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29/05/2023

ANTONIO MAZZEO
Le Maroc et Israël partent en guerre bras dessus bras dessous : nouvelles collaborations dans le domaine de l'industrie de guerre
Les populations sahraouies et palestiniennes sont sous la pression de l'alliance

Antonio Mazzeo, Africa ExPress, 23/5/2023

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

 

La coopération militaro-industrielle entre Rabat et Jérusalem se renforce. Le site internet des FAR (Forces Armées Royales) a publié une vidéo dans laquelle on voit le système de missiles sophistiqué PULS (Precise & Universal Launching Systems) produit par la société israélienne Elbit System fonctionner lors d'un exercice de tir d'une unité d'artillerie marocaine.


Les forces armées marocaines auraient acheté les lanceurs PULS en même temps que le système modulaire intégré C4I (commandement, contrôle, communication, informatique et renseignement) “Combat NG”, également fabriqué par Elbit Systems.

 

“Le système PULS répond aux besoins des forces d'artillerie dans les différents scénarios des champs de bataille modernes et assure la disponibilité continue d'un appui-feu massif et efficace”, expliquent les responsables de l’entreprise militaire israélienne.

 

Chaque batterie peut lancer 36 missiles Accular de 122 mm d'une portée de 35 km, 20 missiles Accular de 160 mm (jusqu'à une portée de 40 km), 8 missiles  Extra (jusqu'à 150 km), ou 4 missiles balistiques tactiques Predator Hawk" capables d'atteindre des cibles jusqu'à 300 km de distance. Le Royaume du Maroc aurait choisi des camions Tatra de fabrication tchèque pour transporter les lanceurs. « Le système d'artillerie PULS confère aux forces armées marocaines une supériorité tactique absolue en Afrique du Nord », commentent les analystes militaires.

 

L'achat de ce puissant système d'armes a été effectué dans le cadre de l'accord de coopération signé en novembre 2021 par le ministre israélien de la Défense de l'époque, Benny Gantz, et son homologue marocain Abdellatif Loudiyi. « Le mémorandum assure un cadre juridique solide qui formalise les relations dans le secteur militaire entre les deux pays et établit les bases qui soutiendront toute coopération future », avait déclaré à cet égard un porte-parole du ministère israélien de la Défense. « Les nouveaux liens bilatéraux renforceront la coopération dans les domaines du renseignement, de la collaboration industrielle, de la formation militaire, etc. »

 

L'accord entre les ministres de la défense a été suivi en mars 2022 par un protocole de coopération entre le ministère marocain de l'industrie et du commerce et la plus grande des entreprises militaro-industrielles israéliennes, IAI - Israel Aerospace Industries - pour lancer la production de pièces internes de cabines, de moteurs et d'aérostructures. Le protocole prévoit également la création au Maroc d'un centre de recherche et de développement en ingénierie pour la fourniture de composants aéronautiques à l'industrie nationale marocaine, grâce à l'assistance et aux conseils techniques d'IAI.

 

« Depuis la signature de l'accord de normalisation négocié par l'administration Trump en 2020, les deux pays ont signé plus de 30 accords et mémorandums couvrant les domaines de la défense, du commerce et de l'agriculture », note le commandant de l'armée italienne Antonino Lombardi sur le site Difesaonline. « Les interactions profondes résultant de l'accord de coopération militaire produisent des bénéfices mutuels : le Maroc a un accès direct aux technologies de défense du Moyen-Orient et Israël se réjouit d'être de plus en plus accepté et présent en Afrique du Nord ».

 

En d'autres termes, le Maroc a obtenu une aide précieuse dans la lutte contre le Front Polisario et Israël a retiré un allié important à la population palestinienne qui a toujours lutté contre l'expansionnisme de l'État juif.

 

Toujours selon Lombardi, l'armée marocaine est désireuse de renforcer ses capacités, notamment dans le domaine des avions téléguidés. « Le Maroc considère de plus en plus la coopération militaire avec Israël comme un moyen de dissuasion potentiel face à l'agression [sic] du Front Polisario et, dans une moindre mesure, de l'Algérie », ajoute l'officier. « Toutefois, cette position et sa récente course à l'achat d'armes aggravent les tensions diplomatiques avec Alger.

 

Le Front Polisario lutte depuis 50 ans pour l'indépendance de l'ancien Sahara espagnol, occupé par le Maroc, où vit la population sahraouie.

 

Les deux premières années de coopération militaire ont été marquées par l'achat par le Maroc d'un certain nombre de systèmes de défense de zone Barak MX ADS produits par les Industries aérospatiales israéliennes, pour une valeur de 500 millions de $. Le Barak MX ADS est un système de missiles « capable de se défendre contre des menaces aériennes multiples et simultanées, telles que des missiles de croisière, des drones, des hélicoptères, provenant de différentes sources et distances ». Il existe différents modèles de ce système : le Barak MRAD, qui a une portée opérationnelle de 35 km ; le Barak LRAD de 70 km et le Barak ER de 150 km.

 

 

 Le Maroc a également acheté à Israel Aerospace Industries un lot de drones kamikazes (avions sans pilote armés de bombes et d'explosifs qui explosent lors de l'impact avec la cible) de type Harop. Il s’agit d’un un petit avion sans pilote (2,5 mètres de long), qui transporter une charge de 20 kg d'explosifs et voler pendant sept heures consécutives jusqu'à 1 000 kilomètres. La commande des drones kamikazes a coûté environ 22 millions de dollars ; les autorités de Rabat se seraient également engagées à construire deux usines de production de drones Harop.

 

Fin octobre 2022, le journal en ligne marocain Le Desk a rapporté l'achat par l'armée de 150 drones tactiques WanderB et ThunderB à la société BlueBird Aero Systems, détenue à 50% par le gouvernement israélien. Les drones ont été testés lors de l'exercice marocco-usaméricain Maroc Mantlet 2022, qui simulait des interventions militaires en cas de catastrophe naturelle.

 

Selon Le Desk, la commande remonte à l'année précédente et plusieurs des appareils « sont déjà opérationnels dans le cadre d'un contrat de 50 millions de dollars pour une production partielle au Maroc ». Le ThunderB  et le WanderB sont utilisés pour des opérations de renseignement, de surveillance, de ciblage et de reconnaissance (ISTAR), la “sécurité” des frontières, l'ordre public, la protection des convois et des forces, et l'observation de l'artillerie. Le WanderB a une durée de vol de 2,5 heures et une portée de 50 km ; le ThunderB peut voler sans interruption pendant 12 heures jusqu'à 150 km.

 

Dans les mêmes semaines, un accord israélo-marocain dans le domaine de la “défense aérienne” [pour se prémunir des redoutables aviations sahraouie et palestinienne, NdT] a également été annoncé : le site spécialisé Israel Defence, rapportant des sources officielles du renseignement national, a révélé le transfert aux forces armées de Rabat d'un système top secret de guerre électronique et de collecte de signaux radar, produit par Elbit Systems.

 

Israel Defence a ajouté qu'en novembre 2021, le Royaume du Maroc avait également acheté des systèmes anti-drones à la société Skylock Systems Ltd de Kefar Sava (district central d'Israël).

 

Parallèlement, la coopération entre les deux pays dans le secteur de la formation s'est développée. En juillet 2022, trois officiers des forces armées israéliénnes ont participé en tant qu'“observateurs" au méga-exercice militaire African Lion, mené au Maroc sous le commandement de l’U.S. Africa Command et des forces armées marocaines. « La participation d'Israël à l'exercice représente une étape supplémentaire dans le renforcement des relations de défense entre les deux pays », écrivait alors Israel Defence. « Il s'agit également d'une continuation de la participation des unités antiterroristes des forces armées marocaines à l'exercice multinational qui s'est tenu en Israël l'année dernière ».

 

 

Toujours en juillet 2022, le général Aviv Kohavi s'est rendu au Maroc pour rencontrer l'inspecteur général des forces armées royales, Belkhir El Farouk. La visite du général Kohavi était la première visite officielle d'un chef d'armée israélien et a été suivie en septembre par le voyage du général Belkhir El Farouk en Israël à l'occasion de l’Operational Innovation, un événement organisé par les Forces de défense israéliennes.

 

Les deux rencontres - note l'agence Nanopress - ont eu lieu « dans un contexte où le Maroc est en conflit armé de basse intensité avec le Front Polisario, une organisation dont le principal allié et protecteur est l'Algérie ». "La tension entre les deux pays du Maghreb a atteint son point le plus sensible en novembre 2021, lorsque la présidence algérienne a publié un communiqué annonçant que trois civils algériens avaient été lâchement assassinés par un bombardement barbare alors qu'ils se rendaient en camion de la capitale mauritanienne, Nouakchott, à la ville algérienne de Ouargla. Les autorités d'Alger avaient pointé du doigt des armes sophistiquées achetées par le Maroc à Israël.

 

 

Les chefs de cyberguerre fraternellement réunis : Gabi Portnoy (Israël), Robert Silvers (USA), Mohamed Al Kuwaiti (ÉAU), Salman Ben Mohammed Ben Abdullah Al Khalifa (Bahreïn), Général El Mostafa Rabii (Maroc). Photo Gilad Kavalerchik. Vidéo du spectacle mis en scène :

 

Le 31 janvier 2023, le Cybertech Global 2023 s'est tenu à Tel-Aviv, une réunion sur les nouvelles technologies de cyberguerre parrainée par le gouvernement israélien et à laquelle ont participé des responsables de la cyberguerre d'Israël, du Maroc, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et des USA. « Nous formons désormais une équipe et ce partenariat est une grande réussite », a déclaré le directeur du Centre de veille de détection et de réponses aux cyber-attaques relevant de la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI) et directeur du maCERT (Moroccan Computer Emergency Response Team) le général El Mostafa Rabii, à l'issue de la réunion. « En raison de l'existence de criminels appartenant à différents groupes, les cybermenaces n'ont pas de frontières. Nous devons amener nos groupes à travailler ensemble sur des cas concrets afin de renforcer la confiance entre nous... ».  Bref, armes et cyberguerre au nom des accords d'Abraham.

 

Manifestation de soutien à la Palestine devant le parlement marocain à Rabat le 7 avril dernier. Vidéo Fadel Senna/AFP

10/03/2023

ANTONIO MAZZEO
Netanyahou à Rome : une alliance politico-militaire encore plus étroite entre l'Italie et Israël

Antonio Mazzeo, Pagine Esteri, 9/3/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

L'attente a été longue, mais le résultat de la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou en Italie, la première depuis sa visite il y a huit ans à l'occasion de l'Expo de Milan, semble acquis : Rome et Tel-Aviv renforceront encore plus le partenariat diplomatico-militaire et l'échange de systèmes de guerre. 

 La rencontre du jeudi 9 mars entre Netanyahou et Giorgia Meloni a été préparée dans les moindres détails et les éventuels accords entre les forces armées et les industries de guerre respectives auraient été préparés le 18 janvier lors de la rencontre officielle entre le ministre de la Défense Guido Crosetto et l'ambassadeur de l'État d'Israël en Italie, Alon Bar. « Au cours de la rencontre, la volonté d'intensifier la coopération entre l'Italie et Israël s'est manifestée », a rapporté le service de presse de la Défense. « Les relations bilatérales, la coopération en matière de défense (G2G - Government to Government), l'Ukraine et la Méditerranée élargie ont été les principaux sujets au centre des discussions ».

Benjamin Netanyahou arrive à Rome vingt ans après la signature du mémorandum d'entente Italie-Israël sur la coopération dans le secteur militaire, un accord qui accorde une attention particulière à l'échange de matériel d'armement, à l'organisation des forces armées, à l'éducation et à la formation du personnel, ainsi qu'à la recherche et au développement dans le domaine industrialo-militaire. Le mémorandum prévoit également des « échanges d'expériences entre experts des deux parties » et la « participation d'observateurs à des exercices militaires ». Il a été signé au nom de l’Italie par le ministre de la Défense de l'époque, Antonio Martino (gouvernement Berlusconi II) ; la ratification par le Parlement, à la quasi-unanimité, a eu lieu en mai 2005.

La coopération entre les forces armées israéliennes et italiennes s'est développée ces dernières années, en particulier dans le domaine de la formation et des opérations. « L'armée de l'air israélienne a été déployée à plusieurs reprises en Sardaigne et a effectué des exercices de taille considérable avec l'armée de l'air italienne », rapporte une note du ministère israélien de la Défense datée du 2 novembre 2018. « Les deux forces aériennes ont également procédé à des échanges réguliers d'équipages et leurs personnels respectifs participent à divers cours de formation. ». L'armée de l'air italienne est engagée dans la formation de pilotes israéliens au Centre international de formation (ITC) de Pise pour la qualification sur l'avion C-130J Super Hercules ; en même temps, le personnel italien se rend cycliquement à la base aérienne de Palmachim (près de la ville de Rishon LeZion, sur la côte méditerranéenne) pour mener des cours de qualification dans l'exploitation d'aéronefs télécommandés. A plusieurs reprises, des militaires israéliens ont été les hôtes du Centre de vol expérimental et du Département de médecine aéronautique et spatiale de Pratica di Mare (Rome) : il s'agit de deux organismes chargés des essais en vol d'aéronefs et de systèmes d'armes, ainsi que de la formation et de l'expérimentation dans le domaine de la médecine aéronautique et spatiale.

05/03/2023

ANTONIO MAZZEO
L’Angola renforce sa flotte militaire grâce aux Émirats Arabes Unis et à des entreprises italiennes et françaises

Antonio Mazzeo, AfricaExpress, 2/3/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Un milliard d’euros pour trois corvettes : c’est le montant du contrat signé à Abu Dhabi par la marine angolaise et le groupe émirati Edge lors du récent salon international des systèmes d’armes IDEX 2023.


La corvette BR71 Mk II

Les navires de la classe BR71 Mk II seront construits dans les chantiers navals d’Abu Dhabi Ship Building (ADSB) - une filiale à 100 % d’Edge - qui est active dans la conception, la construction, la réparation, l’entretien, le réaménagement et la conversion de navires militaires et commerciaux. ADSB a déjà construit cinq corvettes pour la marine des Émirats.

Les corvettes BR71 Mk II sont une variante avancée de la classe Baynunah développée par le chantier naval français CMN (Constructions Mécaniques de Normandie, Cherbourg), qui fait partie du groupe Pririnvest Shuipbuilding dont le siège est aux Émirats arabes unis.

Les unités sont conçues pour les opérations anti-aériennes et de surface, les patrouilles, le renseignement, la surveillance et la reconnaissance (ISR). D’une longueur de 71 mètres, elles peuvent atteindre une vitesse maximale de 30 nœuds et une portée opérationnelle de 2 500 milles. Les corvettes peuvent embarquer jusqu’à 50 militaires et un hélicoptère de classe 5 tonnes et seront armées d’un canon de 76 ou 57 mm, soutenu par deux canons de 20 ou 30 mm. Elles pourront également lancer des missiles antinavires Exocet et des missiles sol-air.

« La corvette BR71 Mk II est un navire hautement sophistiqué équipé de systèmes de mission avancés, notamment d’un radar 3D, d’une suite de guerre électronique et de communications sécurisées. Elle sera en mesure d’effectuer de multiples missions pour protéger les 1 600 km de côtes de l’Angola », a déclaré David Massey, président du conseil d’administration d’ADSB Shipyards.

Isabella Rauti, sous-secrétaire melonienne à la Défense, lors de lIDEX 3, à Abou Dhabi. Une fille digne de son papa, le regretté Pino Rauti, qui fut milicien fasciste de la République de Salo et leader du Mouvement Social Italien

Il est presque certain que certains équipements et systèmes d’armes des corvettes destinées à la marine angolaise seront d’origine italienne. À l’occasion de l’exposition internationale IDEX 2023, la société émiratie a signé un accord de coopération stratégique avec la société holding Fincantieri SpA pour la conception, la construction et la gestion conjointes de la flotte de navires militaires et commerciaux des Émirats arabes unis.

La nouvelle alliance a reçu la bénédiction de la sous-secrétaire à la Défense Isabella Rauti et du général Luciano Portolano, secrétaire général de la défense et directeur de l’armement national, venus spécialement à Abu Dhabi pour le salon des systèmes de mort.

« Cet accord démontre la convergence des objectifs d’ADSB et de Fincantieri aux Émirats, et représente également une importante opportunité d’exploiter des synergies qui permettront un processus conjoint de consolidation et de croissance « , ont commenté Pierroberto Folgiero et le général Claudio Graziano, respectivement directeur général et PDG de Fincantieri. 3Avec l’ouverture prochaine de la NewCo, détenue à 100 % par le groupe, cette signature confirme également l’engagement ferme de Fincantieri à renforcer sa position et sa réputation dans le pays ».

Toujours dans le cadre du contrat d’un milliard de dollars entre ADSB et la marine angolaise, un autre grand groupe militaro-industriel italien, Elettronica SpA, a annoncé depuis Abou Dhabi avoir été sélectionné pour fournir le système de guerre électronique des corvettes BR71 Mk II.

Selon le site spécialisé sud-africain Defenceweb, il n’est pas clair si l’accord avec l’ancienne colonie portugaise fait suite à l’accord de 495 millions de dollars signé en 2016 par Pririnvest Shipbuilding Group, qui prévoyait l’établissement d’un chantier naval en Angola et la fourniture de plusieurs navires de guerre. « L’accord de 2016 aurait été considérablement revu à la baisse en raison de la pression exercée par le Fonds monétaire international », écrit Defenceweb. « L’Angola a toutefois pris livraison de trois patrouilleurs rapides HSI 32 de CMN et deux autres patrouilleurs devraient également être livrés ».

En novembre 2022, les Constructions Mécaniques de Normandie avaient également livré à la marine angolaise le trimaran de patrouille avancé Ocean Eagle 43, conçu pour effectuer des missions de surveillance à longue distance, de recherche et de sauvetage, de contrôle de la zone économique exclusive et de pêche, etc.

Pour renforcer le dispositif militaire naval, les forces armées angolaises avaient commandé fin 2015 plusieurs systèmes de combat à l’Italie, dont deux patrouilleurs (d’un coût de 7,3 millions d’euros et fabriqués par Whitehead Sistemi Subacquei, groupe Leonardo SpA), un radar et six hélicoptères (quatre AW139 et deux A109K produits par AgustaWestland/Leonardo).

Ces dernières années, la marine angolaise a également acheté quatre avions de patrouille rapide Super Dvora Mk III produits par Israel Aerospace Industries (IAI), un avion léger Cessna Citation équipé d’un radar israélien sophistiqué Seaspray et trois avions de transport et de surveillance maritimes Airbus C295 de fabrication espagnole (à Tablada, Séville).

06/02/2023

Al via il 1° Ciclo di seminari della “Scuola Italiana di Pace on line”

Tutti siamo contrari alla guerra, ma purtroppo qui in Italia, come avviene anche in altri Paesi europei e non, ci troviamo ad alimentare con l'invio di armi sempre più potenti un focolaio che se non fermato in tempo rischia di fare terra bruciata di ogni cosa, con indicibili sofferenze per tutti. A fronte di questo rischio, purtroppo sempre più concreto, è chiaro che bisogna cambiare passo, cercando di creare una opinione popolare consapevole, libera e indipendente che sappia opporsi a decisioni belliciste prese da altri, spesso rispondenti ad interessi non nostri e che non rispondono ai principi di fratellanza e solidarietà universale da tutti noi desiderati e cercati.

Per far questo, per cercare di stimolare nuove idee, nuovi germogli di pensiero, per contrapporci alla logica dualistica bene/male, dove il male è sempre quello degli altri, dipinti come 'nemici', l'Associazione Accademia dei 2 Mari ha organizzato una prima serie di tre incontri on line su piattaforma Zoom , con Relatori di chiara fama che illustreranno l'attuale situazione geopolitica. La partecipazione è aperta a tutti gli interessati, gratuita e il link di accesso sarà inviato a chi richiederà l'iscrizione alla Scuola mediante mail inviata a segreteria.a2m@gmail.com

Si terrà su piattaforma Zoom la

PRIMA SCUOLA ITALIANA DI PACE ON LINE, organizzata dall'Associazione Accademia dei 2 Mari

ll primo seminario si svolgerà Sabato 11 Febbraio alle 17.30

"L'Italia in guerra. Conflitto in Ucraina e militarizzazione",

relatore il prof. Antonio Mazzeo, giornalista autore di libri sull'argomento,

Il secondo si terrà il 23 febbraio alle ore 21:

'L'Italia tra produzione ed export di armamenti',

relatrice sarà la dr. ssa Futura D'Aprile, giornalista ed autrice del libro 'Crisi globali e affari di piombo'.

Il primo ciclo di seminari si concluderà il 9 Marzo ore 21 con la relazione su

'L'Italia e le armi nucleari',

relatore il dr..Elio Pagani, coautore di “Nuovo ordine militare internazionale. Strategie, Costi, Alternative”, presidente del Centro di Documentazione “Abbasso la guerra OdV” (Va), attivista di Pax Christi e del Forum Contro la Guerra.

I relatori saranno introdotti dal Dr. Gaetano Arcovito, medico, Presidente di Accademia dei 2 Mari.

La “Scuola di Pace” è coordinata dal prof. Antonio Mazzeo

Per Accademia dei 2 Mari

Gaetano Arcovito

Messina, 05 02 2023
segreteria.a2m@gmail.com






29/01/2023

ANTONIO MAZZEO
L’Italie et Israël lancent un projet ambitieux de collaboration aérospatiale dans les Pouilles

Antonio Mazzeo, 29/1/2023
Original :
Tra Grottaglie e Bari droni e progetti aerospaziali in partnership con Israele
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

La “chasse” par drones aux décharges illégales va démarrer dans les  Pouilles : les aéronefs sans pilote seront produits par un partenariat sans précédent entre les universités des Pouilles, les centres de recherche nationaux, les autorités locales, les grandes industries militaires et les entreprises israéliennes de technologie avancée et de renseignement. Tout cela grâce au financement du ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.


Le projet s’appelle “Drone-Tech” et se concentrera sur l’utilisation commerciale des drones et de l’intelligence artificielle pour détecter et “réduire” la dispersion illégale de déchets dans l’environnement (Building a commercial solution for reducing illegal waste dumping based on drones and artificial intelligence technologies). Dans un communiqué, le ministère italien des Affaires étrangères a annoncé qu’il a admis “Drone-Tech” parmi les programmes qui bénéficieront d’un soutien financier suite à la décision de la Commission mixte italo-israélienne sur l’appel à projets de recherche conjointe (track industriel) sur la base de l’accord de coopération dans le domaine du développement industriel, scientifique et technologique entre l’Italie et Israël.


Les partenaires du projet d’utilisation de drones pour la surveillance des décharges sont le district technologique aérospatial des Pouilles (dont font partie les universités de Salento-Lecce et Aldo Moro de Bari, le Politecnico de Bari, l’ENEA, le CNR, Leonardo SpA, Avio Aereo, IDS - Ingegneria dei Sistemi, etc. ) et High Lander Aviation Ltd, une société basée dans la ville israélienne de Ra’anana, près de Tel Aviv, spécialisée dans la conception de logiciels et de programmes de contrôle de vol pour les avions sans pilote à usage civil, d’ordre public et de surveillance. La société - fondée et dirigée par d’anciens militaires chargés du contrôle de l’espace aérien - travaillera avec le groupe Sightec, basé à Tel Aviv, qui est actif dans le domaine de la recherche sur les technologies aérospatiales automatisées. Sigtech a « plus de 30 ans d’expérience académique sous la direction du prof. Joseph Francos, professeur d’ingénierie électrique et informatique à l’université Ben Gurion » ; l’année dernière, elle a fourni au géant industriel IAI - Israel Aerospace Industries - les technologies de balayage utilisées à bord du “MultiFlyer”, le nouveau petit drone-hélicoptère commercialisé pour effectuer un grand nombre d’opérations de sécurité duales, civiles et militaires (surveillance des zones sinistrées, guidage des unités de recherche dans les missions de sauvetage, contrôle aérien lors d’événements de masse, protection des infrastructures “sensibles” et de l’ordre public, surveillance des grandes zones agricoles et maritimes, etc.) ). « Grâce au projet Drone-Tech, il sera possible de surveiller automatiquement de vastes zones territoriales, y compris les zones les plus cachées et les plus difficiles à patrouiller, en un temps beaucoup plus court et à un coût bien moindre », rapporte le site spécialisé droneblog.news. « Selon les techniciens en charge du projet, les images acquises grâce à l’intelligence artificielle, qui exploite les données recueillies par des capteurs spéciaux aéroportés, permettront d’identifier et de reconnaître le type d’accumulation, rendant les opérations d’enlèvement plus efficaces et efficientes ».

Les essais en vol des chasseurs-drones italo-israéliens auront lieu à partir de l’aéroport de Grottaglie (Tarente), au banc d’essai aéroportuaire mis en place grâce à un accord de coopération entre le district technologique aérospatial, l’ENAC et la municipalité de Bari, qui vise à transformer l’aéroport des Pouilles en « principal centre méditerranéen » pour tester les services et les technologies des aéronefs pilotés à distance et des satellites en milieu urbain et pour tester de nouvelles procédures d’interopérabilité entre les différents types de trafic aérien. Dans le grand centre industriel et militaire de Grottaglie, outre le banc d’essai de l’aéroport, se trouvent les usines du groupe Leonardo qui produisent les fuselages en fibre de carbone pour l’avion de transport Boeing 787 et la station aéronavale (Maristaer) avec le seul département de vol à voilure fixe des forces armées, équipé de l’avion à décollage et atterrissage vertical AV-8B Plus Harrier II et qui servira de base de soutien pour les chasseurs-bombardiers F-35B de cinquième génération affectés à la marine.

« Drone-Tech est un projet expérimental qui se présente comme un développement ultérieur du Drone Living Lab de Bari et des activités menées dans le banc d’essai de l’aéroport de Grottaglie », a expliqué à Ansa Giuseppe Acierno, président du District Technologique Aérospatial. « Nous sommes heureux d’avoir été jugés éligibles pour le programme de coopération industrielle italo-israélien soutenu par le ministère des Affaires étrangères. La consolidation de notre collaboration avec des partenaires israéliens nous aide à rester proches des plus hauts niveaux d’innovation et nous permet de renforcer les collaborations avec un pays qui représente l’excellence mondiale dans le domaine des drones. Le projet poursuit l’effort de renforcement et d’internationalisation des connaissances et des compétences que le district technologique capitalise dans l’expérimentation de services innovants de drones pour la Smart City de Bari, et rapproche le système aérospatial israélien, parmi les plus avancés et dynamiques, de celui des Pouilles, pour générer de nouvelles opportunités de développement des compétences et de nouvelles formes d’entrepreneuriat ».

Drone Tech “récompense” la collaboration entamée il y a quelques années par le district technologique aérospatial et la municipalité de Bari avec l’ Israel National Drone Initiative (INDI) pour “promouvoir conjointement l’intégration des drones dans les villes intelligentes”. INDI est le programme promu par l’Autorité israélienne de l’innovation, Ayalon Highways Co LTD, l’Autorité de l’aviation, le ministère des Transports et le Centre israélien pour la quatrième révolution industrielle (C4IR) avec le soutien du Forum économique mondial pour « renforcer la chaîne d’approvisionnement » des nouvelles technologies aérospatiales et leur utilisation dans les environnements urbains et pour créer un réseau pour le déploiement de drones en Israël à des fins économiques-commerciales. Dans le cadre de ce partenariat, fin mars 2022, Antonio Zilli et Uri Bornstein, du Distretto Tecnologico Pugliese, ont visité les entreprises israéliennes membres d’INDI et le “centre de contrôle” du réseau, situé dans la ville de Be’er Sheva, dans le désert du Néguev.

Les initiatives de recherche du Drone Living Lab de Grottaglie ont été officiellement présentées lors de la manifestation internationale intitulée “Drones Beyond” (17 et 18 novembre 2002), organisée dans la capitale des Pouilles par le district technologique aérospatial en collaboration avec la municipalité de Bari, la région des Pouilles et l’ANCI (Association nationale des communes italiennes). 3Drones Beyond a été l’occasion de présenter les défis, les produits et les solutions de la mobilité aérienne urbaine », ont expliqué les promoteurs. « L’initiative s’inscrit dans le plan à moyen et long terme de valorisation et de développement d’une gamme/infrastructure unique entre Grottaglie et Bari, sans exclure la possibilité de générer au fil du temps une connexion entre les deux nœuds à travers une future autoroute expérimentale pour drones ».

La rencontre a mis l’accent sur les technologies de conduite autonome et semi-autonome et sur les communications/navigation de nouvelle génération (5G, multilatération, satellite), ainsi que sur l’acquisition et la “manipulation” des données (IoT, Cloud, A/I, Deep Learning). En outre, des démonstrations en vol de drones doubles ont eu lieu, pour le contrôle territorial urbain, la livraison d’objets, les patrouilles et l’observation navales et côtières, et les enquêtes sur le patrimoine architectural. « Plus de 300 élèves des écoles des Pouilles ont participé à l’événement, s’affrontant dans des compétitions de vol d’obstacles avec des drones », ajoutent les chroniques locales.

En vue du développement de la recherche technologique à l’aéroport de Taranto-Grottaglie, une réunion officielle s’est tenue le 25 février 2019 à l’université  Aldo Moro de Bari entre les dirigeants du district aérospatial, le président de la région des Pouilles Michele Emiliano et l’ambassadeur d’Israël en Italie de l’époque Ofer Sachs. « L’entente institutionnelle avec les autorités israéliennes est importante pour l’avenir de l’aéroport : les accords et les collaborations avec des entités et des entreprises de ce pays, où la recherche et les applications de ces technologies sont très avancées, peuvent donner un élan significatif au projet Distretto Pugliese », a déclaré le président Giuseppe Acierno. Le diplomate israélien a tenu des propos tout aussi optimistes. « Nous regardons avec intérêt les possibilités concrètes de coopération stratégique avec les réalités présentes à l’aéroport de Taranto-Grottaglie ; l’intégration du système industriel et académique au service du secteur aéronautique et aérospatial fait du district technologique un exemple de portée internationale », a expliqué Ofer Sachs. Ont également participé à la réunion de Bari des responsables de diverses industries (Leonardo, Avio, etc.) et des chercheurs italiens et israéliens impliqués dans le projet Apulia Israel Joint Accelerator, coordonné par le District aérospatial, le Politecnico de Bari et l’Israel Institute of Technlogy - Technion de Haïfa, fer de lance dans l’expérimentation et la production de systèmes avancés pour le secteur militaro-industriel.

Toujours dans l’optique de la planification de l’autoroute des drones Bari-Grottaglie, le MAM - Mediterranean Aerospace Matching s’est tenu à l’aérogare de Tarente du 22 au 24 septembre 2021. L’initiative était axée sur la présentation et la promotion de nouvelles technologies aérospatiales et de projets de grandes entreprises et de start-ups concernant l’utilisation et la “sécurité” des drones. Parmi les principaux exposants du MAM figuraient un certain nombre d’entreprises israéliennes spécialisées, dont SpacePharma, la start-up qui a mis au point le laboratoire permettant de réaliser des “expériences médicales” en conditions de microgravité qui sera lancé en septembre 2020 avec le satellite Dido III dans le cadre d’un programme de coopération scientifique entre l’Italie et Israël, et Starburst Aerospace Israel, l’accélérateur aérospatial qui met en réseau des start-up, des entreprises, des investisseurs et des institutions israéliennes. Étaient également présents des représentants de l’initiative Naama, l’initiative israélienne de mobilité aérienne urbaine visant à établir un réseau de routes aériennes nationales pour que les drones puissent transporter et livrer des produits et des marchandises légères. Par coïncidence, les promoteurs de Naama sont les mêmes que ceux d’INDI, avec en plus la présence du secrétariat à la mobilité intelligente du Premier ministre israélien, « en coopération avec l’armée de l’air israélienne ».

Sur la base de l’accord de coopération dans le domaine de la recherche et du développement industriel, scientifique et technologique entre l’Italie et Israël, les projets suivants ont été identifiés pour recevoir un soutien financier du ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale :

 

24/01/2023

ANTONIO MAZZEO
Deux universités italiennes participent à des war games cyber-spatiaux et nucléaires

Antonio Mazzeo, 22/1/2023
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

C’est une nouvelle étape dans le processus de renforcement du complexe militaro-industriel-universitaire italien. Joint Stars, « l’événement annuel le plus important en matière d’entraînement de défense », a débuté, comme l’explique l’état-major des forces armées italiennes.


« Joint Stars est un exercice inter-forces et inter-agences ordonné par le chef d’état-major des armées, l’amiral Giuseppe Cavo Dragone, planifié et dirigé par le Comando Operativo di Vertice Interforze  (COVI, Commandement opérationnel conjoint interforces) », ajoute l’état-major.

La première phase des jeux de guerre se déroule au Centre de simulation et de validation de l’armée de terre (CESIVA) de Civitavecchia, l’organisme chargé de « préparer les postes de commandement, les états-majors et les unités destinés à être déployés hors du territoire national » et de tester les nouveaux systèmes de guerre prévus par le programme Forza NEC (Network Enabled Capacity) de « numérisation du champ de bataille ».

"Cette première phase de Joint Stars, qui s’achèvera le 27 janvier, consiste en une activité de type exercice de poste de commandement visant à vérifier les capacités de planification d’un état-major national interforces en matière d’opérations de défense des espaces aériens, terrestres et maritimes, de cybersécurité et de sécurité spatiale, de défense contre les contaminations chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires, et de lutte contre les menaces découlant des technologies émergentes, notamment celles impliquant l’utilisation de drones, y compris sous-marins », explique l’état-major.

Lors de la réunion inaugurale de  Joint Stars, le commandant du COVI, le général Francesco Paolo Figliuolo, a souligné l’importance de prendre en compte les aspects juridiques, culturels, politiques, la perspective de genre et les relations avec la presse lors de la planification d’une opération militaire. « Le fait d’avoir ici un public composé non seulement de membres des forces armées, mais aussi d’autres réalités proches de la défense, comme la Guardia di Finanza, la Croix-Rouge, les capitaineries portuaires, les pompiers, la protection civile et le monde universitaire, nous donne l’occasion de partager, d’appliquer et de mettre en pratique toutes les leçons qui nous seront utiles à l’avenir pour faire face au début d’une crise », a conclu le général Figliuolo.

Et c’est précisément pour accroître l’interopérabilité entre les forces armées et les institutions universitaires que 11 étudiants de la Libera Università Internazionale degli Studi Sociali "Guido Carli" (LUISS) de Rome et de la Scuola Superiore Sant’Anna de Pise ont été “encadrés” dans l’équipe de Joint Stars. « Dans ce cadre, les étudiants des deux universités ont travaillé avec des militaires aux côtés de ceux que l’on appelle les conseillers ou consultants du commandant dans les domaines politique, juridique et de l’information publique », explique la Défense. « Pour les étudiants, le scénario de l’exercice et la dynamique de travail typique d’un état-major militaire ont représenté une occasion valable d’accroître leur expérience et leur connaissance des missions et des tâches que l’instrument de la Défense nationale garantit dans son travail quotidien pour la défense des citoyens, du territoire de l’État, des objectifs stratégiques nationaux et de ceux de l’Alliance atlantique ».

L’utilisation d’étudiants universitaires dans le cadre d’exercices militaires à forte valeur stratégique est un phénomène de plus en plus fréquent en Italie. En juillet 2022, trois équipes composées d’étudiants des universités de Trieste, Budapest et Ljubljana, ainsi que d’officiers autrichiens, italiens, slovènes et hongrois se sont affrontées dans un wargame très serré organisé par le commandement de la brigade alpine Julia à Udine. « Les équipes ont simulé les factions, les communautés, les minorités, les autorités, les forces de sécurité locales et internationales, les agences civiles et les médias présents dans une zone de crise fictive », note l’état-major de la Défense. « L’exercice a représenté la phase finale d’un projet pilote qui voit la Force terrestre multinationale et les universités partenaires collaborer à l’activité d’analyse de l’environnement opérationnel à des fins d’exercice et d’exploitation (...) qui permettra de mener de nouvelles activités d’entraînement et d’éducation au profit de la force multinationale ».

En octobre dernier, lors du maxi-exercice Mare Aperto [Mer ouverte], qui s’est déroulé dans les régions centre-sud de l’Italie et dans l’espace aéromaritime entre les détroits adriatique, ionien, tyrrhénien et sicilien (impliquant 4 000 militaires et une cinquantaine d’unités navales et de sous-marins de l’OTAN), 50 étudiants de 13 universités publiques et privées étaient présents : les universités de Bari, Bologne, Catane, Gênes, Milan, Trieste, la Cattolica del Sacro Cuore de Milan, le Politecnico de Milan, la Federico II de Naples, la Sant’Anna de Pise, La Sapienza de Rome, la LUISS de Rome et l’Université pour étrangers de Sienne.

« Sous la direction et la supervision de personnel expérimenté dans les différents domaines - des étudiants universitaires sont impliqués dans les états-majors opérationnels en tant que conseillers politiques et juridiques et agents d’information publique », explique la Défense. « Leur participation à l’exercice est fondamentale dans le cadre plus large du renforcement des liens existants avec les universités : une combinaison stratégique et innovante des opérations et de la culture de défense ».

Lors de la première édition de Mare Aperto (octobre 2021), neuf universités avaient participé aux jeux de guerre. « Des chercheurs des universités de Bari et de Catane, notamment, ont été accueillis à bord du navire San Giorgio afin d’opérer dans le cadre des activités de débarquement menées par la Brigade San Marco », a rapporté le service de presse de l’université des Pouilles. « Le personnel de l’université a réalisé une série de relevés morphotographiques et bathymétriques, numériques et à haute résolution, des différentes plages où se sont déroulés les exercices, afin d’améliorer la capacité à détecter, en temps réel, les zones les plus propices au débarquement ».

L’Université en tenue de camouflage pour planifier des attaques et des opérations spéciales de guerre...

 

Les heureux élus


 

19/01/2023

ANTONIO MAZZEO
Las fuerzas armadas marroquíes hacia una integración operativa en la OTAN

Antonio Mazzeo, Africa ExPress, 16/1/2023
Traducido por Fausto Giudice, Tlaxcala

El servicio de prensa del Comando de Fuerzas Conjuntas Aliadas (JFC Nápoles) con sede en Lago Patria, Nápoles, ha anunciado que una unidad de élite del ejército marroquí ha iniciado su camino hacia la interoperabilidad con unidades de la OTAN a través del programa de entrenamiento aliado denominado "OCC E&F" (Operational Capabilities and Strategic Evaluation and Feedback) celebrado del 23 de noviembre al 10 de diciembre de 2022 en el polígono de tiro de Ramram, en Marrakech.

 

"El programa OCC E&F está específicamente diseñado para evaluar el nivel de interoperabilidad y las capacidades militares alcanzadas por las unidades de un país socio con respecto a los estándares de la OTAN", añadió el JFC Nápoles.

Las actividades de adiestramiento en Campo Ramram se llevaron a cabo con la ayuda de personal especializado del Comando Aliado de Lago Patria y el apoyo de militares de Bosnia-Herzegovina, Colombia, Georgia, Irlanda, Serbia y Suecia, países que todavía no son miembros de derecho de la OTAN.

"Juntos, trabajaron con un equipo de evaluación del ejército marroquí para llevar a cabo una Autoevaluación de Nivel 1 (SEL-1) de una compañía del 2º Batallón de la 2ª Brigada de Infantería Aerotransportada del Ejército marroquí", añadió la oficina de prensa del Comando Aliado.

La 2ª Brigada Aerotransportada ya ha participado en numerosos ejercicios nacionales e internacionales y, durante el programa de adiestramiento en Marrakech, demostró "que ha aprendido rápidamente y aplicado con éxito las normas de Nivel 1 de la OTAN".

La compañía marroquí es la primera unidad de un país africano que obtiene la certificación SEL-1. "Es también el primer ejemplo de la participación del JFC Nápoles en el programa de asociación, lo que demuestra su importancia como elemento central de la cooperación en materia de seguridad de la OTAN", concluye el Comando Aliado de Lago Patria-Nápoles.

El 21 de noviembre de 2022, representantes del Estado Mayor de las Fuerzas Armadas marroquíes participaron en una reunión sobre "Seguridad marítima" organizada por el Comité Militar de la OTAN en Bruselas, a la que también asistieron otros importantes países socios de la Alianza, como Australia, Colombia, Finlandia, la República de Corea, Qatar y Suecia.

"Precisamente por su dimensión global, la seguridad marítima es una cuestión clave para la paz y la seguridad de la OTAN y sus socios", declaró el General Lance Landrum, vicepresidente del Comité Militar de la OTAN, al inaugurar la sesión. "Dependen unos de otros para garantizar soluciones coherentes, coordinadas y sostenibles a los retos marítimos existentes.

"Mediante las maniobras navales conjuntas, los miembros de la OTAN y los países asociados se esfuerzan por mantener y desarrollar su pericia en la realización de actividades de combate, establecer la interoperabilidad entre las fuerzas armadas de la OTAN y de los países asociados, y mejorar sus capacidades marítimas y de preparación generales para todas las operaciones, internacionales y nacionales”.

El discurso de apertura de la reunión internacional corrió a cargo del Vicealmirante Keith Blount, jefe del MARCOM - Comando Marítimo Aliado, con sede en Northwood (Reino Unido). "El dominio marítimo abarca los océanos y los mares, por encima y por debajo de la superficie, en todas las direcciones", empezó diciendo. "Se está realizando un gran esfuerzo para proporcionar una disuasión y defensa creíbles en todo el territorio marítimo y las zonas terrestres de influencia de la Alianza. Para apoyar el esfuerzo marítimo de la OTAN resulta esencial mejorar la coordinación y cooperación con los socios”.

A la luz de la creciente integración estratégica de las fuerzas navales y terrestres marroquíes en la OTAN, lo revelado el 6 de diciembre por la publicación digital especializada Africa Intelligence parece cada vez más plausible, a saber, la posibilidad de que Marruecos se convierta en la primera nación africana en suministrar armas y equipo militar a Ucrania para su uso en el conflicto con Moscú.

Según Africa Intelligence, a petición de la administración usamericana, Rabat ha decidido "secretamente" suministrar al ejército ucraniano piezas de recambio para los tanques T-72, de los que el ejército marroquí posee todavía 150 ejemplares B/BK de fabricación bielorrusa. Siempre según el sitio especializado en temas militares, ya en 2015, el gobierno ucraniano, a través de la empresa pública Ukroboronprom, había solicitado a Marruecos el suministro de piezas de repuesto para el T-72.

"En teoría, todavía hay varios equipos de tipo soviético en las fuerzas armadas marroquíes : además de los tanques T-72B/BK, hay al menos treinta lanzacohetes de campaña BM 21 de 122 mm, 12 vehículos autopropulsados antiaéreos Tunguska M1 2K22 con misiles antiaéreos SA-19 y cañones de 30 mm, unos 160 cañones de tiro rápido ZSU de 23 mm, decenas de misiles antitanque Malyutka y Metis, y miles de fusiles AK-47 Kalashnikov de origen rumano, chino y finlandés", documenta el sitio web Analisi Difesa.



Tanque T-72B/BK, utilizado por las fuerzas armadas marroquíes

"Marruecos había expresado su voluntad de mantener los T-72B/BK en servicio, pero podría obtener de Washington la sustitución de las armas entregadas a Ucrania por productos usamericanos nuevos o de segunda mano, como los carros de combate M1A1/A2-Abrams, de los que el ejército de Rabat ya tiene desplegados 384".

Por último, Analisi Difesa señala cómo el Reino de Marruecos, uno de los Estados africanos que siempre se ha pronunciado a favor de la integridad territorial de Ucrania en el marco de las Naciones Unidas, "podría actuar como recaudador en África por cuenta de USA con el objetivo de localizar y recuperar armas y municiones de tipo ruso/soviético para suministrarlas a Kiev".


Langley en Marruecos...



...luego en Túnez (aquí con el Ministro de Defensa Nacional, Imed Mémiche)

Marruecos fue, seguido de Túnez el 20 de octubre, el primer país africano visitado (del 17 al 19 de octubre de 2022) por el General del Cuerpo de Marines Michael Langley tras asumir el mando del AFRICOM, el Comando de Operaciones de las Fuerzas de USA en África, estacionado en Ramstein (Alemania). "Nuestra asociación en el Norte de África contribuye a la seguridad regional y marítima en las aguas situadas más allá del flanco meridional de la OTAN", declaró el Gen. Langley en Rabat.

Durante su misión en Marruecos, Michael Langley se entrevistó con el Ministro Abdellatif Loudiyi (Ministro Delegado del Jefe del Gobierno, encargado de la Administración de la Defensa Nacional) y con la cúpula de las fuerzas armadas marroquíes, entre ellos el General Belkhir El Farouk (Comandante de la Zona Sur), el General Alaoui Bouhamid (Inspector de la Real Fuerza Aérea) y el Contralmirante Mustapha El Alami (Inspector de la Real Marina). El tema de las reuniones fue "los intereses comunes compartidos en el sector de la seguridad y los posibles ámbitos de cooperación en el futuro", según declaró el comando de US AFRICOM.