La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

11/03/2024

ZUHEIR DOLA
Comment les enfants de Gaza résistent à la guerre : reportage photo

Zuheir Dola, Mada Masr, 9/3/2024
عربية

L’enfance dans la bande de Gaza est incroyablement brutale. Les enfants de Gaza, soumis aux bombardements et aux déplacements, sont privés d’espaces de jeu sûrs. Les jardins publics, les parcs d’attractions et les cours d’école ont été détruits par les opérations militaires en cours dans le cadre de l’épuration ethnique par Israël de quelque 2,2 millions de Palestiniens à Gaza.

L’innocence des enfants crée un besoin de distractions et de réconfort pour apaiser leurs craintes, surtout dans le contexte de l’agression israélienne sur la bande de Gaza et des déplacements qu’elle engendre. Pourtant, les enfants déplacés à Rafah n’ont pas d’autre choix que de jouer au milieu des retombées de la guerre ; les conditions pour jouer comme dans le reste du monde n’existent pas ici. Les ruines des maisons bombardées servent de toile de fond aux jeux des enfants, qui jouent avec des billes, du sable et les restes éparpillés des anciennes structures et de leur mobilier. Des vendeurs se frayent un chemin à travers les zones détruites, soignant les blessures psychologiques des enfants avec de la barbe à papa.

Dans les rares espaces ouverts parmi les tentes de Rafah, les jeunes jouent au football et au volley-ball, offrant ainsi un peu de répit par rapport aux scènes quotidiennes de déplacement. Certains enfants fabriquent des cerfs-volants avec du vieux papier pour les faire voler dans le ciel de Gaza, constamment tacheté par le bourdonnement des drones israéliens. Les enfants déplacés qui vivent dans des tentes près de la frontière égyptienne ont récupéré des balançoires dans les ruines pour s’envoler, le visage rempli de joie. Ils jouent avec des boîtes de conserve vides, y déversant l’énergie négative des tragédies de l’agression israélienne.

Des jeunes jouent au football au milieu de tentes surpeuplées à Rafah

Un enfant trouve de la joie dans son oiseau de compagnie,déplacé avec lui du nord de la bande de Gaza

Des enfants jouent aux billes au milieu de maisons bombardées

Des vendeurs de barbe à papa dans des quartiers décimés par la guerre

Les enfants exploitent le terrain de Rafah comme un immense bac à sable en lieu et place d'un terrain de jeu

Près de la frontière égyptienne, des enfants ont récupéré une balançoire dans les ruines

Des enfants jouent avec des boîtes de conserve vides à côté des tentes près de la frontière égyptienne

Des jeunes installent un terrain de volley-ball tandis qu'un garçon fait voler un cerf-volant

Des enfants rient de joie en glissant sur des dunes de sable près de la frontière égyptienne

Un jeune artiste dessine une vue des camps de Rafah

 

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