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21/11/2023

Argentine : Javier Milei, une canaille toquée, envoyée à la Maison Rose par la racaille tiktokeuse

Fausto Giudice,, 21/11/2023

Le 10 décembre prochain, Javier Milei prendra ses marques à la Casa Rosada, la Maison rose, sur la Plaza de Mayo à Buenos Aires. Le 58ème président argentin s’y installera avec ses chiens clonés, sa sœur raspoutinienne et sa concubine télégénique. Il est censé y rester jusqu’en 2027, à moins qu’il ne s’enfuie en hélicoptère en cours de mandat, comme un de ses prédécesseurs, Fernando de la Rúa, le 20 décembre 2001. Dans ce pays accablé par une politique surréaliste, on peut s’attendre à tout.

Au vu de ses prestations publiques depuis quelques années, Milei mérite bien son surnom : El Loco, Le Fou. Il a tout fait, tout dit, tout déballé, sur son enfance malheureuse, la perte de son chien, sa pratique du yoga tantrique, brandissant la tronçonneuse avec laquelle il va décapiter la Banque centrale, le ministère des Femmes, celui de la Culture, celui de la Protection sociale, le musée de la mémoire de l’ex-ESMA. Il va interdire l’avortement, autoriser la vente d’enfants, la vente d’organes, l’armement des bons citoyens épris de légitime défense, il va privatiser le pétrole et le gaz de schiste, et j’en passe. Bref, il n’a pas de programme, mais il a proféré tout au long de la campagne des éructations à tort et à travers. Peu de temps avant le deuxième tour, se rendant compte qu’il était allé un peu trop fort, il a cherché à tranquilliser les électeurs : « Pas de panique, je ne vais pas privatiser la santé et l’éducation ».

Bref, El Loco est un patchwork : une dose de humpy-trumpy, une louche de bolsonase, une effluve de zelenskiade, le tout saupoudré de melono-abascaliades avec un zeste de marino-orbanité, le tout à la sauce porteña.

Et le clown a fait un tabac chez ceux d’en haut, ceux du milieu et, surtout ceux d’en bas.

Les descamisados -les sans-chemise, un terme méprisant pour désigner les gueux, repris à leur compte par les péronistes – avaient fait un triomphe à Juan Domingo Perón en 1946, 1951 et, après le putsch de 1955 qui l’envoya en exil, au début des années 1970. Puis le mouvement péroniste avait explosé, entre factions totalement opposées : d’un côté l’aile marchante révolutionnaire, teintée de marxisme et de théologie de la libération, et l’aile fasciste, dirigée par Lopez Rega, le Raspoutine de Perón et de sa veuve Isabelita, organisateur des commandos de tueurs de la Triple A, l’Alliance Anticommuniste Argentine.

Ressortant de l’ombre après la chute de la dictature en 1983, le péronisme n’a fait que dériver de leader en leader : Menem, Duhalde, Kirchner I (le mari, Néstor) et Kirchner II (la femme, Cristina) et enfin Alberto Fernández. 80 ans après sa naissance au lendemain de la Révolution de 1943, le péronisme est bel et bien mort. Ce qui fut en son temps un raz-de-marée ouvrier et populaire et qui choisit comme premier nom de parti l’inimitable « Parti Unique de la Révolution » avant de se renommer « Parti Justicialiste », puis de changer de nom avant chaque grande échéance électorale, est devenu un panier de crabes se bouffant entre eux dans la course aux fauteuils et aux strapontins.

Les descamisados d’aujourd’hui, les 42% de la population classés comme pauvres, ne sont pas ceux du siècle dernier. Pour 46 millions d’habitants, on compte 38,2 millions de téléphones « intelligents ». Pas étonnant donc que les tiktokeurs aient voté pour un toqué. L’alternative était Monsieur 648% d’inflation, le ministre de l’Économie Sergio Massa. En le présentant comme candidat à la présidence, le postpostpostnéonéopéronisme s’est fait hara-kiri. En témoignent les résultats du vote dans les villas miseria, équivalent argentin des favelas brésiliennes. Dans presque tous ces anciens bastions du péronisme, on a voté pour El Loco, sans comprendre que Le Fou était un Fou du Roi, et que ce roi s’appelle Macri, lequel, tapi dans l’ombre, va tirer les ficelles du nouveau pantin de la Maison rose dollarisée.

« L’homme descend du singe, l’Argentin descend du bateau », dit une vieille blague. Les Argentins vont-ils reprendre un bateau – ou un avion – pour un nouvel exode ? Ou bien vont-ils nous régaler d’une explosion sociale généralisée, un Argentinazo ? Qui vivra verra.

03/11/2023

FAUSTO GIUDICE
Petite histoire d'un mot qui répand la terreur

 Fausto Giudice, Basta!, 11/9/2010

« Un terrorista no es sólo alguien con un revólver o una bomba, sino también aquel que propaga ideas contrarias a la civilización occidental y cristiana
Un terroriste n’est pas seulement quelqu’un avec un revolver ou une bombe, mais aussi celui qui propage des idées contraires à la civilisation occidentale et chrétienne
»
Général Videla, chef de la junte militaire argentine, responsable de la disparition forcée de 30 000 “terroristes”, 1978
En ce 11 septembre, où tous les médias de la planète nous abreuvent d’images et de discours sur l’horrible attentat de 2001, il m’a semblé utile d’apporter une modeste contribution à l’analyse du phénomène qualifié de terrorisme, en commençant par l’histoire même de ce mot. Il n’est en effet pas inutile, pour comprendre une réalité complexe et surtout obscure, de déconstruire les mots utilisés pour la désigner et la décrire.

Dans un rapport d’étude publié en 1988, l’armée US constatait qu’il existait plus de 100 définitions du terrorisme. Et l’ONU elle-même n’est pas parvenue à ce jour à établir une définition universellement acceptable. Ce n’est pas étonnant : les combattants de liberté des uns sont les terroristes des autres. Les éphémères maîtres nazis de l’Europe occupée qualifiaient les résistants qui , de la Norvège au Danemark, leur tiraient dessus ou posaient des bombes pour faire dérailler leurs trains militaires, de terroristes. Idem pour les occupants sionistes de la Palestine, qui ont eux-mêmes été les premiers, dès 1936, à utiliser l’arme de l’attentat aveugle contre des civils pour parvenir à leurs fins.

Terroristes d’hier et d’avant-hier


Aujourd’hui, et depuis le 11 septembre 2001, terroriste est synonyme d’islamiste. Il n’en a pas toujours été ainsi : dans l’Europe des années 1970, terroriste désignait les clandestins des Brigades rouges italiennes, de la Fraction armée rouge, des Cellules révolutionnaires et du Mouvement du 2 Juin en Allemagne fédérale, de la Angry Brigade anglaise, d’Action directe en France, des Cellules communistes combattantes (Belgique), du Mouvement du 17 Novembre et Rigas Feraios (Grèce), sans oublier, bien sûr, l’ETA basque et l’IRA irlandaise. Ailleurs dans le monde, des Tupamaros uruguayens et des Weathermen usaméricains au FPLP palestinien, les « terroristes » étaient généralement des gens d’extrême-gauche, issus de diverses scissions du mouvement communiste international.
Le sens actuel du mot terroriste - combattant clandestin utilisant des méthodes de lutte armée non-conventionnelles pour déstabiliser l’ennemi – est relativement récent : il remonte à la fin du XIXème siècle.

02/11/2023

Nueva York, Nueva York: tan lejos, tan cerca de Gaza

Fausto Giudice, Basta!يكف, 28-10-2023
Traducido por  María Piedad Ossaba

El viernes 27 de octubre tuvieron lugar en Nueva York, a 800 metros de distancia uno del otro, dos eventos casi simultáneos. Tenían un tema común pero enfoques diametralmente opuestos: uno desde arriba, el otro desde abajo.

Primer evento: la votación de una resolución no vinculante propuesta por los Estados árabes en la que se pide una "tregua humanitaria inmediata, duradera y sostenida" entre Israel y Hamás y se exige la provisión "continua, adecuada y sin trabas" de suministros y servicios vitales a los civiles atrapados en el enclave. El lugar: el Salón de la Asamblea General de la ONU, en el Palacio de Cristal a orillas del Hudson. Los actores: delegaciones de los 193 Estados miembros. Resultado de la votación: 120 votos a favor, 45 abstenciones y 14 votos en contra. Los Estados europeos fueron minoría entre los que votaron a favor, ya que sólo 13 (Armenia, Bélgica, Bosnia-Herzegovina, España, Francia, Liechtenstein, Luxemburgo, Malta, Montenegro, Noruega, Portugal, Rusia y Suiza) de los 46 miembros del Consejo de Europa votaron a favor de la resolución, mientras que 22 se abstuvieron, desde Alemania hasta el Reino Unido. Merece la pena conocer la lista de las 14 delegaciones que votaron en contra:

Austria, Croacia, República Checa, Fiyi, Guatemala, Hungría, Israel, Islas Marshall, Micronesia, Nauru, Papúa Nueva Guinea, Paraguay, Tonga, USA. El ridículo dejó de matar hace mucho tiempo. Algunos consideraron que el texto no condenaba claramente a Hamás, mientras que otros, como Túnez, consideraron que equiparaba a los verdugos (Israel) con las víctimas (Palestina).

 Segundo evento: durante unas horas, el pasillo de la estación de tren Grand Central estuvo literalmente negro de gente, abarrotado hasta los topes de neoyorquinos todos con camisetas negras [vendidas al precio de 12,95 dólares] que llevaban dos inscripciones: "Los judíos dicen alto al fuego ya" en la espalda y "No en nuestro nombre" en el pecho. Algunas banderolas  proclamaban el derecho de los palestinos a la libertad y a la vida. La mayoría de los manifestantes eran jóvenes, blancos y mayoritariamente judíos, pero también había personas de la 2ª y de la 3ª edad, así como personas no blancas. La manifestación fue convocada por una organización relativamente joven, Jewish Voice for Peace (Voz judía por la paz), que ha experimentado una considerable expansión. Se definen como "la mayor organización judía progresista antisionista del mundo. Estamos organizando un movimiento popular, multirracial, interclasista e intergeneracional de judíos usamericanos en solidaridad con la lucha por la libertad de los palestinos, guiados por una visión de justicia, igualdad y dignidad para todos los pueblos". En definitiva, una respuesta y una alternativa a los múltiples lobbies sionistas de USA, de los cuales el más estruendoso es el AIPAC [American Israel Public Affairs Committee, Comité Usamericano de Asuntos Públicos de Israel]. La policía neoyorquina se comportó correctamente, sin utilizar gases lacrimógenos ni balas de goma, y se limitó a esposar y detener cortésmente a unos 200 manifestantes. Después de todo, no estaban tratando con salvajes de los guetos negros, ¿verdad?

¿Qué podemos concluir de estos dos eventos?

Por el primero: las resoluciones no vinculantes de las instancias superiores suelen tener el mismo efecto que mear en un violín. Pero al menos tienen la ventaja de dar una idea del estado de las relaciones entre los gobiernos representados en la ONU y la opinión dominante en sus países.

Por el segundo: 3.300 manifestantes de abajo [una estimación basada en la superficie de la sala central: 3.300 m2], la mayoría de ellos judíos, manifestándose por el derecho de los palestinos a la vida y a la libertad en una ciudad con 1,6 millones de judíos, es una gota en la piscina. Nada que ver con los 100.000 manifestantes de hoy en Londres. La difusión de vídeos de la manifestación en los medios electrónicos está llegando a millones de personas y (tal vez) haga reflexionar a algunas de ellas antes de seguir tragándose los horrores escupidos por el Propagandaministerium globalizado. (ver vidéos de la sentada)

 

 

01/11/2023

CONTRIBUTEUR ANONYME
Une lettre au philosophe le plus dangereux d’Occident
Un Palestinien répond à Slavoj Žižek

 Contributeur anonyme, Mondoweiss, 31/10/2023
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Cette lettre ouverte a été rédigée par un critique culturel, écrivain et artiste palestinien qui a choisi de publier sous le couvert de l’anonymat par crainte de représailles de la part du régime israélien, qui soumet les voix palestiniennes à une campagne brutale de répression et d’arrestations depuis le 7 octobre.

Cher Slavoj Žižek,

Il y a environ deux semaines, vous avez publié un article [en anglais, néerlandais et allemand] affirmant que “la véritable ligne de démarcation en Israël-Palestine” se situe entre les “fondamentalistes” des deux côtés et tous ceux qui recherchent réellement la “paix”, ce par quoi vous appelez à une position qui ne choisisse pas entre une “faction dure” et l’autre. Bien que vous mettiez les deux sur un pied d’égalité en principe, vous commencez et terminez votre article par une condamnation sans appel de la conduite du Hamas, sans jamais condamner explicitement l’autre “faction dure” pour la même conduite, qu’elle a menée lentement et quotidiennement au cours des 75 dernières années. Je commence ma réponse par une question fondamentale : en tant que quoi parlez-vous ?

Des Palestiniens brandissent des drapeaux du Hamas et du Jihad islamique lors d’une marche à Hébron pour exprimer leur solidarité avec Gaza, le 27 octobre 2023. (Photo : Mamoun Wazwaz/APA Images)

Parlez-vous en tant que philosophe strictement occidental engagé dans un projet occidental, tristement célèbre pour sa tradition séculaire de colonialisme “moralement négligé” qui n’a pas encore pris fin, pour l’histoire usée du civil et du barbare ? Si c’est le cas, j’accepte votre position et je n’ai rien d’autre à vous dire. Vous avez choisi votre camp. Mais si vous vous exprimez en tant que philosophe, je m’attends à un minimum de pensée critique dans votre position - surtout, à l’égard du canon politique sur lequel vous fondez votre évaluation, votre vision et votre appel à l’action. Je n’en attendais pas moins de la star de la “critique de l’idéologie”, qui est indubitablement rompue à la détection de l’autorité brutale et étendue de la manipulation idéologique - en particulier vu que les perspectives géopolitiques occidentales les plus courantes sur le Moyen-Orient ont souvent été altérées par de telles manipulations.

Votre principale réflexion sur l’idéologie était qu’elle fonctionne comme telle ; nous n’y croyons pas, mais nous la pratiquons, comme l’illustre le moment culminant du film They Live [Invasion Los Angeles, John Carpenter, 1986], où, sous tous ces titres audacieux et sensationnalistes, se cache une conception plus profonde et plus dérangeante du sujet. C’est ce que l’on peut voir dans les titres des panneaux d’affichage virtuels et physiques des médias occidentaux après le 7 octobre et ses atrocités présumées - viols, bébés décapités et autres massacres si innommables que toute personne en prenant connaissance sera affectée sur le plan humain.

Ces actions sont présentées comme violentes et apolitiques alors qu’elles sont le fait d’une faction politique qui mène une guerre pour la justice et la libération. Certaines de ces affirmations brutales, comme le mythe des “bébés décapités, ont été réfutées par de nombreuses personnes, y compris les Israéliens et le président usaméricain Biden. Pendant ce temps, d’autres affirmations ont été au moins contestées, et beaucoup ont été réfutées par les témoignages d’otages israéliens libérés. Certains d’entre eux ont audacieusement déclaré que les participants au festival de musique, par exemple, n’avaient pas été exécutés par le Hamas, mais qu’ils avaient été tués au cours d’un échange de tirs, suggérant qu’il s’agissait de tirs amis israéliens, qui ne semblaient pas s’inquiéter de la présence de civils sur leur chemin. Avec de telles contradictions et l’occultation de tous les médias, la vérité sur les événements de cette journée reste inconnue.

Pourtant, on insiste lourdement pour assimiler une faction de la résistance palestinienne née dans le contexte évident de l’occupation militaire à Daech, en dépit de leurs histoires conflictuelles et de leurs objectifs et idéologies différents. Cette tentative, qui remonte à la guerre de 2014 contre Gaza, a été faite par Netanyahou pour la campagne électorale de son parti de droite, et a déjà été rejetée par des universitaires israéliens comme une distorsion de la réalité destinée à éluder les négociations. D’un point de vue critique, la résurgence de cette affirmation dans le climat politique actuel se présente comme un abus de plus d’une atmosphère croissante d’islamophobie en Occident pour s’assurer un soutien inconditionnel à Israël.

Ce postulat soulève des doutes non seulement sur l’intégrité des médias, mais aussi sur l’ensemble de l’appareil politique occidental, car il s’appuie sur un rejet unilatéral des factions de résistance comme étant du pur terrorisme au nom de l’Islam, tout en insistant sur un récit rival de “légitime défense” politiquement justifiée. Si ces doutes doivent être pris en considération - et ils devraient l’être - les positions politiques, les histoires et les contextes ont une grande importance. Si vous rejetez le Hamas (et d’autres mouvements de résistance) comme étant du terrorisme, ne risquez-vous pas de rejeter toute l’histoire de la lutte armée palestinienne contre une occupation armée ?

Vous commencez par revendiquer une voie à suivre au moyen d’un contexte historique, mais votre réflexion historique semble exclure la part dans laquelle la résistance palestinienne est formée et façonnée à l’échelon national. Rejeter la résistance en tant que terrorisme revient à la décontextualiser politiquement et à priver les Palestiniens du droit fondamental à l’organisation et à l’aspiration politiques. Cela rend le sujet palestinien nihiliste et conduit à des interprétations erronées telles que votre description de l’Intifada de Jérusalem de 2015, appelée “Intifada des couteaux”, comme une expression violente du désespoir. Une telle approche sociologique de la politique doit être sérieusement révisée.

31/10/2023

REINALDO SPITALETTA
Les sanglots d’un Palestinien
Impressions berlinoises

Reinaldo Spitaletta, Sombrero de mago, El Espectador, 30/10/2023
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Après avoir été émus par le Mémorial de l’Holocauste, qui laisse sans voix et avec beaucoup de questions et d’angoisse, nous y avons déposé une rose rouge, puis nous avons marché jusqu’au Mémorial des Rroms et Sintis d’Europe, situé au sud du bâtiment du Reichstag à Berlin. Ces deux mémoriaux commémorent le génocide nazi. Au bord du bassin du mémorial, où nous avons rencontré deux dames iraniennes, les eaux nous ont parlé avec des mots exacts et très douloureux. Un poème du Rrom italien Santino Spinelli, intitulé Auschwitz : « Visage affaissé / yeux éteints / lèvres froides / silence / cœur brisé / sans souffle / sans mots / pas de larmes ».

 

« Aucun pays ne pratique le nettoyage ethnique en toute impunité aussi bruyamment qu’Israël et aucun pays fait un silence aussi bruyant que l’Allemagne ».


Près du bâtiment du parlement allemand, en cours de rénovation, un homme en noir, portant un drapeau palestinien, tenait une harangue sur les difficultés de son peuple, la souffrance des enfants et des personnes âgées, les humiliations d’Israël contre une nation sans territoire, toujours accablée et prête à haïr l’ennemi. Il portait un keffieh blanc avec des arabesques noires et transmettait son désarroi en anglais à quelques spectateurs.

Ma compagne s’est approchée, a crié “Vive la Palestine !” et l’a serré dans ses bras. Ils se sont pris dans les bras. L’homme pleurait. Elle aussi. J’ai été la seule autre personne à me joindre à l’étreinte et j’ai crié “Vive la résistance palestinienne”. Les manifestations pro-palestiniennes avaient été interdites en Allemagne au début du mois d’octobre, au moment des attaques du Hamas contre Israël et de la réponse d’Israël. J’ai donc appris plus tard qu’à plusieurs endroits stratégiques de Berlin, il n’y avait qu’un seul Palestinien qui, comme l’homme dans l’étreinte, parlait de ses douleurs et de ses malheurs à ceux qui s’arrêtaient pour l’écouter.

Le poème tzigane et les larmes du Palestinien m’ont suivi pendant un bon moment. Je pensais à la façon dont la haine est alimentée dans le monde, à la tragédie des gens et à l’intervention silencieuse des politiciens. Je pensais aussi aux guerres et à leurs victimes, principalement des civils. Ma compagne a continué à pleurer et m’a parlé du regard du Palestinien, qui était très triste, et de la façon dont il a pleuré sur ses épaules, comme dans une sorte d’orphelinat infini.

L’écrivain israélien David Grossman a déclaré que les Palestiniens et les Israéliens sont les enfants du conflit « qui nous a légué tous les handicaps de la haine et de la violence ». Dans son livre La mort comme mode de vie, une sélection d’articles sur le conflit israélo-palestinien, dans lequel il tente de trouver une sorte d’équilibre instable entre les deux peuples, il constate que les Palestiniens ont été les laissés-pour-compte de l’histoire. « Ils ont vécu déchirés entre des souvenirs légendaires démesurés et l’aspiration à un avenir héroïque ». Et que Palestiniens et Israéliens ont tenté de s’éliminer les uns les autres.

Un autre écrivain, José Saramago, a déclaré en 2002 que la Palestine était comme Auschwitz, soulevant une tempête inhabituelle en Israël (où ses livres sont très lus), et a ajouté qu’il ne s’agissait pas d’un conflit entre les deux entités. « Nous pourrions parler de conflit s’il s’agissait de deux pays, avec une frontière et deux États dotés chacun d’une armée ». Et dans la même interview à la BBC à Londres, il a averti qu’“un sentiment d’impunité caractérise désormais le peuple israélien et son armée. Ils sont devenus des rentiers de l’holocauste. Avec tout le respect dû aux personnes tuées, torturées et gazées”.

Que n’avait-il pas dit !

« Auschwitz est pour les Juifs une blessure qui ne guérira probablement jamais. Mais c’est aussi une blessure qu’ils ne veulent pas voir guérie, qu’ils grattent constamment pour qu’elle continue à saigner, comme s’ils voulaient nous en rendre responsables », a-t-il noté dans une interview parue dans le livre Palestina Existe. Furieux, les Israéliens ont boycotté l’écrivain, qui avait complété son propos par ces mots : « Au lieu d’apprendre des victimes, ils se sont inscrits à l’école des bourreaux. Hier, ils faisaient l’objet de ségrégation ? Aujourd’hui, ils font de la ségrégation. Ils ont été torturés ? Aujourd’hui, ils torturent ».

Contre les Palestiniens, de la part d’Israël, il n’y a pas seulement du mépris, mais de la haine. Et les deux peuples s’excluent l’un l’autre, ils font partie des réseaux du pouvoir mondial qui, surtout, font d’Israël le porte-drapeau des politiques impérialistes au Moyen-Orient. À ce stade, il convient de rappeler un passage du poème de Mahmoud Darwich intitulé Sur cette terre :

Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie :
sur cette terre, se tient la maîtresse de la terre, mère des préludes et des épilogues.
On l’appelait Palestine.
On l’appelle désormais Palestine.
Ma Dame, je mérite la vie, car tu es ma Dame.
(1986, trad. Elias Sanbar)

Nous avons continué à marcher dans Berlin et nous avons tous les deux ressenti une sorte de vide, une sorte de nausée, une sorte de douleur contenue, ce qu’on nomme impuissance individuelle. Je n’arrêtais pas d’entendre la voix de l’homme en noir, ainsi que celle des femmes iraniennes qui nous ont dit qu’elles étaient des exilées. Les images monumentales de l’holocauste et les eaux du bassin des tziganes m’ont à nouveau secoué : il y avait un cœur brisé, sans mots, mais, dans ce cas, il y avait des larmes.

 

 

30/10/2023

“Quello che sta facendo Hamas è copiare il sistema vietnamita”
Un’intervista a Ilich Ramírez Sánchez, alias Comandante Carlos, del 2009

Fausto Giudice, Basta!Yekfi, 5 gennaio 2009
Tradotto da Giulietta Masinova, Tlaxcala

 


 

Dal carcere di massima sicurezza di Poissy, nell’Île de France, dove sta scontando il quattordicesimo anno di ergastolo cui è stato condannato dalla giustizia francese dopo essere stato rapito dai servizi francesi nel Sudan nel 1994, Carlos, combattente attivo della resistenza palestinese per oltre due decenni, segue con attenzione l’evoluzione della situazione a Gaza. Ho avuto modo di intervistarlo il 1° gennaio, cioè due giorni prima dell’inizio dell’offensiva terrestre israeliana. Per me Carlos è un personaggio storico, e non spetta a me giudicarlo: lo ha già fatto la giustizia francese, con metodi a dir poco discutibili. -FG

Ben scavato, vecchia talpa!
William Shakespeare, Amleto, citato da Karl Marx ne Il 18 Brumaio di Luigi Bonaparte


Sai che Ahmed Saadat è stato condannato a trent’anni di carcere?
Sì.

Qual è stata la tua prima reazione?

È stato un abuso di potere. Come prima cosa è il risultato della situazione in cui si è messo il Fronte popolare di liberazione della Palestina abbandonando la lotta armata internazionale. Ahmed Saadat fa parte della resistenza interna, non lo conosco, ma da quello che ho sentito dire è una persona magnifica, e soprattutto un rivoluzionario, così mi hanno detto, ed è per questo che la repressione contro di lui è stata così dura, mentre altri membri del FPLP sono tranquilli, viaggiano, fanno quello che vogliono, e vivono in Palestina, no? Quindi dev’esserci una buona ragione. In ogni caso questo signore si trovava lì, in primo luogo era stato Arafat a imprigionarlo e in secondo luogo era sorvegliato dai britannici e dagli americani. Quando questi si sono ritirati sono arrivati gli israeliani che l’hanno arrestato nella prigione palestinese di Gerico in cui si trovava. Insomma, una totale mancanza di rispetto della parola data da parte dei governi britannico ed usamericano, e dagli israeliani non ci si può aspettare una qualsiasi forma di rispetto, non possiedono il senso dell’onore né della parola data, sono criminali fascisti.

La mia prima reazione è stata fare un parallelismo con il tuo caso.

Sì, ci sono aspetti simili. Ma è diverso, nel mio caso è stata semplicemente una questione di soldi, si sono rivolti a un Capo di Stato, a un funzionario di quel Paese [il Sudan, NdR], e gli hanno dato dei soldi, non è stata una questione politica, solo di soldi. Ci hanno venduti tutti, me, Osama bin Laden.

XXX Ahmed Saadat, durante il processo davanti al tribunale militare israeliano di Ofer nel dicembre 2008. È stato rieletto segretario generale del PFLP nel 2022.

E non pensi che sia successa la stessa cosa con la Muqata’a [il quartier generale di Arafat a Ramallah, NdT]?

No, no, no. I piccoli accordi che stringono non vengono mai rispettati. Quella gente capisce solo il linguaggio della forza, e basta. E il Fronte popolare si è obiettivamente ritirato dalla lotta armata, sotto l’influenza dei compagni sovietici e su consiglio del Partito comunista francese – anche di altri partiti comunisti ma soprattutto del PCF – ha abbandonato la lotta internazionale. E la lotta internazionale era la sola ad avere importanza per un’organizzazione come il FPLP, che godeva di un grande sostegno di massa: non aveva le capacità che aveva per esempio Fatah, in termini numerici, ma in termini qualitativi sì, ce l’aveva.

Potevamo quindi colpire duramente, all’interno e all’esterno, e quindi… Ne parlavo con Arafat anni fa, e lui ha riconosciuto che non poteva fare più nulla all’interno e gli unici che potevano fare qualcosa erano il FPLP e i suoi alleati. [La cattura di Ahmed Saadat] è stata il risultato di una buona operazione, l’esecuzione di quel criminale che era il ministro del Turismo, un generale in pensione che aveva fatto uccidere dei compagni. Adesso ti dico perché l’hanno giustiziato: molti anni fa questi compagni avevano preso degli ostaggi su un autobus e poi si erano arresi, ed erano stati giustiziati per ordine diretto di quel generale. Aveva dato lui l’ordine di uccidere quei ragazzi. Ecco perché è stato giustiziato a Gerusalemme vent’anni dopo. È successo molto tempo fa. 

Ahmed Jibril (1938-2021)

Ti ricordo che il FPLP è stato il primo a dare il via alla lotta armata, nessun altro. La prima operazione armata in nome della resistenza palestinese è stata condotta da Ahmed Jibril, del Comando generale del FPLP. Sono stati loro i primi, sotto un altro nome, ben prima di Fatah. E c’è un’altra cosa: la politica di abbandono dei prigionieri. Il FPLP non ha solo abbandonato la lotta armata, ha anche abbandonato i prigionieri, rinunciando a liberarli con la forza. È stato il FPLP-CG di Ahmed Jibril a scambiare ostaggi con prigionieri, e in questo modo ha potuto liberare migliaia di persone. Ora Hezbollah segue la stessa linea. Ma purtroppo il FPLP, per essere invitato ai congressi dei partiti comunisti in Europa occidentale, in epoca sovietica, ha abbandonato la lotta armata.

Quindi adesso possono permettersi di colpire il Fronte popolare, di commettere azioni illegali contro Ahmed Saadat e nessuno fa niente contro gli israeliani. I principali responsabili sono gli stessi dirigenti del FPLP.

Wadi Haddad (1927-1978)

Spiegami una cosa: hanno abbandonato la lotta armata a causa della scomparsa dell’URSS?

No, no, no, no. È successo prima. C’era Ponomarëv, che dava sempre consigli soprattutto a Abu Ali Mustafa.  Abu Ali Mustafa era una persona magnifica, un dirigente – io l’ho conosciuto bene – un uomo rispettabile, ma non aveva la profondità di Wadi Haddad, che era un uomo di grande genio strategico e aveva una grande abilità nelle situazioni tattiche, sapeva proiettarsi. Avevamo buoni consiglieri arabi, io ne ho conosciuti  – non parlerò di loro, perché alcuni sono ancora vivi –, non erano necessariamente palestinesi, c’erano militari di carriera, brave persone, e c’erano uomini di grande qualità che gestivano i commando, tra i quali c’ero anch’io. Capisci? E quando queste posizioni sono state abbandonate, bè’… Wadi Haddad era uno di destra, ma la sua linea strategica era giusta: bisogna colpire il nemico in modo che non si senta sicuro da nessuna parte. Nessun dirigente, nessun responsabile [sionista, NdR] deve sentirsi sicuro in nessuna parte del mondo. Devono avere paura ovunque si trovino. Abbandonando quella strategia si è persa l’arma principale di cui disponeva la resistenza palestinese.

I tunnel di Cu Chi, nel Vietnam del Sud, si estendevano per 250 km dalla periferia di Saigon al confine con la Cambogia. Incubo dell'esercito americano, sono diventati l'attrazione turistica sotterranea numero 1 al mondo, secondo la...CNN

Guardiamo alla situazione di Gaza oggi. Ho parlato con un militante di Hezbollah, e lui mi ha detto che la situazione non è così grave per Hamas, che non è stato colpito militarmente e può contare su forze ancora intatte. Ma io non capisco cosa possano fare, perché non hanno lo spazio minimo che almeno aveva Hezbollah nel Sud del Libano, no?

Io credo che quello che sta facendo Hamas sia copiare il sistema vietnamita. Hamas non ha inventato niente. Quello che ha fatto è stato sviluppare la questione vietnamita, con i mezzi che gli hanno dato i fratelli, i compagni iraniani. Quindi quando loro [gli israeliani, NdR] hanno invaso l’ultima volta [il Libano, NdR], hanno ricevuto un colpo durissimo perché non erano preparati a questo tipo di combattimenti sotterranei nel Sud del Libano, bombardavano qua, attaccavano là, ma gli altri sbucavano dall’altra parte e li colpivano, li colpivano. È questo che sta accadendo a Gaza. E sono sicuro che si siano preparati. In realtà in questo caso c’è stata una provocazione dei palestinesi contro gli israeliani. In che senso? Li stanno colpendo, o meglio sfidando, con armi leggere.

Perché bisogna sapere che una compagnia di guardie di frontiera israeliane ha più armi di tutta la resistenza palestinese a Gaza. E perché questa provocazione permanente? […] Non è una decisione arbitraria. Non sono pazzi. I Fratelli musulmani sono gente molto seria. A parte la questione ideologica… La Fratellanza musulmana, fondata negli anni Venti da Hassan El Banna al Cairo, è un’organizzazione non ideologicamente ma strutturalmente leninista. Dal punto di vista di classe i Fratelli musulmani sono un’organizzazione piccolo-borghese che rappresenta gli interessi del suk, non sono rivoluzionari, sono riformisti, ma con una struttura leninista.

Questo ha permesso loro di sopravvivere alla peggiore repressione che si possa immaginare. Nel mondo arabo nessuno è stato represso più dei Fratelli musulmani, neanche i comunisti. Nessuno è stato più represso, né i palestinesi né nessun altro. Queste persone sono sopravvissute, sono cresciute e si sono perpetuate, e sono state la base, come il FPLP, da cui sono uscite tante altre organizzazioni e tanti altri movimenti in tutto il mondo, che si sono sviluppati nella lotta armata con questa base d’esperienza palestinese; tutti i jihadisti che lottano oggi, anche in Afghanistan, traggono la loro origine dai Fratelli musulmani. Il fatto che non siano d’accordo con Al Qaeda, con il tipo di strategia e di tattiche cosiddette “terroriste” di Al Qaeda, non significa che non ci siano legami storici: il dottor Al Zawahiri è un dirigente di spicco dei Fratelli musulmani, Yasser Arafat era un responsabile dei Fratelli musulmani, nella loro direzione al Cairo all’inizio degli anni Cinquanta. Questo bisogna riconoscerlo. La lotta dei Fratelli musulmani in Siria è stata terribile, terribile: non solo c’è stata una brutale repressione da parte del regime siriano che è riuscito quasi a sterminarli, ma sono stati assassinati centinaia e centinaia di fratelli siriani. Queste persone sanno ciò che fanno. Credo che il loro obiettivo sia quello di provocare un intervento terrestre degli israeliani, perché a Gaza, a parte l’arteria principale, sul lato della spiaggia, della zona costiera, non ci sono altri ingressi, vale a dire che c’è una linea diritta, la strada principale…

… È un viale...

Sì, sì, è un viale. Non puoi entrarci con un carro armato, a meno di distruggere tutte le case, capisci. E a quel punto li massacreranno.
È una lezione dell’esperienza vietnamita. La tecnica dei sotterranei viene dai tedeschi dell’Est. Per esempio è così che i palestinesi sono sopravvissuti all’attacco delle forze libanesi a Tell Al-Za’tar nel 1976, ricordi?

Sì.
A Shatila le forze libanesi non hanno scoperto i sotterranei e i combattenti del FPLP di Shatila sono sopravvissuti al massacro.

Ah sì?

Erano a Shatila, sottoterra. A Sabra non c’erano sotterranei e sono stati uccisi. È un’esperienza vietnamita che è stata trasmessa dai tedeschi dell’Est. Sono convinto che al fianco di Hamas ci sia il Jihad islamico, il Fronte popolare, ma anche la gente di Fatah, perché la maggioranza della gente di Fatah non è composta né da agenti della CIA, né da corrotti o ladri. La maggior parte di Fatah è fatta di palestinesi puri. Hamas ha vinto le elezioni. Chi l’ha votato? La gente di Fatah! I cristiani, hanno votato Hamas! La maggioranza non era gente di Hamas, era gente che voleva un governo non corrotto. Quindi tutti i combattenti di Gaza, la brava gente – perché c’è stata una piccola guerra civile che ha spazzato via i corrotti – compresi i membri delle tribù, che ovviamente sono armati, tutte queste persone combatteranno anche loro. [Gli israeliani] stanno cercando di spezzare la popolazione civile, ma la gente è abituata a soffrire, purtroppo, e in ogni caso dove potrebbe andare? L’importante è che questo avrà ripercussioni internazionali, non per Israele, perché Israele con tutti noi ci si pulisce il culo, è un Paese fondato sulla menzogna, sulla falsificazione storica…

Vista di un tunnel scavato da Hezbollah nei pressi del moshav Zar'it, nel nord di Israele, vicino al confine libanese, il 10 giugno 2019. Foto .Ilia Yefimovich / picture alliance via Getty Images

C’è un grande interrogativo: la persecuzione degli ebrei durante la seconda guerra mondiale è una delle pagine più buie della storia contemporanea, non si conosce ancora il numero delle vittime, ma centinaia di migliaia di persone sono scomparse, non si sa ancora esattamente come perché non permettono di fare ricerche, di fare la lista dei nomi delle vittime delle persecuzioni naziste. E i sionisti che stanno in Israele sono complici di quella persecuzione […], sono razzisti nei confronti degli altri ebrei; gli ebrei provenienti dall’Iran e dal Marocco sono malvisti dai bianchi, dagli aschenaziti che non hanno neanche una goccia di sangue semita […]

Il solo modo di agire è quello di Saddam. Non bisogna dimenticare che era Saddam a mantenere i palestinesi di Gaza, soprattutto di Gaza. L’aggressione contro l’Iraq è legata a Gaza. Saddam manteneva Gaza, i soldi di Gaza venivano da lì. E in fin dei conti lo stesso vale per l’Iran. Durante la prima Intifada i primi soldi arrivati in Palestina furono quelli che l’Iran inviò all’organizzazione di Abu Nidal. E anche Saddam ha dato molti soldi alla resistenza.

In ogni caso i palestinesi adesso riceveranno sicuramente un duro colpo, ma non verranno distrutti. E in fin dei conti si tratta di una questione internazionale. Se migliaia di persone scendono in piazza a Parigi e a Londra, la gente dirà: è un problema grave, è un crimine contro l’umanità, questi sono crimini di guerra costanti, quotidiani, senza sosta, davanti alle telecamere dei canali di tutto il mondo, della CNN e di Al Jazeera…

Quindi colpiranno i responsabili della resistenza palestinese a Gaza, soprattutto la gente di Hamas ma non soltanto. Però dovranno entrare a Gaza, per combattimenti corpo a corpo, e a quel punto gli israeliani si troveranno in una posizione di debolezza, accadrà la stessa cosa che è successa nel Sud del Libano, ma ovviamente ci saranno migliaia di vittime civili palestinesi. Vedremo. La cosa positiva per i palestinesi e per la resistenza araba è che i popoli arabi sono solidali. E il governo traditore egiziano apparirà per quello che è. Perché chiude la frontiera? Perché?

Sai che hanno chiamato Dahlan al Cairo, no?

Ma sappiamo chi è Mohamed Dahlan, no? Mohamed Dahlan è l’uomo degli Stati Uniti e della CIA. Apertamente, non ne fa mistero.

gaza strip tunnel

Un membro del Jihad islamico attraversa un tunnel nella Striscia di Gaza nel 2022. Foto Mahmud Hams / AFP via Getty Images

 

 

28/10/2023

New York, New York : si loin, si près de Gaza

Fausto Giudice, Basta!يكف,
28/10/2023

Deux événements presque simultanés ont eu lieu le vendredi 27 octobre à 800 mètres l’un de l’autre dans la ville de New York. Ils avaient un thème commun mais des approches diamétralement opposées : lune den haut, lautre den bas.

 


Premier événement : le vote d’une résolution non-contraignante proposée par les États arabes appelant à une “ trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue” entre Israël et le Hamas et demandant la fourniture “continue, suffisante et sans entrave” de matériel et de services de survie aux civils pris au piège dans l'enclave. Le lieu : la salle de l’Assemblée générale de l’ONU, dans le Palais de verre au bord de l’Hudson. Les acteurs : les délégations des 193 États membres. Résultat du vote : 120 votes en faveur, 45 abstentions et 14 votes contre. Les États européens étaient minoritaires parmi les votants favorables, puisque seuls 13 (Arménie, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Espagne, France, Liechtenstein, Luxembourg, Malte, Monténégro,  Norvège, Portugal, Russie, Suisse) des 46 membres du Conseil de l’Europe ont voté la résolution, alors que 22 d’entre eux se sont abstenus, de l’Allemagne au Royaume-Uni. La liste des 14 délégations qui ont voté contre mérite d’être connue : Autriche, Croatie, Tchéquie, Fidji, Guatemala, Hongrie, Israël, Îles Marshall, Micronésie, Nauru, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Tonga, USA. Il y a longtemps que le ridicule ne tue plus. Les motivations des abstentionnistes étaient diverses, certains estimant que le texte ne condamnait pas clairement le Hamas, d’autre, comme la Tunisie, qu’il mettait sur le même les bourreaux (Israël) et les victimes (la Palestine).

Deuxième événement : pendant quelques heures, le hall de la gare ferroviaire Grand Central a été littéralement noir de monde, rempli qu’il était à craquer de New-Yorkais arborant tous un T-shirt noir [vendu au prix coûtant de 12,95$] portant deux inscriptions : « Des Juifs disent : cessez-le-feu maintenant » dans le dos et « Pas en notre nom » sur la poitrine. Des banderoles proclamaient le droit à la liberté et à la vie des Palestiniens. La majorité des manifestants étaient jeunes, blancs et en grande partie juifs, mais on voyait aussi des personnes du 2ème et du 3ème âge ainsi que des non-Blancs. La manifestation était organisée par une organisation relativement jeune, qui a connu un développement expansif considérable, Jewish Voice for Peace [Voix juive pour la Paix]. Ils se présentent comme « la plus grande organisation juive progressiste antisioniste au monde. Nous organisons un mouvement populaire, multiracial, interclassiste et intergénérationnel de juifs américains solidaires de la lutte pour la liberté des Palestiniens, guidés par une vision de justice, d'égalité et de dignité pour tous les peuples ». En somme, une réponse et une alternative aux multiple lobbys sionistes aux USA, dont le plus tonitruant est l’AIPAC [American Israel Public Affairs Committee]. La police new-yorkaise s’est comportée correctement, ne faisant usage ni de lacrymogènes ni de balles en caoutchouc, se contenant de menotter et d’embarquer poliment environ 200 manifestants. On n’avait quand même pas à faire à des sauvageons des ghettos noirs, n’est-ce pas ?

Que conclure de ces deux événements ?

Pour le premier : les résolutions non-contraignantes d’en haut ont en général le même effet que pisser dans un violon. Mais elles ont au moins l’intérêt de donner une idée de l’état des rapports entre les gouvernements représentés à l’ONU et l’opinion régnant dans leurs pays.

Pour le second : 3300 manifestants d’en bas [une estimation fondée sur la surface du hall central : 3300 m2] en majorité juifs manifestant pour le droit à la vie et à la liberté des Palestiniens dans une métropole comptant 1,6 million de Juifs, c’est une goutte d’eau dans un très grand bassin. Rien de comparable avec les 100 000 manifestants de Londres aujourd’hui. La diffusion sur les médias électroniques des vidéos de la manif touche et touchera des millions de personnes et en amènera (peut-être) certaines à réfléchir avant de continuer à gober les horreurs déversées par le Propagandaministerium mondialisé. (voir vidéos du sit-in)

09/10/2023

De los subhumanos de Varsovia a los animales humanos de Gaza

    “He ordenado el asedio total de la Franja de Gaza. No habrá electricidad, ni alimentos, ni combustible, todo está cerrado. Estamos luchando contra animales humanos y actuamos en consecuencia”.

    General Yoav Gallant, Ministro de Defensa israelí, 9 de octubre de 2023


 

    “Durante la operación de hoy se han incendiado varios bloques de edificios. Este es el único y definitivo método que obliga a sacar a la superficie estos desechos y esta subhumanidad”.

    SS-Gruppenführer Jürgen Stroop, Varsovia, 26 de abril de 1943

    “Todo el antiguo gueto ha sido hurgado hoy por comandos en busca de refugios y judíos restantes. Como se informó hace unos días, un número de subhumanos, bandidos y terroristas todavía están en los refugios, donde el calor se ha vuelto intolerable debido a los incendios. Estas criaturas saben muy bien que su única opción es permanecer ocultos el mayor tiempo posible o salir a la superficie e intentar herir o matar a los hombres de las Waffen-SS, la policía y la Wehrmacht que mantienen la presión contra ellos”.

    SS-Gruppenführer Jürgen Stroop, Varsovia, 8 de mayo de 1943

    “Nunca ha habido una insurrección. Una insurrección tiene un principio, un plan, un final y, sobre todo, una esperanza de victoria. En el gueto de Varsovia, en abril de 1943, no había esperanza. Es cierto que, en la conciencia de judíos, polacos y otros, seguía siendo un levantamiento. Pero, en realidad, se trataba de autodefensa. Básicamente, decidimos elegir nuestra propia forma de morir...”.

    Marek Edelman, comandante de la Organización Judía de Combate del Gueto de Varsovia, Le Soir, 19-4-1993

El autor de la primera frase citada, el general Gallant, hijo de un guerrillero antinazi en los bosques de Ucrania y Bielorrusia y de una polaca superviviente del Holocausto, no estará contento con la comparación con el autor de la segunda y tercera citas, el Gruppenführer Stroop, que dirigió la solución final del gueto de Varsovia y fue ahorcado por sus crímenes en 1952, en el mismo lugar del gueto.

Gallant nunca será ahorcado e incluso podría recibir un Premio Nobel de la Paz por haber luchado tan valientemente contra los “animales humanos” de Gaza. Para Stroop, los combatientes judíos eran “terroristas, bandidos, subhumanos, basura”. Uno de ellos, Marek Edelman (1919-2009), que sobrevivió y se negó toda su vida a pisar Israel, dijo de la acción de los combatientes del gueto: “En realidad, se trataba de autodefensa. Básicamente, decidimos elegir nuestra propia forma de morir”. Los combatientes del gueto de Gaza pueden decir lo mismo.

 

Cartel de la Żydowska Organizacja Bojowa (ŻOB), la Organización Judía de Combate. El texto dice: “Todos los hombres son hermanos: el amarillo, el moreno, el negro y el blanco. Hablar de pueblos, colores, razas, ¡es una historia inventada!