall in the Mind of America (Metropolitan Books, 2019), qui a reçu le prix Pulitzer 2020 pour la non-fiction générale.

Nous savons aujourd’hui beaucoup de choses sur les crimes qu’il a commis quand il était en fonction, qu’il s’agisse d’aider Nixon à faire échouer les négociations de paix de Paris et à prolonger la guerre du Viêt Nam, ou de donner son feu vert à l’invasion du Cambodge et au coup d’État de Pinochet au Chili. Mais nous savons peu de choses sur les quatre décennies qu’il a passées au sein de Kissinger Associates.

Henry Kissinger aurait dû tomber avec les autres : Haldeman, Ehrlichman, Mitchell, Dean [les plombiers du Watergate, NdT] et Nixon. Ses empreintes digitales étaient partout dans le Watergate. Pourtant, il a survécu, en grande partie en jouant sur la presse.


Illustration de Steve Brodner

Jusqu’en 1968, Kissinger avait été un républicain de Nelson Rockefeller, bien qu’il ait également été conseiller au département d’État dans l’administration Johnson. Selon les journalistes Marvin et Bernard Kalb, Kissinger a été stupéfait par la défaite de Richard Nixon face à Rockefeller lors des primaires. « Il a pleuré », écrivent-ils. Kissinger pensait que Nixon était « le plus dangereux de tous les hommes en lice à avoir comme président ».

Kissinger n’a pas tardé à ouvrir une voie détournée vers l’entourage de Nixon, en proposant d’utiliser ses contacts à la Maison Blanche de Johnson pour divulguer des informations sur les pourparlers de paix avec le Nord-Vietnam. Encore professeur à Harvard, il traite directement avec le conseiller en politique étrangère de Nixon, Richard V. Allen, qui, dans une interview accordée au Miller Center de l’université de Virginie, déclare que Kissinger, « de son propre chef », a proposé de transmettre des informations qu’il avait reçues d’un assistant qui participait aux pourparlers de paix. Allen a décrit Kissinger comme agissant de manière très discrète, l’appelant depuis des téléphones publics et parlant en allemand pour rendre compte de ce qui s’était passé pendant les pourparlers.

Fin octobre, Kissinger déclare à la campagne de Nixon : « Ils sabrent le champagne à Paris ». Quelques heures plus tard, le président Johnson suspend les bombardements. Un accord de paix aurait pu permettre à Hubert Humphrey, qui se rapprochait de Nixon dans les sondages, de prendre le dessus. Les collaborateurs de Nixon ont réagi rapidement en incitant les Sud-Vietnamiens à faire échouer les pourparlers.

Grâce aux écoutes téléphoniques et aux interceptions, le président Johnson a appris que la campagne de Nixon disait aux Sud-Vietnamiens de « tenir jusqu’après les élections ». Si la Maison-Blanche avait rendu cette informationpublique, l’indignation aurait pu faire basculer l’élection en faveur de Humphrey. Mais Johnson hésite. « C’est de la trahison  », a-t-il déclaré, cité dans l’excellent ouvrage de Ken Hughes, Chasing Shadows : The Nixon Tapes, the Chennault Affair, and the Origins of Watergate. « Ça ébranlerait le monde ».

Johnson a gardé le silence. Nixon a gagné. La guerre a continué.

Cette surprise d’octobre a donné le coup d’envoi d’une série d’événements qui allaient conduire à la chute de Nixon.

Kissinger, qui a été nommé conseiller à la sécurité nationale, conseille à Nixon d’ordonner le bombardement du Cambodge afin de faire pression sur Hanoi pour qu’il revienne à la table des négociations. Nixon et Kissinger étaient prêts à tout pour reprendre les pourparlers qu’ils avaient contribué à saboter, et leur désespoir s’est manifesté par la férocité. L’un des collaborateurs de Kissinger se souvient que le mot “sauvage” a été utilisé à maintes reprises lors des discussions sur les mesures à prendre en Asie du Sud-Est. Le bombardement du Cambodge (un pays avec lequel les USA n’étaient pas en guerre), qui allait finir par briser le pays et conduire à la montée des Khmers rouges, était illégal. Il fallait donc le faire en secret. La pression exercée pour garder le secret a fait naître la paranoïa au sein de l’administration, ce qui a conduit Kissinger et Nixon à demander à J. Edgar Hoover de mettre sur écoute les téléphones des fonctionnaires de l’administration. La fuite des Pentagon Papers de Daniel Ellsberg a fait paniquer Kissinger. Il craignait qu’Ellsberg, ayant accès aux documents, puisse également savoir ce que Kissinger combinait au Cambodge.

Le lundi 14 juin 1971, le lendemain de la publication par le New York Times de son premier article sur les Pentagon Papers, Kissinger a explosé en s’écriant : « Ça va totalement détruire la crédibilité américaine pour toujours.... Ça détruira notre capacité à mener une politique étrangère en toute confiance.... Aucun gouvernement étranger ne nous fera plus jamais confiance ».

« Sans la stimulation d’Henry », écrit John Ehrlichman dans ses mémoires, Témoin du pouvoir, « le président et le reste d’entre nous auraient pu conclure que les documents étaient le problème de Lyndon Johnson, et non le nôtre ». Kissinger « a attisé la flamme de Richard Nixon ».

Pourquoi ? Kissinger venait d’entamer des négociations avec la Chine pour rétablir les relations et craignait que le scandale ne sabote ces pourparlers.

Pour attiser les rancœurs de Nixon, il a dépeint Ellsberg comme un homme intelligent, subversif, aux mœurs légères, pervers et privilégié : « Il a épousé une fille très riche », a dit Kissinger à Nixon.

« Ils ont commencé à s’exciter l’un l’autre », se souvient Bob Haldeman (cité dans la biographie de Kissinger par Walter Isaacson), « jusqu’à ce qu’ils soient tous les deux dans un état de frénésie ».

Un artiste du subterfuge : Bien que le Watergate ait été autant son œuvre que celle de Nixon, Kissinger s’en est sorti indemne grâce à ses admirateurs dans les médias. Ici, avec Lê Đức Thọ, le dirigeant du FNL du Sud-Vietnam, avec lequel il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1973. Lê Đức Thọ a refusé le prix, et Mister K. ne l'a jamais réceptionné. (Photo Michel Lipchitz / AP)

Si Ellsberg s’en sort indemne, dit Kissinger à Nixon, « Cela montrera que vous êtes un faible, Monsieur le Président », ce qui incite Nixon à créer les Plombiers, l’unité clandestine qui a procédé à des écoutes et à des cambriolages, y compris au siège du Comité national démocrate dans le complexe du Watergate.

Seymour Hersh, Bob Woodward et Carl Bernstein ont tous publié des articles accusant Kissinger d’être à l’origine de la première série d’écoutes téléphoniques illégales mises en place par la Maison Blanche au printemps 1969 pour garder le secret sur les bombardements du Cambodge.

Atterrissant en Autriche en route pour le Moyen-Orient en juin 1974 et découvrant que la presse avait publié davantage d’articles et d’éditoriaux peu flatteurs à son sujet, Kissinger a tenu une conférence de presse impromptue et a menacé de démissionner. Tout le monde s’accorde à dire qu’il s’agissait là d’un coup d’éclat. « Lorsque l’histoire sera écrite », a-t-il déclaré, apparemment au bord des larmes, « on se souviendra peut-être que certaines vies ont été sauvées et que certaines mères peuvent dormir plus tranquilles, mais je laisse cela à l’histoire. Ce que je ne laisserai pas à l’histoire, c’est une discussion sur mon honneur public ».

La manœuvre a fonctionné. Il « semblait totalement authentique », s’extasie le New York Magazine. Comme s’ils reculaient devant leur propre acharnement à dénoncer les crimes de Nixon, les journalistes et les présentateurs de journaux télévisés se sont ralliés à Kissinger. Alors que le reste de la Maison Blanche se révèle être une bande de voyous à deux balles, Kissinger reste quelqu’un en qui l’Amérique peut croire. « Nous étions à moitié convaincus que rien ne dépassait les capacités de cet homme remarquable », a déclaré Ted Koppel, d’ABC News, dans un documentaire de 1974, décrivant Kissinger comme « l’homme le plus admiré d’Amérique ». Il était, ajoutait Koppel, « le meilleur atout que nous ayons eu ».

Nous en savons aujourd’hui beaucoup plus sur les autres crimes de Kissinger, sur les immenses souffrances qu’il a causées pendant les années où il a occupé des fonctions publiques. Il a donné son feu vert à des coups d’État et permis des génocides. Il a dit aux dictateurs de tuer et de torturer rapidement, a vendu les Kurdes et a dirigé l’opération bâclée d’enlèvement du général chilien René Schneider (dans l’espoir de faire échouer l’investiture du président Salvador Allende), qui s’est soldée par l’assassinat de Schneider. Après le Vietnam, il s’est tourné vers le Moyen-Orient, laissant cette région dans le chaos, ouvrant la voie à des crises qui continuent d’affliger l’humanité.

En revanche, nous savons peu de choses sur ce qui s’est passé plus tard, au cours de ses quatre décennies de travail avec Kissinger Associates. La « liste des clients » de la société est l’un des documents les plus recherchés à Washington depuis au moins 1989, lorsque le sénateur Jesse Helms a demandé en vain à la voir avant d’envisager de confirmer Lawrence Eagleburger (un protégé de Kissinger et un employé de Kissinger Associates) au poste de secrétaire d’État adjoint. Plus tard, Kissinger a démissionné de son poste de président de la Commission du 11 septembre plutôt que de soumettre la liste à l’examen du public.

Kissinger Associates a été l’un des premiers acteurs de la vague de privatisations qui a suivi la fin de la guerre froide dans l’ex-Union soviétique, en Europe de l’Est et en Amérique latine, contribuant à la création d’une nouvelle classe oligarchique internationale. Kissinger avait utilisé les contacts qu’il avait noués en tant que fonctionnaire pour fonder l’une des entreprises les plus lucratives au monde. Puis, ayant échappé à la bavure du Watergate, il a utilisé sa réputation de sage de la politique étrangère pour influencer le débat public - au profit, on peut le supposer, de ses clients. Kissinger a été un ardent défenseur des deux guerres du Golfe, et il a travaillé en étroite collaboration avec le président Clinton pour faire passer l’ALENA au Congrès.

L’entreprise a également profité des politiques mises en place par Kissinger. En 1975, en tant que secrétaire d’État, Kissinger a aidé Union Carbide à installer son usine chimique à Bhopal, en travaillant avec le gouvernement indien et en obtenant des fonds des USA. Après la catastrophe provoquée par la fuite de produits chimiques de l’usine en 1984, Kissinger Associates a représenté Union Carbide, négociant un règlement à l’amiable dérisoire pour les victimes de la fuite, qui a causé près de 4 000 décès immédiats et exposé un demi-million d’autres personnes à des gaz toxiques.

Il y a quelques années, la donation par Kissinger de ses documents publics à Yale a fait grand bruit. Mais nous ne connaîtrons jamais la plupart des activités de son entreprise en Russie, en Chine, en Inde, au Moyen-Orient et ailleurs. Il emportera ces secrets dans la tombe. [il n’est donc pas immortel ?, NdT]


 

 

28/03/2022

GILAD ATZMON
Ukraine : la perspective de la paix et ses ennemis

Gilad Atzmon, (bio) 27/3/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Les USA, la Grande-Bretagne et l'OTAN estiment que la guerre en Ukraine affaiblit la Russie, réduit Poutine à l'état d'Amalek, renforce l'OTAN et donnera un coup de fouet au complexe militaro-industriel yankee. En conséquence, Biden, Johnson et l'OTAN souhaitent une poursuite indéfinie de la guerre.

Il est temps d'identifier qui a besoin que la guerre continue, car Biden n'est pas seul sur ce front. Zelensky veut également que la guerre continue. Il sait que tout accord avec la Russie rendrait sa situation "très compliquée". Les nationalistes ukrainiens, qui semblent combattre courageusement l'armée russe et sont encensés par tous les médias dominants occidentaux, n'accepteront pas la moindre concession territoriale. Il est difficile d'imaginer que la guerre se termine sans une telle concession, surtout si l'on considère les gains territoriaux évidents de la Russie au sud, à l'est et au nord. Et Zelensky, l'acteur, sait que son rôle théâtral actuel est, sans aucun doute, le sommet de sa carrière. À partir de maintenant, c'est la descente. Pour Zelensky, la guerre doit continuer pour toujours.

Et qu'en est-il du peuple ukrainien, veut-il que la guerre prenne fin ? Cela dépend à qui vous demandez. Si vous suivez la presse britannique et usaméricaine, vous avez l'impression que les Ukrainiens sont unis derrière leur leader dans une mission collective et suicidaire. Mais la vérité est que quatre millions de personnes ont quitté le pays, dix millions ont été déplacées à l'intérieur de l'Ukraine et ces chiffres augmentent chaque jour. Le pays est systématiquement détruit, certaines de ses villes réduites en poussière. Si c'est ce que veut le peuple, comme la BBC veut nous le faire croire, la guerre ne prendra jamais fin. Si, au contraire, les Ukrainiens sont des êtres humains ordinaires, ce qui est plus probable et constitue une hypothèse intelligente, ils doivent être très fatigués du désastre qui leur est infligé par leur dirigeant et l'Occident belliciste. En tant qu'êtres humains ordinaires, les Ukrainiens se soucient de l'avenir de leur pays, de leurs enfants, de leurs villes, de leur culture, de leur patrimoine - ils pourraient bien vouloir préserver tout cela plutôt que de mourir au "nom de ça".

Nous lisons souvent que Zelensky supplie Israël de négocier un accord de paix avec la Russie, alors qu'Israël n'est pas exactement le candidat le plus naturel pour négocier une coexistence harmonieuse. Ces dernières années, on a beaucoup écrit sur le fantasme israélien et ukrainien de remplacer la Russie comme principal fournisseur de gaz de l'Europe. La guerre actuelle en Ukraine fait d'Israël le principal fournisseur potentiel de gaz à l’Europe. Cette semaine, l'importante chaîne d'information israélienne N12 a déclaré qu' « Israël aidera l'Europe à se couper du gaz russe ». N12 rapporte que lors d'une conférence de l'Agence internationale de l'énergie à Paris, le ministre israélien de l'énergie a entamé des discussions concernant l'exportation immédiate de gaz israélien vers l'Europe.

Pourquoi Poutine s'est-il précipité pour sauver la Syrie et le régime Assad ?  Une réponse est que la Russie avait besoin d'un port méditerranéen pour sa marine. Pourquoi les Russes auraient-ils besoin d'un tel port sur la rive orientale de la Méditerranée ? Une réponse possible : Poutine a compris qu'il pourrait avoir à interférer avec un éventuel gazoduc sous-marin reliant la côte de Gaza à la Grèce. Le port de Lattaquié place la marine russe dans une position stratégique cruciale pour saper un tel projet. En d'autres termes, malgré sa collaboration actuelle avec Israël sur la Syrie, Poutine sait depuis un certain temps qu'un conflit naval avec Israël est inévitable. Bien sûr, les Israéliens le savent aussi.

Mais l'enthousiasme d'Israël pour le "rôle de négociateur de paix" a d'autres ingrédients cruciaux. La force économique actuelle d'Israël est en grande partie le résultat de l'établissement de l'État juif en tant que refuge pour l'argent des oligarques russes, et nombre de ces oligarques sont juifs et également citoyens israéliens. Si Israël devient un "courtier de la paix", alors Israël, en raison de sa neutralité, n'aura pas à participer au carnaval de sanctions contre la Russie. Si la guerre se poursuit indéfiniment, Israël ne se contentera pas de maintenir le flux constant de richesses russes vers ses banques, il deviendra en fait la principale voie de sortie de l'argent russe. Pour des raisons évidentes, Zelensky insiste pour que les pourparlers de paix reprennent à Jérusalem sous les auspices du Premier ministre Bennett. Poutine, cependant, ne semble pas enthousiaste quant à l'option de Jérusalem. Il a peut-être déjà compris comment est Israël et ce qu'il recherche.

Poutine est une énigme vivante. J'ai de bonnes raisons de croire qu'il n'est pas mentalement instable comme il est souvent décrit dans les médias dominants occidentaux. Il est plus probable que ce tacticien expérimenté ait des objectifs géopolitiques et militaires en tête. Mais le problème est que personne ne semble savoir quels sont ces objectifs. Je ne pense pas, par exemple, que Poutine ait eu l'intention d'envahir Kiev ou toute autre grande ville ukrainienne, à l'exception peut-être d'atouts stratégiques comme Mariupol. Je suis également convaincu que Poutine n'avait pas l'intention d'"imposer un changement de régime" en Ukraine. Poutine a probablement vu un danger militaire croissant provenant de l'Ukraine et de ses penchants occidentaux grandissants. Il voulait très probablement anéantir la capacité militaire de l'Ukraine et, ce faisant, envoyer un message clair à tous les pays d'Europe de l'Est. Poutine souhaitait et souhaite toujours régler le conflit avec le dirigeant ukrainien démocratiquement élu, c'est-à-dire Zelensky. Plus que quiconque, Poutine a besoin que Zelensky soit sain et sauf, au moins jusqu'à la conclusion de sa manœuvre militaire.

En tant que tel, Poutine est peut-être le seul acteur de cet horrible théâtre meurtrier à avoir une stratégie de sortie claire et un plan de coexistence future. Il est peut-être le seul dirigeant mondial à envisager la fin de ce conflit. Sa vision peut être inacceptable pour l'ensemble de l'Occident à ce stade. Elle peut être très impopulaire en Ukraine, pour des raisons évidentes. Mais il semble que personne à l'Ouest n'ait osé défier la Russie militairement et je suppose que c'est en partie parce que personne dans l'élite militaire occidentale ne croit vraiment au récit populaire selon lequel l'armée russe serait "faible" et "vaincue".

Il me semble que lorsque Biden a appelé à la destitution de Poutine en Pologne hier, c'est parce que Poutine vise à mettre un terme définitif à ce drame tragique en Ukraine, bientôt, espérons-le, alors que Biden et ses nombreux partenaires voient un avantage à prolonger ce désastre à jamais.