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22/02/2022

Sauvons la vie du prisonnier Nasser Abu Houmaid ! Sauvons la vie des prisonniers palestiniens malades !

Comité médical de la Coalition européenne de soutien aux prisonniers de Palestine, Bruxelles, 22/2/2022

À tous les gouvernements, parlements, partis politiques, institutions de la société civile et institutions des droits humains : faites cesser la négligence médicale délibérée des prisonniers ! Plus de 800 prisonniers palestiniens souffrent de diverses maladies, qu'il s'agisse de maladies chroniques telles que le diabète et le cancer, ou de maladies des systèmes urinaire et respiratoire. La pandémie de Corona est venue aggraver la situation des prisonniers. Plus de 500 détenus ont été touchés par cette pandémie à un moment où les autorités pénitentiaires pratiquent l'isolement continu des détenus et empêchent les visites de leurs familles.

C'est pourquoi les autorités pénitentiaires portent l'entière responsabilité d'avoir provoqué des maladies chez les prisonniers, de ne pas avoir pris de mesures de précaution pour eux et de ne pas avoir soumis leur personnel à ces mesures préventives dont Israël est si fier face au monde.

Il a également refusé de fournir aux détenus des instruments et des mesures de précaution, que ce soit des masques, des stérilisateurs ou des examens préventifs. Ce sont les pratiques des autorités pénitentiaires, qui bafouent les lois et conventions internationales garantissant la protection et les droits des détenus par la puissance occupante.

La politique d'occupation a été caractérisée par une négligence médicale délibérée. Le diagnostic des maladies des prisonniers est effectué de manière rudimentaire et en l’absence de l’équipement moderne que le pays occupant vend à l'échelle mondiale. Aussi, le traitement des maladies est souvent limité aux palliatifs, et le transfert des prisonniers vers des hôpitaux spécialisés est refusé, ce qui indique souvent qu'une décision a été prise d'exécuter le prisonnier et qu’elle est appliquée à la perfection.

La question du prisonnier malade Nasser Abu Humaid, qui s’est retrouvé en grand danger après avoir été atteint d'un cancer du poumon, est en train d'émerger. Il est inconscient après avoir été plongé dans un coma artificiel, attaché à des appareils respiratoires et s’être vu injecter des drogues chimiques. Il est hospitalisé à l'hôpital Barzilai.

 Le prisonnier Nasser Abu Humaid est le frère de cinq prisonniers détenus dans les prisons israéliennes et le frère d'un martyr .Il a été condamné à sept peines de réclusion à perpétuité après avoir été de nouveau arrêté le 22/04/2002. Malgré son état de santé très critique, l'occupation a toujours refusé de le libérer.

Nous, Coalition européenne, exigeons la fin de cette politique de négligence médicale, qui concerne plus de 800 détenu·es. Nous exigeons la fin des exécutions systématiques de prisonniers à l'ombre du silence, et dénonçons la complicité des médecins avec les autorités pénitentiaires. Enfin, nous appelons toutes les institutions, associations, parlements et gouvernements au niveau international à agir rapidement pour sauver la vie des prisonniers malades, en particulier la vie du prisonnier Nasser Abu Humaid, et à intervenir immédiatement avant qu'il ne soit trop tard.

Nous exigeons que des comités médicaux neutres, en particulier de la Croix-Rouge et de l'Organisation mondiale de la santé, soient envoyés dans les prisons pour examiner les dossiers médicaux des prisonniers et faire pression sur les autorités d'occupation pour la libération immédiate des prisonniers malades, des personnes âgées, des enfants et des femmes.

Nous vous invitons à vous tenir aux côtés des prisonniers de Palestine derrière les barreaux et à ne pas les laisser seuls en proie à la violence et à l'arrogance de l'occupation.

 Liberté pour les prisonniers de la liberté dans les prisons de l'occupation !

Liberté pour le prisonnier malade et comateux Nasser Abu Humaid !

11/02/2022

GIDEON LEVY
Israël maintient en prison Amal Nakhleh, un adolescent palestinien atteint d'une maladie rare. Il n'y a pas de procès en vue

Gideon Levy et Alex Levac (photos), Haaretz, 11/2/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Deux juges militaires israéliens ont ordonné la libération d'Amal Nakhleh, mais le système prédateur qui les dépasse a insisté pour le maintenir en prison.

Amal Nakhleh et son père Mouammar, en des temps meilleurs

 Qu'est-ce que le service de sécurité Shin Bet et les Forces de défense israéliennes ont contre un adolescent au lycée, dont le père dit qu'il ne connaît pas la différence entre l'idéologie et la biologie, qui souffre d'une maladie auto-immune rare et qui, en 2020, a subi une opération chirurgicale pour retirer une tumeur de sa poitrine ? Pourquoi l'emprisonnent-ils à répétition, sans procès, sans acte d'accusation, sans tenir compte de son âge ou de sa santé ?

Personne ne sait quels sont les soupçons qui pèsent sur Amal Nakhleh, qui était en 11e année au moment de sa première et de sa deuxième arrestation, dont le père est le directeur général d'une société de radiodiffusion à Ramallah et dont la mère est gynécologue dans le camp de réfugiés de Jalazone, près de cette même ville. Personne ne sait combien de temps l'adolescent restera en prison - apparemment pour avoir jeté des pierres. Deux juges militaires israéliens ont déjà ordonné sa libération après avoir examiné les informations relatives à la sécurité dans son cas, mais le système prédateur qui les dépasse a insisté pour le maintenir en prison et, à cette fin, a émis un ordre de détention administrative - incarcération sans procès, arbitraire et inconstitutionnelle - qui est renouvelé tous les quelques mois. Cela s'est produit à plusieurs reprises jusqu'à présent, et la fin ne se profile pas nécessairement à l'horizon.

Comme si sa maladie et l'opération qu'il a subie ne suffisaient pas, la semaine dernière, Nakhleh est également tombé malade du COVID-19 et a été emmené à l'hôpital de la prison de Ramle. Il ne peut pas être vacciné, en raison de sa maladie auto-immune. Il a été renvoyé dans sa cellule en début de semaine.

Amal aura 18 ans la semaine prochaine. Sa détention administrative actuelle doit prendre fin à la mi-mai, mais elle pourrait être à nouveau prolongée. Son père, qui réside à Ramallah, est à la tête du réseau médiatique Wattan, qui emploie une centaine de journalistes. Au siège de l'organisation, situé dans une tour de bureaux au cœur de la ville, le personnel était occupé cette semaine à préparer une campagne en faveur de la solution d'un seul État. Par le passé, les Forces de défense israéliennes ont fait plusieurs fois irruption dans les bureaux et les studios de l'entreprise - la dernière fois en 2012 - emportant du matériel qui n'a jamais été restitué.

Mouammar Nakhleh, 50 ans, journaliste, avocat et militant de gauche, a deux enfants. Osama, qui a maintenant presque 19 ans, a été arrêté pour la première fois à l'âge de 13 ans et a passé deux ans de sa vie derrière les barreaux. Amal est maintenant incarcéré depuis 14 mois au total. Leurs parents sont divorcés, et les fils partagent leur temps entre leur mère, Iman, à Jalazone, et leur père, à Ramallah.

Amal Nakhleh

19/01/2022

La détention administrative de Palestiniens est un crime contre l’humanité et une flagrante violation des droits : elle doit cesser !

 Un appel de la Coalition européenne de soutien aux prisonniers palestiniens


Coalition européenne de soutien aux prisonniers palestiniens 
Coalición europea de apoyo a los prisioneros palestinos
 Europäische Allianz für die Solidarität mit den Palästinensischen Gefangenen e.V.

500 prisonniers palestiniens sous le régime de la détention administrative ont déclaré leur intention de ne plus comparaitre devant les tribunaux israéliens à partir du 1er janvier 2022. Cette courageuse décision a été prise en réponse à l’application systématique par les autorités d’occupation israéliennes de la loi dite de « détention administrative », datant du mandat britannique sur Palestine avant la création d’Israël en 1948 : les tribunaux israéliens ont prouvé qu’ils font partie de l’arsenal répressif israélien et que les détenus palestiniens n’ont aucune chance d’obtenir justice devants eux.

Cette décision est venue après que 6 prisonniers administratifs palestiniens ont entamé depuis plusieurs mois une longue grève de la faim pour obtenir la fin de leur détention et obliger l’autorité pénitentiaire israélienne à fixer une limite à la durée de leur détention illégale.

La détention administrative est une pratique arbitraire qui autorise l’autorité militaire d’occupation israélienne à arrêter tout Palestinien sans lui signifier la nature de l’accusation, sous le prétexte de « raisons de sécurité ». Cette détention pour une période qui peut aller jusqu’à 6 mois, est renouvelable pour d’autres périodes ; c’est ainsi que pour certains détenus palestiniens, leur détention administrative a duré des années dans les prisons de l‘occupation israélienne.