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07/12/2022

GIUSEPPE GARIAZZO
Farha, un film de Darin Sallam : l'histoire de la Palestine à travers le regard d’une adolescente

Giuseppe Gariazzo, ilmanifesto, 17/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

Se tourner vers le passé pour parler du présent. Revenir sur une année décisive pour la Palestine et se rendre compte que, plus de soixante-dix ans plus tard, rien n'a changé. Placer l'histoire en 1948, lorsque les Britanniques sont partis et que les Israéliens ont commencé la dévastation systématique d'une terre et de ceux qui y avaient vécu jusqu'alors, pour dire que depuis lors, le peuple palestinien continue de souffrir d'une occupation qui semble interminable. 

Dépeindre, à travers le personnage d'une adolescente, la tragédie mais aussi la détermination de toute une population contrainte à l'errance et à l'apatridie (comme le résume Tawfiq Saleh "pour toujours" dans Les Dupes (1972), basé sur le roman Des hommes dans le soleil de l'écrivain palestinien Ghassan Kanafani). 

L'adolescente s'appelle Farha et son nom donne le titre au film de Darin J. Sallam (au Festival du film de Rome), une réalisatrice jordanienne qui fait ses débuts en long métrage avec une œuvre d'une grande maturité, puissante, dense et poignante.

15/12/2021

AMIRA ABO EL-FETOUH
Le film « Amira » : du sperme sioniste dans la matrice du cinéma arabe !

Amira Abo El-Fetouh , MEMO, 13/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

La Dre Amira Abo el-Fetouh est une dentiste et écrivaine égyptienne qui concentre son travail sur les questions politiques et littéraires. @amiraaboelfetou

Je suis à court de mots pour décrire le film Amira. Le moins que l'on puisse dire de ce film est qu'il s'agit d'un film vil et méprisable qui non seulement offense les honorables prisonniers palestiniens, qui paient le prix de leurs prises de position héroïques et de la défense de leur liberté, mais qui est également offensant pour tous les Palestiniens et la cause palestinienne elle-même, la cause la plus juste au monde.


Malheureusement, tous ceux qui ont bricolé ce film honteux, Amira, sont arabes. Ils sont Jordaniens, Égyptiens, Émiratis et Saoudiens. Les acteurs sont jordaniens, le réalisateur et le scénariste sont égyptiens. Quant à la production, il s'agit d'une production conjointe de plusieurs sociétés en Égypte, dont l'universitaire imposteur Moez Masoud, en Jordanie, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite. Imaginez, tous ces individus réunis pour narguer l'honneur et la dignité du peuple palestinien !


Le film tourne autour d'un scénario fabriqué de toutes pièces et contaminé par des objectifs malveillants dans le but de créer la confusion et de jeter le doute sur la lutte palestinienne la plus honorable et la plus innovante, le sperme que les prisonniers palestiniens réussissent à faire sortir de leurs cellules, contre la volonté des geôliers de l'occupation, contrairement à ce que le film tente de prouver en insistant lourdement.


Amira, la fille dont parle ce film ignoble, est une jeune fille de dix-sept ans qui est née par insémination artificielle, alors que son père était emprisonné dans les prisons de l'occupation, et qu’il s’est débrouillé pour envoyer son sperme à sa femme, comme ils en avaient convenu. Amira était fière de son père qui était emprisonné par l'occupation, se considérant comme la fille d'un combattant palestinien. Elle lui rendait souvent visite avec sa mère et, lors de l'une de ces visites, le prisonnier héroïque a demandé à sa femme de renouveler l'expérience, ce qu'elle a d'abord refusé, avant d'accepter. Il lui envoie son sperme et, cette fois, nous sommes surpris de constater que les médecins déclarent que le mari est stérile et ne peut pas avoir d'enfants.