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24/02/2022

Déclaration de la famille du prisonnier palestinien Ahmed Manasra


La famille du prisonnier Ahmed Manasra, Al Quds, 23/02/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Ahmed Manasra vient d’avoir 20 ans le 22 janvier. Ce garçon de Beit Hanina (Jérusalem-Est) en avait 13 lorsqu’il a été grièvement blessé et arrêté, en octobre 2015, après qu’avec son cousin Hassan, 15 ans, ils avaient tenté d’attaquer des colons de Pisgat Ze’ev, la colonie sioniste tentaculaire qui se dresse face à Beit Hanina, de l'autre côté de l'autoroute qui traverse la vallée séparant les deux localités. Les deux garçons, harcelés en permance par des colons, avaient décidé que la peur devait changer de camp. Hassan avait été exécuté sur place. En 2016, Ahmed a été condamné à 12 ans de prison, alors qu’il était établi qu’il n’avait attaqué personne. Le  hashtag    مش متذك (mouch mutadhakir, je ne me souviens pas), sa réponse à l’interrogatoire après son arrestation violente, diffusé dans une vidéo virale, marque la solidarité avec le garçon. Ci-dessous un communiqué de sa famille.-FG

Au nom de Dieu le Miséricordieux

Déclaration à l’opinion publique

Nous sommes la famille du prisonnier Ahmed Manasra, et nous nous adressons aux fils de notre peuple palestinien héroïque avec les plus hautes expressions d'appréciation et de respect.
Nous souhaitons à nos familles héroïques, symbole de notre dignité et de notre fierté, une libération immédiate des chaînes des donjons, des tourments et de la douleur de l'absence.

Nous saluons les institutions juridiques et des droits humains pour leurs efforts dans la défense de nos prisonniers devant les tribunaux d'occupation, qui sont considérés comme l'un des moyens les plus importants de répression et de confiscation des droits de nos prisonniers.
Prions pour un prompt rétablissement et une liberté bien méritée de nos prisonniers malades.

La famille du prisonnier Ahmed Manasra, qui a affronté les griffes de l'occupation lorsque celle-ci a tué son meilleur ami, son cousin, le martyr Hassan Manasra, et arrêté un enfant de treize ans, sous le hashtag « je ne me souviens pas», mot de passe de la constance et de la violence de nos enfants, qui ont été soumis aux formes d'oppression et d'intimidation les plus dures
, déclare ce qui suit :

1. Nous exprimons nos fortes réserves sur certaines des publications et nouvelles qui ont été récemment publiées dans les médias et certaines pages de médias sociaux sur le prisonnier Ahmed, sans le consentement de la famille pour respecter sa vie privée, ou pour les consulter ou obtenir leur permission, et sans un examen attentif de la sélection des termes et des informations, et nous supposons de bonne foi. Nous prions les médias et les militants sur les médias sociaux de demander l'approbation de la famille ou de son représentant, pour transmettre toute nouvelle ou information liée au prisonnier Ahmed Manasra, et respecter sa souffrance et son don à sa patrie.

 2. La famille annonce que son fils Ahmed, qui a été arrêté en bas âge, a été sévèrement battu, recevant une fracture du crâne qui a provoqué un hématome intracrânien. Il a également été soumis aux formes les plus dures de torture physique et d'intimidation psychologique, à l'utilisation d'une longue méthode d'interrogatoire ininterrompue et à la privation de sommeil et de repos, et a été soumis à de fortes pressions psychologiques qu'un enfant de cet âge ne pourrait pas supporter jusqu'à maintenant.

3. Dans le cadre de la vengeance contre l'enfance palestinienne inébranlable, l'occupation a isolé le prisonnier Ahmed dans la plupart des périodes de captivité, dans des conditions très difficiles et intolérables, et l'a fait souffrir, en isolation, de graves maux de tête, de détresse psychologique, l’empêchant de se mêler aux autres prisonniers pendant de longues périodes, et a interdit à sa famille de lui rendre visite sous prétexte de châtiment, le séparant complètement du reste des prisonniers et le privant du traitement approprié pour soulager sa douleur, ce qui a conduit à l'apparition de troubles psychologiques, exacerbés par la poursuite de l'isolement et du déracinement de son entourage, de sa famille et de ses compagnons de prison.

22/02/2022

Sauvons la vie du prisonnier Nasser Abu Houmaid ! Sauvons la vie des prisonniers palestiniens malades !

Comité médical de la Coalition européenne de soutien aux prisonniers de Palestine, Bruxelles, 22/2/2022

À tous les gouvernements, parlements, partis politiques, institutions de la société civile et institutions des droits humains : faites cesser la négligence médicale délibérée des prisonniers ! Plus de 800 prisonniers palestiniens souffrent de diverses maladies, qu'il s'agisse de maladies chroniques telles que le diabète et le cancer, ou de maladies des systèmes urinaire et respiratoire. La pandémie de Corona est venue aggraver la situation des prisonniers. Plus de 500 détenus ont été touchés par cette pandémie à un moment où les autorités pénitentiaires pratiquent l'isolement continu des détenus et empêchent les visites de leurs familles.

C'est pourquoi les autorités pénitentiaires portent l'entière responsabilité d'avoir provoqué des maladies chez les prisonniers, de ne pas avoir pris de mesures de précaution pour eux et de ne pas avoir soumis leur personnel à ces mesures préventives dont Israël est si fier face au monde.

Il a également refusé de fournir aux détenus des instruments et des mesures de précaution, que ce soit des masques, des stérilisateurs ou des examens préventifs. Ce sont les pratiques des autorités pénitentiaires, qui bafouent les lois et conventions internationales garantissant la protection et les droits des détenus par la puissance occupante.

La politique d'occupation a été caractérisée par une négligence médicale délibérée. Le diagnostic des maladies des prisonniers est effectué de manière rudimentaire et en l’absence de l’équipement moderne que le pays occupant vend à l'échelle mondiale. Aussi, le traitement des maladies est souvent limité aux palliatifs, et le transfert des prisonniers vers des hôpitaux spécialisés est refusé, ce qui indique souvent qu'une décision a été prise d'exécuter le prisonnier et qu’elle est appliquée à la perfection.

La question du prisonnier malade Nasser Abu Humaid, qui s’est retrouvé en grand danger après avoir été atteint d'un cancer du poumon, est en train d'émerger. Il est inconscient après avoir été plongé dans un coma artificiel, attaché à des appareils respiratoires et s’être vu injecter des drogues chimiques. Il est hospitalisé à l'hôpital Barzilai.

 Le prisonnier Nasser Abu Humaid est le frère de cinq prisonniers détenus dans les prisons israéliennes et le frère d'un martyr .Il a été condamné à sept peines de réclusion à perpétuité après avoir été de nouveau arrêté le 22/04/2002. Malgré son état de santé très critique, l'occupation a toujours refusé de le libérer.

Nous, Coalition européenne, exigeons la fin de cette politique de négligence médicale, qui concerne plus de 800 détenu·es. Nous exigeons la fin des exécutions systématiques de prisonniers à l'ombre du silence, et dénonçons la complicité des médecins avec les autorités pénitentiaires. Enfin, nous appelons toutes les institutions, associations, parlements et gouvernements au niveau international à agir rapidement pour sauver la vie des prisonniers malades, en particulier la vie du prisonnier Nasser Abu Humaid, et à intervenir immédiatement avant qu'il ne soit trop tard.

Nous exigeons que des comités médicaux neutres, en particulier de la Croix-Rouge et de l'Organisation mondiale de la santé, soient envoyés dans les prisons pour examiner les dossiers médicaux des prisonniers et faire pression sur les autorités d'occupation pour la libération immédiate des prisonniers malades, des personnes âgées, des enfants et des femmes.

Nous vous invitons à vous tenir aux côtés des prisonniers de Palestine derrière les barreaux et à ne pas les laisser seuls en proie à la violence et à l'arrogance de l'occupation.

 Liberté pour les prisonniers de la liberté dans les prisons de l'occupation !

Liberté pour le prisonnier malade et comateux Nasser Abu Humaid !

21/02/2022

Communiqué n° 6 de l'Intifada des prisons

 Palestine occupée, 20/2/2022

Aux masses de notre grand peuple, salutations pleines du désir de cette rencontre et de la liberté :

Nous communiquons avec vous depuis les cellules sombres des prisons de l'ennemi sioniste , qui a œuvré à nous restreindre dans nos droits les plus élémentaires de promenade dans les cours des prisons, et nous a empêchés de nous exposer au soleil avec lequel nous préservons nos corps, et ceci en nous interdisant d'y sortir rien qu'une seule heure par jour, dans une tentative de dissimuler son échec lamentable à éviter l'évasion des prisonniers du Tunnel de la Liberté, et à abuser de nous pour assouvir son sadisme, et satisfaire sa législation extrémiste pleine de haine.

À la lumière de cette agression, nous vos frères captifs et vos fils de toutes les organisations politiques de l'action nationale et islamique, poursuivons l'Intifada des prisons qui refuse cette agression brutale contre nos droits fondamentaux pour le seizième jour, ceci en fermant les sections dans toutes les prisons lundi prochain ainsi qu'une journée de grève dans les geôles mardi, et nous continuerons notre mouvement de refus, par tous les moyens et quelqu'un soit le prix, jusqu'à ce que l'administration pénitentiaire revienne sur ces mesures abusives haineuses.

Ainsi, nous affirmons ce qui suit :

Premièrement : l'Intifada des prisons a commencé et ne s'arrêtera que si les geôliers arrêtent leurs agressions ou que nous soyons entièrement libres.

Deuxièmement : Nous appelons notre peuple à participer aux sit-in de solidarité demain, lundi, devant le siège de la Croix-Rouge.

Troisièmement : Nous appelons nos frères et le nerf vital essentiel de notre peuple, les étudiants, à organiser le plus grand processus de mobilisation et à lancer des marches vers les points de contact dans tous les gouvernorats et universités du pays.

Quatrièmement : Nous présentons nos salutations aux enfants notre peuple à Beita, Kafr Qaddoum, Masafer Yatta, Cheikh Jarrah, Beit Dajan et Naby Saleh, qui sont campés sur leur terre et qui défendent avec leurs corps notre droit éternel à cette terre, et nous les invitons à nous soutenir et à consacrer les activités de cette semaine à soutenir et épauler notre Intifada.

Cinquièmement : Nous appelons tous nos partis politiques à incarner l'unité nationale  qui est déjà incarnée par les prisonniers dans les forteresses de la liberté et sur les terrains d'affrontement en Cisjordanie, à Jérusalem et à Gaza.

  Gloire aux martyrs, liberté aux prisonniers et guérison aux blessés

  C'est le jihad :  la victoire ou le martyre

  Révolution jusqu'à la victoire

  Vos frères

  Le Mouvement national des prisonniers

  Le Comité suprême d'urgence nationale

28/01/2022

Non à la politique israélienne de négligence médicale : sauvons la vie du prisonnier Nasser Abu Humaid !

Coalition européenne de soutien aux prisonniers palestiniens, 27/1/2022

L'état de santé du prisonnier Nasser Abu Humaid s'est aggravé, et sa vie s’est retrouvée en danger immédiat après qu'il a contracté un cancer du poumon.

Le prisonnier Nasser est devenu un squelette et a perdu connaissance après que les médecins ont dû le plonger dans un coma artificiel. Le prisonnier malade a été relié à des machines respiratoires et s'est vu injecter des médicaments. Il est resté allongé jusqu'à mardi soir à l'hôpital Barzilai.

Le prisonnier Nasser Abu Humaid est le frère de quatre détenus, à savoir Nasr, Sharif, Muhammad et Islam, tous condamnés à la prison à vie, et est un frère du martyr Abdel Moneim Abu Humaid. Leur maison, située dans le camp de réfugiés d'Al-Amari, près d'Al-Bireh en Cisjordanie, a été démolie à cinq reprises.

Le prisonnier Nasser a été condamné à sept peines de prison à vie après avoir été arrêté à nouveau le 22/4/2002.

19/01/2022

La détention administrative de Palestiniens est un crime contre l’humanité et une flagrante violation des droits : elle doit cesser !

 Un appel de la Coalition européenne de soutien aux prisonniers palestiniens


Coalition européenne de soutien aux prisonniers palestiniens 
Coalición europea de apoyo a los prisioneros palestinos
 Europäische Allianz für die Solidarität mit den Palästinensischen Gefangenen e.V.

500 prisonniers palestiniens sous le régime de la détention administrative ont déclaré leur intention de ne plus comparaitre devant les tribunaux israéliens à partir du 1er janvier 2022. Cette courageuse décision a été prise en réponse à l’application systématique par les autorités d’occupation israéliennes de la loi dite de « détention administrative », datant du mandat britannique sur Palestine avant la création d’Israël en 1948 : les tribunaux israéliens ont prouvé qu’ils font partie de l’arsenal répressif israélien et que les détenus palestiniens n’ont aucune chance d’obtenir justice devants eux.

Cette décision est venue après que 6 prisonniers administratifs palestiniens ont entamé depuis plusieurs mois une longue grève de la faim pour obtenir la fin de leur détention et obliger l’autorité pénitentiaire israélienne à fixer une limite à la durée de leur détention illégale.

La détention administrative est une pratique arbitraire qui autorise l’autorité militaire d’occupation israélienne à arrêter tout Palestinien sans lui signifier la nature de l’accusation, sous le prétexte de « raisons de sécurité ». Cette détention pour une période qui peut aller jusqu’à 6 mois, est renouvelable pour d’autres périodes ; c’est ainsi que pour certains détenus palestiniens, leur détention administrative a duré des années dans les prisons de l‘occupation israélienne.

15/12/2021

AMIRA ABO EL-FETOUH
Le film « Amira » : du sperme sioniste dans la matrice du cinéma arabe !

Amira Abo El-Fetouh , MEMO, 13/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

La Dre Amira Abo el-Fetouh est une dentiste et écrivaine égyptienne qui concentre son travail sur les questions politiques et littéraires. @amiraaboelfetou

Je suis à court de mots pour décrire le film Amira. Le moins que l'on puisse dire de ce film est qu'il s'agit d'un film vil et méprisable qui non seulement offense les honorables prisonniers palestiniens, qui paient le prix de leurs prises de position héroïques et de la défense de leur liberté, mais qui est également offensant pour tous les Palestiniens et la cause palestinienne elle-même, la cause la plus juste au monde.


Malheureusement, tous ceux qui ont bricolé ce film honteux, Amira, sont arabes. Ils sont Jordaniens, Égyptiens, Émiratis et Saoudiens. Les acteurs sont jordaniens, le réalisateur et le scénariste sont égyptiens. Quant à la production, il s'agit d'une production conjointe de plusieurs sociétés en Égypte, dont l'universitaire imposteur Moez Masoud, en Jordanie, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite. Imaginez, tous ces individus réunis pour narguer l'honneur et la dignité du peuple palestinien !


Le film tourne autour d'un scénario fabriqué de toutes pièces et contaminé par des objectifs malveillants dans le but de créer la confusion et de jeter le doute sur la lutte palestinienne la plus honorable et la plus innovante, le sperme que les prisonniers palestiniens réussissent à faire sortir de leurs cellules, contre la volonté des geôliers de l'occupation, contrairement à ce que le film tente de prouver en insistant lourdement.


Amira, la fille dont parle ce film ignoble, est une jeune fille de dix-sept ans qui est née par insémination artificielle, alors que son père était emprisonné dans les prisons de l'occupation, et qu’il s’est débrouillé pour envoyer son sperme à sa femme, comme ils en avaient convenu. Amira était fière de son père qui était emprisonné par l'occupation, se considérant comme la fille d'un combattant palestinien. Elle lui rendait souvent visite avec sa mère et, lors de l'une de ces visites, le prisonnier héroïque a demandé à sa femme de renouveler l'expérience, ce qu'elle a d'abord refusé, avant d'accepter. Il lui envoie son sperme et, cette fois, nous sommes surpris de constater que les médecins déclarent que le mari est stérile et ne peut pas avoir d'enfants.

17/09/2021

GIDEON LEVY
Anhar Al Dik a passé la moitié de sa grossesse dans une prison israélienne. Elle espère que son nouveau-né n'y grandira pas

Gideon Levy et AlexLevac (photos), Haaretz, 17/9/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala  

Quelques jours avant la naissance prévue de son fils, la prisonnière de sécurité Anhar Al Dik a été libérée, sous conditions restrictives, afin que le bébé ne naisse pas derrière les barreaux. Anhar, qui souffre de troubles mentaux, est accusée d'avoir tenté de poignarder un colon.

Anhar Al Dik, son mari Thaar Al Haj’a et leur fils Ala, cette semaine. Ce dernier a passé la plupart de son temps dans le ventre d'une mère en prison, mais il est né dans une sorte de liberté relative.

 
Félicitations. Ala Al Dik est né par césarienne le 9 septembre à l'hôpital arabe Istishari, près de Ramallah. Il pesait trois kilos à la naissance, souffrait de diabète néonatal et est sorti de l'hôpital quatre jours plus tard. Anhar, sa mère de 25 ans, était sortie de l'hôpital deux jours plus tôt. Lundi après-midi de cette semaine, Anhar était assise dans le salon de la maison de sa mère Aisha, dans le village de Nima, au centre de la Cisjordanie, où elle est assignée à résidence. Son visage exprimait une joie contenue et une lassitude démonstrative. Tout ce qu'elle voulait, c'était que nous partions pour qu'elle puisse être avec son mari et ses enfants.


Nous étions venus ici il y a deux semaines. À l'époque, il semblait que le tribunal militaire n'allait pas libérer Anhar de prison. Les autorités de l'administration pénitentiaire israélienne avaient alors décidé qu'elle accoucherait par césarienne le 12 septembre dans un hôpital israélien, alors qu'elle était encore en détention. Il semblait alors peu probable que le tribunal se réveille à la dernière minute et ordonne la libération de cette femme qui en était à son neuvième mois et dont la famille atteste qu'elle souffre d'instabilité mentale.


Anhar, elle non plus, ne croyait pas qu'elle serait libérée avant d'avoir accouché. Cette semaine, elle nous a dit qu'elle était certaine d'accoucher derrière les barreaux, dans la prison de Damon, au sud de Haïfa. Quelques semaines auparavant, elle avait écrit une lettre depuis sa cellule : « Vous connaissez la césarienne. Comment sera-t-elle pratiquée à l'intérieur de la prison, avec moi menottée et seule ?... Je n'ai aucune idée de l'endroit où je serai après l'opération et de la façon dont je ferai mes premiers pas après l'accouchement avec l'aide d'une gardienne israélien qui me tiendra les mains avec dégoût ».

 Elle s'inquiétait, écrivait-elle, de la manière dont elle allait élever son fils en prison, comment elle allait veiller à ses besoins et le protéger contre les bruits effrayants de la prison. Cette semaine, elle nous a dit qu'elle avait voulu que les autorités pénitentiaires lui montrent au moins les articles qui seraient fournis au nourrisson à la naissance, le lit dans lequel il dormirait et les vêtements qu'il porterait. Les autorités de Damon lui ont dit qu'après avoir accouché, elle recevrait tout ce qui est nécessaire pour élever un nouveau-né dans l'une des prisons les plus anciennes et les plus minables d'Israël, où 40 femmes palestiniennes sont actuellement incarcérées et où Anhar a passé les derniers mois de sa grossesse.

 Elle a été libérée dans la soirée du jeudi 2 septembre. La major des Forces de défense israéliennes Sivan Omer, juge au tribunal militaire de la base d'Ofer, a écrit dans sa décision, en réponse à la demande d'Anhar d'être libérée afin de pouvoir accoucher en dehors de la prison : « Il est clair que le fait de se trouver entre les murs d'un centre de détention n'est pas une situation bénéfique pour un nouveau-né et pourrait, manifestement, mettre en danger la santé de l'enfant.... Dans ces circonstances, j'ai estimé qu'il y avait lieu d'examiner sa libération de manière positive et d'envisager une autre forme de détention, qui comportera des conditions strictes garantissant le bien-être de la requérante, de ses enfants et du public en général ».