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23/03/2022

HAIDAR EID
De l'hypocrisie occidentale : le Jourdain et le Litani ne sont ni le Dniepr ni le Dniestr

Haidar Eid, Mondoweiss, 22/3/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Les Palestiniens n'ont manifestement pas les mêmes droits que les autres. C'est la seule norme occidentale qui a été appliquée au cours des cent dernières années.

 Il n'y a pas de deux poids-deux mesures occidental, comme le prétendent la plupart des Palestiniens et leurs partisans. En fait, l'Occident capitaliste a toujours soutenu l'entreprise sioniste en Palestine depuis sa création. Il n'a jamais prétendu le contraire. Ni en 1948, lorsqu'il a reconnu la création d'un État juif au détriment de la population indigène de Palestine, ni en 1967, lorsqu'Israël a étendu son projet colonial pour occuper le reste de la Palestine avec certaines parties de l'Égypte, de la Syrie et de la Jordanie. Et depuis 1967, il a étendu ses colonies en Cisjordanie occupée, assiégé la bande de Gaza, commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, et ouvertement approuvé les lois d'apartheid contre ses citoyens palestiniens de seconde zone. Les principales organisations occidentales de défense des droits humains ont témoigné de ces faits, mais les gouvernements occidentaux n'ont absolument rien fait pour soutenir le peuple palestinien. Au contraire, ces mêmes gouvernements ont été absolument clairs sur leurs politiques racistes vis-à-vis des droits humains des Palestiniens. Pour eux, les Palestiniens basanés, « arabes », ne sont pas aussi humains que les Juifs ashkénazes blancs qui se trouvent être les victimes du pire pogrom antisémite occidental du 20e siècle.

Si Israël attaque Gaza (comme il l'a fait en 2009, 2012, 2014, 2021) et tue des milliers de civils innocents, détruit des grands immeubles et assassine des manifestants non violents, ce sont les Palestiniens qui sont à blâmer. Au mieux, les « deux camps » devraient faire preuve de « retenue », c'est-à-dire traiter sur un pied d'égalité l'armée qui est équipée d'avions de combat F35 de fabrication usaméricaine, d'ogives nucléaires, de chars d'assaut et de bombes au phosphore, pour n'en citer que quelques-uns, et les enfants et les femmes privés de leurs droits fondamentaux et assiégés dans ce qui est devenu la plus grande prison à ciel ouvert du monde. Le crime de ces derniers est de ne pas être nés de mères blondes aux yeux bleus ! C'est la suprématie blanche raciste dans toute sa splendeur.

Nous n'osons pas demander le boycott de l'apartheid israélien, ni le respect effectif de nos droits humains fondamentaux, et encore moins notre résistance populaire. N'est-ce pas ce que ces mêmes gouvernements occidentaux soutiennent en Ukraine ?  Mais comment osons-nous, nous les Palestiniens, ne serait-ce que penser à cette analogie ?

En tant que réfugié dont les parents, ainsi que 750 000 Palestiniens, ont fait l'objet d'un nettoyage ethnique en 1948, et sont devenus des réfugiés dans des camps à Gaza, en Cisjordanie et dans la diaspora, je ne peux que ressentir l'horrible douleur des réfugiés ukrainiens. Nous condamnons également, dans les termes les plus forts possibles, tout crime de guerre commis par quelque armée que ce soit, que ce soit en Irak ou en Afghanistan, ou en Syrie, ou en Ukraine. Les victimes de ces crimes sont toutes égales dans leur victimisation, indépendamment de leur ethnie, de leur religion et de leur sexe.

L'invasion russe de l'Ukraine, cependant, a été accueillie par la condamnation occidentale la plus forte et la plus rapide pour ces raisons mentionnées par des journalistes et des politiciens blancs sans sourciller : Les réfugiés ukrainiens sont comme « nous» blancs, de classe moyenne, européens, chrétiens (et certains sont juifs), à la différence des « foules » basanées, moyen-orientales, africaines et musulmanes qui veulent inonder l'Europe en « masse » ! Mais ces politiques occidentales, conservatrices et libérales, ont toujours été racistes, colonialistes et classistes. Elles sont le reflet d'une vision darwinienne du monde, selon laquelle les humains ne sont différents que pour des raisons biologiques : plus ils sont blancs, mieux c'est ! Et, par conséquent, les cultures reflètent ces différences biologiques. Comme le dit Étienne Balibar dans sa discussion sur le racisme culturel : « la culture peut aussi fonctionner comme une nature, et elle peut notamment fonctionner comme un moyen d'enfermer les individus et les groupes... dans une détermination d'origine immuable et intangible ».

Maintenant qu'Amnesty International, Human Rights Watch et même B'tselem ont tous conclu qu'Israël pratique l'apartheid, incontestablement un crime contre l'humanité, du Jourdain à la Méditerranée, que vont faire les gouvernements libéraux et occidentaux ? Vont-ils répondre à l'appel lancé par la société civile palestinienne, à savoir boycotter, désinvestir et sanctionner l'Israël de l'apartheid jusqu'à ce qu'il se conforme au droit international, le même droit international qu'ils ont créé après la Seconde Guerre mondiale ? Vont-ils soutenir la poursuite palestinienne de la justice et de la responsabilité via la Cour pénale internationale de la même manière qu'ils soutiennent la poursuite ukrainienne de la justice ? Vont-ils soutenir la résistance palestinienne à l'occupation, au colonialisme de peuplement et à l'apartheid ?

La réponse est un grand NON, uniquement parce que les Palestiniens ne bénéficient pas des mêmes droits que les Ukrainiens. C'est la seule norme occidentale qui a été appliquée au cours des cent dernières années. Prétendre le contraire est - et c'est un euphémisme - une mauvaise interprétation de l'histoire.

 

 

03/02/2022

HAIDAR EID
El futuro de Palestina está en una democracia laica

 Haidar Eid, Mondoweiss, 28/1/2022
Traducido por Maria Piedad Ossaba, Tlaxcala

Haidar Eid nació en un campamento de refugiados en Gaza (sus padres procedían del pueblo de Zarnouqa, en el distrito de Ramla, limpiado étnicamente por las bandas sionistas en 1948). Obtuvo su doctorado en la Universidad de Johannesburgo, Sudáfrica, donde permaneció de 1997 a 2003, aprendiendo mucho del movimiento antiapartheid. Es profesor asociado de literatura poscolonial y posmoderna en la Universidad Al Aqsa de Gaza. Ha escrito mucho sobre la cuestión palestina, especialmente artículos publicados en Znet, Electronic Intifada, Palestine Chronicle y Open Democracy. Ha publicado artículos sobre estudios culturales y literatura en varias revistas, como Nebula, Journal of American Studies in Turkey, Cultural Logic y Journal of Comparative Literature. Es miembro fundador de la One State Campaign (OSC, “Campaña por un Estado”) y miembro de la Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI, “Campaña Palestina por el Boicot Académico y Cultural a Israel”. Y finalmente pero no menos importante, ¡canta! @haidareid
Es un hecho establecido que Israel es un Estado de apartheid. Las preguntas que se plantean entonces son las siguiente: ¿cómo desmantelarlo y cuál será el siguiente paso?

La solución de dos Estados sigue perdiendo apoyo en Palestina. Cada vez más palestinos se dan cuenta de que el llamado proceso de paz sólo ha dado lugar a la producción de nuevos hechos consumados israelíes y a nuevas prácticas represivas que hacen imposible un Estado palestino que funcione. Por lo tanto, no es de extrañar que una reciente encuesta realizada por el Jerusalem Media and Communication  Center  (Centro de Medios y Comunicación de Jerusalén) indique un apoyo creciente a la solución de un solo Estado entre los palestinos, en detrimento de la solución de dos Estados.

¡La ironía, sin embargo, es que los hechos consumados no parecen haber convencido a los dirigentes palestinos, de derecha o de izquierda! En lugar de luchar para aplastar al sionismo y su política de apartheid en Palestina, los dirigentes de la OLP intentan coexistir con él.

Su argumento, compartido por algunos académicos y activistas internacionales a lo largo de los años, es que la solución de los dos Estados está respaldada por un “ consenso internacional”, a pesar de que no es más que una solución injusta dictada por Israel y USA y que dicha solución ignora nuestros derechos fundamentales como seres humanos. En este artículo, sostengo que la única esperanza para nosotros, los palestinos, reside en una forma de resistencia al apartheid que movilice a los componentes del pueblo palestino y de la sociedad civil internacional y que, en última instancia, conduzca al establecimiento de un único Estado en Palestina.

El apartheid israelí

Es un hecho establecido que Israel es un Estado de apartheid.  Los últimos informes de Human Rights Watch  e incluso de la organización de defensa de los derechos humanos más respetada de Israel, B’Tselem, por no hablar de los informes de tantas organizaciones palestinas de defensa de los derechos humanos, han concluido  que el régimen establecido entre el río Jordán y el mar Mediterráneo es un régimen de apartheid. [Véase también el último informe de Amnesty International, publicado después de la publicación de ese articulo: El apartheid israelí contra la población palestina: Cruel sistema de dominación y crimen de lesa humanidad, NdlT]

De hecho, el apartheid israelí ha logrado el objetivo que tanto anhelaba, a saber, la soberanía israelí sobre toda la Palestina histórica, con enclaves no viables que proporcionan una autonomía de gueto en la que lo que queda del pueblo palestino puede reducirse lentamente. Sin embargo, Israel se encuentra con una carga altamente indeseable: un territorio que contiene más de 4,5 millones de palestinos politizados, sin un Estado independiente propio, fragmentando a Israel de forma tan efectiva como el mismo Israel ha fragmentado la comunidad nacional palestina. El problema sigue siendo tan antiguo como el conflicto mismo: ¿qué hacer con esta gente, cuando lo único que quiere Israel es su tierra?

La solución de dos Estados, como siempre he afirmado, es una solución racista por excelencia a este dilema, ya que se basa en la separación de las comunidades en función de su identidad étnico-religiosa, derivada de la ideología étnico-nacionalista de finales del siglo XIX que dio lugar a la aparición de dogmas racistas como el nazismo, el apartheid y el sionismo.

Esto contradice los principios democráticos de los siglos XX y XXI y, como han argumentado muchos intelectuales, las condiciones para un Estado palestino independiente y soberano han quedado de todos modos destruidas por el avance irreversible de las colonias en Cisjordania. En suma, la solución racista de dos Estados que no garantiza a los palestinos sus derechos fundamentales, en particular la libertad, la igualdad y el retorno de los refugiados a las ciudades y aldeas de los que fueron limpiados étnicamente en 1948.

La cuestión es, cómo desmantelar el apartheid.

Una visión política

Uno de los problemas para encontrar una respuesta a esta cuestión es la falta de un programa político claro propuesto por los palestinos oprimidos. 

30/01/2022

HAIDAR EID
Il futuro della Palestina è in una democrazia laica

 Haidar Eid, Mondoweiss, 28/1/2022
Tradotto da
Fausto Giudice, Tlaxcala

Haidar Eid è nato in un campo profughi a Gaza (i suoi genitori venivano dal villaggio di Zarnouqa nel distretto di Ramla, etnicamente ripulito dalle bande sioniste nel 1948). Ha ottenuto il suo dottorato all'Università di Johannesburg, in Sudafrica, dove è rimasto dal 1997 al 2003, imparando molto dal movimento antiapartheid. È professore associato di letteratura postcoloniale e postmoderna all'Università al-Aqsa di Gaza. Ha scritto molto sulla questione palestinese, compresi articoli pubblicati su Znet, Electronic Intifada, Palestine Chronicle e Open Democracy. Ha pubblicato articoli su studi culturali e letteratura in diverse riviste, tra cui Nebula, Journal of American Studies in Turkey, Cultural Logic e Journal of Comparative Literature. È un membro fondatore della One State Campaign (OSC) e un membro della Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI). E infine, canta! @haidareid

È un fatto accertato che Israele è uno stato di apartheid. Le domande allora sono: come smantellarlo e quale sarà il prossimo passo?

La soluzione dei due stati continua a perdere sostegno in Palestina. Sempre più palestinesi si rendono conto che il cosiddetto processo di pace ha portato solo alla produzione di nuovi fatti compiuti israeliani e pratiche repressive che rendono impossibile uno stato palestinese funzionante. Non sorprende quindi che un recente sondaggio condotto dal Jerusalem Media and Communication Center indichi un crescente sostegno tra i palestinesi per la soluzione a uno stato, a spese della soluzione a due stati.

L'ironia, tuttavia, è che i fatti compiuti non sembrano aver convinto la leadership palestinese, di destra o di sinistra! Invece di lottare per schiacciare il sionismo e la sua politica di apartheid in Palestina, la leadership dell'OLP cerca di coesistere con esso. Il loro argomento, che è stato condiviso da alcuni accademici e attivisti internazionali nel corso degli anni, è che la soluzione dei due stati è sostenuta da un “consenso internazionale”, nonostante il fatto che non è altro che una soluzione ingiusta dettata da Israele e dagli USA e ignora i nostri diritti fondamentali come esseri umani. In questo articolo, sostengo che l'unica speranza per noi palestinesi risiede in una forma di resistenza all'apartheid che mobiliti le componenti del popolo palestinese e della società civile internazionale e che porti infine alla creazione di un unico stato in Palestina.

Apartheid israeliana

È un fatto accertato che Israele è uno stato di apartheid.  Gli ultimi rapporti di Human Rights Watch e persino della più rispettata organizzazione israeliana per i diritti umani, B'Tselem, per non parlare dei rapporti di tante organizzazioni palestinesi per i diritti umani, hanno concluso che il regime stabilito tra il fiume Giordano e il Mar Mediterraneo è un regime di apartheid.

Di fatto, l'apartheid israeliano ha raggiunto il suo obiettivo a lungo desiderato di sovranità israeliana su tutta la Palestina storica, con enclavi non vivibili che forniscono un'autonomia da ghetto in cui ciò che rimane del popolo palestinese può lentamente restringersi. Tuttavia, Israele si ritrova con un fardello altamente indesiderabile: un territorio contenente più di 4,5 milioni di palestinesi politicizzati, senza un proprio stato indipendente, che frammenta Israele con la stessa efficacia con cui Israele stesso ha frammentato la comunità nazionale palestinese. Il problema rimane vecchio come il conflitto stesso: cosa fare con questa gente, quando tutto ciò che Israele vuole è la loro terra?

29/01/2022

HAIDAR EID
Palästinas Zukunft liegt in einer säkularen Demokratie

 Haidar Eid, Mondoweiss, 28/1/2022
Übersetzt von
Fausto Giudice, Tlaxcala

Haidar Eid wurde in einem Flüchtlingslager in Gaza geboren (seine Eltern stammten aus dem Dorf Zarnouqa im Bezirk Ramla, das 1948 von den zionistischen Banden ethnisch gesäubert wurde). Er promovierte an der Universität Johannesburg in Südafrika, wo er von 1997 bis 2003 lebte und viel von die Anti-Apartheid-Bewegung lernte. Er ist außerordentlicher Professor für postkoloniale und postmoderne Literatur an der al-Aqsa-Universität in Gaza. Er hat viel über die palästinensische Frage geschrieben, darunter Artikel, die auf Znet, Electronic Intifada, Palestine Chronicle und Open Democracy veröffentlicht wurden. Er hat Artikel über Kulturwissenschaften und Literatur in einer Reihe von Zeitschriften veröffentlicht, darunter Nebula, Journal of American Studies in Turkey, Cultural Logic und Journal of Comparative Literature. Er ist Gründungsmitglied der One State Campaign (OSC) und Mitglied der Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI). Und zu guter Letzt: er  singt! @haidareid

Es ist eine bekannte Tatsache, dass Israel ein Apartheidstaat ist. Die Fragen, die sich nun stellen, sind: Wie kann diese Apartheid aufgelöst werden und was ist der nächste Schritt?


Die Zwei-Staaten-Lösung verliert in Palästina weiter an Unterstützung. Immer mehr PalästinenserInnen erkennen, dass der sogenannte Friedensprozess nur zur Schaffung neuer israelischer vollendeter Tatsachen und neuer repressiver Praktiken geführt hat, die einen funktionierenden palästinensischen Staat unmöglich machen. Es ist daher nicht verwunderlich, dass eine kürzlich vom Jerusalem Media and Communication Center durchgeführte Umfrage eine wachsende Unterstützung für die Ein-Staaten-Lösung unter den PalästinenserInnenn auf Kosten der Zwei-Staaten-Lösung zeigt.

Die Ironie ist jedoch, dass die vollendeten Tatsachen die palästinensischen Führer, ob rechts oder links, offenbar nicht überzeugt haben! Anstatt dafür zu kämpfen, den Zionismus und seine Apartheidpolitik in Palästina zu zerschlagen, versuchen die PLO-Führer, mit ihm zu koexistieren. Ihr Argument, das im Laufe der Jahre von einigen internationalen Akademikern und Aktivisten geteilt wurde, ist, dass die Zwei-Staaten-Lösung von einem „internationalen Konsens“ unterstützt wird, trotz der Tatsache, dass sie nichts anderes als eine von Israel und den USA diktierte ungerechte Lösung ist und unsere grundlegenden Rechte als Menschen ignoriert. In diesem Artikel argumentiere ich, dass die einzige Hoffnung für uns PalästinenserInnen in einer Form des Widerstands gegen die Apartheid liegt, die die Komponenten des palästinensischen Volkes und der internationalen Zivilgesellschaft mobilisiert und schließlich zur Errichtung eines einzigen Staates in Palästina führt.

Die israelische Apartheid

Es ist eine bekannte Tatsache, dass Israel ein Apartheidstaat ist.  Die jüngsten Berichte von Human Rights Watch und sogar der angesehensten Menschenrechtsorganisation Israels, B'Tselem, ganz zu schweigen von den Berichten so vieler palästinensischer Menschenrechtsorganisationen, kamen zu dem Schluss, dass das zwischen dem Jordan und dem Mittelmeer etablierte Regime ein Apartheidregime ist.

HAIDAR EID
L'avenir de la Palestine est dans une démocratie laïque

Haidar Eid, Mondoweiss, 28/1/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Haidar Eid est né dans un camp de réfugiés à Gaza (ses parents venaient du village de Zarnouqa, dans le district de Ramla, nettoyé ethniquement par les bandes sionistes en 1948). Il a obtenu son doctorat à l'université de Johannesburg, en Afrique du Sud, où il a séjourné de 1997 à 2003, apprenant beaucoup du mouvement anti-apartheid. Il est professeur associé de littérature postcoloniale et postmoderne à l'université al-Aqsa de Gaza. Il a beaucoup écrit sur la question palestinienne, notamment des articles publiés sur Znet, Electronic Intifada, Palestine Chronicle et Open Democracy. Il a publié des articles sur les études culturelles et la littérature dans un certain nombre de revues, notamment Nebula, Journal of American Studies in Turkey, Cultural Logic et Journal of Comparative Literature. Il est un membre fondateur de la One State Campaign (OSC) et membre de la Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI). Et enfin, il chante ! @haidareid

C'est un fait établi qu'Israël est un État d'apartheid. Les questions qui se posent alors sont les suivantes : comment le démanteler et quelle sera la prochaine étape ?

La solution à deux États continue de perdre du soutien en Palestine. De plus en plus de Palestiniens se rendent compte que le soi-disant processus de paix n'a abouti qu'à la production de nouveaux faits accomplis israéliens et à de nouvelles pratiques répressives qui rendent impossible un État palestinien qui fonctionne. Il n'est donc pas étonnant qu'un récent sondage réalisé par le Jerusalem Media and Communication Center indique un soutien croissant à la solution à un seul État parmi les Palestiniens, au détriment de la solution à deux États.

L'ironie, cependant, est que les faits accomplis ne semblent pas avoir convaincu les dirigeants palestiniens, de droite ou de gauche ! Au lieu de se battre pour écraser le sionisme et sa politique d'apartheid en Palestine, les dirigeants de l'OLP tentent de coexister avec lui. Leur argument, qui a été partagé par certains universitaires et militants internationaux au fil des ans, est que la solution à deux États est soutenue par un « consensus international », en dépit du fait qu'elle n'est rien de plus qu'une solution injuste dictée par Israël et les USA et qu'elle ignore nos droits fondamentaux en tant qu'êtres humains. Dans cet article, je soutiens que le seul espoir pour nous, Palestiniens, réside dans une forme de résistance à l’apartheid qui mobilise les composantes du peuple palestinien et de la société civile internationale et qui aboutit finalement à l'établissement d'un seul État en Palestine.

L'apartheid israélien

C'est un fait établi qu'Israël est un État d'apartheid.  Les derniers rapports de Human Rights Watch et même de l'organisation de défense des droits humains la plus respectée en Israël, B’Tselem, sans parler des rapports de tant d'organisations palestiniennes de défense des droits humains, ont conclu que le régime établi entre le Jourdain et la mer Méditerranée est un régime d'apartheid.

En fait, l'apartheid israélien a atteint l'objectif dont il rêvait depuis longtemps, à savoir la souveraineté israélienne sur toute la Palestine historique, avec des enclaves non viables fournissant une autonomie de ghetto dans laquelle ce qui reste du peuple palestinien peut lentement se réduire. Cependant, Israël se retrouve avec un fardeau hautement indésirable : un territoire contenant plus de 4,5 millions de Palestiniens politisés, sans État indépendant propre, fragmentant Israël aussi efficacement qu'Israël lui-même a fragmenté la communauté nationale palestinienne. Le problème reste aussi vieux que le conflit lui-même : que faire de ces gens, quand tout ce qu'Israël veut, c’est leur terre ?

La solution à deux États, comme je l'ai toujours affirmé, est une solution raciste par excellence à ce dilemme, dans la mesure où elle repose sur la séparation des communautés en fonction de leur identité ethnoreligieuse, dérivée de l'idéologie ethno-nationaliste de la fin du 19e siècle qui a conduit à l'émergence de dogmes racistes comme le nazisme, l'apartheid et le sionisme.

HAIDAR EID
Secular democracy and the future of Palestine


Haidar Eid, Mondoweiss, 28/1/2022

Haidar Eid was born in a refugee camp in Gaza (his parents came from the village of Zarnouqa, in the Ramla district, which was ethnically cleansed by Zionist gangs in 1948). He got his PhD from the University of Johannesburg, South Africa, where he stayed from 1997 to 2003, learning much from the anti-apartheid movement. He is Associate Professor of Postcolonial and Postmodern Literature at Gaza's al-Aqsa University. He has written widely on the question of Palestine, including articles published at Znet, Electronic Intifada, Palestine Chronicle, and Open Democracy. He has published papers on cultural Studies and literature in a number of journals, including Nebula, Journal of American Studies in Turkey, Cultural Logic, and the Journal of Comparative Literature. He is a founding member of the One State Campaign (OSC) and a member of Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI). And last but not least, he sings. @haidareid

It is an established fact that Israel is an apartheid state. The questions then are - how to dismantle it and what comes next?

The two-state solution continues to lose support in Palestine. More and more Palestinians are realizing that that the so-called peace process has only resulted in the the production of new Israeli facts on the ground, and new repressive practices that make a functioning Palestinian State impossible. No wonder then that a recent poll conducted by the Jerusalem Media and Communication Center indicates growing support for a one-state solution among the Palestinians at the expense of  the two-state solution.

The irony, though, is that the facts on the ground do not seem to have convinced the Palestinian leadership, right or left! Instead of fighting to crush Zionism and its apartheid policies in Palestine, the leadership of the PLO tries to coexist with it. Their argument, which have been shared by some international scholars and activists over the years, is that the two-state solution is supported by an “international consensus,” notwithstanding the fact it is nothing more than an unjust solution dictated by Israel and the US that it ignores our basic rights as humans. In this article I argue that the only hope for us, Palestinians, lies in an anti-apartheid form of resistance that mobilizes the components of the Palestinian people and international civil society and that ultimately leads to the establishment of single state in Palestine.

Apartheid Israel

It is an established fact that Israel is an apartheid state.  The latest reports by Human Rights Watch and even Israel’s most respected human rights organization, B’Tselem, not to mention reports by so many Palestinian human rights organizations, have concluded that the regime between the Jordan River and the Mediterranean Sea is an apartheid regime.