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22/01/2022

ANNAMARIA RIVERA
Sul razzismo è meglio capirsi

Annamaria Rivera, Comune-Info, 20/1/2022

Come premessa, conviene rimarcare che il termine “razzismo”, al singolare, è preferibile a “razzismi”, se si vuole cogliere il carattere unitario del concetto, al di là delle variazioni storiche ed empiriche del fenomeno. Paradossalmente, per nominare un tale sistema, siamo costretti/e a usare un lemma la cui etimologia rimanda alla credenza nell’esistenza delle “razze”, criticata e poi abbandonata da una buona parte delle stesse scienze sociali e biologiche che avevano contribuito a elaborarla. “Razza” è, infatti, una pseudo–categoria tanto infondata quanto paradossale, essendo basata sul postulato che istituisce un rapporto deterministico fra caratteri somatici, fisici, genetici e caratteri psicologici, intellettivi, culturali, sociali.

In sintesi, il razzismo è definibile come un sistema di credenze, rappresentazioni, norme, discorsi, comportamenti, pratiche, atti politici e sociali, volti a svalorizzare, stigmatizzare, discriminare, inferiorizzare, subordinare, segregare, perseguitare categorie di persone alterizzate, e ciò fino alla strage e allo sterminio.

Scrivo alterizzate poiché nella realtà fattuale, il “colore” o l’effettiva distanza culturale e/o sociale dal noi sono alquanto irrilevanti nella scelta delle vittime, come comprova la tragica storia dell’antisemitismo. Lo stigma applicato a certe categorie di persone può prescindere da qualsiasi differenza somatica, fenotipica, culturale o relativa alla provenienza, essendo l’esito di un processo di costruzione sociale, simbolica, politica.

La propaganda razzista di Vox in Spagna contro i minori stranieri non accompagnati, che riceverrebbero dallo Stato 4.700 € al mese, mentre tua nonna ne riceve 426

05/10/2021

Monte dei Paschi di Siena : le crépuscule de la plus vieille banque au monde

 

Gaia Pianigiani et Jack Ewing, The New York Times, 17/8/2021

Traduit par Courrier international, 13/9/2021

 Original : Days May Be Numbered for the World’s Oldest Bank

Fondée en 1472, Monte dei Paschi di Siena faisait la fierté et l’identité de Sienne. L’institution, en très mauvaise santé, est au bord du rachat par l’une des plus grandes banques d’Italie, UniCredit.


Si la Banca Monte dei Paschi di Siena est rachetée par UniCredit, le gouvernement italien pourrait être contraint de conserver ses créances douteuses. Photo Susan Wright pour le New York Times

La Banca Monte dei Paschi di Siena, la plus ancienne banque au monde, s’est vu décerner [en juillet] un autre titre moins prestigieux, celui du prêteur européen le plus fragile.

Elle a été classée au dernier rang du test de résistance réalisé par les autorités de contrôle européennes pour évaluer la santé financière des établissements du continent. C’est un nouveau revers dans la longue saga qui concerne la banque, marquée par des accords désastreux, des manigances financières, des actes criminels et une mort mystérieuse.

Créances douteuses

Le test a montré qu’en cas de grave récession la banque verrait disparaître tous ses fonds propres. Le gouvernement italien a dû regarder la vérité en face : plus de cinq siècles après sa création, la banque Monte dei Paschi est sur le point de disparaître. À l’invitation de Rome, UniCredit, l’une des plus grandes banques d’Italie, a annoncé [en juillet] qu’elle était en pourparlers pour racheter sa rivale à condition que l’État conserve toutes ses créances douteuses.

UniCredit gardera probablement le nom de la banque fondée en 1472 pour ses agences du centre de l’Italie. Et ses clients ne verront sans doute aucune réelle différence, du moins au début. Mais l’institution cessera d’être une entité indépendante et un rappel vivant du fait que les marchands italiens de la Renaissance ont pratiquement inventé les services bancaires. Les opérations seront gérées depuis le siège d’UniCredit à Milan, plutôt que depuis le bâtiment aux airs de forteresse qui abrite le siège de Monte dei Paschi, situé dans le Sienne ancien. [La banque d’affaires allemande] Berenberg Bank, fondée à Hambourg en 1590, héritera probablement du titre de plus vieil établissement bancaire en activité au monde.

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04/10/2021

Pourquoi nous sommes solidaires de Mimmo Lucano, le hors-la-loi

Gaetano Lamanna , il manifesto, 3/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

13 ans et 2 mois de prison : c’est la condamnation incroyable prononcée en première instance par le tribunal de Locri contre Mimmo Lucano, l’ancien maire de Riace, en Calabre, suspendu en 2018, dont le crime est d’avoir hébergé et intégré des immigrants, faisant ainsi revivre ce village frappé par la désertification. Ci-dessous la réaction d'un encien dirigeant communiste et syndical calabrais, aujourd'hui actif dans le Syndicat des retraités de la CGIL-FG

Délit d’'humanité. Il s'agit d'une contradiction flagrante entre le droit et la justice, qui ne vont pas toujours de pair. Souvent, pour rendre ou faire rendre justice, il faut changer une loi. Cela s'est produit à plusieurs reprises.

Traité comme un criminel. Avant le procès, on lui a ordonné de quitter Riace. Il ne pouvait pas retourner dans son village, même pour rendre visite à son père âgé et malade. Il était considéré comme pire qu'un mafioso. Or, il se trouve que Mimmo Lucano n'est pas un mafioso, mais un citoyen honnête, bon et généreux. Une tête dure, comme beaucoup en Calabre. Nous sommes confrontés à une contradiction flagrante entre le droit et la justice. La loi n'est pas toujours en accord avec la justice. Souvent, pour rendre ou faire rendre justice, il faut changer une loi. Cela a été fait à de nombreuses reprises. Mais c'est un processus long et laborieux. Il faut parfois des batailles, des mouvements, des pétitions populaires, des référendums, pour que le parlement se décide à changer une loi injuste ou à promouvoir des droits.

Ce fut le cas avec le Statut des travailleurs. Il en était de même pour le ius soli (droit du sol). Il en va de même pour les crimes d'honneur, l'avortement, le divorce, et bien d'autres exemples pourraient être cités. La loi, qui est la base du droit, évolue, suit l'histoire et est mise à jour en fonction des changements historiques et politiques. Aux époques grecque et romaine, l'esclavage n'était pas illégal. Au Moyen Âge, les privilèges féodaux et le servage étaient légaux. Le droit n'est pas neutre.

La plupart du temps, il ne fait que codifier des règles, des conventions, des coutumes, déjà en usage. Il transforme le statu quo en loi. Il prend généralement acte des relations de pouvoir. Avec la Révolution française, la bourgeoisie montante a renversé l'ancien monde féodal, façonné à la mesure de l'aristocratie, serré par des contraintes, des privilèges et des règles qui empêchaient l'accumulation du capital, le libre marché et le développement industriel. Plus récemment, sous les gouvernements dirigés par Berlusconi, nous avons également vu des lois ad personam, des crimes déclassés ou faits disparaître du code du jour au lendemain.

29/09/2021

ANTONIO MAZZEO
Mafia à Milazzo : comment la Baie de Saint-Antoine est devenue la Baie de Tonton Saro, le boss de la province de Messine

Antonio Mazzeo, Stampalibera, 7/9/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

On raconte qu'en janvier 1221, un navire en provenance du Maroc et à destination du Portugal fut poussé par une tempête vers la côte de la Sicile orientale, puis fit naufrage entre les villes de Tusa et Caronia. Parmi les passagers se trouvaient plusieurs frères franciscains, dont le missionnaire portugais Fernando Martins de Bulhões. Il réussit miraculeusement à se sauver et atteignint à cheval l'extraordinaire promontoire de Capo Milazzo, trouvant refuge pour quelques jours dans une petite grotte. Après sa mort le 13 juin 1231, le frère a été canonisé comme un saint et est maintenant connu et vénéré dans le monde entier comme Antoine de Padoue.

Trois siècles plus tard, un ermite plaça une image du saint à l'intérieur de la grotte de Capo Milazzo, la transformant en lieu de culte. À la fin du XVIIe siècle, une petite église décorée de marbres polychromes et de bas-reliefs fut construite. Depuis lors, c'est un lieu de pèlerinage et un endroit populaire pour les mariages. La crique verte et turquoise qui se trouve devant elle est connue dans le monde entier sous le nom de Baie de Saint-Antoine. Avec l'ancienne église, la longue plage et les falaises abruptes, elle offre une vue imprenable sur les sept îles Éoliennes et les couchers de soleil sur la mer Tyrrhénienne.

En raison de sa beauté extraordinaire et de la valeur de son paysage naturel, Capo Milazzo est une zone de protection spéciale (ZPS) en vertu des directives de l'UE et est inclus dans le réseau Natura 2000. Depuis mars 2019, le promontoire est une " aire marine protégée " et la Baie de Sant'Antonio est en zone B : la pêche sous-marine et l'utilisation de jet-skis sont interdites, mais l'amarrage, le " transport de passagers " et, avec certaines restrictions, la navigation à moteur, l'ancrage et la " pêche récréative et sportive " restent autorisés. Les écologistes demandaient des contraintes plus strictes pour préserver l'un des plus importants biens communs de l'île. Cependant, les pressions et les intérêts pour la monétisation de la baie et du Cap ont été nombreux depuis les temps anciens, si bien qu'en fin de compte l'option douce a prévalu, ce qui déplaît toutefois à tout le monde, aux ardents défenseurs du chef-d'œuvre naturel et aux propriétaires de dériveurs et de voiliers.

Ceux qui regardent le paradis de la baie et du promontoire ont du mal à imaginer qu'une partie des terrains et des bâtiments, dont certains ont une grande valeur historique et architecturale, sont en mains privés. Les restes de l'ancienne "tonnarella" [madrague] sur la plage de Sant'Antonio seraient également en mains privées, tout comme la tour octogonale voisine de la fin du XIXe siècle et la tour sarrasine, vraisemblablement utilisée au Moyen Âge comme tour de guet. Mais tous ces touristes, italiens et étrangers, qui découvriront que le copropriétaire de cette beauté incomparable est l'un des personnages les plus notoires et les plus controversés de l'histoire criminelle de l'île et du continent, un maillon entre la mafia, les francs-maçons, les services secrets, la subversion d'extrême droite et les appareils institutionnels dévoyés, seront certainement étonnés et choqués.

 


Et ici, c’est moi qui commande !

On raconte que cet été, l'avocat Rosario Pio Cattafi, de Barcellona Pozzo di Gotto, s'est rendu dans les bureaux de la zone marine protégée de Capo Milazzo et de la Fondation Baron Giuseppe Lucifero de S. Nicolò (une institution publique d'assistance et de bienfaisance qui possède de vastes terrains sur le promontoire) pour demander l'autorisation de traverser le sentier qui traverse la baie de Saint-Antoine, actuellement interdit à cause des glissements de terrain sur la crête rocheuse. M. Cattafi aurait expliqué qu'il est le propriétaire légal d'une partie du terrain situé sous le sanctuaire et qu'il devait procéder, avec quelques techniciens, à une inspection de l'ancienne tour sarrasine. "La tour est aussi ma propriété", a-t-il expliqué à ses interlocuteurs incrédules.

Le capo dei capi - comme l'ont surnommé les magistrats de la Direction anti-mafia du district - est le patron de la Baie de Saint-Antoine et veut restaurer ses bâtiments ? Il semble vraiment s'agir de l'une des nombreuses légendes d'une province où beaucoup de gens croient encore que la mafia n'existe pas mais lui attribuent l'omnipotence et l'omniscience. Une enquête sur les biens immobiliers auprès de l'Agenzia delle Entrate permet de lever les doutes et les incertitudes. Selon la note de transcription émise le 2 novembre 2020, la propriété de quatre parcelles de "pâturage" d'une superficie de 4,59 hectares sur le promontoire de Capo Milazzo appartient à parts égales à l'avocat M. Cattafi et à une femme âgée de plus de 90 ans, originaire de la commune de Merì mais résidant à Barcellona Pozzo di Gotto, Mme Mattia Gitto. La copropriété a été sanctionnée par un jugement du tribunal de la ville de Longano du 20 juin 2002, il y a presque 20 ans, rendu par un juge honoraire, l'avocat Egisto Antonino Paratore.