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04/05/2023

JUAN PABLO CÁRDENAS S.
Le lithium au Chili, une opportunité

Juan Pablo Cárdenas S., Política y Utopía, 25/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Les intentions malveillantes de la droite ont été mises en évidence par la décision du président Boric de créer l’Entreprise nationale du lithium, une entité qui sera chargée de l’exploration et de la production d’une ressource qui est désormais considérée comme stratégique et qui peut produire des revenus encore plus importants pour le pays que ceux offerts par l’exploitation à grande échelle du cuivre. Une entité étatique qui assurera le contrôle par l’État d’au moins 51 % des activités d’exploitation de cette ressource et, surtout, qui visera à exporter ce minerai avec une valeur ajoutée.

Localisation des salines andines et pré-andines. Source

Il convient de noter que toutes les réserves de lithium appartiennent au Trésor public et que celui-ci pourrait se charger de leur extraction et de leur commercialisation sans faire appel à des investisseurs privés. Cependant, le gouvernement actuel a décidé d’inviter les intéressés à s’associer à l’État pour mettre en œuvre ces opérations, une offre qui a été accueillie favorablement par les deux entités privées qui exploitent actuellement ce minerai et dont les concessions expireront dans quelques années. En tout état de cause, elles préfèrent s’associer à l’État plutôt que d’abandonner leur travail au profit de l’État ou de tous les Chiliens, comme on dit.

Le Mouvement Litio para Chile, regroupant syndicalistes, militant·es et universitaires, se bat depuis une douzaine d’années pour la nationalisation du lithium

Avec leur voracité bien connue, certains entrepreneurs nationaux et étrangers n’ont pas approuvé l’initiative de La Moneda, avertissant qu’il serait bien mieux pour le Chili de confier à “l’initiative privée” l’exploitation d’une ressource destinée à rapporter d’énormes bénéfices, étant donné que c’est dans notre pays que se trouvent les plus grandes réserves du monde et qu’elles pourraient rapidement nous placer à la tête de la production mondiale. En effet, rien que l’année dernière, les impôts que l’État a perçus sur l’exploitation par Soquimich* et Albemarle* ont dépassé les ressources accordées par Codelco* au budget national, ce qui témoigne de l’immense demande mondiale et du bon prix de ce que l’on appelle aujourd’hui “l’or blanc”.   Et cela peut aussi indiquer les immenses profits de ces deux entreprises.

A tort, certains secteurs patronaux et politiques ont accusé Gabriel Boric d’imiter les décisions de l’ancien président Allende lorsqu’il a marqué une étape historique en nationalisant la principale entreprise de cuivre du pays. Une décision qui avait été adoptée en 1971 par un vote unanime du Parlement, qui incluait également les voix de la droite de l’époque.

Contrairement à ce qu’affirment les leaders de l’opposition, le président défunt n’aurait certainement pas invité, comme l’a fait le président Boric, des investisseurs privés à s’associer aux efforts de l’État dans ce domaine. Car il ne s’agit pas vraiment d’une nationalisation mais, au contraire, d’une offre généreuse au monde des entreprises de participer à l’exploitation d’une ressource qui appartient à l’État. La gauche ne devrait guère s’en réjouir, compte tenu de la triste expérience des entreprises privatisées par la dictature et les gouvernements qui lui ont succédé. Dans la mesure où des ressources aussi fondamentales que l’eau et l’électricité dépendent aujourd’hui d’entreprises dont la gestion est très discutable. Il en va de même pour les administrateurs de pensions et de santé, les concessionnaires de routes et tant d’autres qui réalisent d’énormes profits sur des services fondamentaux, avec peu de retour pour le pays.

 

Alors que les associations d’entreprises et leurs représentants au parlement s’opposent avec tant de ténacité à une réforme fiscale qui obligerait ceux qui ont tant à augmenter leurs maigres impôts au profit des pauvres et de la classe moyenne, il semblerait vraiment insensé de confier de nouvelles concessions minières, forestières et autres au secteur privé, alors que l’État pourrait entreprendre ces activités lui-même et collecter des ressources qui pourraient servir à vaincre la pauvreté, à atteindre le plein emploi et à financer, par exemple, des projets d’éducation et de logement. En outre, il devrait s’efforcer d’obtenir des salaires et des pensions décents.  

Aucune des entreprises privatisées n’a apporté autant au pays que celles qui dépendaient de l’entreprise publique Corfo*, Codelco ou celles qui géraient auparavant les fonds de pension des travailleurs, dont les pensions pour les retraités sont nettement plus élevées que celles fournies aujourd’hui par les AFP*. Aux mains, comme chacun sait, d’une poignée de propriétaires étrangers dans ce qui est considéré comme l’entreprise la plus rentable de ces dernières décennies. Cette activité n’est comparable qu’aux profits des banques privées.

Nous savons déjà que l’énorme inégalité qui existe dans le pays est à l’origine de troubles tels que la criminalité et la violence qui sévissent dans les villes et les quartiers de tout le pays. N’importe quel Chilien peut voir l’extrême richesse dans laquelle vivent certaines personnes, ainsi que les millions de compatriotes qui n’ont pas de salaire décent ni de régime alimentaire adéquat. La conséquence, par exemple, est que le nombre de jeunes qui abandonnent l’école, tentés par le trafic de drogue qui sévit dans les zones les plus précaires, augmente rapidement.

On répète, et on le répète avec force, que le plus dangereux est de confier à l’administration publique la gestion des entreprises d’État et l’exploitation de nos richesses. Cela reviendrait à encourager une plus grande corruption dans la politique, alors qu’il est déjà clair que c’est le monde des affaires qui a le plus contribué à corrompre les hauts et moyens fonctionnaires de l’État, à s’entendre pour escroquer les consommateurs et à rechercher l’impunité pour toutes ses attaques contre l’intérêt national.

La croissance économique que les puissants présentent comme une incitation au bien-être social est totalement fausse si une répartition équitable des revenus n’est pas réalisée. Il ne s’agit pas d’être étatiste par caprice, mais d’assumer la certitude que ceux qui ont le plus profité de l’exploitation de nos matières premières sont ceux qui se sont montrés incapables de freiner leur voracité excessive.

En ce sens, nos gouvernants devraient insister sur leur volonté de maintenir le lithium comme une ressource appartenant à tous les Chiliens, tout en recherchant une Constitution et une législation qui redonnent à l’État l’autorité d’entreprendre et d’assurer une croissance économique qui empêche la scandaleuse concentration des richesses.

Face à l’échec évident des politiques néolibérales, la récupération de l’État souverain dans le respect de ses ressources et de sa dignité est aujourd’hui propice. C’est un point sur lequel les gouvernements progressistes de notre région devraient s’accorder s’ils veulent éviter que les explosions sociales ne se multiplient sur tout le continent et éviter le risque de restauration par la force des dictatures néfastes qui nous ont prosternés devant les intérêts étrangers qui continuent à contrôler nos décisions politiques. En ce sens, l’hégémonie retrouvée par ces partis et mouvements grâce à leur puissance économique et communicationnelle et, bien entendu, la faiblesse et l’atomisation de la gauche, sont inquiétantes.

NDT

Soquimich (SQM) : Société chimique et minière du Chili, entreprise publique créée en 1968, privatisée sous Pinochet entre 1983 et 1988, passant dans les mains de son beau-fils Julio Ponce Lerou avec les habituelles méthodes de gangsters des Chicago Boys. L’entreprise chinoise Tianqi en a acquis 24% des actions en 2018.

 Albemarle : entreprise minière usaméricaine exploitant le lithium d’Atacama.

Codelco : Corporación Nacional del Cobre, entreprise publique d’exploitation du cuivre, créée en 1971 et partiellement privatisée sous Pinochet et ses successeurs.

Corfo : Corporación de Fomento de la Producción, organisme étatique créé en 1939, chargé du développement et d’aide à la création de l’industrie nationale.

AFP : Administradoras de Fondos de Pensiones, sociétés anonymes administrant les fonds de retraite.        

 

 

01/12/2022

  FAUSTO GIUDICE
Chile: el Comendador sin estatua y el Afrodita de servicio
Entre Víctor y Camila, un abismo antropológico

Fausto Giudice, Tlaxcala, 29/11/2022
Traducido por María Piedad Ossaba

Víctor nació en 1915 en Madrid. Murió en 2018 en Santiago de Chile. Su fantasma merodea por la historia chilena, una historia llena de furia y traiciones que desmiente el ridículo himno nacional, que brama: “tu campo, de flores bordado/es la copia feliz del Edén”.

 

Camila nació en 1988. Es ministra Secretaria del gobierno de Gabriel Boric, uno de esos gobiernos de “centro izquierda” encargados de entretener la galería con piruetas posmodernas mientras que los verdaderos amos del país prosiguen con sus negocios as usual. Camila es incluso comunista, como sus padres, o al menos milita en un partido que lleva ese nombre. Como decía Lenin, no se puede impedir que una empresa tenga el nombre que quiera. Y al parecer no heredó los genes aventureros de su bisabuelo Marmaduke Grove, el hombre que intentó -y fracasó- un golpe de Estado revolucionario a bordo del famoso Avión Rojo en septiembre de 1930.


No son sólo cuatro generaciones las que separan a Víctor Pey Casado de Camila Vallejo Dowling. Es un abismo antropológico, digno de alimentar reflexiones históricas.

 

Victor en 1938

A la edad en la que Camila hizo su irrupción mediática como estrella del movimiento estudiantil de 2011, Víctor combatía contra la banda de Franco en las filas de la Columna Durruti. En 1939, tras la victoria de Franco, toma el camino del exilio: Perpiñán y luego París, donde conoce al poeta Pablo Neruda. Neruda acababa de ser nombrado por el presidente chileno como cónsul en París, con la tarea especial de organizar el viaje a Chile de los republicanos que habían huido de España.  Víctor fue uno de los 2.200 refugiados que desembarcaron del SS Winnipeg en Valparaíso el 3 de septiembre de 1939. Al salir del puerto de Trompeloup-Pauillac, cerca de Burdeos, Neruda escribió: Que la crítica borre toda mi poesía, si le parece. Pero este poema, que hoy recuerdo, no podrá borrarlo nadie”.

 

Clarín, 4 de noviembre de 1970

Victor y su hermano, ambos ingenieros, crearon una empresa constructora y realizaron una serie de grandes obras públicas, como el puerto de Arica. Pero Victor también escribió, primero para el diario La Hora. En la década de 1950, compró el diario Clarín, al que convirtió en el periódico más popular de la historia de Chile, contrapeso a la prensa de la oligarquía, encabezada por (y sigue siendo) encabezada por El Mercurio.

Amigo de Salvador Allende, Víctor defendió la Unidad Popular, que llegó al poder en noviembre de 1970. Clarín alcanzó cifras de ventas nunca vistas en Chile ni antes ni después, llegando a los 500.000 ejemplares vendidos. (Hoy en día, El Mercurio vende unos 30.000 ejemplares)

 

Yo, Augusto Pinocchoo, no he cometido ningún delito, por Alain Godefroid, Bélgica

El querido tío Augusto va a poner fin a esto: hace prohibir a Clarín y confiscar todos sus activos. Víctor parte de nuevo al exilio, esta vez a Venezuela y luego a Europa. Regresó a Chile con la “transición” y pasó el último cuarto de su más que centenaria vida luchando por obtener reparación. En vano. Los malditos demócratas, de derecha e izquierda, todos centristas por supuesto, harán caso omiso de los laudos del Centro Internacional de Arreglo de Diferencias Relativas a Inversiones (CIADI), un tribunal de arbitraje con sede en Washington bajo los auspicios del Banco Mundial -así que no es exactamente un tribunal revolucionario- que ha apelado  repetidamente a los sucesivos gobiernos chilenos el pago de reparaciones por cientos de millones de dólares. A todos estos gobiernos les ha importado un pito y han preferido meter a la prensa oligárquica en su bolsillo y seguir concediéndole jugosos ingresos publicitarios.

Y así volvemos a la bella Camila, la Madona de los coches cama de izquierda: la señora ministra acaba de publicar un artículo en… El Mercurio para abogar por el pluralismo de la información, la lucha contra la desinformación y todo  el tintineo, es decir, las bobadas acostumbradas.

Juan Pablo Cárdenas, un veterano del honorable periodismo chileno -frecuentó las cárceles pinochetistas-, un jovencito de 73 años, acaba de responderle a Miss Dowling Street. Su columna se puede leer aquí.

28/11/2022

JUAN PABLO CÁRDENAS SQUELLA
Chile: La ministra Vallejo, la desinformación y El Clarín


 Juan Pablo Cárdenas S., Politica y Utopia, 28-11-2022

Aunque las constituciones democráticas establecen que el sufragio debe ser secreto, libre e informado, lo cierto es que son muy pocos los países del mundo que pueden asegurar que sus ciudadanos ejercen un voto plenamente consciente de las alternativas que se le presentan. Sabemos que el poder de la propaganda y del dinero influye considerablemente en las decisiones populares y que la ignorancia masiva conspira contra el carácter republicano de estos procesos.

Se asume que en nuestro país son muchos los electores que concurren a votar nada más porque el derecho al sufragio se les ha hecho obligatorio, tanto así que en el último plebiscito se agregaron más de 5 millones de votantes que ciertamente muy poco sabían de qué se trataba la Carta Magna definida por la Convención Constitucional. Los que, en su desgano por la política y molestia por las demandas populares no satisfechas, terminaron desaprobando la nueva institucionalidad propuesta. 

Asegurar que este rechazo no significa un voto de repudio al gobierno de Gabriel Boric sería peor que rendirse al rechazo del pueblo a la posibilidad de una nueva Constitución. En este sentido, el proceso institucional se habría clausurado, entonces, con ese más de 60 por ciento de votantes adversos, cuando apenas un año antes en un 80 por ciento el país animó el nuevo itinerario institucional.

Camila Vallejo (1988): ha sido comunista desde joven, lideresa estudiantil y acabó ministra

La ministra secretaria general de Gobierno, Camila Vallejo, nos insta en una columna publicada por El Mercurio, a combatir la desinformación ciudadana, sin la cual a su juicio no serían posibles la libertad de expresión, el ejercicio del periodismo y la defensa del pluralismo como valor fundamental de la sociedad. Estando plenamente de acuerdo con ella es que pensamos que nuestras autoridades no han hecho lo posible por consolidar la diversidad informativa que debe caracterizar a las democracias, la que justamente se alimenta de un genuino pluralismo ideológico en los medios de comunicación. Hoy por hoy, los principales instrumentos en la educación y el libre albedrío de las personas.

Si el Régimen Militar clausuró y persiguió tan implacablemente a los medios de comunicación que no le eran afines fue, justamente, para mitigar la disidencia, para que los ciudadanos no tuvieran los conocimientos y alcances de la convicción de que la democracia era preferible a la Dictadura. Para que se mantuvieran desinformados de cuanto ocurría y se convencieran que lo que teníamos era de todas maneras mejor que el caos que imperaba en el mundo, según lo advertían majaderamente las principales autoridades de la época. De allí que la pertinacia y el riesgo asumido por los medios disidentes sea reconocido como un logro fundamental en la tarea de romper el bloqueo informativo, denunciar las violaciones sistemáticas de los DDHH y fomentar la recuperación democrática.

Camila Vallejo, pese a su juventud, seguramente tiene conocimiento de que paradójicamente todos los medios opositores a la Dictadura fueron desapareciendo durante los gobiernos de la Concertación y de la Nueva Mayoría. Debe saber, también, como desde La Moneda nada se hizo para reforzar la presencia de estos diarios y revistas durante la Transición a la Democracia, lo que además fuera propuesto por altos funcionarios de los Países Bajos que nos visitaron con ocasión del cambio de mando. Sin sospechar siquiera que los propios aportes ofrecidos por este país y otras naciones europeas iban a ser impedidos por el propio gobierno de Patricio Aylwin, el que, además, no se allanó a que estos medios pudieran acceder siquiera a la publicidad estatal.

 Clarín, 4 de noviembre de 1970

Por el contrario, lo que se comprobó después es que los nuevos gobernantes convinieron con El Mercurio, la Tercera y otros medios pro pinochetistas respetar y prolongar los contratos publicitarios y así salvarlos de sus inminentes quiebras y desaparición. Un gesto que le aseguró a los nuevos moradores de La Moneda un buen trato de parte de estos, al menos por algunos años. “La mejor política de comunicaciones es la que no se tiene” fue la hipócrita explicación de uno de los voceros del primer gobierno de la Concertación, después de asegurarle a los medios que fueron cómplices de la Dictadura una larga vida que se prolonga hasta hoy y se permite, incluso, ofrecerle tribuna a la joven ministra comunista del gobierno actual. Con el tiempo, resultó evidente que las nuevas autoridades optaron por una política de connivencia con la prensa derechista que arriesgarse a la crítica y las demandas que se le harían de parte del periodismo libre e inclaudicable.

Sabe también la ministra Vallejo que, además de hacerse cómplices de la desaparición de tantos medios que contribuían a la diversidad democrática, todos los gobiernos de la Concertación y la Nueva Mayoría litigaron ante el CIADI (Centro Internacional de Arreglo de Diferencias Relativas a Inversiones) para impedir que el Estado chileno indemnizara a los propietarios españoles del diario El Clarín por la decisión de Pinochet de clausurarlo y apoderarse de todos sus bienes. Un juicio que después de tres décadas le dio finalmente la razón a Víctor Pey* y a la Fundación Presidente Allende y acaba de dictaminar la obligación de Chile de compensar a los dueños del matutino con varios millones de euros o dólares por el perjuicio ocasionado el que, sin duda, también representaba una grave transgresión a la libertad de prensa.

Mucho podría hacer la Ministra Secretaria General de Gobierno para que la actual administración no siga dilatando tan justo acto de reparación. Que se comprometa a mediar ante nuestro Jefe de Estado para que cumpla con la sentencia de este tribunal internacional. Con lo que, además, se posibilitaría la reaparición del diario que hasta hoy puede demostrar que es el de mayor circulación de nuestra historia, aunque en la actualidad está reducido solo a una versión electrónica.

La reaparición de Clarín sin duda contribuiría a la diversidad informativa que sigue tan ausente en nuestro sistema de medios, donde impera tanto la uniformidad de los contenidos de la TV, radio y periódicos, así como la desinformación popular señalada por la ministra en su columna. Podría alentar, con ello, a que se cumpla con lo que el mismo diputado Boric prometió respecto de este diario silenciado y que hoy busca reaparecer con la indemnización ya definida.

 *Víctor Pey Casado (1915-2018): combatiente de la Columna Durruti en defensa de la República española, emigró a Chile en 1939. Amigo personal de Salvador Allende y de Pablo Neruda. Además de participar en la construcción de obras como el puerto de Arica, Pey, ingeniero de profesión, se dedicó al periodismo. Comenzó escribiendo columnas en el diario La Hora, y terminó adquiriendo el Clarín de manos de Darío Saint Marie. "Chile para mi significó la libertad. Aquí me enamoré, aquí construimos con mi hermano casas, obras públicas, obras de agua potables, caminos, puertos", afirmó Pey en 2015, al recibir una medalla rectoral en la U. de Chile por su centenario. Clarín fue el periódico más exitoso de la historia de Chile, llegando a vender hasta 500.000 copias en un día. [NdE Tlaxcala]


09/09/2022

LUIS CASADO
La operación fue un éxito. Único detalle: murió el paciente…
Sobre el resultado del plebiscito constitucional en Chile

Luis Casado, 9-9-2022

Obtuvieron lo que buscaban. Las almas inocentes no comprenden, manifiestan ya sea su indignación, su decepción o su cabreo, o todo ello junto. Pero no entienden. Luis Casado ofrece alguna pista. Como dice él mismo, una “lucecilla”...

Por el momento solo quisiera comprender cómo es posible que tantos hombres, tantas aldeas, tantas ciudades, tantas naciones, soporten a veces un tirano aislado que no tiene sino el poder que ellos le dan, que solo puede dañarles en la medida que quieran soportarlo, y que no podría hacerles ningún mal si no prefiriesen aceptarle todo antes que contradecirlo.
(Étienne de la Boétie. Discurso de la Servidumbre Voluntaria. 1547)

La significativa mayoría alcanzada por el Rechazo a la Nueva Constitución generó estupefacción, lo que no deja de ser estupefaciente. La incomprensión general se manifiesta de diversos modos, entre los cuales el cabreo no es el menos frecuente.


 Desafortunadamente, ni el cabreo ni la incomprensión pueden sernos de utilidad a la hora de responder a la célebre cuestión planteada por Vladimir Ilich Ulianov: ¿Qué hacer?

De ahí que ofrecer una interpretación, arrojar alguna lucecilla que aclare la oscuridad del túnel, encender la candela que le evite a los pringaos seguir pisando la mierda en la que viven y caminan… sea obra útil.

Tony Blair solía decir: “la memoria de la opinión pública no dura más de ocho días”, lo que desafortunadamente aparece como una verdad incontrovertible. Chile vive una realidad que es el producto de medio siglo de crímenes e infamias. Tiempo prolongado que ha tenido la virtud de desdibujar la cuestión de fondo, –vivida cotidianamente no obstante–, sustituida por una decisión a propósito de un texto cuya principal característica consiste en que nunca fue puesto en práctica, y que por ende solo podía evocar ilusiones oníricas o bien temores de insomnio.

La pregunta del millón es de una sencillez bíblica: ¿Cuál es la cuestión que tensiona la vida pública desde hace pronto cincuenta años? Las reglas de la vida en sociedad, codificadas como conviene en las sociedades modernas en una Carta Magna llamada Constitución. Texto que en lo que conocemos como ‘democracia’ es, o debiese ser, redactado y aprobado por la ciudadanía, derecho inalienable que la Historia se encargó de denominar Soberanía del Pueblo.

Lo que envenena el cuerpo social es precisamente una Constitución impuesta en dictadura, redactada por un puñado de maleantes intelectuales al servicio de los poderosos que saquean las riquezas del país, explotan a su población y destruyen el ecosistema. Esa es la cuestión de fondo.

¿Cuál fue la pregunta del plebiscito? Esa a la cual cada elector debía responder en consciencia. Hela aquí:

"¿Aprueba usted el texto de Nueva Constitución propuesto por la Convención Constitucional?"

La Constitución en vigor, la mal parida, sigue allí, nadie pregunta nada al respecto, nadie debe pronunciarse en cuanto a su derogación simple y pura, a su eliminación como desecho de una mala digestión, así fuese solo por la impudicia de su origen, para no hablar de sus atroces consecuencias para la inmensa mayoría del país. ¿Acaso no fue eso lo que millones de chilenos salieron a rechazar a las calles obligando a la costra política parasitaria a reaccionar?

Pueden decir lo que quieran, la ilegitimidad del sistema institucional en vigor fue y es razón necesaria y suficiente para borrar de una pluma, como ilegal e inaceptable, todo lo obrado en ese ámbito por la dictadura y más tarde por los traidores a la democracia.

Sin embargo, todos, de Aylwin a Boric, acompañados de sus respectivos secuaces, aceptaron que la “evolución institucional” debía tener lugar en el marco y en los límites de lo decidido por la dictadura.

Todo, incluyendo las leyes electorales y sus curiosas modificaciones, se hizo al amparo y bajo la inspiración del genio de Jaime Guzmán, ese que se auto felicitaba de haber excretado un texto que, sea quien sea que esté en el gobierno, “le obligará a hacer lo que nosotros queremos”.

Luego, como en las caricaturas del deporte tarifado, se modifican las reglas, o se mantienen, en función de la conservación estricta de los intereses de quien debe ganar la competición de cualquier modo.

A nadie le pasó por la cabeza, sumidos como estaban en la repartición del pillaje, la idea de “borrón y cuenta nueva”. Plebiscitos van y plebiscitos vienen, la Constitución de la Dictadura sigue incólume, algo defecada por la incontinencia de Ricardo Lagos, pero sigue siendo ella misma en lo esencial.

¿Ocurrió algo parecido en la Alemania de la pos guerra? ¿Siguió en vigor la institucionalidad nazi mientras se reconstruía un modelo democrático?

¿Ocurrió algo parecido en la Francia liberada? ¿Siguieron en vigor las leyes promulgadas por los traidores colaboracionistas de Vichy mientras se reconstruía la República?

Chile es el único país del mundo en el que el agua y el mar fueron privatizados, y la evolución institucional se hace al abrigo, ¡y qué abrigo!, de las reglas de una dictadura.

01/01/2022

JUAN PABLO CARDENAS
Carta pública al Presidente Boric
Sobre la diversidad informativa

Juan Pablo Cárdenas S., Política y Utopía,31/12/2021

Estimado señor Presidente:

Le escribo como miembro de esa generación de comunicadores que volcó su juventud al esfuerzo de romper el bloqueo informativo impuesto por la dictadura de Pinochet, denunciar las graves violaciones de los derechos humanos y abogar por el advenimiento de la democracia.  Lo hago a título personal, pero confío que lo que le diga sea compartido por aquellos periodistas que ya envejecimos en la convicción de que uno de los pilares fundamentales del ideal republicano es la libertad de expresión y, muy en particular, la diversidad informativa.

Hasta septiembre de 1973 Chile se enorgullecía de la gran cantidad de medios de información que servían a una población apenas la mitad de la actual. Era solo cuestión de acercarse a cualquier quiosco para apreciar la existencia de varios diarios de distinta orientación ideológica, como de innumerables revistas de carácter cultural, político, religioso, deportivo y otros tópicos. Así como comprobar también medios para los jóvenes, las mujeres, los trabajadores y los más variados grupos sociales. Constituíamos un ejemplo en América Latina y el mundo, al tiempo que celebrábamos en compromiso del Estado por impulsar la televisión universitaria y también la lectura con iniciativas tan loables como la Editorial Quimantú que logró que los libros entraran hasta los hogares más modestos del país, a un precio, por supuesto, razonable.

Usted y yo sabemos lo que ocurrió con el Golpe Militar y aquel masivo cierre de medios, la persecución de los periodistas libres y la más pavorosa concentración informativa de nuestra historia. Pese a la existencia de tres o cuatro revistas, un par de emisoras y dos periódicos abiertos, además de los clandestinos, que se propusieron la tarea de poner en conocimiento público los horrores del régimen cívico militar. De esta forma es que los medios que fundamos y en que ejercimos sufrieron las más variadas formas de acoso traducidas en constantes requerimientos judiciales, clausuras arbitrarias, cárceles, exilio y hasta un homicidio feroz como fue el de nuestro compañero de la revista Análisis, José Carrasco Tapia.

Lo que nunca pensamos, entonces, es que cada uno de nuestros medios se verían obligados a cerrar sus páginas durante la posdictadura, después de haber sufrido tantos embates de parte del régimen castrense, los que pudieron haber sido peores de no mediar la solidaridad internacional que se nos prodigó y el enorme arraigo que ganamos entre los chilenos. Quien le escribe tiene el honor de ser uno de los periodistas nacionales más premiados por el mundo, y ademas he recibido el Premio Nacional de Periodismo en el año 2005.

Sin embargo, ya nadie puede repararnos por aquel silencio forzado que se nos impuso con la política de exterminio de nuestros medios puesto en práctica a partir del primer gobierno de la Concertación. Persecución injusta e ingrata que tuvo autores intelectuales y materiales que hemos identificado en centenares de artículos, entrevistas y conferencias, especialmente ante los estudiantes de periodismo de todas las casas de estudio.

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29/12/2021

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Chili: « Plutôt que le moindre mal, je choisis le plus grand bien »

  Sergio Rodríguez Gelfenstein, 29/12/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Une fois célébrée la  « fête de la démocratie », qui a ramené la joie au Chili pour la deuxième fois et dans laquelle il a également élu son nouveau président, il est nécessaire de faire quelques réflexions pour l'avenir.

Il me semble que la question à débattre est liée à l'autocritique que devrait faire la gauche en raison de son incapacité à construire une alternative de contenu populaire qui favorise les intérêts de la majorité. Dans cette mesure, le peuple est invité à accepter le « moindre mal » perpétuant ainsi l'aveu de Patrick Aylwin qu'il n'y avait que “la vérité et la justice dans la mesure du possible".” Cette proposition est devenue une doctrine qui réduit l'esprit révolutionnaire du peuple, limite la lutte pour ses intérêts en médiant ses objectifs stratégiques et subordonne la lutte quotidienne à l’aspect strictement électoral dans lequel se jouent les règles de la démocratie représentative.


Rencontre "franche" du candidat Boric en novembre avec des représentants des six branches de la Confédération de la Production et du Commerce (CPC) - Chambre Nationale de Commerce (NBC); Société Minière Nationale (Sonami); Sociedad de Fomento Fabril (Sofofa); Chambre Chilienne de la Construction (CChC); Association des Banques et Institutions Financières (Abif); Société Nationale d'Agriculture (SNA) : « Il est clair pour que pour construire un Chili meilleur, nous avons le devoir de parler à tout le monde et de réunir tout le monde et dans ce cas, les grandes entreprises, qui fournissent la moitié de l'emploi au Chili, doivent faire partie de ce processus ».

Dans cette mesure, le “moindre mal” est l'expression de la facilité avec laquelle la gauche renonce à la poursuite de ses objectifs historiques, alors qu'au Chili plus de 50% de la population ne s’identifie pas à ce système et le rejette non seulement du point de vue électoral, mais surtout dans la pratique quotidienne de sa lutte. Le soulèvement populaire du 18 octobre 2019 est l'expression de la capacité du peuple à construire une alternative en dehors du statu quo, au-delà du fait que “pour le moment” (comme l'a dit le Commandant Chávez après l'échec de la rébellion du 4 février 1992), les objectifs n'ont pas pu être atteints. L'incapacité des partis de la gauche traditionnelle à diriger ce mouvement ne peut pas être comprise comme une soumission du peuple au système.

Le soulèvement populaire de secteurs importants de la société chilienne d'octobre 2019 a montré, malgré les insuffisances organisationnelles et de leadership, l'esprit et la volonté d'un peuple qui a subi la perte de 34 de ses enfants, en plus d’environ 12 547 blessés qui ont été hospitalisés d'urgence, parmi lesquels 440 cas de citoyens ayant subi un traumatisme oculaire selon les chiffres donnés par le Bureau du Procureur et l'Institut national des droits humains.

Un peuple abandonné qui accepte le système auquel il est subordonné, n'est pas capable de jouer en ces jours héroïques qui ne pouvaient être paralysés que par la pandémie d'une part, et d'autre part, par l'accord des élites auquel l'actuel président élu a pris une part notable. La manœuvre visait à empêcher que le peuple décide dans la rue pour l'amener dans les espaces de la démocratie représentative, où il a tout à perdre, compte tenu d'un système dans lequel à l'unanimité, des secteurs fascistes à la gauche, on se limite à l'élaboration de politiques « dans la mesure du possible », ils ont squeezé la volonté du peuple pour faire croire qu’elle s’exerce dans les élections.

Sergio Rodríguez Gelfenstein
Chile: “Ante el mal menor, yo elijo el bien mayor”

 Sergio Rodríguez Gelfenstein, 29/12/2021

Una vez celebrada la “fiesta de la democracia” con la que por segunda vez llegó la alegría a Chile y en la que también eligió a su nuevo presidente, es menester hacer algunas reflexiones  de cara al futuro.

Me parece que el tema a debatir tiene relación con la autocrítica que se debería hacer la izquierda por su incapacidad para construir una alternativa de contenido popular que favorezca los intereses de las mayorías. En esa medida, al pueblo se le conmina a aceptar el “mal menor” perpetuando de esta manera la admisión que hizo Patricio Aylwin en el sentido de de que solo era posible que hubiera “verdad y justicia en la medida de lo posible”. Esta propuesta se ha transformado en una doctrina que cercena el espíritu revolucionario del pueblo, constriñe la lucha por sus intereses mediatizando sus objetivos estratégicos y subordinando el combate cotidiano a lo estrictamente electoral en el que se juega con las reglas de la democracia representativa.


Encuentro “franco” del candidato Boric en noviembre con los representantes de las seis ramas de la Confederación de la Producción y del Comercio (CPC) -Cámara Nacional de Comercio (CNC); Sociedad Nacional de Minería (Sonami); Sociedad de Fomento Fabril (Sofofa); Cámara Chilena de la Construcción (CChC); Asociación de Bancos e Instituciones Financieras (Abif); Sociedad Nacional de Agricultura (SNA): “Tengo claro que para construir un Chile mejor tenemos el deber de conversar con todos y de convocar a todos y en este caso a las grandes empresas, que entregan la mitad del empleo en Chile, tienen que ser parte de este proceso”

En esta medida, el “mal menor” es expresión del facilismo con que la izquierda renuncia a la búsqueda de sus objetivos históricos, cuando en Chile más del 50% de la población no se siente identificada con ese sistema y lo rechaza no sólo desde el punto de vista electoral, sobre todo en la práctica cotidiana de su lucha. El levantamiento popular del 18 de octubre de 2019 es expresión de la capacidad del pueblo de construir una alternativa al margen del status quo, más allá de que “por ahora” (como dijera el Comandante Chávez tras fracasar la rebelión del 4 de febrero de 1992), los objetivos no pudieron ser cumplidos. La incapacidad de los partidos de la izquierda tradicional de dar conducción a ese movimiento no se puede entender como sumisión del pueblo y sometimiento al sistema.

El levantamiento popular de importantes sectores de la sociedad chilena a partir de octubre de 2019 mostró que a pesar de las insuficiencias organizativas y de conducción, subyace el espíritu y la voluntad de un pueblo que sufrió la pérdida de 34 de sus hijos, además de lo cual hubo alrededor 12.547 heridos que pasaron por urgencia hospitalaria, entre ellos 440 casos de ciudadanos que sufrieron trauma ocular según cifras entregadas por la Fiscalía y del Instituto Nacional de Derechos Humanos.

Un pueblo rendido que acepta el sistema al que está subordinado, no es capaz de protagonizar estas heroicas jornadas que sólo pudieron ser paralizadas por la pandemia por un lado, y por otro, por el acuerdo de las élites en las que tuvo destacada participación el actual presidente electo. La jugada estuvo orientada a impedir que la decisión del pueblo se tomara en las calles para llevarla a los espacios de la democracia representativa donde tiene todas las de perder, habida cuenta de un sistema en el que unánimemente desde los sectores fascistas hasta los de la izquierda que se limita a hacer política “en la medida de lo posible”, esquilmaron la voluntad popular para hacer creer que esta se define en las elecciones.

Nada más falso, la idea de que el nuevo presidente ha sido el más votado de la historia, es parte de la retórica construida para sembrar la idea de mayoría. El presidente Frei sacó 56,09% en elecciones de una sola vuelta. Por comparación, Boric sacó solo el 25,3%. Ese es su apoyo real. El resto acudió a votar por otras razones: los partidos de la Concertación y Marcos Enríquez-Ominami por el oportunismo natural del que hacen gala desde más de tres décadas, cuando aprendieron que esgrimir la bandera del “mal menor” los conduciría a manejar el poder en provecho propio obteniendo pingües ganancias personales, usando la política para ello. Por supuesto, sustentan su doctrina en la suposición de que el pueblo es idiota, fácilmente engañable por lo que cree poder apostar a que ese artificio será eterno.

21/12/2021

LUIS CASADO
Chili : le théorème de la guitare...
Élire un président ne résout rien

 Luis Casado, 21/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Une fois de plus, comme le chantait Léo Ferré : « Ils ont voté... et puis après ? » Il reste à voir si, pour une fois, quelque chose se passe. Quelque chose qui intéresse les citoyens, pas les patrons. Et ce n'est pas parce que j'ai une dent contre les patrons - ce qui est aussi le cas - mais parce que cela doit nous arriver, à nous, les grugés, un jour ou l'autre.

« Un conciliateur est quelqu'un qui nourrit un crocodile dans l'espoir qu'il mangera d'abord les autres... »

(Winston Churchill)

Mes pires craintes se sont confirmées : finalement, l’un des candidats a été élu. Je l'ai dit à plusieurs reprises et je n'ai pas changé d'avis : j’estime qu'au Chili, l’élection présidentielle fait partie du problème, pas de la solution.


J'ai la faiblesse de penser qu'il faut changer la Constitution, la loi électorale, l'organisation territoriale, la répartition des pouvoirs de l'État, rénover les institutions, récupérer la souveraineté citoyenne, changer de « modèle » économique, adopter un autre système fiscal, réformer l'éducation, la santé et le système des retraites, récupérer la souveraineté sur la mer, le cuivre, le lithium, l'eau et d'autres biens publics, des questions toujours en suspens et qui ont survécu à pas moins de sept élections présidentielles sans être touchées ne serait-ce qu’avec un pétale de rose.

Je laisse aux « experts » le soin de décomposer le vote de dimanche, en déterminant qui a voté « pour », qui a voté « contre », qui n'a pas voté, et leurs motivations respectives. Ce qui est certain, c'est que, maintenant, « c’est autre chose avec la guitare » [proverbe chilien signifiant : il y a loin des paroles aux actes, correspondant à Hic Rhodos, hic salta, NdT] : il s'agit désormais de mettre en pratique le programme, ou les propositions annoncées pendant la campagne. Sans supposer que quiconque ait de mauvaises intentions, l’« institutionnalité » que nous traînons depuis la dictature est toujours présente, celle qui « doit être respectée » comme notre propre mère et qui constitue   un fardeau fatal.

Cette « institutionnalité » détermine que le budget national, dont le nouveau président et son nouveau ministre des finances devront s'occuper, a été conçu par l'actuel gouvernement Piñera. Selon le Trésor, ce budget devrait permettre de « s'orienter vers une normalisation des dépenses, de revenir sur la voie de la convergence des politiques budgétaires et, en même temps, de commencer à recomposer l'épargne du pays ». En résumé, il s'agit de réduire les dépenses budgétaires - 22,5 % cette année -, de ne pas dépenser plus que ce que le système fiscal produit, et de stabiliser le taux d'épargne, mis à mal par les retraits des fonds de pension. En d'autres termes : une politique d'austérité budgétaire.

Le principal outil d'un gouvernement est l'outil budgétaire : pas d’argent, pas de Suisse... Vous voulez réformer l'éducation ? Vous devez financer cette réforme : investissements, salaires, dépenses courantes... Vous voulez améliorer la santé publique ? Vous voulez construire un autre système de retraite ? Idem. En attendant qu'un nouveau système fiscal, basé, espérons-le, sur une répartition équitable de la charge fiscale, porte ses fruits. Pour adopter une telle réforme fiscale, il faut le soutien du Parlement et du temps. Le nouveau gouvernement n'a ni l'un ni l'autre.

LUIS CASADO
Chile: El teorema de la guitarra…
Elegir un presidente no resuelve nada

Una vez más, como diría Leo Ferré: "Votaron... ¿Y ahí?" Queda por ver si, por una vez, pasa algo. Algo que le interese a la ciudadanía, no a los empresarios. Y no es por tenerle manía a los empresarios -que también- sino que alguna vez nos tiene que tocar a nosotros, los pringaos. Una nota de Luis Casado.
“Un conciliador es alguien que alimenta un cocodrilo esperando que se coma primero a los otros…” (Winston Churchill)

Mis peores temores se confirmaron: las elecciones terminaron eligiendo a uno de los candidatos. Lo he dicho muchas veces y no he cambiado de opinión: entiendo que en Chile las elecciones presidenciales son parte del problema, no de la solución.

 

Tengo la debilidad de pensar que tenemos que cambiar la Constitución, la Ley electoral, la organización territorial, la distribución de los poderes del Estado, renovar las instituciones, recuperar la Soberanía ciudadana, cambiar el “modelo” económico, adoptar otro régimen impositivo, reformar la Educación así como la Salud y el sistema previsional, recuperar la soberanía sobre el mar, el cobre, el litio, el agua y otros bienes públicos, temas que siguen pendientes y han sobrevivido a no menos de siete elecciones presidenciales sin ser tocados ni con el pétalo de una rosa.

Le dejo a los ‘expertos’ la tarea de desmenuzar el voto del domingo, determinando quien votó “por”, quien votó “contra”, quien no votó, y sus respectivas motivaciones. Lo cierto es que ahora Otra cosa es con guitarra: en adelante se trata de poner en práctica el programa, o las proposiciones anunciadas durante la campaña. Sin suponerle malas intenciones a nadie, sigue presente la ‘institucionalidad’ que arrastramos desde la dictadura, esa que ‘hay que respetar’ como a nuestra propia madre y que constituye un lastre fatal.

Ella determina que el Presupuesto de la nación, con el que se encontrará el nuevo presidente y su flamante ministro de Hacienda, fuese diseñado por el actual gobierno de Piñera. Según Hacienda, dicho presupuesto debe permitir “transitar hacia una normalización del gasto, retomar la senda de convergencia de la política fiscal y, al mismo tiempo, iniciar la recomposición de ahorros del país”. En cristiano: se trata de reducir el gasto fiscal –un 22,5% en este ejercicio–, de no gastar más de lo que produce el régimen impositivo, y de estabilizar la tasa de ahorro maltratada por los retiros de los fondos de pensión. Dicho de otro modo: una política de austeridad fiscal.