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04/02/2023

EQUIPE MEDIA
Le journaliste sahraoui Hmetou El Kaouri condamné à 20 ans de prison

Equipe Media, Territoires occupés du Sahara occidental, 3-2-2023

Hmetou El Kaouri* est journaliste pour Smara News, dans les territoires occupés du Sahara occidental.


Le 7 septembre 2022, Hmetou El Kaouri s'est rendu au poste de police d'El Ayoun pour renouveler sa carte d'identité et a ensuite été arrêté et transféré à Smara. Un mandat d'arrêt à son encontre remontait à 2018.

El Kaouri était dans le même dossier que Mohamed Salem Mayara, un journaliste, et Mohamed Aljomayaai, un caméraman.

Les trois personnes ont été inculpées de perturbation du trafic, d'attaque de biens publics, de groupement armé et de tentative de meurtre.

Cette dernière accusation de tentative de meurtre a été effacée du dossier de Mayara et Aljomayaai, et le 31 mars 2018, ils ont été condamnés à 6 mois d'emprisonnement ferme et 18 mois avec sursis. Ils ont purgé leur peine et ont été libérés.

Mais pour El Kaouri, l'accusation de tentative de meurtre a été maintenue et ajoutée aux autres accusations.

Le 23 novembre 2022, il a été condamné à 10 ans de prison à El Ayoun.

Le 18 janvier 2023, il a été condamné en deuxième instance à 20 ans de prison.

Le Comité pour la défense des droits de l'homme de Smara a publié une déclaration dans laquelle il critique la sentence et dénonce la politique coloniale sans respect des chartes et lois internationales. Il dénonce également la répression systématique contre les Sahraouis, qu'ils soient militants de la cause sahraouie, activistes des droits de l'homme ou journalistes.

Ils ajoutent que les accusations ont été forgées de toutes pièces, et que la sentence, injuste et sévère, est venue couronner un simulacre de procès.

Hmetou El Kaouri est détenu à la prison d'El Ayoun.

* Hmetou El Kaouri est le nom sous lequel il est connu de tous. Son nom sahraoui est Mahmoud Mohamed Salem El Kaouri. Mahmoud El Kaouri est le nom qui figure sur son passeport marocain.

29/01/2023

LUIS PORTILLO
La grève du prisonnier politique sahraoui Abdallahi Elouali Lakhfawni et la dérive scandaleuse des socialistes espagnols
Lettre au ministre des A.E. José Manuel Albares

 Luis Portillo Pasqual del Riquelme, Mouvement pour les Prisonniers Politiques Sahraouis (MPPS), 24/1/2023
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

M. le Ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération
Plaza de la Provincia
28012 Madrid

Madrid, le 23 janvier 2023

Objet : La grève du prisonnier politique sahraoui Abdallahi Elouali Lakhfawni et la dérive scandaleuse des socialistes espagnols

Monsieur le Ministre,

C'est la 52e  lettre que nous vous adressons depuis votre arrivée au ministère le 10 juillet 2021. Dans tous ces cas, le Mouvement des Prisonniers Politiques Sahraouis (MPPS) a dénoncé la situation dégradante et cruelle des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines et a demandé votre intervention pour contribuer à leur libération ou, au moins, pour humaniser leurs conditions de détention et les protéger des abus auxquels ils sont soumis. Jusqu'à présent, cependant, nous n'avons pas connaissance qu'une telle action ait été entreprise.  

Abdallahi Elouali Lakhfawni (né en 1974), condamné à la prison à vie pour son implication dans le camp de protestation de Gdeim Izik (novembre 2010)

Aujourd'hui, nous souhaitons attirer votre attention en particulier sur le prisonnier politique sahraoui Abdallahi Elouali Lakhfawni, membre du groupe de Gdeim Izik, détenu à la prison centrale de Kenitra, au nord de Rabat. La Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines a informé de la grève de la faim d'avertissement entreprise par Abdallahi pour dénoncer la politique de discrimination raciale et la négligence médicale à laquelle il est soumis (il souffre de maladies chroniques) par la délégation générale de l'administration pénitentiaire marocaine, ainsi que pour protester contre les obstacles à sa capacité à terminer ses études à l'Université Ibn Tufail dans la ville de Kenitra.[1]

La grève de la faim est le dernier recours des prisonniers politiques sahraouis pour donner de la visibilité à leur situation et faire valoir leurs droits ; avec les effets néfastes conséquents sur leur santé, déjà très détériorée par les conditions épouvantables d'emprisonnement et les mauvais traitements auxquels ils sont soumis.

Comme vous le savez, en 1884, l'Espagne a conclu un accord à l'amiable avec les tribus sahraouies vivant sur la côte du Sahara occidental. Par cet accord, la population sahraouie s'engageait à permettre la présence espagnole - principalement intéressée par les ressources halieutiques - en échange de la protection de l'Espagne contre d'autres puissances.

C'est ainsi que commence la pénétration pacifique de l'Espagne dans ce que la dictature franquiste transformera plus tard en sa “Province 53”[2]. Aujourd'hui, c'est le Maroc qui contrôle militairement la majeure partie du territoire sahraoui qu'il appelle par euphémisme les “provinces du Sud”. Dans les deux cas, il s'agit de la même colonie, la dernière colonie d'Afrique. L'Espagne se l'est appropriée par le biais de cet accord pacifique - qu'elle oubliera progressivement - tandis que le Maroc l'a simplement envahie et occupée dans le sang et le feu après l'abandon irresponsable de l'Espagne, en violation de ses obligations internationales. Juan Carlos de Bourbon lui-même promettra cyniquement de protéger la population civile sahraouie lors de son voyage éclair à El Ayoun en 1975, peu avant l'abandon du territoire par l'Espagne, habilement mis en scène par les accords tripartites illégaux de Madrid. [3]

En vertu du droit international, et malgré l'occupation militaire illégale d'une grande partie du territoire sahraoui par le Maroc, l'Espagne reste la puissance administrante de jure du Sahara occidental et est donc tenue de protéger la population civile sahraouie en général et les prisonniers politiques sahraouis en particulier.

Lors de son 16ème  Congrès qui s'est tenu récemment (13-17 janvier) à Dakhla, dans les camps de réfugiés sahraouis, le Front Polisario [4] a appelé la communauté internationale à agir pour accélérer la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines et pour mettre fin immédiatement au pillage intensif des ressources naturelles sahraouies par le Maroc. [5]

Par ailleurs, à moins que le monarque marocain ne procède à de nouveaux reports capricieux, un sommet de haut niveau (RAN) entre les gouvernements espagnol et marocain se tiendra à Rabat au début du mois de février. A cette occasion, trois organisations humanitaires (la Ligue espagnole des droits de l'homme, la Fédération espagnole des droits de l'homme et la Fédération internationale des droits de l'homme-Espagne) ont envoyé une lettre au président Pedro Sánchez suggérant que deux questions liées à la défense des droits de l'homme et à la cause du peuple sahraoui soient incluses dans l'ordre du jour de la réunion : 1) que le harcèlement judiciaire du Royaume du Maroc contre le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, victime d'espionnage par le programme malveillant Pegasus, cesse[6] et 2) que tous les prisonniers sahraouis soient libérés et que la violation des droits de l'homme du peuple sahraoui cesse. [7]

 

Baby Hamday Boujemaa

À cet égard, les organisations susmentionnées rappellent au président Sánchez que la Ligue espagnole des droits de l'homme a déjà déposé une plainte contre le Royaume du Maroc pour l'assassinat du citoyen sahraoui-espagnol Baby Hamday, et que c'est précisément l'actuel ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, qui, dans une ordonnance judiciaire, en tant que président de la chambre pénale de l'Audience nationale, en avril 2014, a transformé une enquête préliminaire en une mise en examen pour crimes contre l'humanité et génocide. [8] Dans cet ordre, le statut de l'Espagne en tant que puissance administrante du Sahara Occidental a été affirmé et la prétendue compétence du Royaume du Maroc pour administrer la justice dans un territoire qui ne lui appartient pas a été niée, comme établi dans les résolutions de divers organismes internationaux et de l'ONU elle-même. 9]

Dans ce contexte, et suite à l'inqualifiable volte-face du président Sánchez qui a fait siennes les revendications alaouites concernant le territoire non autonome du Sahara occidental, en attente de décolonisation, l'Association espagnole des professeurs de droit international et de relations internationales (AEPDIRI), dans une déclaration soutenue par 600 juristes, a dénoncé publiquement a dénoncé publiquement la “violation du droit international” que le gouvernement espagnol commet en soutenant le plan d'autonomie marocain pour le Sahara occupé, niant ainsi l'exercice du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, contribuant à blanchir l'occupation marocaine du territoire, empêchant une solution juste au conflit et prolongeant la souffrance du peuple sahraoui. [10]

Pour sa part, la prestigieuse Revista Española de Derecho Internacional (REDI) a consacré, dans son dernier numéro, une section monographique au virage unilatéral du président Sánchez. Sous le titre « Le gouvernement espagnol et la proposition d'autonomie pour le Sahara occidental », plusieurs experts juridiques critiquent la décision unilatérale du Premier ministre. [11]

Le président sahraoui lui-même, Brahim Ghali, l'a fait savoir dans les médias espagnols, à l'occasion du 16e congrès du Front Polisario qui s'est tenu la semaine dernière dans les camps de réfugiés sahraouis : « Le gouvernement espagnol, a déclaré Gali, a commis la deuxième trahison du peuple sahraoui en moins de 50 ans »[12].

Après tout ce qui a été dit jusqu'à présent, au moment où nous écrivons ces lignes, nous avons reçu la nouvelle embarrassante que les eurodéputés socialistes espagnols se sont honteusement soumis aux demandes alaouites - transmises par le ministre marocain des Affaires étrangères à son homologue espagnol - de voter contre une enquête surle Maroc au Parlement européen pour le Marocogate, sous la menace marocaine de faire dérailler la tant vantée RAN qui doit se tenir en février. [Et comme le ministre marocain l'avait demandé, les députés socialistes espagnols ont voté comme le Maroc le souhaitait, les laissant seuls aux côtés d’une douzaine de députés de l'extrême droite de Le Pen. Je suis dégoûté et honteux de ce scandale socialiste qui ne fait que soulever de plus en plus de remous. [14]

Malgré la dérive réactionnaire du président du gouvernement et de ce ministère des Affaires étrangères par rapport à la cause sahraouie, en se soumettant continuellement aux exigences alaouites, je continue à attirer votre attention, Monsieur le Ministre, sur la situation du prisonnier sahraoui Abdallahi Elouali Lakhfawuni, dans le cadre de la demande faite par les trois organisations des droits humains mentionnées ci-dessus et par le 16ème congrès du Front Polisario. Et je réitère la même demande que le Mouvement pour les prisonniers politiques sahraouis vous a fait dans des lettres précédentes : que fassiez preuve de la même sensibilité que vous avez montré avec une telle efficacité apparente envers le peuple ukrainien, à l’égard du peuple sahraoui, lui aussi en guerre et envahi.

Certes, on ne peut pas attendre grand-chose de votre gestion à cet égard, compte tenu de la dérive honteuse entreprise par le président du gouvernement, imitant le suprémaciste Donald Trump dans les soubresauts de son mandat présidentiel. [15] [Mais cela ne signifie pas que nous cesserons de dénoncer et de récriminer contre ce comportement réactionnaire par lequel le PSOE s'est placé du mauvais côté de l'histoire. Et nous continuerons à exiger le respect des droits inaliénables du peuple sahraoui.

Notes

[1]El preso político saharaui Abdallahi Elouali Lakhfawni inicia una huelga de hambre de advertencia”, SPS RASD Info, 16/01/2023, https://www.spsrasd.info/news/es/articles/2023/01/16/43658.html

[2]Provincia 53”, https://www.provincia53.com/#/

[3] “El Acuerdo Tripartito de Madrid y la traición española a los saharauis”, SPS RASD Info, 12/11/2022, https://www.spsrasd.info/news/es/articles/2022/11/12/42772.html

– Carlos Ruiz Miguel: “Los Acuerdos de Madrid, inmorales, ilegales y políticamente suicidas”, La Ilustración Liberal nº 26, https://www.clublibertaddigital.com/ilustracion-liberal/26/los-acuerdos-de-madrid-inmorales-ilegales-y-politicamente-suicidas-carlos-ruiz-miguel.html

[4] Carlos Ruiz Miguel, “El Frente Polisario. Desde sus orígenes hasta la actualidad, Ed. Almuzara, Madrid 2022, https://almuzaralibros.com/fichalibro.php?libro=6177&edi=1

[5]“Frente Polisario pide a la comunidad internacional que actúe para la liberación de todos los presos políticos saharauis”, Por Un Sahara Libre (PUSL), 16/01/2023, https://porunsaharalibre.org/2023/01/16/frente-polisario-pide-a-la-comunidad-internacional-que-actue-para-la-liberacion-de-todos-los-presos-politicos-saharauis/

[6]Ante el acoso de Marruecos a Ignacio Cembrero”, Periodistas-es, 08/01/2023; https://periodistas-es.com/ante-el-acoso-de-marruecos-a-ignacio-cembrero-164050,

– “El apabullante silencio de los socialistas españoles ante el acoso judicial de Marruecos a un periodista”, El Confidencial, 12/01/2023, https://blogs.elconfidencial.com/espana/tribuna/2023-01-12/silencio-socialistas-espanoles-acoso-judicial-marruecos-periodista_3555347/

[7]Organizaciones de derechos humanos solicitan a Pedro Sánchez que incluya la libertad de los presos saharauis en la próxima cumbre hispano marroquí”, Mundo Obrero, 13/01/2023, https://www.mundoobrero.es/2023/01/13/organizaciones-de-derechos-humanos-solicitan-a-pedro-sanchez-que-incluya-la-libertad-de-los-presos-saharauis-en-la-proxima-cumbe-hispano-marroqui/

[8]DILIGENCIAS PREVIAS 309/10, TRANSFORMADAS EN «SUMARIO 4/2014» (Caso Baby Hamday – AkdeimIzik)”, Centro de Estudios sobre el Sáhara Occidental (CESO), Universidad de Santiago de Compostela, https://www.usc.gal/es/institutos/ceso/Caso-Hamday.html

[9]La Audiencia Nacional avala la jurisdicción española sobre el Sáhara Occidental”, El Correo, 23/03/2022, https://www.elcorreo.com/politica/audiencia-nacional-avala-20220323195736-ntrc.html

[10]DECLARACIÓN SOBRE EL SAHARA OCCIDENTAL Y EL DERECHO INTERNACIONAL”, https://www.aepdiri.org/index.php/actividades-aepdiri/declaracion-sahara

– “Profesores de Derecho Internacional ven una «grave violación» del derecho internacional con el Sáhara”, El Confidencial, 24/03/2023, https://www.elconfidencial.com/espana/2022-03-24/profesores-derecho-internacional-moncloa-sahara-marruecos_3397586/

– “Expertos en Derecho Internacional y RRII advierten a Pedro Sánchez de la «grave violación» que comete en Sáhara Occidental y la inviabilidad del plan marroquí”, SPS RASD Info, https://www.spsrasd.info/news/es/articles/2022/03/24/38861.html

– “600 especialistas en Derecho Internacional denuncian la ilegalidad de la política antisaharaui del Gobierno español”, Rebelión, 03/10/2022, https://rebelion.org/600-especialistas-en-derecho-internacional-denuncian-la-ilegalidad-de-la-politica-antisaharaui-del-gobierno-espanol/

[11] Revista Española de Derecho Internacional (REDI), Vol. 47/2022, Num. 2 (Julio-Diciembre): “EL GOBIERNO ESPAÑOL Y LA PROPUESTA DE AUTONOMÍA PARA EL SÁHARA OCCIDENTAL”:

– Alcaide Fernández, “Nota Introductoria”, pp. 427-429.

– González Vega, J.A., “¡Triste España!: los aspectos formales y contextuales del cambio de posición español”, pp. 431-446.

– Yturriaga Barberán, J. A., “Giro copernicano de Sánchez en el conflicto sahariano”, pp. 447-461

– Soroeta Liceras, J., “Por qué la integración en Marruecos (la autonomía) no es la forma de resolver el conflicto (la descolonización) del Sáhara Occidental”, pp. 463-471.Disponible en Internet, en edición pre-print, bajo el título “Sáhara Occidental: apoyando la autonomía marroquí, España viola una vez más sus obligaciones ante la ONU”, piensa Chile, 04/10/2022,https://piensachile.com/2022/10/04/sahara-occidental-apoyando-la-autonomia-marroqui-espana-viola-una-vez-mas-sus-obligaciones-ante-la-onu/

– Aznar Gómez, M.J., “Consecuencias territoriales marítimas de la (presunta) cesión en el Sáhara”, pp. 473- 480.
[12] Brahim Ghali, Front Polisario : « Le gouvernement espagnol a commis la deuxième trahison du peuple sahraoui en moins de 50 ans »
Interview sur TVE (Télévision espagnole)

<<Brahim Gali, líder del Frente Polisario: “España ha repetido una traición en el Sáhara”>>, El País, 18/01/2023,  https://elpais.com/internacional/2023-01-18/brahim-gali-lider-del-frente-polisario-espana-ha-repetido-una-traicion-en-el-sahara.html

[13]Marruecos pidió a Albares que los eurodiputados del PSOE votaran contra la investigación de la UE”, Voz Pópuli, 19/01/2023, https://www.vozpopuli.com/espana/marruecos-pidio-albares-eurodiputados-psoe-votaran-contra-investigacion-ue.html

– “Diecisiete eurodiputados socialistas españoles votan en contra de la resolución que condena a Marruecos por violación de los derechos humanos y reprimir a los periodistas”, Contramutis, 19/01/2023,  https://contramutis.wordpress.com/2023/01/19/ddhh-el-parlamento-europeo-condena-a-marruecos-con-el-voto-en-contra-del-psoe/ 

– “El PSOE ordena a sus eurodiputados votar contra la condena a Marruecos en el Parlamento para salvar la cumbre”, El Periódico de España, 20/01/2023,  https://www.epe.es/es/politica/20230120/psoe-eurodiputados-votar-condena-marruecos-parlamento-europeo-salvar-cumbre-rabat-81421926

– “Parlamento Europeo pide a Marruecos respeto a la libertad de expresión y prensa”, Por Un Sahara Libre (PUSL), 19/01/2023,  Parlamento Europeo pide a Marruecos respeto a la libertad de expresión y prensa – POR UN SAHARA LIBRE .org – PUSL https://mobile.twitter.com/Alilmrabet/status/1616081284047962113

– “El Parlamento Europeo tira de las orejas a Marruecos por no respetar los derechos humanos”, El Español, 19/01/2023,  https://www.elespanol.com/mundo/20230119/parlamento-europeo-marruecos-no-respetar-derechos-humanos/734676964_0.html

– “El PSOE se alinea con los intereses de Rabat pese a la reprimenda de Europa por el Marruecosgate y los derechos humanos”, Público, 19/01/2023,  https://www.publico.es/internacional/psoe-alinea-intereses-rabat-pese-reprimenda-europa-marruecosgate-y-derechos-humanos.html

– “Otra vergonzosa cesión de Sánchez ante Mohamed VI: los eurodiputados del PSOE votan en contra de investigar los sobornos de Rabat para ocultar las violaciones de derechos humanos”, Hispanidad, 20/01/2023, https://www.hispanidad.com/politica/internacional/nueva-cesion-sanchez-marruecos-eurodiputados-psoe-votan-en-contra-denunciar-posible-participacion-rabat-en-trama-sobornos-ganar-peso-politico-en-instituciones-europeas_12039845_102.html

– “El PSOE vota en contra de una resolución del Parlamento Europeo que denunciaba la vulneración de derechos humanos en Marruecos”, El Liberal, 20/01/2023, https://www.elliberal.com/el-psoe-vota-en-contra-de-un-resolucion-del-parlamento-europeo-que-denunciaba-la-vulneracion-de-derechos-humanos-en-marruecos/

– “Escándalo de corrupción MoroccoGate: El Parlamento Europeo pone fin a la impunidad del régimen marroquí”, SPS RASD Info, 20/01/2023, https://www.spsrasd.info/news/es/articles/2023/01/20/43741.html

– “El PSOE vota en contra de una resolución europea que exige libertad de prensa en Marruecos”, La Marea, 20/01/2023, https://www.lamarea.com/2023/01/20/psoe-vota-contra-resolucion-europea-libertad-de-prensa-en-marruecos/

– “El PSOE se queda solo y rompe la unidad de su grupo en la Eurocámara votando contra una resolución crítica con Marruecos”, 19/01/2023, El Mundo, 19/01/2023, https://www.elmundo.es/espana/2023/01/19/63c95d3321efa0247a8b45a4.html

– “El PSOE ordenó desde Madrid no condenar a Marruecos para blindar la cumbre de Rabat: «A veces toca tragar”, El Mundo, 20/01/2023, https://www.elmundo.es/espana/2023/01/20/63caf69221efa0c82a8b4594.html

Entrevista a Ignacio Cembrero: «Pensaba que el PSOE defendía los derechos humanos. Es una vergüenza su voto en contra sobre Marruecos»>>, El Mundo, 21/01/2023, https://www.elmundo.es/espana/2023/01/21/63caf26cfc6c83f4438b4590.html

Una llamada del ministro de Exteriores marroquí al Gobierno forzó el cambio de voto del PSOE en Estrasburgo por los periodistas acosados”, ABC, 21/01/2023, https://www.abc.es/espana/llamada-ministro-exteriores-marroqui-gobierno-forzo-cambio-20230121032923-nt.html

– “Ignacio Cembrero: «El Gobierno quiere tener la mejor de las relaciones con Marruecos a cualquier precio»”, ABC, 21/01/2023,  https://www.abc.es/espana/ignacio-cembrero-gobierno-quiere-tener-mejor-relaciones-20230121174543-nt.html

– “El PSOE se queda solo en Europa en el rechazo a los abusos de periodistas en Marruecos”, ABC, 20/01/2023, https://www.abc.es/espana/psoe-queda-solo-europa-rechazo-abusos-periodistas-20230119182420-nt.html

[14]La última «traición» de Sánchez al Sáhara a favor de Marruecos levanta ampollas en Alicante”, El Español, 19/01/2023, https://www.elespanol.com/alicante/vivir/20230119/traicion-sanchez-sahara-marruecos-levanta-ampollas-alicante/734676765_0.html

[15]Trumpistas supremacistas en el Sáhara Occidental ocupado por Marruecos”, Rebelión, 15/02/2021 ,https://rebelion.org/trumpistas-supremacistas-en-el-sahara-occidental-ocupado-por-marruecos/

 

22/01/2023

Représailles policières marocaines contre les délégué·es du territoire occupé sahraoui au 16ème congrès du Front Polisario

AFASPA, 22/1/2023

Une partie de la quarantaine de délégué·es  du territoire occupé du Sahara occidental qui a participé au 16ème  congrès du Front Polisario est rentrée d'Algérie aujourd'hui 22 janvier. À l'escale d'une journée dans l'aéroport de Casablanca ils·elles n'ont pas rencontré de problème. Certain·es ont ensuite voyagé sur Agadir où il ne s'est rien passé à l'aéroport. Mais comme il était à craindre, celles et ceux qui allaient à El Ayoun ont été traité·es “comme il se doit” en situation coloniale.


Les forces de répression marocaines ont fait évacuer les personnes qui se trouvaient dans l'aéroport pour ensuite s'acharner sur les délégué·es qu'ils ont tabassé·es, insulté·es, humilié·es. Ce sont El Waara Sid Brahim Khaya, sœur de Sultana Khaya, Mariem Dembar, sœur de Said Dembar (assassiné en août 2011 par un policier qui n'était pas en service) et Elghlaijiha El Wali, qui ont subi les pires sévices. Dans une vidéo postée par El Waara, accueillie chez des militants, elle raconte « À mon retour du 16ème congrès du Front Polisario j'ai été spécialement ciblée par les forces d'occupation qui m'ont amenée à part et ont commencé immédiatement à m'insulter et me traiter de sale traitresse. Ils répétaient qu'ils vont me rééduquer pour tout ce que j'ai fait à Boujdour. Ils posaient des questions sur Sultana Khaya bien qu'elle ne fût pas avec nous. Ils nous ont torturé·es et fait pareil avec Mariem Dembar et Sidi Mohamed Daddach. Je demande à la communauté internationale d'intervenir promptement pour nous protéger de actes des forces d'occupation ».

Après avoir fait sortir les femmes, les tortionnaires ont continué de s'acharner sur les hommes.

Les femmes déléguées d'El Ayoun : Dahaba Sidemou, Mahfouda Lefkir, Fatimatou Dahwar, Laila Lili Gajmoula Baaya, Mariem Dembar et El Waara Sid Brahim Khaya. Déléguée de Guelmim : Salka Lektif. De Smara Elglaijhaa El Wali.

Les hommes délégués d'El Ayoun : Sidi Mohamed Daddach, El Arabi Elbakay, Abdelaziz Byay, Saleh Maylid, responsable de la radio Maizirat. Délégués de Boujdour : Cheik El Elhella Khayya et Hamdi Habadi.

Demain 23 janvier, le Parlement marocain (chambre des représentants et chambre des conseillers) est réuni en urgence pour une séance plénière commune extraordinaire. Il doit débattre de la résolution du Parlement européen relative aux droits humains au Maroc, qui demande la libération des journalistes emprisonnés.

Complément d'information du 23/1/2023

Plusieurs délégué·Es du territoire occupé ne sont pas encore rentré·es au Sahara occidental occupé. Certain·es vont faire escale par Las Palmas.

D'autres sont pour quelques jours en famille dans les campements : Mina Baali, Salha Boutenguiza, Zahra Sbai, Zainabou Babi,  Brahim Sabar, Bachri Bentaleb, Daihani Brahim, Ali Salem Tamek, Ali Saadouni.

Il est clair que le Makhzen leur préparera une même séance à leur arrivée, soyons solidaires, alertons nos médias et responsables politiques.

 

20/01/2023

ALBERTO FREILE
Brahim Ghali, Front Polisario : « Le gouvernement espagnol a commis la deuxième trahison du peuple sahraoui en moins de 50 ans »
Interview sur TVE (Télévision espagnole)

Alberto Freile, TVE, 20/1/2023
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

  • TVE interviewe le leader du Front Polisario alors que sa réélection est votée au Congrès.
  • Ghali critique le soutien de l’exécutif espagnol au plan marocain d'autonomie du Sahara.

Brahim Ghali doit être réélu au poste de secrétaire général du Front Polisario, qui tient depuis vendredi dernier son 16e congrès, le premier depuis la rupture du cessez-le-feu avec le Maroc en 2020. Une équipe de TVE s’est rendue au Sahara pour rencontrer ‘Ghali avant sa réélection, lors d'une réunion au cours de laquelle le Polisario a approuvé l'intensification de la lutte armée contre le Maroc. Avec lui, nous discutons de la possibilité d'une solution négociée pour le Sahara occidental, de la position du gouvernement espagnol et de la situation du conflit.

 

QUESTION : Quelles sont les conclusions auxquelles est parvenu jusqu'à présent ce congrès, dont le slogan est l'intensification de la lutte armée contre le Maroc ?

 

RÉPONSE : Nous avons progressé, nous avons adopté tous les documents présentés au Congrès, il reste les lettres et les recommandations à adopter par le Congrès.

 

Q : Pensez-vous, vous ou les participants au Congrès, qu'il y a encore de l’espace, qu'une solution négociée pour le Sahara occidental est encore possible dans le cadre de la communauté internationale et des Nations Unies ?

 

R : Le Front Polisario et tous ses militants n'ont jamais fermé la porte aux négociations et à une solution politique et pacifique au conflit. Mais malheureusement, notre adversaire, notre ennemi, n'a pas la même position. Il manque l’esprit et la volonté politique pour trouver une solution juste et définitive qui respecte le droit international. Nous, Sahraouis, sommes attachés à notre cause, à nos droits, nous sommes déterminés à continuer la lutte. Cela ne signifie pas que nous fermons la porte aux négociations, que nous ne considérons pas que les Nations Unies et la communauté internationale doivent assumer cette responsabilité pour parvenir à une solution juste et définitive qui permette au peuple sahraoui de décider de son avenir.

 

Q : Quelle est votre opinion sur la position du gouvernement espagnol, qui considère maintenant l'option marocaine d'autonomie pour le Sahara occidental sous la souveraineté de Rabat comme l'option la plus sérieuse, réaliste et crédible ?

 

R : Tout simplement, je suis d'accord avec l'opinion publique espagnole. Pour nous, c’est la deuxième trahison du peuple sahraoui en moins de 50 ans. Malheureusement, ce n’st pas ce que le peuple sahraoui attendait, c’est frustrant, surtout pour ceux qui ont passé des mois au sein de familles espagnoles, frustrant pour le peuple sahraoui, qui a toujours considéré les peuples de l'État espagnol comme des amis, solidaires, qui considèrent que la trahison de 75 et 76 ne doit pas se répéter. Malheureusement, ce n'était pas le cas ; c’est un autre coup de poignard dans le dos du peuple sahraoui et des peuples de l'État espagnol.

 

Q : Que devrait-il se passer pour recomposer les relations avec le gouvernement espagnol, avec le parti au pouvoir, le PSOE ? Il y a un cycle électoral imminent en Espagne et je ne sais pas si vous considérez qu'un changement politique pourrait vous être bénéfique.

 

R : Nous ne nous mêlons pas des problèmes internes de l’Espagne, nous nous intéressons à la position de l'État espagnol qui, pour normaliser les relations, doit rectifier sa position. Elle doit s'aligner sur la légalité internationale et sur la responsabilité historique, morale et légale de l’État espagnol envers la cause du peuple sahraoui.

 

Q : Cette guerre, cette fin du cessez-le-feu avec le Maroc il y a un peu plus de deux ans, semble se dérouler dans un contexte beaucoup plus technologique que la guerre qui a eu lieu entre 1975 et 1991. Je ne sais pas si vous vous considérez comme désavantagés. Comment gérez-vous ce conflit ?

 

R : L'histoire se répète. Nous n'étions pas dans un rapport de force en 1975, ni en 1976, ni même hier. Il y a un déséquilibre des forces, un mouvement de libération nationale et une armée d'invasion équipée de tous les moyens, mais nous nous adapterons à la demande et à la nouvelle situation qu’exige le type de guerre auquel nous sommes confrontés.

 

Q : Le Front Polisario reconnaît un certain nombre de victimes depuis la fin du cessez-le-feu, un nombre inférieur à une centaine. Dans le cas du Maroc, ce conflit n’existe pas, il ne reconnaît pas les blessés, il ne reconnaît pas les pertes. Je ne sais pas ce que vous pensez qu'il devra se passer pour que cette dynamique change et que l'on parle ouvertement de cette guerre.

 

R : Je pense qu'officiellement l’État marocain essaie d'ignorer cette réalité. Mais il faut aller voir les familles des victimes. Les pertes numériques, tant matérielles qu'humaines, sont considérables. Le dernier exemple est celui du 17 janvier 2023. 30 soldats marocains se sont fait exploser et ont perdu la vie sur place, 30. C’est le dernier chiffre que je peux donner, il y a eu des chiffres au cours des deux dernières années qui ont été supérieurs et inférieurs à ce chiffre. Il y a des victimes, et les familles marocaines elles-mêmes en sont bien conscientes.

 

Q : Ce Congrès qui a lieu a pris plus de temps que prévu. Nous savons qu'il y a au moins un autre leader qui a l'intention de se présenter au secrétariat général, Bashir Mustafa Sayed. Y a-t-il des positions différentes dans l'organisation sur les mesures à prendre dans un avenir immédiat ?

 

R : Non, il n'y a pas de différences sur les objectifs. C’est une démocratie, une vraie démocratie. Je pense que nous avons dépassé les autres démocraties, sur des questions comme les partis politiques et les éléments du débat national. C’est leur droit.

 

Q : Dans cette nouvelle stratégie militaire, je voudrais vous demander si vous envisagez des attaques au-delà de ce que nous connaissons comme le mur marocain, et d’aller au-delà du territoire le plus contesté jusqu'à présent.

 

R : Ce que je peux vous dire, c’est que nous devons nous adapter au slogan du 16e Congrès à l'avenir.

 

Q : Dans quelle mesure pensez-vous que ce système de corruption présumé au Parlement européen impliquant le Maroc a nui à vos intérêts ?

 

R : Je pense que le Parlement européen devrait revoir tous les accords approuvés et signés avec le Maroc au cours des 6-7 dernières années, surtout depuis 2019, je pense, même si je n’n suis pas absolument sûr, qu'ils sont affectés par cette corruption.

 

Q : Il y a eu trois décennies sans confrontations ouvertes entre le Maroc et le Front Polisario. Vous étiez dans cette guerre entre 75 et 91. Maintenant ils ont repris les armes. Je ne sais pas quel est votre sentiment personnel sur le fait que, de votre point de vue, il faille retourner à la lutte armée.

 

R : Eh bien, en toute honnêteté, ce n’est pas ce que l'on attendait. Nous nous sommes engagés dans un processus en 1991 en croyant que nous avions affaire à un monde juste, un monde qui respecte ses engagements, un monde qui respecte la légalité internationale. Trente ans nous ont montré le contraire. C’est frustrant.

 

La communauté internationale et les Nations unies étaient censées honorer cet engagement envers elles-mêmes, envers l'histoire et envers le peuple sahraoui. Mais malheureusement ce ne fut pas le cas, ils ont prolongé nos souffrances, ils auraient pu se limiter à 1992, nous sommes presque 32 ans plus tard, le peuple sahraoui est toujours victime et la communauté internationale regarde ailleurs. C’est décevant.