La entrada de los
talibanes en Kabul el 15 de agosto de 2021 ha hecho tambalear muchas de las certezas
que la maquinaria de propaganda mediática ha generado durante los últimos 20
años, empezando por la primera: que constituirían el mal absoluto. La prueba:
negociamos con ellos, conversamos con ellos, intercambiamos información con
ellos, los entrevistamos, los acompañamos en las patrullas, en definitiva, nos
embarcamos con ellos. Poco a poco pero
con seguridad, la imagen de locos furiosos de Dios está siendo sustituida por
la de padres tranquilos con chalecos amarillos que pretenden administrar su país
como buenos padres de familia. Las manitas yihadistas pastunes de finales del
siglo XX se han convertido en profesionales, en todos los ámbitos: militar,
político, diplomático, comunicacional. En definitiva, en 20 años han aprendido
la lección. Y han aprendido inglés. Lo hablan, mal, pero se les entiende. Un
adjetivo aparece a menudo: “inclusive”, inclusivo. Van a incluir a todo el
mundo en el Afganistán de la década de 2020: las mujeres, las minorías, e
incluso los colaboradores bastardos que se fueron con la pasta, como Nour o Dostom, y, por qué no, incluso el
pequeño Massoud de Panshir. En resumen, a partir de ahora los talibanes van a
afeitar gratis.
Viendo los
reportajes y documentales producidos sobre Afganistán en los últimos 30 años,
una cosa me llama la atención: los muyahidines de las montañas parecen hippies
de los años 1960 y 1970, con sus barbas, sus largas cabelleras teñidas con
henna y sus ojos delineados con khol. Son tímidos, reservados y desconfiados al
primer contacto, pero, una vez establecido el contacto, son alurosos y
fraternales. Un verdadero sueño gay californiano. Peace and
Lovemás kalash, 4X4,
youtube y walkie-talkie. Sólo
queda esperar la serie de Netflix Love in Hindukush, cuya consecuencia
lógica debería ser una decisión del Banco Mundial y del FMI de conceder un
importante préstamo al Emirato Islámico para la reconstrucción del cementerio
de los imperios. Estamos de verdad viviendo una época maravillosa.
Kabul, 1971. Fotos Jack Garofalo/Paris Match via Getty Images
Ci-dessous deux
articles de Nir
Hassondans Haaretz
des 3 et 5 octobre 2023 sur une pratique des fous d’Adonaï consistant à cracher
sur tout ce qui est chrétien, un exemple de plus du caractère d’Israël :
le plus grand asile psychiatrique de la planète. Waddie Abu Nasser, conseiller et ancien porte-parole de l’Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre sainte., a déclaré mercredi à la radio de l'armée israélienne que l'incident (rapporté ci-dessous) avait atteint les plus hautes sphères de la foi. "L'incident a atteint le monde entier, jusqu'au grand patron", a-t-il déclaré. "Le pape est informé de chaque incident, il est furieux". (NdT)
Augmentation
du nombre de juifs crachant sur des fidèles chrétiens à Jérusalem
Alors que
des dizaines de milliers de Juifs se rendent à Jérusalem pour la fête de
Souccot, certains ont été filmés en train de cracher sans raison sur des
fidèles chrétiens. Les églises de Jérusalem confirment que le nombre
d'incidents similaires est en augmentation.
Policiers et manifestants lors d'une manifestation de droite contre un événement évangélique dans la vieille
ville de Jérusalem, en mai dernier. Photo : Olivier Fitoussi
Plusieurs
incidents au cours desquels des Juifs ont craché sur des fidèles chrétiens ou
près d’eux dans la vieille ville de Jérusalem ont été filmés dimanche et lundi
derniers, ce qui confirme la généralisation de ces attaques.
Ces
derniers jours, des dizaines de milliers de Juifs ont participé à des
manifestations et à des prières à l'occasion de la fête de Souccot, au cours
desquelles de nombreux incidents de crachats ont été enregistrés. La plupart
des personnes filmées en train de cracher sont des jeunes juifs qui ont craché
sur des églises ou sur des fidèles chrétiens qu'ils ont croisés.
L'un de ces
crachats a été enregistré alors qu'un groupe de fidèles chrétiens sortait d'une
église par la porte des Lions, dans la vieille ville de Jérusalem, en portant
une grande croix. Alors que le groupe remontait la rue, il est tombé sur une
procession de centaines de Juifs qui faisaient le chemin inverse en portant les
quatre espèces.
Dès qu'ils ont remarqué les fidèles chrétiens, ils se sont mis à cracher,
principalement par terre.
Religieuses à l'Église du Saint-Sépulcre. Photo: Ohad Zwigenberg
Si ces
crachats n'ont rien de nouveau, les autorités ecclésiastiques confirment qu'ils
se sont récemment généralisés. En août dernier, le Global Religious Freedom
Action Center a recensé 21 attaques de ce type visant des chrétiens ou des institutions
chrétiennes, la plupart dans la vieille ville de Jérusalem.
Une statue
de Jésus profanée a été vandalisée par un extrémiste juif dans l'église de la
Flagellation à Jérusalem, en février. Photo : AMMAR AWAD/ REUTERS
Lors d'une
conférence de presse précédant son élévation au rang de cardinal il y a deux
semaines, Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, a déclaré que
ces incidents n'étaient pas nouveaux, « mais nous avons l'impression
qu'ils sont devenus plus fréquents ces derniers temps. Ils sont liés à des
groupes et mouvements ultra-orthodoxes et religieux-sionistes. La présence de
ces groupes dans la vieille ville [de Jérusalem] est plus importante que par le
passé. Il ne fait aucun doute que certains rabbins l'approuvent, voire
l'encouragent ».
Le futur cardinal, le patriarche
latin italien de Jérusalem Pierbattista Pizzaballa, arrive au Vatican la
semaine dernière. Photo : TIZIANA FABI - AFP
Mgr.
Pizzaballa a ajouté que l'augmentation de ces attaques est liée au gouvernement
d'extrême droite d'Israël. « Il se peut que certains de ces mouvements
aient le sentiment, sinon d'être soutenus [par l'État], mais au moins protégés ».
« Ce
qui se passe avec les chrétiens n'est pas isolé. Nous constatons une
augmentation de la violence dans les sociétés israélienne et palestinienne. Ce
que nous voyons avec les chrétiens fait partie d'un phénomène plus large. Les
voix modérées ne sont pas entendues et les voix extrêmes se renforcent. Nous
sommes en contact avec les autorités et la police à ce sujet », a-t-il ajouté.
En août, le
commandant de la police du district de Jérusalem, le général de division Doron
Turgeman, a promis, lors d'une réunion avec les responsables des églises de la
ville, de lutter contre ces attaques. Depuis le début de l'année, la police a
ouvert 16 enquêtes concernant des actes de vandalisme, de violence ou de
harcèlement à l'encontre de chrétiens et d'institutions chrétiennes et a arrêté
21 suspects. Cependant, la police affirme qu'il est difficile d'inculper les
agresseurs, en particulier ceux qui crachent par terre et non sur un individu.
“Comportement
barbare” : l'ancienne coutume juive qui consistait à cracher près de prêtres
chrétiens n'avait rien à voir avec la pratique actuelle
« Cela
n'a jamais été une pratique courante », déclare un historien de Jérusalem.
Bien que le phénomène ne soit pas nouveau, il change de nature et devient de
plus en plus courant et de plus en plus extrême. L'évolution la plus importante
de ces dernières années a été son extension au Quartier musulman.
Des religieuses chrétiennes orthodoxes
tiennent des bougies et des fleurs lors d'une procession à Jérusalem, en août.
Photo : Ohad Zwigenberg /AP
Le clip
vidéo dans lequel on voit de jeunes juifs cracher sur un défilé chrétien dans
la vieille ville de Jérusalem cette semaine a suscité des réactions houleuses.
Un militant
d'extrême droite, Elisha Yered [impliqué dans l'assassinat de Qusai Jamal Maatan, 19 ans, près de Burqa en août dernier, et ancien porte-parole de la députée Limon Son Har-Melech du parti Otzma Yehudit (Force Juive), NdT], a notamment réagi en affirmant que la coutume
de cracher à côté d'une église ou sur des prêtres était une “coutume ancienne
et de longue date”. Cette déclaration a suscité la colère d'un grand nombre de
personnes. Le président, le maire de Jérusalem et même le ministre de la Sécurité
nationale, Itamar Ben-Gvir, ont condamné la coutume du crachat et la
déclaration de Yered.
Mais Yered a
raison, la coutume a vraiment des racines profondes dans le judaïsme ashkénaze.
Le problème est qu'il s'agit d'une coutume entièrement différente. La coutume
originale a été inventée comme une protestation discrète et interne d'une
petite minorité persécutée, et elle était pratiquée en secret. Les crachats
actuels sur les églises chrétiennes et les défilés à Jérusalem sont un acte de
défi public et d'humiliation des croyants qui appartiennent à un groupe
minoritaire.
« Mais
aujourd'hui, les relations ont changé, nous sommes les souverains et il y a des
minorités qui sont sous notre responsabilité, à qui nous sommes obligés de
fournir une protection. Dans une telle situation, il n'est plus possible de se
justifier, ni vis-à-vis de soi-même, ni vis-à-vis des autres », déclare le
Dr Yaakov Maoz, président de Lishana, une organisation pour le renouveau de
l'araméen en Israël, qui a des liens avec les communautés chrétiennes.
Les sources
juives conservent des preuves de cette coutume. Dans le livre du Maharil (XVIe
siècle), qui fait autorité en matière de coutumes des juifs ashkénazes, l'écrivain
Rabbi Yaakov Halevi Ben Moshe Moelin mentionne une coutume consistant à cracher
pendant la récitation de la prière “Aleinu Leshabeah” en prononçant les mots
faisant référence aux adorateurs d'idoles.
Des fidèles
juifs dans la vieille ville de Jérusalem mercredi. Photo : Olivier Fitoussi
Le Maharil
mentionne également qu'il était d'usage de cracher en passant près des églises.
Mais cette coutume est totalement différente de ce qui s'est fait cette semaine
à Jérusalem, affirme A., un jeune religieux, ancien haredi, qui a étudié la
coutume.
« Quand
je marchais avec mon père, il m'apprenait à cracher, mais c'est comme crier “Shabbes”
aux voitures le jour du Shabbat, ce n'est pas une mitzvah [prescription,
commandement], c'est un acte éducatif. Il s'agit d'éduquer l'enfant à
rejeter Avoda Zara (le culte des idoles). L'idée était de le faire
discrètement, sans démonstration, le but n'est pas d'humilier quelqu'un
d'autre, mais il y a un but interne, que je fais pour moi-même », dit A..
« Cela
n'a jamais été une pratique courante », déclare Amnon Ramon, de l'Institut
de recherche politique de Jérusalem. « Elle était pratiquée dans certains
endroits, principalement en Europe de l'Est, et en secret. Il s'agit de l'acte
d'une minorité qui, en secret, passe près de l'église la nuit sans que personne
ne la voie. C'est une coutume et il n'y a pas de halakha (loi religieuse) à ce
sujet ».
De même, il
semble que l'ancienne coutume ashkénaze convienne bien à certains cracheurs qui
ont des idées nouvelles et plus agressives sur le christianisme. « Toutes
les halakhot [prescriptions] antichrétiennes sont devenues plus
sévères dans la seconde moitié du 20e siècle », explique le Dr
Karma Ben Johanan, du département des religions comparées de l'université
hébraïque.
« En ce
qui concerne la question de savoir si le christianisme est un culte idolâtre,
il y a trois halakhot, mais il est clair que nous suivons Maïmonide qui a
statué que c'est le cas, et il est également affirmé que les rabbins qui
disaient le contraire avaient peur des chrétiens et qu'il n'y a maintenant plus
besoin de ces justifications », déclare-t-il.
La
caractérisation du christianisme comme un culte idolâtre convient parfaitement
à l'ultranationalisme hardali
(ultra-orthodoxe, sioniste de droite) et kahaniste qui parle de la nécessité
d'éliminer le christianisme du pays. C'est, par exemple, ce qui a motivé ceux
qui ont incendié l'église de la multiplication (des pains et des poissons) près
de la mer de Galilée, et ceux qui attaquent les églises.
Une
chronique des crachats
Depuis des
décennies, les croyants et les religieux chrétiens connaissent très bien la
coutume du crachat et en souffrent. Contrairement à l'affirmation de la police
selon laquelle il est difficile de poursuivre les cracheurs, dans le passé, des
personnes ont été poursuivies pour avoir craché. En 1995, un acte d'accusation
a été déposé contre un homme qui avait craché lors d'un défilé dans le quartier
arménien de Jérusalem. Il a été condamné à deux mois de prison avec sursis et à
une amende de 750 shekels.
Dans le
recours déposé devant la Cour suprême, son avocat Naftali Wurzberger a affirmé
que la liberté d'expression permettait à une personne de cracher “même en
présence d'un défilé d'ecclésiastiques portant une croix” : « Il est
impossible d'ignorer la halakha qui prévaut dans le judaïsme et selon laquelle
c'est une mitzvah pour un juif de cracher lorsqu'il passe devant une église ou
qu'il rencontre une croix ». Mais les juges de la cour de district ont
rejeté cet argument.
En 2004, un
jeune homme de la yeshiva de droite Har Hamor à Jérusalem a craché sur le
patriarche arménien lors d'une parade religieuse dans la vieille ville. Le
patriarche Nourhan Manougian a giflé le jeune homme et la police a arrêté
Manougian pour l'interroger. Par la suite, une réunion de réconciliation a eu
lieu au cours de laquelle les rabbins de la yeshiva, l'une des principales
yeshivas hardali d'Israël, se sont excusés auprès du patriarche et ont affirmé
qu'ils n'éduquaient pas leurs étudiants à cette coutume.
En 2011, le
juge du tribunal de première instance de Jérusalem a acquitté un prêtre grec
orthodoxe qui avait frappé un jeune juif qui lui avait craché dessus. « Il
est intolérable qu'un ecclésiastique chrétien soit humilié en raison de sa
religion, tout comme il est intolérable qu'un juif soit humilié parce qu'il est
juif », a écrit le juge, ajoutant que les autorités sont incapables de
gérer le problème.
« Les
cracheurs ne sont pas pris et ne sont pas punis pour leurs actes. Ce n'est pas
un phénomène nouveau, il existe depuis des années. Les cracheurs ne violent pas
seulement la loi, ils ne nuisent pas seulement à leurs victimes, mais à nous
tous, à notre image, à notre tourisme et à nos valeurs », a déclaré le
juge. Il a donc décidé d'acquitter le prêtre pour cause de légitime défense.
Bien que le
phénomène ne soit pas nouveau, il change de nature et devient de plus en plus
courant et de plus en plus extrême. L'évolution la plus importante de ces
dernières années a été son extension au Quartier musulman. Dans le passé, ce
sont surtout les membres de l'église arménienne, adjacente au quartier juif,
qui ont souffert des crachats.
Ces
dernières années, il s'est étendu à la Via Dolorosa, qui va de la porte des
Lions à l'église du Saint-Sépulcre, et qui traverse principalement le Quartier
musulman. Il s'agit d'un itinéraire sur lequel des centaines de milliers de
pèlerins chrétiens défilent chaque année, et avec la présence accrue de Juifs
religieux dans ces zones, ils sont également devenus les victimes des crachats.
Le clip
vidéo qui a mis le pays en émoi ces derniers jours a été filmé dans la rue de
la Porte des lions. Il a été tourné au cours d'un défilé qui fait le tour des
portes de la ville. Ces défilés sont devenus populaires ces dernières années parmi
les groupes hardali et haredi, comme une sorte de réponse aux mouvements qui
montent sur le Mont du Temple. La visite comprend une marche autour du Mont du
Temple et des prières aux portes du Mont. Elle donne souvent lieu à des
frictions et à des provocations à l'encontre des passants musulmans et
chrétiens.
Photo : Ammar
Awad/Reuters
La veille de
Yom Kippour, un groupe de Juifs a été filmé en train de prier et de chanter sur
des tombes dans le cimetière musulman situé en face de la Porte dorée, ce qui s'inscrivait
également dans le contexte de l'encerclement des portes. La période de l'année
a également son importance. Les fêtes juives sont considérées comme un mauvais
moment pour cracher, en particulier Pourim, où de nombreux chrétiens ont
coutume de s'abstenir de sortir dans la rue pour ne pas être confrontés aux
crachats et à la violence.
Après les
récentes réactions houleuses, les rabbins de la communauté religieuse sioniste
se sont également empressés de condamner les cracheurs et ont appelé à mettre
fin à cette coutume.
Le rabbin
Shlomo Aviner, l'un des chefs du courant hardali, le père spirituel d'une
grande partie des colons de Jérusalem-Est et lui-même résident de la vieille
ville, a écrit mardi : « Il n'existe pas de loi juive stipulant qu'il faut
cracher sur le culte des idoles. Cette règle ne figure ni dans la Gemara, ni
chez Maïmonide, ni dans le Shulchan Aruch. Si nous crachions sur le culte des
idoles et que cela mettait fin à tout le culte des idoles, ce serait une
question intéressante, mais cela ne sert à rien. Cela ne fait qu'engendrer des
conflits et des querelles, et nous y perdons. Nous devons éduquer les enfants à
se comporter de manière respectueuse ».
Amnon Ramon
ajoute : « Cela reflète le problème de l'incapacité à passer d'une situation
de minorité persécutée qui essaie de compenser sa persécution à une situation
où on est maintenant les rois et où on est testés, entre autres, par l’
attitude envers les minorités ».
Hanna
Bendcowsky, guide touristique, chercheuse chevronnée sur le christianisme et
directrice du Centre de Jérusalem pour les relations judéo-chrétiennes,
s'insurge contre la discussion même des racines historiques de la coutume. « Cette
discussion ne devrait pas être ouverte, si vous êtes opposé au christianisme,
gardez votre crachat dans votre bouche. La discussion même revient à légitimer
la question de savoir s'il est légitime de cracher. La discussion devrait
porter sur des comportements barbares au 21e siècle».
Maintenant que le calife d’Istanbul, Erdoğan, a donné son feu vert à l’adhésion de la Suède à l’OTAN et que le Chef
des Magyars Orbán a dit qu’il ne s’y opposerait pas, les 31 membres de l’OTAN
réunis ce mardi à Vilnius devraient ouvrir la porte sans renâcler à Stockholm,
d’autant plus qu’Uncle Joe l’a dit et répété, il « fully, fully, fully
supports Sweden’s membership in NATO ». Ce pas franchi, la Suède pourra
ranger au magasin d’accessoires sa fameuse « neutralité » biséculaire
et se préparer à sa seizième guerre contre la Russie.
La Suède a en effet mené 15 guerres
contre la Russie de 1321 à 1809. Elle a failli mener la seizième en 1939-1940,
après l’occupation de la Finlande par l’Armée rouge en application du pacte Ribbentrop-Molotov.
Contre l’avis d’une grande partie de la population suédoise, la Suède refusa
cependant de s’engager dans la guerre d’hiver aux côtés des frères finlandais
et les sociaux-démocrates constituèrent un gouvernement de cohabitation avec
les centristes du Parti paysan, les libéraux du Parti populaire et les conservateurs
de la Droite. Ce gouvernement pratiqua une “neutralité” très particulière jusqu’à
la fin de la 2ème guerre mondiale, notamment par :
-l’internement de communistes, de
sociaux-démocrates de gauche, d’anarcho-syndicalistes et autres « amis de
l’Angleterre » ou « de l’URSS » dans des camps de concentration ;
-la censure de la presse, du
courrier, les écoutes téléphoniques pour traquer toute expression d’antinazisme,
avec saisies répétées de journaux
-la livraison de réfugiés
antinazis à la Gestapo par le ministre social-démocrate Gustav Möller
-la livraison de minerai de fer
(stratégique) à l’Allemagne nazie jusqu’en 1943
-l’autorisation donnée à des
troupes allemandes [officiellement des soldats en permission] de traverser le
territoire suédois entre la Norvège, le Danemark et la Finlande, tous occupés
par les nazis. Ainsi, plus de 2 millions de soldats allemands traversèrent le
territoire du pays « neutre » entre 1940 et 1944, dont les 15 000
hommes de la Division Engelbrecht.
Mais la Suède a-t-elle jamais été
vraiment neutre ? Disons qu’elle a plutôt été « alliansfri »,
libre d’alliances militaires, ce qui entraînait une neutralité en cas de guerre dans ses environs. Mais elle ne s’est pas privée d’envoyer ses soldats aux
quatre coins de la planète, en général sous casques bleus ou sous couvert de
missions internationales, du Kossovo à l’Afghanistan, et du Congo à Chypre, en
passant par la RCA, le Mali et la Somalie. En 2022, 327 militaires suédois
étaient déployés à travers le monde. Et pour ce qui est de son rapport à l’OTAN, il ne date pas non plus d'hier. Voici les données officielles :
En 1994, la Suède a rejoint le Partenariat pour la paix de l'OTAN.
- La Suède a également participé à divers exercices de l'OTAN au cours desquels elle s'est entraînée à se défendre avec des armes.
- En 2014, la Suède et la Finlande ont été autorisées à participer aux discussions de l'OTAN sur la manière de défendre les pays situés autour de la mer Baltique s'ils étaient menacés. Cela a également permis à la Suède et à la Finlande d'avoir accès à des informations qui ne leur avaient pas été communiquées auparavant.
- En 2016, la Suède a signé un accord pour accueillir l'OTAN, ce qui permet à l'OTAN d'organiser plus facilement des exercices sur le sol suédois, mais aussi à la Suède d'obtenir plus facilement le soutien de l'OTAN si un pays menace la Suède ou si une guerre éclate en Suède.
Riourik, Grand-Duc de Novgorod, 862-879. Source : Царский
Титулярник (Livre titulaire du tsar), 1672
En entrant dans l’OTAN, les
Suédois font peut-être, en fin de compte, un retour aux sources. N’est-ce pas
un Suédois qui a fondé le premier État russe ? À en croire la Chronique
de Nestor (1111), c’est Riourik, un chef Varègue (Viking) qui le fonda à
Novgorod en l’an 862, puis son parent Oleg qui établit le Rus’ de Kiev quelques
années plus tard. Ru’s, le premier nom de la future Russie, vient du
vieux-norrois et signifie « les hommes qui rament ». On le retrouve
dans le nom de la région suédoise de Roslagen et dans le nom finnois de la
Suède, Ruotsi.
Pour connaître la suite, il faudra attendre quelques années,
le temps que Netflix produise sa 17ème saison de Vikings. Dans
l’immédiat, on attend la troisième pour connaître la suite des aventures de
Leif Eiriksson, Harald Sigurdsson et Freydis Eiríksdóttir. Mais patience, Allahou maâ
saberine [Dieu est avec les patients].
Une robuste Viking "neutre" en action au Mali (MINUSMA) Hanteras med försiktighet [À traiter avec précaution]
«Le 20 mars 1956. Une date facile a retenir: le 21 était l'anniversaire de ma mère. Les Français, ceux "de souche", les juifs, puis les naturalisés commencèrent à partir. Nous les Italiens, on regardait au balcon.»
II y a trente ans la Tunisie accédait à l'indépendance. L'ambiance de l'époque, les anecdotes, et les souvenirs d'un enfant d'origine sicilienne qui a vécu cette période...
«Taoua Iji Bourguiba» : ce sont les premiers mots arabes que j'ai entendus. L'année 55 touchait à sa fin. Les derniers cochers maltais faisaient claquer leurs fouets, assis sur leurs calèches, place de Londres. Entre les chevaux, les marchands de noix de coco lavaient les tranches blanches, qui semblaient de petites barques dans le caniveau. J'avais six ans en débarquant dans l'hiver doux de Tunis. Tout de suite, je fus confronté à deux, trois, quatre cultures. Aux extrémités, les deux Grandes Cultures : d'un côté «C'est la Mère Michel qui a perdu son chat », le livre de lecture français, de l'autre «babon, bagraton, kouraton», l'abécédaire arabe. Et au milieu, les marécages sicilien, maltais, juif, grec, espagnol, russe blanc.
Mes tantes descendaient le soir la «zibbola». Mot siculo-tunisien pour désigner la poubelle (toujours renversée par les chats faméliques), dérivé de l'arabe «zebla», déchet. Quand on faisait les fous, mes cousins et moi, on nous traitait de «soufri». Mot tunisois signifiant «voyou», formé à partir du français «les ouvriers»…
Dans le garage d'un de mes oncles, à la Petite Sicile, les ouvriers levaient la tête de sous les capots des 404 pour regarder les camions qui passaient dans un joyeux vacarme de klaxons, de youyous, de darboukas et de battements de mains : «Yahia El Destour, Yahia El Istiqlal». Les partisans du Combattant Suprême montaient du bled sur la capitale. Ils agitaient un drapeau que je crus d'abord reconnaître : il était rouge comme celui des ouvriers romains les premiers mai. Mais celui-ci avait un croissant et une étoile.
La Ville «européenne» avait peur, la Médina bruissait d'inquiétude et d'espoir mêlés. Bab el-Fransa, la Porte de France, était la frontière entre les deux, que nous transgressions seulement pour certaines emplettes. Avenue Jules-Ferry, un soir, un défilé de jeunes gens aux cheveux très courts fit monter la tension. Ils criaient : «Les Français par-tout !».
Des couteaux luisaient dans l'ombre. Les pères ordonnaient aux enfants de rentrer. Ça et là, des petites mains rouges apparaissaient sur les murs. Ce n'était pas es mains de Fatima, c'était le signe de reconnaissance des «vrais Français», de leur mythique organisation secrète.
Ce défilé m'avait laissé une double trace, contradictoire. Ma sympathie était allée naturellement à ceux qui, muets de rage, regardaient le défilé sur les trottoirs. Mais le rythme du slogan, inquiétant et incompréhensible, s'était gravé dans ma tête. Quelques jours plus tard, marchant rue de la Petite-Malte avec un autre oncle, menuisier celui-là, je le sifflotais. Je venais d'apprendre à siffler. Il blanchit – c'était le plus couard de la tribu – et me serra la main en chuchotant : «Tais-toi, è pericoloso».
20 mars 1956 : une nation naissait, sans trop de souffrances. Elles vinrent plus tard. Une date facile à retenir: le 21 était l'anniversaire de ma mère. Les Français, ceux "de souche", les juifs, puis les naturalisés commencèrent à partir. Nous les Italiens, on regardait au balcon. En face, à un balcon du 2ème étage, une tante de Claudia Cardinale, qui était folle, hurlait et tempêtait en chemise de nuit.
À l'école franco-arabe de la rue Hoche, le mélange se faisait assez bien. Ce n'était ni idyllique ni infernal. De quoi presque donner raison au monument à Jules Ferry, montrant un enfant français, le bras «fraternellement» passé autour des épaules d'un enfant arabe, tous deux lisant dans le même livre. Sortis de l'école, nous nous séparions. Juifs, Arabes et Siciliens faisaient, à quelques rares exceptions près, bande à part. Nous les Siciliens, on tenait le terrain vague à côté de la voie ferrée, le Terrain Rouge. Luigi, déjà gominé à 14 ans, était notre chef. On faisait griller des sauterelles, on chassait des lézards, dont la queue nous restait entre les doigts, on jouait aux noyaux d'abricots, on élevait fébrilement des vers à soie. Quand on s'insultait, c'était en arabe.
Bientôt, l'écho de la guerre dans le pays voisin et un peu mystérieux, l'Algérie, arriva jusqu'à nos oreilles enfantines, par la radio. Les mâles voix de «Saout El Arab», du Caire, provoquaient l'enthousiasme des jeunes Arabes, l'inquiétude des familles juives et…ma curiosité.
Dans ce monde colonial qui s'effilochait, le développement séparé des communautés –une apartheid bon enfant mais bien réelle – interdisait les amitiés, les amours, les fusions inter-ghettos. Cette fusion-là, rêve confus de nos enfances, combien sommes-nous, ici, à encore et toujours la rechercher ?
Am 1. April 2022 verkündet der Bürgermeister von
Butscha, einem Wohnvorort mit 36.000 Einwohnern nordwestlich von Kiew, dass
die Stadt am Vortag, dem 31. März, von den russischen Besatzern
"befreit" worden sei. Gleichzeitig gab die ukrainische Polizei
bekannt, dass sie in der Stadt Jagd auf "Saboteure" und "als
Zivilisten getarnte russische Agenten" gemacht habe. Am 2. April
veröffentlichte der ukrainische Anwalt Ilya Novikov auf seiner Facebook-Seite
ein Video von einer ukrainischen Telegram-Seite, das 1 Minute und 9 Sekunden
lang war und einen ukrainischen Panzerkonvoi zeigte, der sich auf einer
Straße in Butscha bewegte. Zu sehen sind zwölf Leichen, von denen eine ihre Hände auf dem Rücken mit einer weißen Augenbinde gefesselt hat.
In den folgenden Stunden überschlugen sich die gesamte
"Sozialmediensphäre" und später auch die traditionellen Medien.
"Die Russen haben in Butscha Kriegsverbrechen begangen und 300
Zivilisten massakriert". Niemand hat die 300 Leichen gesehen. Auf
einigen Fotos sind schwarze Säcke zu sehen, die angeblich Leichen enthalten.
Man will zwar glauben, dass sie Tote enthalten, aber das sagt uns nicht, wann
und wie sie gestorben sind.Die Fotos
und Videos folgen in einem völligen Chaos aufeinander: Ein und derselbe
Körper erscheint auf verschiedenen Fotos an unterschiedlichen Orten. Körper
tauchen auf, verschwinden und tauchen mit unterschiedlichen Details wieder
auf. Einige Fotos zeigen Leichen mit auf dem Rücken gefesselten Händen,
andere mit einer weißen Armbinde am Arm. Während des Monats, in dem russische
Truppen Butscha und die umliegenden Ortschaften besetzt hielten, wurden
Zivilisten dazu angehalten, weiße Armbinden zu tragen, um zu zeigen, dass sie
nicht feindlich gesinnte Zivilisten waren. Ukrainische Zivilisten,
Militärangehörige und Paramilitärs trugen hingegen blaue Armbinden. Das
russische Militär soll also laut der vorherrschenden Erzählung Zivilisten
getötet haben, die ihm nicht feindlich gesinnt waren. Sie sind also genauso
verrückt wie ihr Anführer Putin, der Große Satan von 2022.
Nach und
gleichzeitig mit den Medien und sozialen Netzwerken treten auch die Politiker
auf den Plan: Joe Biden, Ursula von der Leyen, Josep Borrell - sie alle
prangern das "Kriegsverbrechen von Butscha" an. Russland wird im
Menschenrechtsrat der Vereinten Nationen das Rede- und Abstimmungsrecht
entzogen. Zelensky, der "Diener des Volkes", der immerwährende Held
einer endlosen Seifenoper, fordert ein "Nürnberger Tribunal für
Putin". Und schließlich ist da noch der Papst himself, der in einer
Szene, die wie aus einem Film von Nanni Moretti aussieht, eine ukrainische
Flagge „aus der Märtyrerstadt Butscha“ schwenkt und küsst, während einer
Zeremonie, bei der er ukrainischen Kindern Ostereier überreicht. Keine der
Medien, die Fotos oder das Video der Szene veröffentlichten, erklärten, was
auf der Flagge stand: „Vierte Kosaken-Zenturie vom Maidan“. Die Zenturie
("Sotnya") war die Grundeinheit der Kosakentruppen in den
verschiedenen Armeen, in denen sie gedient hatten. Während des
"Euromaidan" 2013-2014, wie Radio Free Europe ihn nannte, war der
von dem Nazi- und dann Wetterfahne-Politiker Andriy Parubiy organisierte
Ordnungsdienst in Gruppen mit solchen poetischen Namen gegliedert, die an die
„glorreiche Vergangenheit“ der Ukraine erinnerten, d. h. an den Kampf gegen
den „jüdischen Bolschewismus“.
So viel zu Butscha. Warum Butscha? Weil Butscha im
Englischen unweigerlich an „butcher“, Metzger, erinnert? Aber wer wäre
Butscha's Chefmetzger? Zwei Thesen stehen sich gegenüber: Azatbek Asanbekowitsch
Omurbekow und Serhii Korotkykh.
Il 1°
aprile 2022, il sindaco di Bucha, un sobborgo residenziale di 36.000 abitanti a
nord-ovest di Kiev, annuncia che la città è stata "liberata" il
giorno prima del 31 marzo dagli occupanti russi. Allo stesso tempo, la polizia
ucraina ha annunciato di aver lanciato una caccia ai "sabotatori" e
agli "agenti russi travestiti da civili". Il 2 aprile, l'avvocato
ucraino Ilya Novikov ha pubblicato sulla sua pagina Facebook un video da una
pagina Telegram ucraina, della durata di un minuto e nove secondi, che mostra
un convoglio di veicoli corazzati ucraini in movimento lungo una strada di
Bucha. Si possono contare dodici corpi, uno dei quali ha le mani legate dietro
la schiena con una benda bianca.
Nelle
ore successive, l'intera "socialmediasfera" e poi i media mainstream si
sono scatenati. "I russi hanno commesso crimini di guerra a Bucha, hanno
massacrato 300 civili". Nessuno ha visto i 300 corpi. Alcune foto mostrano
sacchi neri che si suppone contengano corpi. Vogliamo credere che contengano
corpi morti, ma questo non ci dice quando e come sono morti.Le foto e i video si susseguono in un caos
totale: lo stesso corpo appare in foto diverse in luoghi diversi. I corpi
appaiono, scompaiono, riappaiono con dettagli diversi. Alcune foto mostrano
corpi con le mani legate dietro la schiena, altri con fasce bianche sulle
braccia. Durante il mese in cui le truppe russe occuparono Bucha e le aree
circostanti, i civili furono incoraggiati a indossare fasce bianche al braccio
per mostrare che erano civili non ostili. I civili ucraini, il personale
militare e paramilitare indossavano fasce blu al braccio. Quindi i militari
russi, secondo la narrazione dominante, hanno ucciso dei civili che non erano
ostili a loro. Quindi sono pazzi come il loro leader, Putin, il Grande Satana
del 2022.
Dopo e contemporaneamente ai media e alle reti
sociali, i politici sono entrati nella danza: Joe Biden, Ursula von der Leyen,
Josep Borrell, tutti hanno denunciato il "crimine di guerra di Bucha".
La Russia è esclusa dal Consiglio dei diritti umani delle Nazioni Unite.
Zelensky, il "servitore del popolo", l'eterno eroe di una soap opera
senza fine, chiede un "tribunale di Norimberga per Putin". E infine,
ecco il Papa stesso, in una scena degna di Nanni Moretti, che brandisce e bacia
una bandiera ucraina "della città martire di Butcha", durante una
cerimonia in cui consegna uova di Pasqua ai bambini ucraini. Nessun media che
ha pubblicato foto o video della scena ha spiegato cosa c'era scritto sulla
bandiera: “4a Centuria cosacca di Maidan”. La centuria
("sotnya") era l'unità di base delle truppe cosacche nei vari
eserciti in cui servivano. Durante quello che Radio Free Europe ha chiamato
"Euromaidan" del 2013-2014, il servizio d'ordine organizzato dal
politico Andriy Parubiy, inizialmente neonazista e poi banderuola, era
strutturato in gruppi dai nomi così poetici che evocavano il "passato
glorioso" ucraino, in altre parole la lotta contro il
"giudeo-bolscevismo".
Così
tanto per Bucha. Perché Bucha? Perché in inglese Bucha evoca inevitabilmente butcher,
"macellaio"? Ma chi sarebbe il capo macellaio di Bucha? Ci sono due tesi
opposte: Azatbek Asanbekovitch Omurbekov e Serhii Korotkykh.
El 1
de abril de 2022, el alcalde de Bucha, un barrio residencial de 36.000
habitantes al noroeste de Kiev, anuncia que la ciudad fue "liberada"
la víspera del 31 de marzo de los ocupantes rusos. Al mismo tiempo, la policía
ucraniana anunció que había lanzado una caza de "saboteadores" y
"agentes rusos disfrazados de civiles". El 2 de abril, el abogado
ucraniano Ilya Novikov publicó en su página de Facebook un vídeo de una página
ucraniana de Telegram, de un minuto y nueve segundos de duración, en el que se
veía un convoy de vehículos blindados ucranianos avanzando por una calle de Bucha.
Se pueden contar doce cuerpos, uno de los cuales tiene las manos atadas a la
espalda con una venda blanca.
En
las horas siguientes, toda la "socialmediasfera" y luego los medios
de comunicación dominantes se volvieron locos. "Los rusos cometieron
crímenes de guerra en Bucha, masacraron a 300 civiles". Nadie ha visto los
300 cuerpos. Algunas fotos muestran bolsas negras que supuestamente contienen
cuerpos. Queremos creer que contienen cadáveres, pero esto no nos dice cuándo y
cómo murieron.Las fotos y los vídeos se
suceden en un caos total: el mismo cuerpo aparece en diferentes fotos en
diferentes lugares. Los cuerpos aparecen, desaparecen y reaparecen con
diferentes detalles. Algunas fotos muestran cuerpos con las manos atadas a la
espalda, otros con brazaletes blancos en los brazos. Durante el mes en que las
tropas rusas ocuparon Bucha y sus alrededores, se animó a los civiles a llevar
brazaletes blancos para demostrar que eran civiles no hostiles. Los civiles,
militares y paramilitares ucranianos llevaban brazaletes azules. Así que los
militares rusos, según la narrativa dominante, mataron a civiles que no les
eran hostiles. Así que están tan locos como su líder, Putin, el Gran Satán de
2022.
Después y al mismo tiempo que los medios de
comunicación y las redes sociales, los políticos entraron en el baile: Joe
Biden, Ursula von der Leyen, Josep Borrell, todos denunciaron el "crimen
de guerra de Bucha". Rusia se vió prohibir de hablar y votar en el Consejo
de Derechos Humanos de la ONU. Zelensky, el "servidor del pueblo", el
eterno héroe de un culebrón sin fin, pide un "Tribunal de Nuremberg para
Putin". Y por último, aquí está el propio Papa, en una escena digna de
Nanni Moretti, blandiendo y besando una bandera ucraniana "de la ciudad
martirizada de Bucha", durante una ceremonia en la que regala huevos de
Pascua a los niños ucranianos. Ningún medio de comunicación que publicó fotos o
vídeos de la escena explicó lo que estaba escrito en la bandera: “Cuarta
Centuria Cosaca de Maidan”. La centuria ("sotnya") era la unidad
básica de las tropas cosacas en los distintos ejércitos en los que servían.
Durante lo que Radio Free Europe bautizó como el “Euromaidán” de 2013-2014, el
servicio de orden organizado por el político Andriy Parubiy, inicialmente
neonazi y después veleta, se estructuró en grupos con nombres tan poéticos que
evocaban el "pasado glorioso" ucraniano, es decir, la lucha contra,
el "judeo-bolchevismo".
Hasta
aquí llegó Bucha. ¿Por qué Bucha? ¿Porque en inglés, Bucha evoca
inevitablemente butcher, “carnicero»? ¿Pero quién sería el carnicero
jefe de Bucha? Hay dos tesis opuestas: Azatbek Asanbekovich Omurbekov y Serhii
Korotkykh.
Fausto Giudice
(Roma, 1949) é um autor, tradutor e editor italiano que vive na Tunísia desde
2011. Em 2005 ele cofundou a rede de tradutores Tlaxcala, e em 2012 a editora
workshop19, que se tornou em 2017 The Glocal Workshop/A Oficina Glocal. Ele é
autor de dois livros de investigação publicados, tradutor de uma dúzia de
outros, e de alguns manuscritos inéditos.
I.Prelúdio
Sejamos francos: minha geração, a dos babyboomers do 1968, tem uma
tendência geral de olhar com condescendência a geração d@s milenári@s, a de seus net@s. Ou pelo menos é assim que eles muitas vezes
percebem nossas atitudes de veteranos.
Eu mesmo nunca julgo ninguém, e isso me custou muito caro no final. A
traição e a calúnia são o lote comum dos humanos assim que formam uma
sociedade. E entendo perfeitamente bem aqueles de meus jovens amigos que
escolhem o caminho de um eremitério destecnologizado nas montanhas. Comecei a
pensar nisso e a sonhar em criar comunidades rurais onde qualquer objeto
eletrônico ou até mesmo elétrico seria deixado sob guarda na entrada.
Enquanto isso, eu passo, para meu crescente desespero, muito do tempo
que me resta para viver diante de minhas telas e de meus teclados. Vinte e
cinco anos atrás, minhas entranhas se revoltaram contra isso e começaram a
sangrar. Consegui sobreviver, por um milagre inexplicável. O cirurgião que me
operou pela segunda vez me disse que quando eu estava sobre a mesa e minha
pressão arterial havia caído a zero, ele falara à equipe: “Vou comer um lanche,
acho que quando voltar, ele terá passado”. E qual não foi sua surpresa quando
ele voltou da cantina ao descobrir que o gringo polentero ainda estava
respirando. Ele me explicou a hipótese médica de que minha hemorragia digestiva
era síndrome de Mallory-Weiss. Isso foi uma grande ajuda para mim! Eu lhe disse
que, na minha opinião, eu havia sido vítima da síndrome da revolução virtual no
macintosh. O golpe que me deu o fim tinha sido um projeto totalmente desastroso de um bando de idiotas de Marselha, Avignon e arredores para fazer uma
“caravana para a Palestina”. Descobri rapidamente que eles não só eram de uma ignorancia abismal, mas - e isto geralmente anda de mãos dadas -
horrivelmente pretensiosos. Em suma, nenhuma caravana, nem para a Palestina,
nem para qualquer outro lugar, exceto o hospital.
De volta há 12 anos no país onde cresci, sem televisão, sem computador
(não existia), sem telefone celular (a linha fixa dos meus pais, que estava no
meu quarto, quase nunca tocou), tive um choque, uma enxurrada de choques: na
Medina, ruas inteiras de artesãos haviam desaparecido, na Rua Malta Sghira,
todos os artesãos de ferro batido haviam sido substituídos por comerciantes de
móveis mal feitos em madeira barata (as espreguiçadeiras que comprei não
duraram um ano) e plástico, e no mercado central, os belos tomates vermelhos
haviam dado lugar a tomates laranja sem sabor, de sementes híbridas feitas na
UE, e destinados à UE. E oito dos doze milhões de habitantes do país tinham uma
conta na fèsebuc. Como as assinaturas telefônicas são frequentemente associadas
a uma conta no fèsbuc, muitos usuários (ou usados?) só conhecem a internet como fèsbuc, wadzapp, youtube, telegrama ou, agora, tiktok. E é o mesmo em todo lugar, de Medellín a Nablus, de Soweto a Jebel Lahmar [a favela mais antiga de Tunis].
Durante as campanhas
eleitorais às quais assisti em meu “país de retorno”, não vi um único cartaz colado
em um muro. Nenhuma das centenas de pessoas com menos de 45 anos que conheci
nestes 12 anos jamais escreveu e preparou um panfleto, a ser distribuído às cinco da manhã na porta de alguma usina, ou às oito na porta de um colégio, ou ao meio-dia em algum mercado, ou às 18h na saída de uma loja de departamento.. Ou seja, resumindo, passamos do collé-serré [pegado-apertado, uma maneira “suja” de bailar] de minha juventude
para o copié-collé-posté-liké-buzzé [copiado-colado-postado-curtido-zumbado] de hoje.
E as três dúzias de bastardos que estão tentando governar nosso planeta
implodido estão trabalhando intensamente (ou melhor, fazendo seus escravos haiteque trabalharem
duro) para garantir que não precisem mais de nós, ou seja tentando nos exterminar, ao mesmo tempo que preparam sua fuga, para a lua ou para o Marte ou para outro lugar. Há
alguns anos atrás, um vigarista genial conseguiu vender títulos para terrenos
na lua a israelenses que sentiram que o projeto sionista estava definitivamente
falhando e e não tinham mais escolha: era preciso colonizar a lua. Lá, pelo menos, eles tinham certeza de que estariam em território garantido araberrein [limpo de árabes].
II. Malika e Malika
Em 5 de junho de 2021, recebi uma notificação de Yezid Malika Jennifer:
“Boa noite, senhor. Obrigada pela homenagem à minha tia Malika Yezid,
morta em 1973 por gendarmes [emoji] boa noite”.
Em 7 de junho, segunda mensagem:
“A pequena lá embaixo era Malika. Li seu livro e quando vi o nome Yezid, que também é meu nome, ele tocou meu coração. Porque esta história destruiu minha família. Minha avó me contou esta história. Todos estes abusos [policiais], estas famílias destroçadas, é horrível. Todos estes nomes destas vítimas: nunca devemos esquecer. Tenha um bom dia”.
Eis, a seguir, aquilo a que ela estava se referindo:
“No domingo
24 de junho, gendarmes em Fresnes à procura de um menino argelino de 14 anos
que lhes tinha escapado, atacaram sua irmãzinha. Malika Yazid estava brincando no
pátio do bairro provisório dos Groux, onde ela morava, em Fresnes. Ela foi até
o apartamento para avisar seu irmão. Os gendarmes invadiram o apartamento.
Um deles, após ter dado um tapa em Malika, trancou-se em uma sala
com ela para um “interrogatório”. Um quarto de hora depois, Malika deixou a
sala e desmaiou no chão. Ela morreu quatro dias depois no hospital Salpétrière
sem ter saído do coma.”
Estas são as
onze linhas que dediquei à pequena Malika, esbofeteada até a morte por um
gendarme aos oito anos de idade, naquele terrível verão de 1973, a seqüência
mais dura das duas décadas deArabicídiosque reconstruí em meu
livro com esse nome e publicado em 1992. Este livro tinha sido uma escolha
óbvia, feita durante a obra sobre o anterior,Têtes de Turcs en France [Cabeças de turcos na França], publicada em
1989, que tinha tido bastante sucesso (mais de 25.000 exemplares vendidos,
naquela época ainda foram lidos livros impressos em papel). Era dolorosamente
óbvio que era impossível dedicar um único capítulo da Têtes de Turcs (do qual cada capitulo descrevia um exemplo de apartheid à francesa:
trabalho, saúde, escola, moradia, etc.) ao que, naquele então, era chamado de “crimes
racistas” pois haviam sido demasiadamente numerosos. Decidi portanto dedicar uma outra obra a esse tema. Durante dois anos, a sala da minha espelunca em Ménilmontant estava atravessada por uma prancha comprida colocada sobre duas cadeiras, na qual acumulavam-se as pastas amarelhas, por casos e por anos. Em suma, um prelúdio material (madeira, tinta,
papel) dos quadros Excel do futuro próximo.
No final, eu tinha 350 desses casos em 21 anos, isto é 16,6 por ano, 1,3 por mês. Uma
ninharia em comparada com os Negricídios nos EUA. Mas por favor,
não estamos na ianquelândia, estamos no berço dos Direitos Humanos e do
Cidadão, todos os homens nascem
livres e iguais em direitos etc.
etc., que acabamos de celebrar com grande pompa nos Champs-Élysées com o
desfile de Jean-Paul Goude para o Bicentenário da Grande Revolução! Admito que
durante estes dois anos de intenso trabalho de investigação, fui mais de uma
vez ameaçado pela depressão e por um desejo de fuga, talvez não para a lua, mas
em todo caso longe de Madame la
France, como diziam os magrebinos
(em referência à nota de 100 francos com a efígie da Liberdade com a mama nua
que guia o povo).
Os momentos mais penosos foram os processos, onde pobres famílias
árabes sofriam uma segunda morte, infligida pela frente dos enfarinhados:
juízes, procuradores, advogados de defesa e réus la mano en la mano, e jurados - quando estavam em tribunal criminal
de Júri - totalmente estupefatos e mudos. Eu nunca ouvi um único jurado dizer
uma palavra durante um julgamento de três dias. Isso faz você se perguntar para
que servem esses jurados “populares”?
A família de Malika não
precisou passar por isso: o caso foi rapidamente enterrado como de costume. Mas nada mais
foi poupado. Jennifer Malika Fatima é uma das duas únicas sobreviventes da
família, dizimada pela hogra
(desprezo), a droga, a delinquência
e, por trás de tudo isso, o chamado “transit”. O bairro de “transit” de Les
Groux, em Fresnes, a um passo da prisão (“prático”, diz seu tio Nacer, o
único outro sobrevivente, que teve um gostinho dela), uma situação temporária
que durou para sempre. Abandonada ao seu destino com sua avó após o suicídio de
sua mãe, ela foi colocada em uma família de acolhimento gaulesa pura aos 18
meses. Ela ficou lá por trinta anos e finalmente escapou a seu destino após ter escapado todos os perigos habituais que esperam as crianças das classes
perigosas racializadas.
E agora, eis que, no dia 7 de abril, o SEU LIVRO saiu! Um verdadeiro evento! Eu não
quero estragá-lo, mas apenas dizer o seguinte: este livro é a melhor realização
que conheçi até hoje do desejo que tinha formulado para mim mesmo quando meu
próprio livro Arabicides foi publicado. Eu não estava satisfeito com o resultado
final do meu trabalho, sonhava com o livro A Sangue Frio de Truman
Capote, que havia visitado e conversado com dois jovens assassinos no corredor da morte durante
anos e dessa relação havia produzido uma obra-prima. E eu gostaria de ter “cozinhado” alguns
arábicidas e seus parentes, mas não consegui encontrar nenhum. Mas eu
não era Truman Capote, La Découverte não era uma grande casa nova-iorquina que
pudesse pagar detetives, eu era apenas um obscuro jornalista italiano
“islamo-esquerdista” antes da invenção deste termo (“Ah! Você fala muito bem
francês” – “Você o diz, cara de pau, o francês é nosso espólio de guerra”),
editado por uma editora com um passado glorioso (François Maspero) mas um
presente crítico (foi mais tarde comprada por uma multinacional), em suma, eu
disse a mim mesmo que meu trabalho era um serviço mínimo a prestar às gerações
futuras que iriam querer saber mais sobre esta história e que gostariam de
desenterrá-la.
Foi exatamente o que aconteceu trinta a cinqüenta anos depois. É
sempre a terceira geração que arranca o passado do esquecimento: é verdade
para os armênios, para os judeus da Europa e para todos os outros. É a geração
d@s net@s das vítimas de crimes estatais maciços, concentrados ou diluídos que
trazem à tona experiências traumáticas coletivas e as transmite para a
próxima. O livro de Jennifer Malika Fatima é, que eu saiba, o primeiro desse gênero, construído sobre as memórias, conversas e os incríveis
arquivos cuidadosamente preservados e arquivados por sua avó, uma cabila (supostamente)
analfabeta.
Não se trata de uma tese de doutorado com formato acadêmico, que geralmente é ilegível para uma pessoa comum, que por ventura a quisesse ler. O livro de Malika Fatima é um soco que você leva na barriga. Assim que o recebi, o engoli inteiro e o terminei em duas horas. Depois me refugiei atordoado em uma ruminação de algumas semanas. O tempo de digerir. Este texto é o resultado da minha digestão, pois prometi a mim mesmo publicar esta resenha não convencional para o lançamento do livro dia 7 de abril.
O livro, pelo qual Jennifer Malika Fatima foi apoiada de forma fraterna
e respeitosa pela escritora Asya Djoulaït para a formatação do manuscrito e
pelo historiador Sami Ouchane para a apresentação dos documentos extraídos dos
arquivos - que não tentaram impor-lhe uma formatação acadêmica -, é magnificamente
posfaciado pela querida Rachida Brahim, outra estrelinha brilhante das gerações
vindouras a quem eu havia dito a mim mesmo que meu livro seria capaz de falar.
O livro beneficiou-se de uma edição cuidadosa e exemplar de uma jovem editora
feminista em Marselha, Hors d'atteinte[Fora de
alcance], que descobri com deleite, e cujo catálogo perturbou
minhas glândulas salivares, ao ponto de amanhã ter uma consulta com meu
dentista para a remoção de umcisto mucoso.
Parabém Senhoras, vocês me curaram de qualquer tentação de
condescendência. Acho que pertencemos à mesma espécie: a dos humanos que não
sabem do que se está falando quando alguem diz: pensões. Vou terminar
com esta frase de Nietzsche que concluiu meu livro: “O homem de longa memória é
o homem do futuro”. Homem, é claro, tomado no sentido de Mensch,
ser humano, em alemão e yiddish.
Portanto, não hesite e corra para sua livraria local
(esqueça Amazonzon*, por favor!) e encomende o livro se você puder ler em
francês (ele é distribuído pelo Harmonia
Mundi). Caso contrário, você terá
que esperar por uma versão em português. Trabalhamos nele. Qualquer editora
interessada pode escrever para tlaxint[at]gmail.com.
Nota
*Zonzon é uma antiga palavra francesa que significa zumbido,
mas na gíria francesa significa prisão (por aférese de prison)
como substantivo, e louco como adjetivo. E de fato, o império de Jeff Bezos
é uma prisão zumbidora.
Papel de
grande formato 15 euros - Eletrônico 11,99 euros