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06/06/2023

Walter et les Tutsis (applicable à l’Ukraine…)

Luis Casado, 28/3/2021-6/6/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Cet article a été publié en 2021. Il se trouve que mon frère m’a envoyé une vidéo dans laquelle un spécialiste militaire démontre à la télévision française à quel point TOUTES les guerres sont préparées et déclenchées pour des raisons cachées au commun des mortels. C’est le cas de la guerre en Ukraine qui curieusement ne mobilise toujours (presque) aucun pacifiste. C’est une horreur tolérée par l’opinion publique, une horreur planifiée, préparée et ordonnée depuis Washington. Tandis que la propagande quotidienne raconte des histoires pour imbéciles. Ce qui s’est passé au Rwanda en 1994… était du même acabit. Bonne lecture.

 

L’hypocrisie en matière de droits de l’homme réclame une Coupe du monde. Les candidats au podium sont légion, de préférence parmi ceux qui s’autodésignent comme démocrates et progressistes. Une diatribe de Luis Casado.

Je ne peux pas vous dire ni qui ni comment était Walter, car cela nécessiterait deux ou trois livres. Walter m’a sauvé d’un boulot de merde en 1986, et dans une manœuvre du genre « mercato du ballon rond », il a réussi à me sortir de la multinationale dans laquelle je m’ennuyais pour m’ouvrir les portes d’une activité bouillonnante, incessante, planétaire, créative, divertissante, raisonnablement bien payée et dans laquelle on s’eSt bien fendu la poire. Ensemble, ou séparément mais toujours en contact, nous avons fait plusieurs fois le tour du monde.

Belge, de la variante flamande, né dans la ville de Mechelen que nous, francophones, appelons Malines (allez savoir pourquoi Den Haag s’appelle La Haye en français), Walter avait eu un père « collaborateur », ce qui à l’époque voulait dire qu’il avait été un homme de main de l’occupation nazie, une horreur que Walter a condamnée toute sa vie avec une attitude permanente d’une énorme qualité humaine.

Walter était l’optimisme fait homme. Toujours souriant et sur le point d’éclater de rire, il semblait à chaque instant finaliser le début d’un long voyage, une synthèse belge – en une seule personne – de Fernão de Magalhães (« Magellan ») et de Juan Sebastián Elcano, son successeur basque. Plus d’une fois, il m’a appelé pour me demander si j’avais quelques minutes à perdre et, quelques heures plus tard, j’étais à bord d’un vol intercontinental qui allait nous permettre de boire une caiperinha à Recife, un vin rouge français à Singapour ou à Bangkok, ou un vin blanc sec à Ayers Rock, un endroit qui se trouve, comme le disent les Australiens eux-mêmes, in the middle of nowhere (au milieu de nulle part). Mais vous savez, le boulot c’est le boulot et je suis un émule à la distance et dans le temps du célèbre Alexeï Stakhanov.

Divorcé, comme tout homme qui se respecte, Walter manquait d’une ancre, d’un hub comme disent les connards globe-trotters, d’une racine capable de lui offrir un foyer et le nécessaire repos du guerrier lorsqu’il revenait de ses pérégrinations sans fin autour de la planète. C’est alors qu’il a rencontré Catherine et l’a épousée. Catherine est une belle Rwandaise, Tutsi pour ne rien vous cacher, porteuse des caractéristiques innées de son ethnie : finesse, élégance, beauté, prestance et distinction [ heu, bon, enfin, Louis, là tu dérapes un peu, NdT]. C’est à ce moment-là que tout est parti en couille…

On était dans les années 1990, lorsque nous avons appris qu’un terrible drame se déroulait au Rwanda. Ce drame peut se résumer ainsi : un génocide – c’est-à-dire à l’extermination – de la population tutsie par le gouvernement hutu hégémonique. Entre le 7 avril et le 15 juillet 1994, ils ont tué environ 70 % des Tutsis, principalement à coups de machettes, mais pas seulement. Selon les chiffres disponibles, on estime qu’environ 700 000 Tutsis, hommes, femmes et enfants, ont été tués.

Curieusement,  l’armée française était présente au Rwanda, sous couvert d’une mission humanitaire.

Comme vous pouvez l’imaginer, il a été difficile de reconstruire le Rwanda, et encore plus la coexistence des Hutus et des Tutsis, les deux principaux groupes ethniques, afin de préserver le pays et son intégrité territoriale. Walter a participé à la modernisation du système de transport public de Kigali, et il s’est lancé dans des investissements hasardeux destinés à la promotion de la production agricole.

Dans le même temps, Walter m’a sévèrement réprimandé, accusant les Français d’être responsables de ce qui s’était passé. Votre serviteur, un homme de culture bigarrée, peut assumer tout ce que vous voulez, des massacres de la Guerre de Pacification de l’Araucanie aux horreurs de la Commune de Paris et à la torture industrielle perpétrée par l’armée française pendant la bataille d’Alger, mais, franchement, je n’ai eu aucune part dans le génocide rwandais, je ne suis jamais allé à Kigali, et à part Catherine, je  ne connaissais aucun citoyen de ce si beau pays.

Ce matin, j’écoutais la radio, France Info pour être précis, une radio du secteur public, qui a consacré un long reportage à un rapport demandé par le gouvernement français sur ce qui s’est passé au Rwanda en 1994.

Un groupe de spécialistes – dirigé par l’historien Vincent Duclert, maître de conférences à l’École nationale d’administration – a analysé toutes les données disponibles, y compris les archives diplomatiques, militaires et de renseignement, et a conclu que la France était coresponsable du génocide. Très précisément ceux qui ont donné des ordres et pris des décisions qui se sont révélées criminelles : François Mitterrand, le président, et Hubert Védrine, son ministre des Affaires étrangères.

Duclert lui-même a déclaré hier : « L’échec de la politique française au Rwanda a effectivement contribué à créer les conditions du génocide ».

Guillaume Ancel, lieutenant-colonel de l’armée française, qui se trouvait à l’époque au Rwanda dans le cadre de la « mission humanitaire » et a été témoin des massacres, a déclaré en direct : « Nous, militaires, sommes aussi responsables, car nous ne pouvons pas nous cacher derrière l’argument selon lequel nous avons obéi aux ordres ». L’armée française a notamment armé les Hutus, leur a fourni les armes dont ils avaient besoin pour commettre le génocide, les a protégés et a laissé les Tutsis sans défense.

Je dois déclarer, messieurs les jurés, que j’ai personnellement connu François Mitterrand, qui nous a reçus quelques fois à l’Elysée, et qu’Hubert Védrine est à mes yeux le seul ministre français des Affaires étrangères du dernier quart de siècle qui ait fait preuve d’un brin d’intelligence. Personne ne prétend que l’un ou l’autre voulait perpétrer un génocide. L’officier susmentionné ne le prétend pas non plus, mais il souligne la responsabilité inéluctable de ceux qui ont imposé leur volonté et pris les décisions politiques. A César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu.

Walter n’est plus de ce monde pour le savoir, ni pour que moi, m’appuyant sur la solide amitié franco-belge que nous avons construite, je puisse présenter mes excuses à la chilienne : « Pardonnez la mort de l’enfant, c’était une erreur, je ne savais pas, les coupables seront punis dans la mesure du possible, il suffit d’attendre encore 40 ans… ». Walter est mort dans un taxi picaresque à Jakarta, capitale de l’Indonésie, dévoré par un cancer de la gorge qui ne lui a pas permis de terminer le dernier voyage de sa vie, celui qui devait le conduire à l’hôpital.

Là où il se trouve, il a échappé à la deuxième info du jour : « La France proteste vivement contre les conditions d’emprisonnement d’Alexeï Navalny », un escroc néo-nazi condamné pour divers trafics et autres crimes, mais recruté par les services de renseignement occidentaux en tant qu’« opposant » au régime russe.

« Au nom des droits de l’homme », donc, « la France élève sa voix indignée », et appelle Vladimir Poutine de noms d’oiseaux.

Si vous ne saviez pas ce que signifie la phrase bien connue « Il y a des coups de pied au cul qui se perdent », maintenant vous le savez.


LUIS CASADO
Walter y los Tutsis (aplicable a Ucrania…)

 Luis Casado,28/3/2021

Esta nota fue difundida en el año 2021. Pasa que mi hermano me hizo llegar un video en el que un especialista militar demuestra en la TV francesa a qué punto TODAS las guerras son preparadas y lanzadas por motivos que le ocultan al común de los mortales. Es el caso de la guerra de Ucrania, que curiosamente aun no moviliza a ningún pacifista. Es un horror tolerado por la opinión pública, un horror planificado, preparado y ordenado desde Washington. Mientras la propaganda cotidiana cuenta historias para imbéciles. Lo sucedido en Rwanda, en el año 1994… fue del mismo calado. Que aproveche…

 

La hipocresía en materia de Derechos Humanos reclama una Copa del Mundo. Los candidatos al podio son legión, preferentemente entre quienes se auto designan como demócratas y progresistas. Una parida de Luis Casado.

No te puedo contar quién y cómo era Walter porque necesitaría dos o tres libros. Walter me rescató de un laburo de mierda en el año 1986, y en una maniobra de tipo ‘mercato pelotero’ logró sacarme de la multinacional en la que me aburría para abrirme las puertas de una actividad burbujeante, incesante, planetaria, creativa, entretenida, razonablemente bien pagada y en la que nos divertimos un puñado. Juntos, o separados pero siempre en contacto, le dimos la vuelta al mundo unas cuantas veces.

Belga, de la especie flamenca, nacido en la ciudad de Mechelen que los francoparlantes llamamos Malines (anda a saber por qué jodida razón a Den Haag la llaman La Haya en castellano), Walter tuvo un padre ‘colaborador’, lo que en esa época quería decir que fue un esbirro de la ocupación nazi, horror que Walter condenó toda su vida con una actitud permanente de una enorme calidad humana.

Walter era el optimismo hecho persona. Siempre sonriente y a punto de lanzar una carcajada, parecía a cada instante estar finiquitando el inicio de un largo viaje, síntesis belga –en una sola persona– de Fernão de Magalhães y de Juan Sebastián Elcano. En más de una ocasión me llamó para preguntarme si tenía un par de minutos libres, y un par de horas más tarde me encontraba a bordo de un vuelo intercontinental que nos permitiría tomarnos una caiperinha en Recife, un tinto francés en Singapur o en Bangkok, o en su defecto un blanco seco en Ayers Rock, lugar que queda, como dicen los mismos australianos in the middle of nowhere. Tú ya sabes, el laburo es el laburo y servidor un émulo a la distancia y en el tiempo del célebre Alekséi Stakhanov.

Divorciado, como todo dios, a Walter le faltaba un ancla, un hub como dicen los boludos viajados, una raíz capaz de ofrecerle un hogar y el necesario reposo del guerrero cuando regresaba de sus interminables peregrinaciones alrededor del planeta. Entonces conoció a Catherine y se casó con ella. Catherine es una bella ruandesa, Tutsi para más señas, portadora de las características innatas de su etnia: fineza, elegancia, belleza, porte y distinción. Por ahí se chivó el cuento…

Corrían los años 1990, cuando tuvimos noticias de que un terrible drama tenía lugar en Ruanda. Ese drama puede resumirse en el genocidio –o sea la exterminación– de la población Tutsi por parte del gobierno hegemónico Hutu. Entre el 7 de abril y el 15 de julio de 1994 asesinaron aproximadamente al 70 % de los Tutsis, mayormente a machetazos, pero no solo a machetazos. Si miras las cifras disponibles, se calcula que fueron asesinados unos 700 mil Tutsis, hombres, mujeres y niños.

Curiosamente, el ejército francés estaba presente en Ruanda, bajo la cobertura de una misión humanitaria.

Como puedes imaginar, costó reconstruir Ruanda, y aún más la coexistencia de Hutus y Tutsis, las dos etnias principales, en modo tal de preservar el país y su integridad territorial. Walter participó en la modernización de los transportes públicos de Kigali, y se lanzó en azarosas inversiones destinadas a promover la producción agrícola.

Contemporáneamente, Walter me increpó duramente, acusando a los franceses de ser responsables de lo ocurrido. Servidor, de cultura variopinta, asume lo que quieras, desde las masacres de la Guerra de Pacificación de la Araucanía hasta los horrores de la Comuna de París y la tortura industrial perpetrada por el ejército francés durante la Batalla de Argel, pero, francamente, en el genocidio ruandés no tuve ni arte ni parte, nunca fui a Kigali, y aparte Catherine no conocía a ningún ciudadano de tan bello país.

Hoy por la mañana escuchaba la radio, France Info para ser preciso, radio del sector público, que dedicó un largo reportaje a un informe solicitado por el gobierno galo a propósito de lo ocurrido en Ruanda en el año 1994.

Un grupo de especialistas –encabezado por el historiador Vincent Duclert, maestro de conferencias en la Escuela Nacional de Administración– analizó todos los datos disponibles, incluyendo los archivos diplomáticos, militares y de inteligencia, y concluyó en que Francia fue corresponsable del genocidio. Muy precisamente quienes dieron órdenes y tomaron decisiones que se revelaron criminales: François Mitterrand, el presidente, y Hubert Védrine, su ministro de Relaciones Exteriores.

El propio Duclert declaró ayer: «El fracaso de la política francesa en Ruanda contribuyó efectivamente a las condiciones del genocidio”.

Guillaume Ancel, teniente-coronel del ejército francés, que en esa época estaba en Ruanda en la ‘misión humanitaria’ y fue testigo de las masacres, declaró en vivo y en directo: “Nosotros los militares también somos responsables, porque no podemos escudarnos tras el argumento de haber obedecido órdenes”. Entre otras cosas, el ejército francés armó a los Hutus, les suministró las armas necesarias para cometer el genocidio, los protegió y dejó a los Tutsis indefensos.

Debo declarar, señores del Jurado, que conocí personalmente a François Mitterrand, quien nos recibió un par de veces en el Palacio del Eliseo, y que Hubert Védrine es a mis ojos el único ministro de Exteriores galo del último cuarto de siglo que haya mostrado trazas de inteligencia. Nadie pretende que ni el uno ni el otro hayan querido perpetrar un genocidio. El oficial de ejército ya citado tampoco lo pretende, pero subraya la inesquivable responsabilidad de quienes impusieron su voluntad y tomaron las decisiones políticas. Al César lo que es del César, y a dios lo que es de dios.

Walter ya no está con nosotros para saberlo, ni para que yo, apoyándome en la sólida amistad franco-belga que construimos, pueda pedir disculpas a la chilena: “Perdona la muerte del niño, fue un error, yo no sabía, los culpables serán castigados en la medida de lo posible, es cuestión de esperar unos 40 años más…”. Walter murió en un taxi perdulario de Yakarta, capital de Indonesia, devorado por un cáncer a la garganta que no le permitió terminar el último viaje de su vida, uno que lo llevaba al hospital.

Allí donde está, se libró de la segunda noticia del día: “Francia protesta vivamente por las condiciones de encarcelamiento de Alekséi Navalny”, un neonazi estafador condenado por diversos tráficos y delitos varios, pero reclutado por los servicios de inteligencia occidentales como “opositor” al régimen ruso.

“En nombre de los derechos humanos”, pues, “Francia eleva su voz indignada”, y llama a Vladimir Putin del nombre del puerco.

Si no sabías lo que quiere decir la conocida frase “Hay patadas en el culo que se pierden”, ahora lo sabes.

 

16/05/2023

LUIS CASADO
Il condottiero...

Luis Casado, Politika, 15/5/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Cela fait maintenant plus de 60 ans que j'ai fréquenté le Liceo Neandro Schilling à San Fernando. Je ne l'ai jamais oublié, car il a été pour moi - et il l'est toujours - la meilleure preuve de l'excellence de l'enseignement public, laïque et gratuit. Un must.

En écoutant des opéras, un air de Boris Godounov est apparu, et je me suis souvenu que M. Benavides, notre professeur de musique, nous avait parlé de Moussorgski, ainsi que de Rimski-Korsakov et d'autres compositeurs russes.

Ma belle professeure de français avait la gentillesse d'inviter chez elle deux ou trois de ses élèves, dont moi, et de nous faire écouter La vie en rose et Je ne regrette rien de la voix d'Édith Piaf. A cette époque, il n'était pas courant d'avoir un “tourne-disques”. Loin de moi l'idée que, grâce à la dictature et à ses crimes, je finirais par m'ancrer à Paris.

Don Heriberto Soto, professeur d'histoire, a abordé le sujet du Moyen-Âge européen et a évoqué les condottieri. Les quoi ? Au Moyen Âge, un condottiero était un aventurier, un chef de soldats mercenaires mis au service de ceux qui avaient les moyens de les payer. Les mercenaires ont joué un rôle important au service des empires tout au long de l'histoire.

La créativité règne en maître sur le terrain. Les tirailleurs sénégalais étaient des troupes d'infanterie coloniales françaises recrutées en Afrique subsaharienne. Les premiers soldats noirs au service de la France étaient d'anciens esclaves de confiance - les “laptots” - recrutés au XVIIIe siècle pour assurer la sécurité des navires de la Compagnie générale des Indes, qui faisait commerce avec l'Afrique. Mercenaires et affaires allaient souvent de pair.

Les USA en savent quelque chose. Le coût des guerres perdues - Vietnam, Irak, Afghanistan... - est stupéfiant. Plus de 8 000 milliards de dollars pour les guerres au Moyen-Orient après les attentats contre les tours jumelles le 11 septembre 2001, conflits qui ont fait environ 900 000 morts (Watson Institute of Public and International Affairs - Brown University - Boston).

Les USA ont donc renforcé l'OTAN, dont Mon Général disait qu'elle n'était qu'un masque derrière lequel l'Empire cachait sa domination et ses desseins. De Gaulle avait raison. Au fur et à mesure que l'Empire se rétrécit, l'OTAN s'étend. Première cible : la Russie.

Comme vous le savez, la Russie est désormais capitaliste. La querelle usaméricaine ne porte pas sur l'idéologie, mais sur le contrôle de la planète. Le premier objectif était d'encercler la Russie par l'OTAN : tous les pays voisins devaient adhérer à l'Alliance, acheter des armements aux USA, oublier l'industrie européenne de l'armement et obéir.

La Russie a prévenu que mettre en péril ce qu'elle considère comme sa sécurité conduirait à des problèmes, mais c’est tombé dans des oreilles de sourds. Les USA, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la France et d'autres membres de l'UE ont participé aux manœuvres. Angela Merkel a reconnu que les accords de Minsk, censés mettre fin à l'agression ukrainienne contre deux provinces russophones, n'étaient rien d'autre qu'un prétexte pour armer les fous de Kiev : les mercenaires.

Si, en Europe, la plupart des dirigeants politiques se sont reconvertis en clowns, les USA ont trouvé à Kiev un clown dont ils ont fait un condottiere : Volodymyr Zelinsky.



À l'échelle historique, les sociaux-démocrates allemands Bernstein et Kautsky, qui ont trahi la cause des peuples, sont de vieux godillots comparés à des contemporains comme Tony Blair, Felipe Gonzalez, Josep Borrell et Jens Stoltenberg. Ces deux derniers méritent une reconnaissance particulière : Jens Stoltenberg est secrétaire général de l'OTAN et Josep Borrell secrétaire aux Affaires étrangères de l'Union européenne. Tous deux comptent parmi les promoteurs les plus enthousiastes de la guerre en Ukraine.

Dit comme ça, ça ne veut rien dire. Mais il faut savoir qu'à l'heure où nous écrivons ces lignes, l'“aide” militaire usaméricaine à Kiev s'élève à plus de 73 milliards de dollars. Pour leur part, les pays de l'UE ont apporté une “aide” de l'ordre de 65 milliards d'euros supplémentaires.

Les USA sont aux prises avec une dette publique qui a atteint son plafond - 31 000 milliards de dollars - et qui constitue un danger de déstabilisation de l'économie du monde entier. Le Congrès usaméricain doit voter pour augmenter le niveau de la dette fédérale, une procédure utilisée 78 fois depuis les années 1960, souvent sans débat. Le risque est que les USA se retrouvent en défaut de paiement le 1er juin. Cette fois, les Républicains ne semblent pas prêts à donner plus de mou à Mister Biden.

De leur côté, les pays de l'Union européenne affirment, les uns après les autres, qu'il n'y a pas d'argent pour les écoles, pas d'argent pour les hôpitaux, pas même d'argent pour les investissements. Alors, ils font comme la France : ils dansent sur la musique des investisseurs étrangers et baissent leur froc...

Pendant ce temps, le clown transformé en condottiero parcourt l'Europe pour demander des armes, des avions de chasse, des missiles et tout ce qui lui passe par la tête, tout en cachant dans d'autres pays le bakchich qu'il prend chaque fois que Kiev reçoit de l'argent.

L'objectif immédiat des USA est de soumettre la Russie, puis la Chine.

C'est pour ça qu'ils utilisent ces condottieri....

Cimetière d'Irpin, Ukraine, avril 2022. Photo Zohra Bensemra / REUTERS

 

29/03/2023

LUIS CASADO
Les Invalides

 Luis Casado, Politika, 29/3/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Selon la presse, les industriels et les militaires français cherchent toujours plus d'argent pour “adapter” l'armée française à la “guerre de haute intensité”. Que signifie “haute intensité” : deux ou trois kilotonnes dans mon jardin ? La Grande-Bretagne fournit déjà à l'Ukraine des obus équipés de flèches perforantes en uranium appauvri. L'OTAN a utilisé ce type de munitions en Serbie et en Irak, et les munitions “démocratiques” ont provoqué des milliers de cancers. Et personne ne songe à arrêter ces fêlés du ciboulot....




Au Liceo Neandro Schilling de San Fernando (Chili), j'ai eu deux professeurs d'histoire : Don Heriberto Soto, un homme âgé à l'érudition reconnue, et “Choro” Silva, qui méritait bien son surnom [= le “Classieux”]. Des professeurs magnifiques, et pourtant je n'ai jamais réussi à comprendre les cartes changeantes de l'Europe, avec des pays qui s'agrandissaient ou se rétrécissaient, changeaient de nom et de frontières, abritant des centaines de nations et de communautés colorées, aux langues alambiquées, qui ne se sentaient jamais à l'aise ni avec le prince de l'époque ni avec leurs voisins. D'où les guerres. Des massacres pendant des millénaires.

Si l'on va de Paris vers le sud, la route nationale 7 a un tracé qui a été défini par les troupes de Jules César lors de la conquête de la Gaule. Plus tard, il y eut la guerre de Cent Ans, qui opposa, de 1337 à 1453, les dynasties Plantagenêt, Capet et Valois, et à travers elles le royaume d'Angleterre au royaume de France.

Des guerres et encore des guerres.

Il est probable que même Joe Biden ait entendu parler de Napoléon, sans pour autant savoir de quoi qu’on cause. Le Corse a réussi à prendre d'assaut la France et l'Europe grâce à son artillerie, qu'il maniait avec habileté et prodigalité. Avec elle, il a massacré les monarchistes qui s'opposaient à ce qui restait de la Révolution française. C'est cela et une paire de burnes monumentales qui l'ont amené au pouvoir : c'était une autre époque, pour accéder au palais du gouvernement, il fallait en avoir deux.

Son ambition démesurée l'amène à envahir la Russie en 1812 et à atteindre Moscou. Mais les Russes, menés par Koutouzov, ripostent. Les plaines biélorusses sont glaciales en hiver et les troupes napoléoniennes ont gelé. Lorsqu'elles atteignent la rivière Berezina... Napoléon y perdit le Nord et son latin e. Depuis lors, lorsqu'un Français veut dire qu'il a fait une connerie monumentale, il dit simplement C'était une Bérézina. Tolstoï écrit sa gigantesque oeuvre Guerre et Paix, Tchaïkowsky compose son Ouverture 1812, coups de canon compris, et le tsar Nicolas Ier arrive avec ses troupes à Paris, où il vit confortablement installé dans le palais de Talleyrand jusqu'à l'épuisement du champagne.

Dans les années 1860, Napoléon III, neveu de Napoléon Ier, s'ennuyait, ou avait perdu aux dés, ou enviait la victoire de son tonton à Iéna (1806), ou que sais-je encore, et il envahit le Mexique pour y installer un empereur à sa façon : Maximilien. Les Mexicains, ne faisant ni une ni deux, y mirent le hola et eurent une idée amusante : fusiller l'empereur.

Napoléon III, quelque peu agacé, voulant se venger, déclara la guerre à la Prusse en 1870, et mal lui en prit Les Prussiens le font prisonnier à Sedan, puis arrivent à Paris et, sur leur lancée, en profitent pour proclamer l'Empire allemand à Versailles. Napoléon III est envoyé se faire voir en Angleterre et la Troisième République française est née. Cette même République massacre cette année-là des dizaines de milliers d'ouvriers parisiens lors de la tristement célèbre Commune de Paris.

Le 28 juin 1914, un jeune nationaliste serbe - originaire de Bosnie - nommé Gavrilo Princip assassine l'héritier du trône austro-hongrois, le prince François-Ferdinand d'Autriche et son épouse la duchesse de Hohenberg. Quoi ? Oui, oui, c’est cela même.

Dès lors, on se déclare la guerre avec un tel enthousiasme que la Première Guerre mondiale éclate. D'un côté, la Triple Alliance formée par l'Angleterre, la France et la Russie, de l'autre, les Empires centraux, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, ainsi que l'Empire ottoman et d'autres encore.

Après quelques bières, trois verres de saké et un bourbon (rien à voir avec la dynastie franco-espagnole), les Américains, les Japonais et Petauchnok se sont engagés. C'est un plaisir de voir les uns se battre, les autres financer et fournir de la poudre à canon.

Les pires batailles se sont déroulées sur le sol gaulois, et Verdun saigne encore dans nos cœurs. À la bataille du Chemin des Dames, plus de 200 000 soldats français sont morts grâce au génie de leurs généraux, qui ont inventé de tirer sur leurs propres troupes pour inoculer le patriotisme et le courage aux recrues. La France, pays des Lumières.

Les officiers gaulois sauront dès lors que la cage thoracique d'un pioupiou ne fait pas le poids face aux balles d'une mitrailleuse de 50 mm.

C'est pourquoi ils ont eu une idée géniale, comparable à la ruse du cheval de Troie ou à celle de Mata Hari : construire un mur pour arrêter les Allemands à la frontière. Ils ont donc dépensé beaucoup d'argent pour construire la ligne Maginot.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, les Allemands ont d'abord envahi la Belgique et sont entrés en France par la route directe de Bruxelles à Paris : ils n'ont même pas payé de péage. On n'a plus jamais entendu parler de la ligne Maginot, qui semble être un musée aujourd'hui.

LUIS CASADO
Los Inválidos

Luis Casado, Politika, 29/3/2023

Según la prensa, industriales y militares franceses buscan más y más dinero para 'adaptar' el ejército francés a "una guerra de alta intensidad". ¿Qué significa "alta intensidad"? ¿Dos o tres kilotones en mi jardín? Gran Bretaña ya le suministra a Ucrania obuses equipados con cabezas de uranio empobrecido. Eso fue utilizado en Serbia y en Iraq por la OTAN y ahora hay miles de cancerosos gracias a las municiones "democráticas". Y a nadie se le ocurre parar a estos enfermos de la cabeza...


En el Liceo Neandro Schilling de San Fernando tuve dos profes de Historia: Don Heriberto Soto, un hombre mayor de reconocida erudición, y el “choro” Silva, que le hacía honor al apodo. Magníficos maestros y sin embargo nunca logré entender los cambiantes mapas de Europa, con países que crecían o encogían, cambiaban de nombre y de fronteras, albergando cientos de naciones y comunidades variopintas, de enrevesadas lenguas, que jamás se sentían a gusto ni con el príncipe de turno ni con sus vecinos. Ergo, guerras. Masacres durante milenios.

Si agarras de París al sur, la ruta Nacional 7 tiene un trazado que fue definido por las tropas de Julio César durante la conquista de las Galias. Más tarde hubo la Guerra de los Cien años, que opuso, de 1337 a 1453, las dinastías de los Plantagenet, los Capeto y los Valois, y a través de ellas el reino de Inglaterra al reino de Francia.

Guerras y más guerras.

Es probable que hasta Joe Biden haya oído hablar de Napoléon, no digo que sepa de qué va el tema. El corso se encaramó sobre Francia y Europa gracias a su artillería, que manejaba con destreza y prodigalidad. Con ella masacró a los monarquistas que se oponían a lo que quedaba de Revolución Francesa. Eso y un par de cojones monumentales le llevaron al poder: eran otros tiempos, para llegar al palacio de gobierno tenías que tener dos.

Su ambición desmedida le llevó a invadir Rusia en 1812, y llegó a Moscú. Pero los rusos, con Kutuzov a la cabeza, contraatacaron. Las llanuras de Bielorrusia son heladitas en invierno, y las tropas napoléonicas se congelaron. Al llegar al río Berezina... Napoleón perdió hasta el modo de andar. De ahí en adelante, cuando un francés quiere decir que ha quedado una cagada federal, dice simplemente Fue una Berezina. Tolstoi escribió su gigantesca obra La Guerra y la Paz, Tchaikowsky compuso su Obertura 1812, cañonazos incluidos, y el Zar Nicolás I llegó con sus tropas a París, en donde vivió cómodamente instalado en el palacio de Talleyrand hasta que se terminó el champaña.

En los años 1860 Napoléon III, -sobrino de Napoléon I-, se aburría, o había perdido en las quinielas, o envidiaba Iena, anda a saber, la cosa es que se le ocurrió invadir México y poner allí un emperador a la pinta suya: Maximiliano. Los mexicanos, ni cortos ni perezosos, pararon la ranchera y tuvieron una idea divertida: fusilar al emperador.

Napoléon III, algo mosqueado -buscando desquite- le declaró la guerra a Prusia en 1870, y así le fue. Los prusianos lo tomaron prisionero en Sedán y llegaron a París, aprovechando el impulso para proclamar el Imperio Alemán en Versailles. Napoléon III fue enviado a parir a Inglaterra, y nació la III República Francesa. La misma que ese año masacró a decenas de miles de obreros y obreras parisinas en la tristemente célebre Comuna de París.

El 28 de junio de 1914, un joven nacionalista serbio -originario de Bosnia- llamado Gavrilo Princip, asesinó a la pareja heredera del trono austro-húngaro, el príncipe Franz-Ferdinand de Austria, y su esposa la duquesa de Hohenberg. ¿Lo qué? Eso mismo.

A partir de ahí se declararon la guerra unos a otros con tal entusiasmo que se armó la 1ª Mundial. De un lado la Triple Alianza formada por Inglaterra, Francia y Rusia, -así como lo lees-, del otro los Imperios Centrales, Alemania y Austria-Hungría, más el imperio Otomano y los que fueron llegando.

Al cabo de un par de birras, tres copas de saké y un bourbon (nada que ver con la dinastía franco-española) se metieron los yanquis, los japoneses y Petauchnok. Era un gusto ver eso: unos peleando, otros financiando y suministrando pólvora.

Las peores batallas se libraron en suelo galo, y Verdun aun sangra en nuestros corazones. En la batalla del Chemin des Dames murieron más de 200 mil soldados franceses gracias a la genialidad de sus generales, que inventaron fusilar a sus propias tropas para inocularle patriotismo y arrojo a los reclutas. Francia, el País de las Luces.

La alta oficialidad gala supo desde entonces que la caja torácica de un milico no para las balas de una ametralladora .50

Por eso tuvieron una idea genial, sólo comparable al ardid del Caballo de Troya, o a las malas artes de Mata Hari: construir un muro para detener a los alemanes en la frontera. Así se gastaron un billete largo construyendo la Línea Maginot.

Cuando empezó la Segunda Guerra Mundial, los alemanes invadieron Bélgica primero, y llegaron a Francia por la ruta directa que viene de Bruselas a París: no pagaron ni peaje. De la Línea Maginot nunca más se supo, parece que ahora es un museo.

29/10/2022

LUIS CASADO
Graffiti

Luis Casado, 29-10-2022

¿Y por qué hube de ser yo el que fuera el apaleado? (Quelentaro)

Hay muros que fueron editados... y publicados. Esos que ostentan inscripciones llamadas "Graffiti", o rayados, las más de las veces con frases inteligentes nacidas al calor de un combate... Para instruirse, a veces hay que leer los muros...


Mayo'68 en París: "Vivir sin interrupciones" "Gozar sin trabas"

A lo largo y ancho de mis viajes por el mundo siempre hubo un elemento común: la salpimienta de los graffiti. Ellos exigen estar atento a la literatura que ofrecen los muros. Muros exteriores, en calles canallas, destartaladas y de pobre reputación, o bien muros interiores, frecuentemente alicatados como conviene a las pissotières, edículos, urinarios, vespasianas, cagaderos, letrinas, toilettes o gogues según sea tu cariño.

En mis recuerdos figura un domingo franco y aburrido que pasé solo en Montevideo, hasta encontrar en sus calles un ceremil de frases para el bronce cuya abundancia daba de qué llenar un libro. Libro que por lo demás ya había sido publicado para solaz de los amantes de la chispa, las ocurrencias y nuestra bella lengua castellana.

El título de esa joya: Contra cualquier muro – Los graffiti de la transición 1985-1989. El orfebre fue Eduardo Roland, quien recogió cuidadosa y amorosamente esos estallidos de inteligencia, de humor y de significados profundos que me dieron la sensación de aprender filosofía mientras caminaba sin rumbo preciso.

Allí recogí en mi memoria esa oración que reza:

“Ánimo compañeros, la vida puede más…”

Mensaje de esperanza cuando en Chile corrían los tiempos de la dictadura en bruto, mucho antes de la dictadura en brote y en brete.

Mi acendrado ateísmo racionalista se sintió confortado al leer

“Dios no existe. Alejandro.”

Unos metros más allá otro graffiti me envió de regreso a la Biblia:

“Alejandro no existe. Dios.”

Lo que hizo venir a mi memoria chispazos más antiguos… Como esa frase atribuida al anarquista ruso Piotr Alexeievitch Kropotkin:

“La única iglesia que ilumina es la que arde…”

Como quiera que sea –no hemos inventado nada– los graffiti existían hace siglos. Se cuenta que en lugares inaccesibles de Nôtre Dame de Paris las piedras de los muros llevan salaces inscripciones hechas por los artesanos que la construyeron. A fin de cuentas nuestros amigos uruguayos no hacían sino emular con brío a los jóvenes de Mayo’68, esos que querían Tomar el cielo por asalto y escribieron en el Barrio Latino:

“La barricada cierra la calle, pero abre el camino”

O bien el inolvidable

“Sous les pavés la plage…”

(bajo el empedrado está la playa…): los adoquines eran arrancados del suelo para combatir a las fuerzas represivas.

La revolución de Mayo’68 también nos dejó un radical: “Seamos realistas. Pidamos lo imposible”. Y el recuerdo de las ansias de libertad del joven que rayó un muro para preguntar:

“¿Cómo pensar libremente a la sombra de una capilla?”

E incluso las amargas palabras que “N”, mi amigo rancagüino, leyó en La Sorbona:

“Obrero, si quieres ser libre… ¡ahórcate!”

Los graffiti de Mayo’68 también fueron objeto de un libro, uno de cuyos ejemplares forma parte de lo más preciado de mi modesta biblioteca. De ahí que cuando visité la librería básicamente elemental de Voulx, pueblito de apenas 1.761 habitantes en la provincia de Seine et Marne (Francia), me apresurase a poner en el montoncito de libros que compré (Rimbaud, Boris Vian, Sade, George Orwell, Balzac…) un ejemplar de Les Murs se Marrent (los muros se matan de la risa), recopilación de graffiti de Régis Hauser.

Lo que Hauser revela son chispas provenientes mayormente de sitios como el descrito por Cervantes, tú ya sabes, ese “…lugar sagrado donde acude tanta gente, hace fuerza el más cobarde y se caga el más valiente…"

Hauser y quienes tuvieron la amabilidad de enviarle frases descubiertas al azar de una meada aleatoria en letrinas improbables, nos permiten acercarnos a estas erupciones neuronales que provocan admiración, sonrisas y un no disimulado placer.

Entre otras perlas encontradas en Les Murs se Marrent…

Coca-Cola = Caca écolo… y que viva el tinto

Aquí había menos alemanes durante la guerra…

Puta: persona pública que incita, promete, se hace pagar por adelantado y te coge
Diputado: ídem

Haz el amor, no la guerra
Hice los dos: hace 20 años que estoy casado…

Tú, que te alivias en este edículo, honorable lector, tienes el futuro entre tus manos
Por lo que veo no cuentes con una familia numerosa…

Marca Registrada
(al lado de una mancha de dudosa proveniencia)

¿Soy realmente responsable si tengo este complejo de culpabilidad?

¿Dónde crece el cáñamo que servirá para colgar a los políticos?
¿Dónde crecen los pinos con que haremos sus féretros?

Dios existe
Desde luego, la prueba es que te respondo, hijo…

En caso de incendio no use el ascensor
Use el extintor…

Micción Imposible

La vida es una enfermedad transmisible sexualmente

Coito Ergo Sum

Si mi tía tuviera dos, la llamaría mi tío…
Si mi tío tuviera dos, llamaría a mi tía…

Estefanía de Mónaco toca los cojones…
¿Dónde? ¿A qué hora?

Este Restaurant tiene dos especialidades: el pollo y la mesera
Yo prefiero el pollo…

Siempre tube amvisioneh
Ahora soi funsionario de karavineroh

No sé tú, pero a mí estos ramalazos de inteligencia me alegran la vida, me dan la impresión de devenir más astuto, me devuelven la fe en la especie humana… A mí, que afecciono las frases que atravesaron siglos para llegar hasta nosotros, con su carga explosiva de racionalidad e inteligencia. Yo las uso en la banderola de POLITIKA, como una suerte de homenaje a quienes compartieron sus agudas reflexiones con generaciones que no tenían ninguna posibilidad de conocer. He aquí algunas:

Un cínico es un hombre que conoce el precio de todo y el valor de nada (O. Wilde)

Los EEUU son un país que pasó directamente de la barbarie a la decadencia sin haber conocido jamás la civilización (O. Wilde)

Si os dan papel pautado, escribid del otro lado… (J.J. Jiménez)

Ud. piensa demasiado, dijo Montag, incómodo… (Ray Bradbury – Fahrenheit 451)

¿Ud, es feliz?, preguntó Clarisse. ¿Qué si yo soy qué?, respondió Montag (Ray Bradbury – Fahrenheit 451)

La vida hay que vivirla, que es para lo único que sirve (Marcos Mundstock)

Jesús no dijo “Amaos los unos a los otros, sino Armaos los unos a los otros”

¡Osad! Esta palabra resume toda la política de nuestra revolución (Saint-Just)

La política es el arte de mentir de adrede… (Voltaire)

El mejor régimen político es la monarquía absoluta moderada por el asesinato… (Stendhal)

Todas estas reflexiones me hacen tomar caldo de cabeza, me obligan a reflexionar, a cuestionar la cuestión y a consolidar –o a modificar– opiniones que creía construidas en hormigón armado.

Por cierto, también hay citas de algunos enanos mentales, –al parecer la Naturaleza adora las simetrías–, que dan cuenta de la profundidad a la que se encuentra el ancla del fascismo. A título de vacuna indolora he aquí algunas que merecen el desvío:

A mí lo que no me gusta de la reforma educativa es la palabra ‘laica’ (Jorge Burgos)

La nueva constitución no tiene por qué ser de Golpe… (Jorge Pizarro)

Legalizar la eugenesia significa que se acabó la Teletón… (Gustavo Hasbún)

Solo una maquinación intelectual es capaz de decir que la mujer tiene derecho a decidir sobre su cuerpo (José Antonio Kast)

Una mujer violada no está en condiciones de pensar (Iván Flores)

Antes de abortar hay que preguntarle al feto (Andrea Molina)

Por alguna razón, aparte Mein Kampf y alguna cosilla de Mussolini, estas ‘gracias’ no han sido publicadas sino por POLITIKA, en su afán de demostrar que lo que Natura non da… Salamanca non presta.