Hagar Shezaf, Haaretz, 21/8/2022
Traduit
par Fausto
Giudice, Tlaxcala
Hagar Shezaf est correspondante du quotidien israélien Haaretz en Cisjordanie occupée. @hagar_shezaf
Malgré la détérioration de son état de santé, les juges de la Cour suprême d'Israël ont déclaré que la Cour n'avait pas le droit d'intervenir dans la décision de maintenir Khalil Awawdeh en détention.
La Cour suprême israélienne a rejeté dimanche un appel à la libération du Palestinien Khalil Awawdeh, détenu administratif en grève de la faim, qui est actuellement hospitalisé dans un état grave.
À la suite de l'ordre donné vendredi par le commandement central de geler la détention administrative d'Awawdeh tant qu'il est à l'hôpital, les juges de la Cour suprême ont écrit que la Cour n'avait pas à intervenir dans la décision de maintenir Awawdeh en détention malgré son état de santé.
Selon l'ordre du Commandement central, Awawdeh, qui n'a pas été accusé d'un crime, n'est soumis à aucune restriction par rapport aux autres patients pendant son hospitalisation, mais son arrestation doit être rétablie dès qu'il quitte l'hôpital.
Les juges Daphne Barak-Erez, Ofer Grosskopf et Alex Stein ont écrit que, après avoir examiné les documents confidentiels qui leur ont été présentés, il existe une justification “très solide” pour maintenir Awawdeh en détention administrative.
Les juges ont ajouté que, selon l'avis médical soumis à la cour aujourd'hui, l'état d’Awawdeh est grave et il refuse de recevoir un traitement médical. Il a également été noté qu'il « a montré sa volonté de recevoir une intervention médicale immédiate » au cas où il atteindrait un état critique mettant sa vie en danger.
L'avocate d'Awawdeh, Ahlam Haddad, a demandé aux juges d'autoriser la famille d'Awawdeh à lui rendre visite, en se basant sur le fait qu'il est actuellement autorisé à recevoir des visiteurs. En réponse, les juges ont écrit qu'ils attendaient que des instructions claires soient données aux autorités compétentes à ce sujet.
Dalal, l'épouse du
gréviste de la faim palestinien Khalil Awawdeh, montre sa photo dans la maison
familiale, dans la ville d'Idna, en Cisjordanie, mercredi. Photo : Nasser
Nasser /AP
Vendredi, Haddad a demandé à la Cour suprême de libérer Awawdeh de sa détention administrative, son état s'étant détérioré après 170 jours de grève de la faim.
Dans sa requête, Haddad demande à la Cour d'émettre une ordonnance exigeant que l'État explique pourquoi il ne libère pas Awawdeh et fournisse des informations complètes sur l'état de santé de son client.
Awawdeh a entamé sa grève de la faim en juillet
dernier pour protester contre sa détention administrative. Il a été admis au
centre médical Assaf Harofeh le 11 août, où il a été maintenu par des entraves
aux jambes pendant son traitement, jusqu'à ce que l'ordre de geler son
arrestation soit mis en œuvre.
La grève de la faim est la deuxième qu'Awawdeh
entreprend depuis son arrestation, selon la pétition. Awawdeh a mis fin à la
première grève, qui a duré de mars à juin, après avoir reçu la promesse qu'il
serait libéré. Il a entamé la grève actuelle après que sa détention
administrative a été prolongée.
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